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2021, Cogato Lanza, Barahmi, Berger, Pattaroni, Post-Car World : Futurs de la ville territoire
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Dans cette conclusion de l'ouvrage Post Car World, je reviens sur l'idée d'urbanisme des modes de vie en suggérant une approche moins mécanique que celle qui est trop souvent pratiquée. L'enjeu est de penser ensemble l'exploration des potentiels de vie en commun et le travail projectuel. L'urbanisme déploie ainsi son rôle critique et politique dans le nécessaire travail d'invention des formes de la transition.
S'appuyant sur les conclusions du séminaire Stratégies rési¬ dentielles de 1988 consacré à la situation française l et sur des recherches menées depuis dans différentes régions du monde, les organisateurs de l'atelier avaient fait l'hypothèse de l'existence, même minime, de stratégies et donc de choix résidentiels, pour les habitants de la vingtaine de métropoles considérées dans cette rencontre. Le terme de stratégies n'est pas neutre. Parler de stra¬
Les Annales de la recherche urbaine, 1992
Les espaces publics sont si divers qu'il est impossible d'en faire une catégorie unique ou une entité homogène. Cette diversité se lit dans l'espace, les formes et l'environnement matériels, comme dans les niveaux de définition de l'espace public. Celui-ci ne désigne-t-il pas tour à tour un "espace" politique, social, architectural et urbanistique? Nous nous intéressons pour notre part aux espaces que l'épreuve pratique et ordinaire des villes nous révèle : il s'agit de l'espace urbain que j'arpente et des interactions auxquelles il donne l'occasion de se produire sans cesse. Formes spatiales et formes sociales s'y rencontrent. C'est d'ailleurs là que réside l'intérêt et la difficulté d'une notion comme celle d'espace public ainsi que les enjeux de son aménagement. Celui-ci croise des dimensions de l'environnement (son, lumière, visibilité... objets saisis au niveau sensoriel et physique), du milieu (interactions, échanges, sociaux) et du paysage (formes saisies au plan esthétique), si l'on suit ces distinctions proposées par Amphoux (1992) pour l'environnement sonore. Comment penser en termes de co-détermination les relations entre ces trois dimensions que sont les formes sensitives, les formes sociales et les formes spatiales? Comment mener une approche interdisciplinaire susceptible d'aider l'analyse de nos espaces communs et de renouveler les catégories de conception de l'espace public urbain? Nous supposons que l'expérience et la conception de l'espace public urbain reposent sur des qualités sensibles à partir desquelles les dimensions spatiales et sociales sont étroitement mêlées. Si l'usage des lieux, l'appréciation du cadre urbain et les formes de l'échange social produisent et utilisent ces qualités, comment rendre compte alors de la construction sensible de l'espace public? La porosité du public et du privé L'échelle de saisie urbanistique n'est généralement pas liée à celle de la perception ordinaire, les unités morphologiques se découpent selon une logique de constitution des tissus urbains. Or, l'appréhension sensible a sa propre échelle. L'oeil esthétique porté sur l'espace urbain suppose la mise à distance, en privilégiant le paysage il se met en quelque sorte hors champ.
Revue Théologique de Louvain, 2023
La critique des formes de vie engendrées tant par le capitalisme tardif que par l’ordre numérique est devenue un leitmotiv. Mais au-delà des diagnostics alarmistes, il manque une réflexion sur les conditions qui permettent d’échapper à l’emprise d’un modèle dominant et de dépasser la seule stratégie négativiste, trop souvent réduite à l’addition des résistances locales. En relisant Adorno, notamment, Rahel Jaeggi va plus loin, en avançant l’hypothèse de conditions pratiques d’apprentissage, permettant de nous déplacer positivement par rapport à ce qui nous semble a priori être en mesure de résoudre nos problèmes.
Urbanités, 2015
« Quatre ans après la parution de cet ouvrage, Alain Bourdin, dans la nouvelle préface à cette édition en format poche, affirme que nous sommes encore aujourd’hui, en matière d’urbanisme, dans « la crise, plus que l’après crise ». Si, sous certains aspects, la dynamique du changement s’est enclenchée, elle se fait encore timide, ce qui rend la lecture de cet ouvrage toujours aussi utile qu’en 2010. Cet essai, dont l’écriture peut sembler de prime abord spontanée, abrite un contenu riche par les nombreuses réflexions auxquelles il invite et par les questions – sans réponses, ce n’en est ni l’ambition ni le propos – qu’il pose. L’auteur , sociologue et urbaniste, professeur à l’Institut français d’urbanisme, met en exergue les impacts de ce qu’il appelle l’urbanisme libéral sur les façons de « faire la ville » et suggère quelques pistes pour bâtir un « urbanisme d’après crise » renouvelé. » [...]
2013
Cet article analyse les causes, les processus et les effets de l’urbanisation de Korla, une petite ville du nord-ouest de la Chine ayant connu une expansion rapide, et dans laquelle l’auteur a conduit une enquête de terrain pendant plus de deux années. Il cherche à démontrer que, dans cet environnement urbain, les monuments historiques sont les manifestations physiques d’un programme de changements idéologiques et socio-économiques profond, et parfois même violent, qui affecte la périphérie de la Chine et tous ses résidents – bien que certains de ces résidents portent eux-mêmes ces transformations en cours
Métropoles, 2010
La perspective critique élaborée par Henri Lefebvre demeure pertinente pour penser les rapports sociaux à l'espace, y inclus ceux qu'on observe dans les métropoles contemporaines en Amérique du Nord. En examinant la controverse autour de la forme urbaine telle que celle-ci a été remise à l'ordre du jour dans les années 1990 à la faveur du discours néorégionaliste, ce texte pose la question de l'avenir des métropoles et du modèle de ville dans lequel on souhaite vivre. La thèse défendue peut se résumer comme suit : afin de faire échec à la position libérale qui accorde la préséance aux facteurs économiques et aux forces du marché, les acteurs sociaux doivent porter le débat autour de la forme urbaine sur le terrain politique. À cette fin, l'urgence demeure de mobiliser la communauté politique.
Mobilités et modes de vie, 2013
Pratiques de l'espace urbain par les jeunes en situation de précarité dans trois « quartiers » d'Istanbul Un « repli » à considérer selon l'histoire résidentielle ? Joël MEISSONNIER À l'issue d'une recherche sociologique et anthropologiqueà la fois quantitative et qualitativemenée par une équipe franco-turque 1 du printemps 2007 à l'hiver 2008 au sein du laboratoire de sociologie de l'université francophone Galatasaray à Istanbul, cette contribution tente de saisir les pratiques socio-spatiales de jeunes Stambouliotes en situation précaire dans trois « quartiers » 2 populaires de la mégapole, l'un étant situé dans l'hypercentre, le second en moyenne périphérie, et le troisième en lointaine périphérie. Précisions préliminaires Il est des recherches conçues et pensées pour circoncire un champ peu exploré et répondre à des problématiques particulières dont les résultats, de façon inattendue, viennent alimenter des débats sans lien évident ou relevant d'un autre champ. La recherche dont il est question avait l'ambition initiale de mieux comprendre l'usage des temps libres des jeunes vivant dans des quartiers populaires d'Istanbul en vue d'évaluer les modalités d'appropriation de l'espace d'une part, la pénétration et l'usage des nouvelles technologies d'autre part. L'origine de notre questionnement tient au fait que si la jeunesse aisée d'Istanbul se met volontiers en scène, les jeunesses populaires, quant à elles, paraissent curieusement transparentes. À titre d'exemple, la pratique du « tag », même si elle se répand vite, est encore une forme d'expression largement transgressive, rare et marginale. Le lien entre mobilité quotidienne et mobilité résidentielle que cet article suggère n'est donc apparu qu'en filigrane et de manière fortuite. Dans la mesure où l'enquête n'avait pas été conçue pour comprendre ce lien, la réception des résultats doit se faire en gardant à l'esprit cette limite inhérente à la construction du corpus des données sur lesquels ils s'appuient. Tel est le prix, mais aussi le bénéfice, d'une étude exploratoire (sans modèle théorique fort) privilégiant une approche inductive plutôt qu'hypothético-déductive. Jeunesse et mobilité quotidienne : des données problématiques Notre enquête s'est focalisée sur les jeunesses défavorisées (de 15 à 25 ans 3) dans trois territoires stambouliotes distincts. La difficulté à constituer des échantillons tout à fait représentatifs (et totalement aléatoires) dans le contexte de « quartiers » mal délimités et de populations plus ou moins en transit nous a amené à compléter l'approche quantitative de nos trois populations par des investigations qualitatives. Ainsi, l'enquête quantitative a été menée auprès d'un échantillon de 520 jeunes garçons et filles (à parts égales) recrutés de manières 1 Recherche financée par l'institut turc de la recherche nationale (TÜBİTAK). Autres chercheurs impliqués : Ali Ergur, Jean-François Pérouse, Ilknur Kurşunluğil, Hakan Yücel. 2 Nous utilisons indifféremment la notion de territoire et de « quartier » (entre guillemets). En effet, il faut avoir à l'esprit que les délimitations des zones étudiées n'ont pas (ou plus) de réalité administrative. La désignation de ces espaces est d'abord vernaculaire. Elle n'est donc pas neutre d'un point de vue identitaire et/ou symbolique. 3 15 ans est l'âge où se termine la scolarité obligatoire. 25 ans correspond à l'âge où la très grande majorité des jeunes Turcs ont terminé leurs études. 12 C'est à Jean-François Pérouse qu'on le doit. 13 C'est une attitude qui a fort bien été décrite ailleurs (dans le contexte migratoire notamment) et qui semble caractériser les populations dont la légitimité n'est pas assise. « De la même façon qu'ils se reconnaissent souvent d'un quartier avant d'être d'une ville, il semble que les jeunes aient besoin d'être d'une rue avant d'être d'un quartier », écrit Bernard Vrignon (1998).
Revenant sur les textes d'Imbroscio et de Brenner, Marcuse et Mayer publiés dans notre dossier (« Penser la ville avec Marx ? »), les auteurs présentent quelques enjeux du renouvellement des postures critiques face au développement capitaliste de la ville contemporaine et aux souffrances qu'il induit. Ils soulignent le rôle moteur des études urbaines dans la production de cette critique et insistent sur la nécessité, pour la critique radicale, de s'ancrer dans les luttes urbaines quotidiennes.
Rachel THOMAS, 2018
Le propos de cette habilitation à diriger des recherches est de s’interroger sur la possibilité de formuler une critique à l’égard de l’urbain à partir d’une attention aux ambiances et à leurs transformations : quels sont leurs effets sur l’expérience sensible du piéton, ses manières de faire, de percevoir et d’être en public ? La critique n’est pas absente des travaux sur les ambiances architecturales et urbaines. Mais elle est le plus souvent implicite et exclusivement formulée à l’égard des champs de la conception et de l’aménagement à qui nous reprochons leur négligence des dimensions sensibles de l’espace et leur focalisation sur les dimensions techniques et normatives. Ces travaux ont certes contribué à asseoir l’intérêt de la notion d’ambiance pour mieux comprendre la nature des rapports de l’homme à son environnement. Mais ils ont jusqu’à présent laissé de côté la question des enjeux sociétaux - voire des problèmes politiques et moraux - que posent les transformations physiques et sensibles de nos cadres de vie. L’enjeu de ce mémoire d’habilitation à diriger des recherches est précisément de s’emparer de cette question, en proposant des pistes pour construire théoriquement ce que j’appelle une critique sensible de l’urbain. Il s’agit aussi d’essayer de transporter la critique sociale et politique sur le terrain du sensible. Concrètement, je me questionne sur la part des ambiances dans la mise en place de processus de normalisation des conduites piétonnes qui peuvent créer du trouble dans les mécanismes de la civilité, accentuer la vulnérabilité du citadin, reconduire des formes d’exclusion. Qu’est-ce que les cadres spatiaux et sensibles font aux corps et aux sens du piéton ? Quelle est leur part dans le déploiement des pratiques urbaines, dans un attachement au milieu de vie, dans la possibilité d’un « prendre part » à la société ? De quelles manières contribuent-ils à produire ou à reproduire des « mises à l’écart », des indispositions à l’action, des impossibilités à la mobilisation et au partage ?
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Les cahiers d'adess, numéro 11, 2014
Urbia n°16 , 2014
Meta: Research in Hermeneutics, Phenomenology, and Practical Philosophy, II (2) /2010, p. 287-315, 2010
Les Cahiers de la recherche architecturale 38-39, 1996
Natures Sciences Sociétés, 2006
Environnement Urbain, 2018
Norois, 2014
Norois, 2013
Métropolitiques, 2021
Cosmopolitiques - Cahiers théoriques pour l’écologie politique, n° 7, pp. 137-148, 2004
La ville du 1/4 d'heure, 2021