2000, Femmes en mouvement
Depuis la fin des années 1970, l'on observe la restructuration économique globale rapide et une nouvelle division internationale du travail, notamment avec une restructuration de la production des marchandises et la création de zones de libre-échange (ZLE), où les femmes sont très présentes. Dans ces zones de libre-é c h a n g e, dont la production est destinée à l ' e x p o rt a t i o n , les conditions de travail s'effectuent souvent sans régulation sociale et avec des conséquences négatives pour la santé. C e r t a i n s parlent d'industrialisation du tiers-monde, mais les investissements de c apitaux du Nord au Sud restent limités, il n'y a pas de transfe rt de bases industrielles et la création d'emplois industriels demeure largement en deçà de la destruction des emplois consécutive à l'ouve rt u r e des marchés domestiques que l'économie néolibérale mondialisée exige. Le développement des ZLE est possible par l'appauvrissement des populations dans les pays où elles s'implantent, qui permet d'y pratiquer de très bas salaires, grâce également au maintien d'une économie domestique qui assure les coûts de l'entretien des travailleurs. Comme le formule Silvia Federici 1 , la restructuration économique de ces deux dernières décennies a créé un nouvel ordre colonial. La pauvreté généralisée, le recul de l'engagement des nouveaux Etats Femmes en mouvement 11 1