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2021, Metodo vol. 8 (2)
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CCBY Bookmark 257850 La gratitude peut-elle être une Stimmung? Claude Romano(Sorbonne University) pp. 97-117 Abstract The aim of this paper is to discuss the phenomenological nature of gratitude. Nevertheless, gratitude would be an affective response triggered by a certain action or object, it has to be considered not properly “intentional” as it seems to be rather a Stimmung. Accordingly, I distinguish two accounts of gratitude and then, I argue that it may be considered a mood only if it is addressed toward the life itself in a way that allows to cover the entire phenomena of someone’s existence. Finally, I argue that Epicureanism is the main philosophical approach that fully recognizes the role of utmost importance played by gratitude toward life, to the extent that it positively accepts its finite nature.
Itinéraires Augustiniens n°50 – Tout est grâce, 2013
« Le XVIIe est le siècle de saint Augustin ». Cette affirmation étonnante a été prononcée par Jean Dagens, un des meilleurs spécialistes de Bérulle, à l’occasion du Congrès international des études françaises de 1951. Augustin est redécouvert à une époque où les Pères grecs ne bénéficient pas du même succès car suspects de semi-pélagianisme. Le pape Clément VIII participe à cet essor en prenant position pour les théories augustiniennes sur la grâce et en proclamant de nouveau saint Augustin grand docteur de l’Église. Augustin a eu des nombreux disciples tout au long du XVIIe siècle, mais Pascal est de loin le disciple le plus emblématique de cette période. Les plus grands thèmes théologiques de Pascal trouvent leur inspiration dans l’œuvre augustinienne : la misère de l’homme sans Dieu, la puissance de la grâce, la signification de l’histoire ou encore la transparence de l’univers et de l’Écriture pour le croyant.
Bulletin (Collège Supérieur - Lyon), 2008
La définition dégradée du jansénisme dans le langage courant, son assimilation sommaire au pessimisme ou au rigorisme, manquent un élément essentiel de ce mouvement d'idées originellement : l'importance qu'il accorde au désir dans la conception qu'il se fait de l'homme. A sa naissance, le jansénisme a été perçu par certains de ses ennemis comme une version de l'épicurisme, une secte du plaisir.
Revue québécoise de psychologie, 2017
La gratitude a été définie comme une émotion sociale agréable qui génère de nombreuses conséquences positives sur la santé physique, mentale et sociale par le biais d’une augmentation de la capacité à apprécier les expériences, à percevoir des bénéfices même en cas d’adversité, et à développer, maintenir et améliorer les relations sociales. Toutefois, loin d’être un état dont les effets ne bénéficieraient qu’à l’individu, la gratitude engendre également des effets bénéfiques pour autrui, notamment par le biais de son expression : l’expression de gratitude génère un sentiment d’utilité et de valeur sociale chez l’interlocuteur, augmentant par-là le bien-être psychologique. Au-delà du simple effet de contagion émotionnelle, la gratitude entraîne une amélioration réciproque des relations, ce qui favorise le maintien ou l’amélioration des relations sociales constructives, auxquelles le bien-être est étroitement lié. Les mécanismes explicatifs des liens entre gratitude et bien-être indiv...
Déméter n°9, 2023
Concept majeur de la théorie de l’art du XVIe au XIXe siècle, au croisement de l’éthique et de l’esthétique, la grâce semble avoir perdu de son aura au cours du XXe siècle et être absente aujourd’hui des débats intellectuels sur l’art. Nous proposons au contraire de montrer que la grâce reste un concept opératoire pour penser la création artistique, qu’il s’agisse d’arts visuels, d’arts du spectacle, de musique, de cinéma ou de littérature. Comprise autrefois comme une forme d’inspiration, un don, la grâce réapparaît chez les artistes qui décrivent leur œuvre se faisant elle-même. Associée longtemps à la désinvolture, définie comme un art de cacher l’art, elle se manifeste chez les artistes dandys qui donnent l’impression de se méfier de l’effort. Liberté dans les règles, elle peut être évoquée par les artistes à protocole, tel John Cage, qui en faisait, avec la clarté, l’un des deux piliers de l’esthétique de la danse moderne. Pensée dans un registre spirituel, on la retrouve chez les artistes qui se défient d’un monde devenu grotesque et cherchent une certaine innocence. Légère et fluide comme l’air, elle traverse les théories du flow devenues à la mode dans les domaines de l’art, de la psychologie ou du développement personnel. Insaisissable, la grâce se cache peut-être aujourd’hui sous d’autres noms. Ce numéro se propose d’explorer les différentes manifestations de la grâce contemporaine.
Hypothèses, 2014
Distribution électronique Cairn.info pour Éditions de la Sorbonne. © Éditions de la Sorbonne. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.
Savoirs En Prisme, 2017
Since 1950, cyberneticists are used to basing their tests of artificial intelligence on the computer´s ability to imitate human conversation. If the speaker is not able to distinguish which one of his two partners is a computer, the employed software succeeded in the test, having “the same semantic appearance” as a human being. In his novel The Future Eve (1886), Villiers de l’Isle-Adam proposed a completely different version of the Turing test, based on emotion expressing. Hadaly, an artificial woman created by Edison, is successful in the Turing test and manages to be loved by Lord Ewald thanks to her ability to cry, touch her partner´s feelings and convince him. An analysis of this key passage, which played an important role in the development of the modern science fiction, will enable us to examine the general problem of emotions in The Future Eve. How to love a female android? And how to be loved by her? Is artificial emotionality the culmination of human evolution or a sort of morbid deviation that will contaminate man and the surrounding nature? What is Villiers´ answer to the Turing´s challenge?
La chair et le souffle, 2007
M~dec.in ,et docte~r en théologie, Thierry Collaud travaille à mi-temps comme medecm a Neuchatel, et l'autre mi-temps, comme chargé de cours à la Faculté de théologie de Fribourg où il enseigne dans le domaine de la théologie morale et ~e la santé: Il concentre ses recherches sur l'élaboration d'une« anthropo-log1~ théologique de l'humain fragile et vulnérable», en essayant de travailler les !Jeux du rapport à la vulnérabilité et en privilégiant l'aspect communau-~ire de.cette.prise en compte de l'humain vulnérable-d'où son intérêt pour 1 ecclés10log1e et les thèmes de la compassion, de la justice sociale et de la politique. Un épisode bien connu de la vie de saint François d'Assise est celui ~u baiser au lépreux, quand, croisant sur son chemin un lépreux, il se Jette à son cou. Voici la manière dont un de ses biographes nous rap-porte l'anecdote : Or, un jour qu'il se promenait à cheval dans la plaine qui s'étend auprès d'Assise, il trouva un lépreux sur son chemin. À cette rencontre inopinée, il éprouva, d'horreur, un choc intense, mais se remettant en face de sa résolution de vie parfaite et se rappe-lant qu'il avait d'abord à se vaincre s'il voulait devenir soldat du Christ, il sauta de cheval pour aller embrasser le malheureux. Celui-ci, qui tendait la main pour une aumône, reçut avec l'argent un baiser 1 • Étonnant récit ! Si nous laissons de côté les intentions du narra-teur et que nous considérons ce texte au premier degré, nous avons là une r~lation humaine qui se dit sous la forme plus ou moins explicite de trots affects : la répulsion, la compassion et la tendresse. La répul-sion d'abord, l'horreur suscitée par autrui défiguré et son apparition 1. St Bonaventure, Legenda major, 1, 5, in Th. Desbonnets et D. Vorreux Saint ~ra~çois d'Assise: documents, écrits et premières biographies, Paris, Éd'. Franc1scames, 2002, p. 571. LA TENDRESSE À LA SOURCE DE LA COMPASSION-23 inopinée devant moi; sentiment d'étrangeté qui me fait fuir cet autre dérangeant. Trop marqués par la parabole du Samaritain, nous a:ons tendance à penser que la compassion, ce remuement des entrailles que provoque l'autre en souffrance, surgit spontanément en présence d'autrui blessé. Mais François avec sa répulsion n'était pas un cas particulier. Bien souvent, au lieu de susciter la c~mp~ssion, la ~o.uf france nous fait peur, nous fait horreur et nous fait fuir: «[le lev1te] vit l'homme et passa à bonne distance» (Le 10,32). La compassion n'apparaît qu'en filigrane mais elle est présupposée par le narr~~eur qui place face à François un souffrant, un pauvre. ~ans. un deux~eme temps, celui-ci doit faire un travail intérieur de punficat1on, d~ desen-combrement, un combat pour l'amener à surmonter la répulsion sus-citée par le masque de la lèpre et arriver à voir l'homme en souffrance derrière celle-ci. François, dans cet épisode, porte en lui les figures du prêtre/lévite et celle du Samaritain, la répulsion e~ la compassion. Après s'être débarrassé de la répulsion, il peut se laisser prendre aux entrailles. Surgit alors, imprévue, la tendresse! Le lépreux qui n'at~en dait qu'un peu d'attention et une aumône reçoit, en plus, un bats~r. Baiser qui laisse celui qui le donne plein de joie, comme le dit la smte du texte, ou de douceur, comme il le dira lui-même dans son testament: Au moment où j'étais encore dans les péchés, la vue des lépreux m'était insupportable. Mais le Seigneur lui-même me conduisit parmi eux ; je les soignai de tout mon coeur; et au retour, ce qui m'avait semblé si amer s'était changé pour moi en douceur pour l'esprit et pour le corps 2 • , • C'est le baiser qui fait figure d'élément incongru dans ce rectt. Le Samaritain de Luc panse les plaies du blessé et charge celui-ci sur sa monture. li ne l'embrasse pas. Le baiser de François est un acte qui va au-delà de la compassion, c'est un acte de tendresse. Dit autrement, i \ n'est pas directement lié à la souffrance de la lèpre ; au contraire, il semble s'adresser à l'homme qui porte la souffrance, indépendamment de celle-ci. li y a soudain pour le jeune homme en voie de conversion la nécessité urgente d'établir un lien d'amour avec cette personne-là (urgence parce qu'il avait failli passer à côté sans l'aimer). Et c'est la 2. St François d'Assise, Testament, in Tb. Desbonnets et D. Vorreux, ibid., p. 93.
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Esthétique du don - De Marcel Mauss aux arts contemporains, 2015
Studi Africanistici Quaderni Di Studi Berberi E Libico Berberi, 2012
in S.-T. Bonino e G. Mazzotta (éd.), San Tommaso e la salvezza, [Doctor Communis], Roma, Urbaniana University Press, p. 157-185, 2020
Revue du MAUSS permanente, 11 mars 2013
Revue de la BNF, 2015