Academia.edu no longer supports Internet Explorer.
To browse Academia.edu and the wider internet faster and more securely, please take a few seconds to upgrade your browser.
2021, Syllepse
L'enjeu de cet ouvrage est de faire dialoguer la recherche sur le genre au travail et les mouvements revendicatifs de femmes, notamment féministes et syndicalistes. La décennie 2010 a été celle du renouveau des luttes sociales et écologistes, où les femmes ont fait entendre leurs voix. Au sein des « printemps arabes », des « Gilets jaunes », contre les fermetures d'usines, qu'elles travaillent dans les services publics ou privés (maisons de retraite, hôpitaux, écoles, commerce, nettoyage), toutes se sont mobilisées pour dénoncer leurs conditions de travail, de salaire et d'emploi ou la réforme des retraites. Ici, chercheuses et militantes reviennent sur ces luttes et interrogent les effets des politiques d'égalité professionnelle, les enjeux genrés de l'espace numérique ou encore les conséquences professionnelles des violences conjugales. Interrompues par la crise sanitaire et le confinement, les mobilisations n'ont pas pour autant quitté le terrain médiatique. Au contraire, ce fut l'occasion inattendue de rendre visibles la présence des femmes dans les métiers essentiels, la pénibilité et le manque de valorisation de leurs emplois.
Nous habitons nos vies en êtres humains sexué(e)s : enfants, nous sommes des garçons ou des filles ; adultes, nous sommes des femmes ou des hommes. Nous emportons notre « genre » avec nous à l’école, dans la rue, au sein de l’entreprise ou dans d’autres sphères de la vie publique; nous réalisons alors que le « genre » détermine aussi bien notre vision des autres que la vision que les autres ont de nous. Ces visions de « l’autre genre » sont des constructions sociales, culturelles ou économiques. Le but de la présente communication est d’articuler le genre à l’emploi et à interroger les aspects paradigmatiques de cette relation à savoir : - Le rapport féminisation de l’emploi et mise à l’épreuve de la domination masculine ; - L’équation féminisation et précarisation des structures organisationnelles du marché du travail ; - Le rapport contrainte économique et désir d’épanouissement au travail conjugué au masculin et au féminin. Nous défendons plus particulièrement la thèse suivante :...
Cahiers du Genre, 2013
Le travail a constitué un objet privilégié des premières recherches académiques sur les rapports sociaux de sexe en France et les 'études genre' y sont restées marquées par cet héritage. Peut-on affirmer pour autant que les dimensions sexuées du travail sont désormais intégrées au coeur de la sociologie du travail et que les spécialistes du genre y sont reconnu•e•s à part entière ? Pour répondre à ces questions, nous proposons une analyse comparative de l'évolution du nombre d'articles consacrés au 'genre du travail' dans deux revues de sociologie du travail en France et en Grande-Bretagne. Nous montrons que la part de recherches portant sur les dimensions sexuées du travail à trouver place dans ces revues est beaucoup plus réduite en France qu'outre-Manche, et ceci tout au long de la période étudiée. La 'cécité au genre' qui perdure au sein de la sociologie du travail en France n'occulte pas seulement la réalité laborieuse des femmes de ce pays, elle invisibilise et marginalise également les (femmes) spécialistes du genre au sein de ce champ académique. 1 1 L'analyse des résultats présentés ici s'est effectuée en partie au sein de l'IP6 du Pôle de recherche national (PRN) LIVES « Surmonter la vulnérabilité. Perspective du parcours de vie », financé par le Fonds national suisse de la recherche scientifique (FNS). Nous remercions le Comité de lecture et les expert•e•s anonymes des Cahiers du genre pour leurs commentaires éclairés sur une version précédente de ce texte.
The Labour Code contains a number of gender-specific provisions. It therefore provides an ideal field of observation to grasp the workings of gendered legal drafting. The aim of the study is to show the way in which differentiation between masculine and feminine is conceived in the Labour Code. On the basis of the legal wording and references to the gender of the subject of the law, we begin by putting the notion of gender-specific rules to the test. We then seek to highlight the gender stereotypes attributed by labour law to women and men at work. Finally, the analysis focuses on the objective of these references to the gender of the subject of the law in the Labour Code. The variety of gender stereotypes referred to by the norm corresponds to a number of different legal programmes and policies relating to protection, equality and family life. Le code du travail comporte de nombreuses dispositions sexo-spécifiques. Il offre ainsi un terrain d’observation privilégié pour saisir les ressorts d’une écriture juridique genrée. L’étude entend montrer la manière dont la différenciation entre le masculin et le féminin est conçue dans le code du travail. En partant des énoncés juridiques et de la référence au sexe du sujet de droit, il s’est d’abord agi de mettre à l’épreuve la notion de règles sexo-spécifiques. L’étude a ensuite tâché de faire ressortir les stéréotypes de genre que le droit du travail assigne aux femmes et aux hommes au travail. Enfin, l’analyse s’est centrée sur le but de la référence au sexe du sujet de droit dans le code du travail. À la diversité des stéréotypes de genre convoqués par la norme, correspondent des programmes et des politiques juridiques hétérogènes, relatifs à la protection, l’égalité et la vie familiale.
Nous habitons nos vies en être humains sexué(e)s : enfants, nous sommes des garçons ou des filles ; adultes, nous sommes des femmes ou des hommes. Nous emportons notre « genre » avec nous à l'école, dans la rue, au sein de l'entreprise ou dans d'autres sphères de la vie publique; nous réalisons alors que le « genre » détermine aussi bien notre vision des autres que la vision que les autres ont de nous. Ces visions de « l'autre genre » sont des constructions sociales, culturelles ou économiques. Le but de la présente communication est d'articuler le genre à l'emploi et à interroger les aspects paradigmatiques de cette relation à savoir :
Sur le Journalisme, About Journalism, Sobre Jornalismo, 2024
Jusqu’en 2016, aucune enquête journalistique sur des violences sexuelles commises par un professionnel de la politique n’avait encore été publiée en France. En ce sens, Mediapart et France Inter inaugurent, avec la publication de « l’affaire Baupin » le 9 mai 2016, un nouvel espace d’investigation. Au total, seize femmes témoignent dans la presse de faits de harcèlement et d’agressions sexuelles commises par Denis Baupin, alors vice-président de l’Assemblée Nationale et député Vert de la 10ème circonscription de Paris. Alors que les violences sexuelles dont les professionnel·les de la politique sont les auteurs ont longtemps été ignorées, voire invisibilisées par les journalistes, comment sont-elles devenues un sujet d’investigation légitime du journalisme politique ? Quelles « épreuves » (de Blic et Lemieux, 2005) les femmes journalistes politiques ont-elles surmontées pour intégrer ces violences aux préoccupations du journalisme politique, au point que puisse émerger une enquête de presse sur Denis Baupin ? Cette contribution répond à ces questions à l’appui d’un ensemble d’entretiens semi-directifs menés entre 2020 et 2023 auprès des journalistes à l’origine de l’enquête, mais aussi de celles et ceux qui ont couvert « l’affaire Baupin ». Ainsi, nous pouvons rendre compte des ajustements opérés, en termes de culture journalistique, entre « les affaires DSK » et « l’affaire Baupin ». Nous montrons dans un premier temps quels ont été les cadrages médiatiques longtemps privilégiés par les journalistes politiques vis-à-vis des « questions sexuelles » (Fassin, 2009), avant de nous intéresser à la manière dont l’expérience de la violence au sein d’un espace professionnel peut déboucher sur la constitution d’un collectif. Ce groupe, composé de journalistes politiques féministes, va faire circuler un ensemble de discours qui vont encourager le renouvellement des pratiques journalistiques sur les violences de genre et ouvrir de nouveaux horizons d’investigation, qui permettent l’émergence de « l’affaire Baupin » et servent la crédibilité des récits de violences médiatisés.
Sociologies pratiques, 2007
RePEc: Research Papers in Economics, 2005
Distribution électronique Cairn.info pour Presses de Sciences Po. Distribution électronique Cairn.info pour Presses de Sciences Po. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit. Article disponible en ligne à l'adresse Article disponible en ligne à l'adresse https://www.cairn.info/revue-economique-2005-2-page-277.htm Découvrir le sommaire de ce numéro, suivre la revue par email, s'abonner... Flashez ce QR Code pour accéder à la page de ce numéro sur Cairn.info.
Perspectives Psy, 2019
La psychodynamique du travail a étendu les conditions sociales de la sublimation au travail ordinaire et à la dynamique de la reconnaissance. Selon Christophe Dejours, la reconnaissance porte sur le faire mais elle se capitalise dans le registre de l’être. Or ce que les femmes font est généralement confondu avec ce qu’elles sont. D’où un déficit chronique de reconnaissance de leurs contributions, bien sûr aggravé par les rapports sociaux de domination (voir l’effet Mathilda dans les sciences). Ce constat sera ici principalement argumenté à partir des analyses psychodynamiques du travail féminisé (les activités de care) qui se caractérisent par leur discrétion. De la sous-estimation du travail féminin, il résulte de nombreuses conséquences, tant sur le plan théorique que clinique : la sublimation dépend-elle nécessairement de la reconnaissance ? – on déplacera cette question autour de l’expressivité et de la voix.
Presses de Science Po, 2009
La collection Travaux de Science Politique vise à diffuser des travaux de chercheuses et chercheurs rattachés à l'
2011
Nous habitons nos vies en être humains sexué(e)s : enfants, nous sommes des garçons ou des filles ; adultes, nous sommes des femmes ou des hommes. Nous emportons notre « genre » avec nous à l’école, dans la rue, au sein de l’entreprise ou dans d’autres sphères de la vie publique; nous réalisons alors que le « genre » détermine aussi bien notre vision des autres que la vision que les autres ont de nous. Ces visions de « l’autre genre » sont des constructions sociales, culturelles ou économiques. Le but de la présente communication est d’articuler le genre à l’emploi et à interroger les aspects paradigmatiques de cette relation à savoir : - Le rapport féminisation de l’emploi et mise à l’épreuve de la domination masculine ; - L’équation féminisation et précarisation des structures organisationnelles du marché du travail ; - Le rapport contrainte économique et désir d’épanouissement au travail conjugué au masculin et au féminin. Nous défendons plus particulièrement la thèse suivante : plus le marché de travail se féminise plus il se précarise. Quand une profession est sollicitée par des femmes, son importance au marché du travail se dégrade, et ceci est vrai dans le contexte marocain comme ailleurs. Aussi, la précarisation, qui touche plus les femmes que les hommes, est reconnaissable à la massification des femmes dans le « salariat d’exécution », des tâches ingrates et non reconnues socialement et plus largement dans le « travail invisible ».
Parcours Souad Triki par Thérèse Locoh et Monique Meron
Revue Travail et Emploi - Varia - N°168, 2022
Recherches féministes, 2015
Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter en ligne.
Travail, Genre et Société, 2013
Politiques et Sociétés, 2016
Jusqu'ici, ni les égalitaristes ni les philosophes politiques féministes ne se sont sérieusement attardés à l'entreprise à titre d'institution où se produisent et se reproduisent les injustices de genre. Dans la mesure où les inégalités entre les sexes dans la famille, sur le marché et sur le plan de la participation démocratique se renforcent les unes les autres, faire l'examen critique d'institutions comme l'entreprise du point de vue de la justice représente pourtant une des étapes importantes de la marche vers la réalisation de la justice de genre. C'est l'objectif que nous nous donnons dans cet article. Dans la première partie, nous nous intéressons à la place prépondérante qu'occupe l'éthique du care dans la littérature féministe sur l'entreprise. Parce qu'elle s'attache essentiellement à la promotion de dirigeants d'entreprise vertueux, nous concluons que cette éthique du care se trouve en partie démunie lorsque vient le temps de penser la transformation organisationnelle de l'entreprise et des rapports en son sein dans la visée d'atteindre une plus grande justice de genre. Dans une deuxième partie, nous nous attardons à justifier, suivant une perspective normative, l'analyse de l'entreprise du point de vue de la justice de genre. Enfin, ayant déterminé que les approches distributives de la justice de genre sont insuffisantes pour penser la justice dans l'entreprise, nous terminons en esquissant une approche multidimensionnelle de la justice de genre dans et de l'entreprise, alliant justice distributive, participative et égalité relationnelle. Mots clés : Justice, études sur le genre, gestion d'entreprise, morale des affaires, théorie du care Abstract Corporations, as institutions that participate in the creation and perpetuation of gender injustices, have been neglected by feminist political philosophers and egalitarians in general. However, since gender inequalities within the family, the market, and in democratic participation are interconnected, critically scrutinizing institutions such as corporate organizations appears to be essential in order to achieve gender justice. This is our goal in this paper. In the first part, we look at the (surprising) domination of the ethics of care in the feminist literature on corporations. Since it focuses essentially on the goal of developing virtuous managers, we conclude that this ethics of care is misleading when it comes to reflect on the kind of relations that characterize corporations and their much needed organizational transformation. In the second part, we attempt to highlight and articulate more explicitly the need for a critical analysis of corporations from the point of view of gender justice. Finally, having shown how purely " distributive " approaches of gender justice are unsatisfactory, we finish by outlining a multidimensional approach to gender (in)justice within and by corporate organizations. We do so by drawing on the insights of distributive, participatory, and relational accounts of equality.
Relations industrielles, 2010
Tous droits réservés © Département des relations industrielles de l'Université Laval, 2009 Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter en ligne. https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/ Cet article est diffusé et préservé par Érudit. Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l'
Travail, genre et justice sociale No. 35, vol. 2-3, 2016
Ce numéro spécial « Travail, genre et justice sociale » [No 35 (vol. 2-3)], de la revue Politique et sociétés, se propose de réfléchir au sens du travail, à sa place dans nos sociétés, aux difficultés liées à son articulation aux autres temps de vie et aux injustices de genre qui accompagnent son partage inégalitaire, sa hiérarchisation et ses critères de qualification. Il présente plus précisément un regard critique sur les liens étroits qui sont à faire entre travail et injustices de genre, une question qui demeure, encore aujourd’hui, trop souvent reléguée aux marges des grands débats en science politique. Les articles du numéro s’articulent en grande partie autour des questions suivantes : la réduction du temps de travail pour tous, proposition avancée par Bertrand Russell (2002), André Gorz (2004) et bien d’autres, recèle-t-elle vraiment la promesse d’une société plus juste et égalitaire, notamment sur le plan du genre ? Quels sont les risques que comporterait une telle réduction, notamment pour les femmes ? Compte tenu de l’importance centrale du travail salarié dans nos sociétés, comment interpréter l’activité des retraités, plus précisément celle des femmes, longtemps considérées comme « inactives » en raison du travail de care invisibilisé dans le domaine du privé ? Quel rôle joue, ou devrait jouer, le marché de l’emploi dans les défis liés à la conciliation travail-famille ? Pour quelles raisons les politiques sociales et familiales visant à réformer les institutions que représentent la famille et le marché du travail n’ont-elles pas, de fait, entraîné un partage plus égalitaire du travail salarié et du travail de care entre les sexes ? D’autres politiques plus audacieuses, telles que les congés de paternité obligatoires, devraient-elles être mises de l’avant ? Quelles en seraient alors les justifications normatives ? La rhétorique de la dérégulation de l’entreprise privée qui conteste l’imposition de telles mesures aux entreprises est-elle normativement justifiée et cohérente ? Comment reconfigurer l’entreprise pour la rendre plus juste sur le plan du genre ?
Loading Preview
Sorry, preview is currently unavailable. You can download the paper by clicking the button above.