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1974, Baroque
L'oeuvre théologique de Coménius n'a pas fait l'objet de beaucoup d'études spécialisées, et son oeuvre novatrice en pédagogie a rejeté dans l'ombre ses travaux philosophiques. La Tchécoslovaquie contemporaine essaie de le présenter comme un prophète de l'idéalisme allemand du XIX e siècle 1 ; mais lorsque Pavel Floss prétend voir dans la subjectivisation de la métaphysique tentée par Coménius le début de la liquidation de l'ontologie traditionnelle, nous ne pouvons pas le suivre : la Pansophie n'a jamais cherché à devenir une saisie de l'absolu historique de type hégélien ; elle était, dans la pensée de son auteur et en conformité avec les aspirations de son époque, un système de vérités, dont l'exigeant encyclopédisme est dû davantage aux conceptions théologiques et mystiques de Coménius qu'à un souci de méthodologie totalisante 2. Nous n'entreprendrons pas ici une présentation du mysticisme cosmographique dont Coménius est, avec Czepko et Böhme, un des derniers-et des plus grands-représentants. Nous ne voulons offrir qu'une piste de recherche, prise dans les oeuvres de jeunesse de Coménius, sur un thème précis, celui du labyrinthe.
Exergues Dans la fumée, l'agitation et le bruit, Nous sommes un îlot de paix et de lumière, Sourires hypocrites, mensonges et visages prêts à S'entredévorer, au fond une Etincelle de lumière divine doit être gardée Et révélée. Bazar de la Vie. Chaque petit homme animal Trotte vers le destin qu'il s'est lui même construit. Et je sens l'Esprit qui souffle sur ces âmes, Apparemment mortes. Les flammes m'entourent et entourent mes frères humains. Le feu durcit et solidifie la Pierre. Mais brûle le bois, le réduit en cendres. La braise pourtant ne couve-t-elle pas dessous Panorthosia, traduction libre de la version anglaise de Dobbie Panorthosie ... 5. Si nous postulons que nous devons accomplir notre devoir et servir Dieu en coopérant à sa tâche, et mettre la main au renversement rapide de la Babylone des confusions (afin que toutes choses puisse redevenir " Sion "), Je propose de suggérer la méthode plausible d'un processus , dont je traiterai de façon générale dans ce chapitre, et plus détaillée dans les chapitres suivants.
Comenius et l'Europe. Une critique de la faculté de croire. La philosophie de l'expression dans la perspective de la pansophie coménienne, 2023
or, la limite de l'homme est soit l'impression-atome, soit le Logos qui se le représente en vertu d'un principe de différence. Donc l'hypothèse d'une existence de Dieu est plausible et nécessaire, du moins rationnelle ; elle peut être cette âme du monde, sous la forme d'un panthéisme, à condition de se concevoir sous l'espèce d'une physique de l'indéterminé-apeiron, présente chez les Stoïciens, et dans la manifestation, plus tard, en la personne du Christ, de l'Amour. Connais-toi toi-même aboutit à aime ton prochain comme toi-même, dans la ligne socratico-cicéronienne de la connaissance morale ; la sentence d'Anaximandre ne présente nul paradoxe ou espèce de contradiction inclinant au pessimisme orphique mais, comme le pensait Vernant, traduit simplement le principe de réciprocité qui régit les interactions humaines pour que l'humanité (la communauté) soit possible, ou le sens d'un ajointement et d'une déférence des êtres les uns envers les autres à partir d'une compréhension de la notion du présent, que veut signifier et où se concentre toute la signification du vers d'Anaximandre : « eon signifie présent entrant dans l'ouvert sans retrait (anwe send in die unverborgenheit) » dans la perspective de l'accord, de la jouissance d'être et se son maintien » A Renaud, 1 « Ce monde en lui-même n'est pas raisonnable […] Mais ce qui est absurde, c'est la confrontation de cet irrationnel et (du) désir éperdu de clarté dont l'appel résonne au plus profond de l'homme » Camus, Le Mythe de Sisyphe « Pour expliquer l'oubli de Dieu à certaines époques de l'histoire de la pensée, Ortega fait appel à une notion qui lui est chère, celle de perspective. L'esprit humain a ses lisières ; il ne saurait tout embrasser d'un seul coup. Et ce qui est vrai des individus l'est aussi des générations et des familles d'esprit. C'est ainsi que les uns, reconnaissant que la réalité immédiate-celle dont se contente le positivisme-est à elle seule incomplète, se refusent pourtant à envisager ce quelque chose qui est au-delà du visible. C'est l'attitude de l'agnosticisme. D'autres, au contraire, ne se satisfont que de l'absolu, que du divin, et se détournent du monde, réalité quasi diabolique ; par quoi Ortega entend exprimer la pensée profonde de la gnose. Et il conclut : si la vue des gnostiques est « accommodée à l'autre monde », celle des agnostiques, par absence de perspective, les prive des « ultimes frontières » de la vie, le paysage qu'ils contemplent est un « paysage de myope », et le monde est pour eux sans fondement, île qui flotte à la dérive sur un mystérieux élément inexpliqué. Dans le premier cas il n'y a plus de premier plan ; plus d'arrière-plan dans le second ; insuffisante connaissance du réel dans l'une comme dans l'autre. Face à ces deux préférences antagonistes, également exclusive […] Il convient, pense Ortega, que l'attention se fixe sur une ligne intermédiaire, précisément celle qui dessine la frontière entre l'un et l'autre monde, le proche et le lointain. Cette ligne, où justement se termine « notre » monde, lui appartient encore et, par conséquent, est, dans cette perspective de caractère « positif ». Mais également sur cette ligne commence « l'autre monde » et, en conséquence, elle est aussi « transcendante ». Nous ne pouvons à notre époque négliger cette ligne frontière. Toutes les sciences particulières sont amenées à en tenir compte dans l'énoncé de leurs propres problèmes ultimes, qui sont, en même temps, « les premiers problèmes de la science de Dieu »... Jobit Mgr Pierre « Comment la religion at -elle survécu au danger qui la fit naître ? Comment, au lieu de disparaître, s'est-elle simplement transformée ? Pourquoi subsiste-t-elle, alors que la science est venue combler le vide, dangereux en effet, que l'intelligence laissait entre sa forme et sa matière ? Ne serait-ce pas parce ce qu'au-dessous du besoin de stabilité que la vie manifeste, dans cet arrêt ou plutôt dans ce tournoiement sur place qu'est la conservation d'une espèce, il y a quelque exigence d'un mouvement en avant, un reste de poussée, un élan vital ? Bergson « L'importance du projet des « politiques de la nature » en tant que critique du double fondement que la philosophie politique fournit à la politique, comme rupture anthropologique et rupture épistémologique, ne remédie pas à l'absence d'un concept de politique à la hauteur du projet. Or, la perspective de Latour ne permet pas de le construire, pour deux raisons concomitantes. La première raison touche au problème que j'ai essayé de poser comme celui de la nécessité d'une politique de la vérité. Entre les Irréductions et les Politiques de la nature, on a perdu de vue le 2 projet de « sauver les savoirs des sciences » ; l'horizon s'est déplacé vers la question de savoir « comment faire entrer les sciences en démocratie ». Or, si d'un projet à l'autre la perte est grande, le passage n'est en tout cas pas incompréhensible. Il s'opère comme de lui-même du fait que demeure impensée la nature de l'écart entre des modes de véridiction et des types d'engagement différents. Quel type de relation subjective peut être développée à un « savoir » sauvé des sciences, qui serait distincte de celle que construisent les sciences à ce savoir ? C'est le problème du type d'acte de pensée qu'opère une métaphysique expérimentale, et de son articulation à d'autres types d'actes qu'opèrent d'autres types de pensées hors des sciences, mais aussi à l'intérieur de leur faire. Mais cette absence d'élaboration de la question du subjectif se conjugue avec une autre : l'absence de détermination d'une position d'énonciation à partir de laquelle peut se comprendre la politique comme tracé d'une ligne de partage en fonction d'un tort primordial. La politique de la nature, en appelant à faire entrer les sciences en démocratie, ne prolonge pas l'hypothèse d'une autre politique de la vérité, hypothèse qui impliquait nécessairement comme un de ses aspects la mise en problème du type de rapport à la vérité impliqué par les sciences ; d'autant plus laisse-telle ouverte la question de savoir comment une telle politique de la vérité pourrait être une composante d'une politique se définissant par une ligne de partage dessinant à l'intérieur de la situation les bordures d'un tort irréductible à de l'exclusion comme effet de système. »
this is a fragmentary exploration of Hamlet as ontological meditation. The accepted interpretation of Shakespeare's play is that the prince of Elsinor, in parallel with a quest for justice and truth, meditates freedom and fate, vengeance and forgiveness, life and death, being and nothingness. Torn between father and mother, spirituality and sensuality, memory and forgetfulness, quest for truth and need for serenity, Hamlet dies as in a sacrifice. The ultimate meaning of the play would be that renunciation to violence in the name of the father must lead to the advent of truth as one element of Being. Being is then to be understood as belonging to a realm which stretches beyond appearances, beyond the labyrinth of the world. The Christian tradition does use the labyrinth as a symbol of life after the Fall, a labyrinth that must be gone through painfully but with faith in the advent of the light-God, who only really is. Yet Shakespeare always leaves many interpretations open to his spectator or reader, and his art, which is here defined as fundamentally mannerist and perhaps even baroque in essence, suggests that there is much joy and happiness to be derived from the labyrinth itself, from appearances. The consequence is that appearances can be seen to acquire an ontological dimension too, but in a very specific sense of the word.
Au cours de sa longue et prolifique carrière intellectuelle, Umberto Eco s’est confronté à plusieurs reprises avec le mythe du labyrinthe, aussi bien d’un point de vue théorique que narratif. Bien qu’il ne se réfère presque jamais explicitement au récit mythique, dans ses écrits le labyrinthe est revisité sous formes différentes : comme paradigme d’organisation de la connaissance, schéma illustrant la façon de procéder de la recherche, allégorie de la réalité contemporaine complexe et fuyante et représentation symbolique d’un parcours de recherche et de connaissance dans Le Nom de la rose. Dans cet article nous montrons que ce travail de réécriture mené par Eco se configure en termes de réutilisation figurée de cet espace mythique à des fins cognitives et métaphoriques.
Nous envisageons dans ces pages d'entreprendre l'analyse iconographique d'un vase à reliefs découvert il y quelques années à Tomis 1 , en rapport avec d'autres documents apparenté insuffisamment commentés. Il s'agit d'un cratère (fig. 1) à colonnettes mis au jour lors des fouilles archéologiques dans la basilique chrétienne prés de l'ancienne gare, dans une fosse secondaire avec du matériel du I er s.ap. J. C. De production locale, c'est une pièce de grande dimensions, h : 54,2 ; la circonférence 131,5 cm., le diamètre de l'embouchure 40,5 cm., le diamètre du pied 15,5 cm. L'argile est rougeâtre aux concrétions calcaires, recouverte de vernis rouge. La surface du vase est décorée de branches de vigne aux feuilles et grappes de raisins, disposées en deux registres. Le décor est incisé rempli de barbotine couleur blanche 2 , pareille aux trous ronds trépanés des greins, une technique connue dans la céramique pergaménienne tardive 3 , dont ce vase tire ses origines. La technique est particulière à la décoration en stuc de l'époque de Claude 4 . Les motifs iconographiques sont sous forme de médaillons ou de reliefs rectangulaires appliqués suivant la technique pergaménienne et arétine de la fin du I er s. av. J.Chr.-I er s. ap. J ;Chr. Les appliques sont montées sur le cou du vase. Sur les anses doubles (fig. 2), des têtes de méduses de type Rondanini à serpents noués sous le menton. Deux serpents, les queux entrelacées, de chaque coté des anses grimpent sur le récipient la tête vers l'intérieur , appuyée contre le rebord. Sur le cou, d'une part et de l'autre d'une des anses, deux médaillons aux têtes de méduses du même type et de l'autre anse, symétrique, deux naïskoi avec l'image de Cybèle 5 .
"Après avoir retracé l’histoire éditoriale des Quaderni, depuis leur première publication sous forme thématique jusqu’à la nouvelle édition critique en voie d’achèvement, l’article s’arrête sur les particularité de l’écriture carcérale de Gramsci, dont la pleine compréhension est la condition nécessaire pour saisir « le rythme de la pensée » de son auteur. Certaines d’entre elles – à commencer par l’usage consistant à écrire sur des cahiers d’écolier plutôt que sur des bloc-notes ou des feuilles volantes – sont imposées par la condition carcérale, d’autres dérivent de « règles » suivies plus ou moins consciemment par le prisonnier (certaines de façon continue, d’autres uniquement durant certaines phases d’écriture) lors de la rédaction de ses notes. L’étude de ces comportements, liée à une analyse minutieuse de la matérialité des manuscrits de prison (couvertures, interventions des autorités carcérales, graphie et ainsi de suite), a fourni une quantité remarquable d’éléments indirects de datation qui, ajoutée aux (rares) indications directes de Gramsci, a permis de reconstruire avec une précision toujours plus grande la chronologie de chacun des cahiers et des ensembles de notes qui les composent. Est par ailleurs apparue clairement la nature composite des manuscrits gramsciens, qui peuvent être distingués (approximativement, car existent aussi des cahiers “mixtes”) en cahiers de traductions, cahiers de miscellanées et cahiers spéciaux ; la nouvelle édition critique, qui à chacun de ces trois types de cahiers consacre un volume propre (à son tour divisé en plusieurs tomes), se propose de restituer de la façon la plus fidèle possible cette caractéristique essentielle du travail de prison." Texte de Gianni FRANCIONI ; Traduction de :Thérèse MANCONI, Martin RINGOT et Jean-Claude ZANCARINI
Meta: Research in Hermeneutics, Phenomenology and Practical Philosophy, 2011
Review of: Maximi Confessoris, Mystagogia: una cum Latina interpretatione Anastasii Bibliothecarii, edita a Christian Boudignon, Turnhout: Brepols, Corpus Christianorum. Series Graeca, nr. 69, 2011, 187 + 99 p.
Description systématique et illustrée, avec des schémas pratiques, des modèles anciens de labyrinthes, dits unicursaux ou unicordes : ceux qui n'ont qu'un seul parcours pour être traversés ou pour rejoindre le centre. Nous commençons par les exemples datables les plus anciens, décrivons le type romain par quartiers, puis des exemples médiévaux, et terminons à la Renaissance avant le développement des labyrinthes à trajets multiples.
Vacarme, 2017
Distribution électronique Cairn.info pour Association Vacarme. © Association Vacarme. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.
Le patriarcat oecuménique de Constantinople et Byzance hors Frontières (1204-1586). Actes de la table ronde organisée dans le cadre du 22e Congrès international des Ėtudes Byzantines, Sofia, 22-27 août 2011, éd. M.-H. Blanchet, M.-H. Congourdeau, D. I. Mureşan , 2015
L’étude repose sur la confrontation entre deux sources : la Réponse du patriarche Kallistos et du synode à une requête de deux moines bulgares sur la place du patriarche de Bulgarie et sur les rites du baptême (entre 1360 et1362) et un passage de la Vie de Théodose de Trnovo par Kallistos, accessible par une traduction bulgare du 15e siècle, elle-même récemment traduite en anglais par Kiril Petkov. Alors que Trnovo et Constantinople sont en rupture de communion depuis 1353 à cause de la consécration de Théodoret de Kiev par le patriarche de Trnovo, des moines bulgares ont écrit au patriarche pour lui poser plusieurs questions ; il est possible que l’un de ces moines soit Théodose de Trnovo, comme tend à le montrer un épisode de la Vie de Théodose (due à Kallistos lui-même). Les relations entre Théodose et Kallistos à l’époque de la lettre des moines sont examinées, ainsi que la question du myron en Bulgarie, qui paraît être un point essentiel du contentieux. The study is based on the confrontation between two sources: the Response of Kallistos, Patriarch of Constantinople, and the synod to a request from two Bulgarian monks about Patriarch of Bulgaria’s status and the rites of baptism (between 1360 and 1362) and a passage from the Life of Theodosius of Trnovo by Kallistos, accessible through a 15th century Bulgarian translation recently translated into English by Kiril Petkov. While Trnovo and Constantinople were out of communion since 1353 because of Theodoret of Kiev’s consecration by the Patriarch of Trnovo, Bulgarian monks wrote to Patriarch Kallistos to ask him several questions; it is possible that one of these monks is Theodosius of Trnovo, as an episode of the Life of Theodosius (due to Kallistos himself) tends to show. Relations between Theodosius and Kallistos at the time of the letter of the monks are examined, as well as the issue of myron in Bulgaria, which appears to be an essential point of litigation.
Revue de l’histoire des religions, 2013
fi n du XIV e siècle, en étayant les raisons de son rattachement à la mystique dite « rhénane », représentée par Maître Eckhart et ses disciples. L'étude examine d'abord la manière dont cette compilation fut jadis considérée, grâce à quelques notices de manuscrits permettant de mieux cerner le phénomène de sa réception. Vient ensuite un aperçu schématique du contenu riche et varié de cette « mosaïque », en prêtant attention à sa cohérence « sys-thématique », au langage et au style caractéristiques, puis aux auteurs mystiques compilés, sans oublier le poids des auctoritates et de l'érudition scolastique dans ce Lehrsystem en moyen haut-allemand. The Compilatio mystica or the sweet honey of Rhineland mysticism The article studies the reception of medieval German mysticism in the Compilatio mystica, a mosaic treatise from the end of the 14th century, in backing up the reasons of its attachment to so-called "Rhineland" mysticism, represented by Meister Eckhart and his followers. The study begins by considering how this compilation was regarded formerly through a few marginal notes in some manuscripts, which help to better understand its reception. This is followed by a schematic overview of the rich and diverse contents of this "mosaic", focusing on its sys-thematic coherence and on its characteristic language and style, and then on the mystical authors included in the compilation. The weight of the auctoritates and of scholastic erudition in this Lehrsystem in Middle High German is also taken into account.
Histoire et critique littéraire en mouvement. Mélanges offerts à Henryk Chudak, 2009
Psychanalyse, 2012
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Eidôlon, "Le pouvoir et ses écritures", p. 249-271., 2012
Le labyrinthe de verdure de Versailles (1674) témoigne d'un rapport ambigu à l'écriture du pouvoir. la fable en miniature (les petites fables d'Ésope) y joue en blanc les conflits de la Grande fable de l'histoire et de la mythologie.
Tous droits réservés © Collectif Liberté, 1996 This document is protected by copyright law. Use of the services of Érudit (including reproduction) is subject to its terms and conditions, which can be viewed online.
Figures et normes. Mélanges offerts à Gérard Berthomieu, dir. N. Laurent, C. Narjoux et C. Reggiani, Dijon, EUD, 2014
Une naissance en forme de contre-chant burlesque ouvre le Ravel d'Échenoz : s'arrachant à l'atmosphère « amniotique » de sa salle de bain, le compositeur de 52 ans y figure une curieuse Vénus anadyomène, surgi, plutôt que de la nacre d'une conque, des eaux d'une baignoire trop grande pour lui. Or pour parodique qu'elle soit, cette baignoire ne doit cependant pas tromper : à cet accessoire près, le Ravel d'Échenoz n'a rien de la « Clara Venus » rimbaldienne, et son évocation se veut moins traversée par un vent de révolte aux tourbillons profanateurs, que par le sourire d'une Blague enfin domestiquée, ne valant pas tant nil admirari que mise à distance et en tension. Non, certes, « la Blague qui défie la mort 1 », ou le sommeil qui en est l'image : « on ne […] voit pas plus » ce dernier, note un narrateur aux accents soudain moralistes, « qu'on ne regarde le soleil en face 2 ». Mais du moins cette blague « railleuse effrontée du sérieux et du triste de la vie avec la grimace et le geste de Pierrot » ; cette blague et son « refus du dogmatisme 3 » où Ravel, de son propre aveu, rejoint pleinement Satie 4 ; cette blague, enfin, qui à défaut de pouvoir suspendre le moment de conclure, pour détourner le mot de Flaubert, s'applique cependant à jouer avec lui.
Folia electronica classica, 2004
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