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2019, Phonétique, phonologie et prosodie du français
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Le vers français: de la syllabe à l'accent Depuis 1 une quinzaine d'années, plusieurs travaux, inspirés à la fois par les traités de versification des dix-septième et dix-huitième siècles et par la linguistique générative, ont profondément remodelé notre conception du vers français. Que ce soit en Europe ou aux) ont souligné la nécessité d'une révision de la notion de « mètre », conçu non plus comme une scansion prosodique propre à chaque vers en particulier, laquelle relève plutôt du « rythme », mais comme la récurrence, de vers à vers, d'une forme identique et justement perçue comme « forme métrique » à cause de cette récurrence même. Ces auteurs relativisent ainsi le rôle de l'accent et, par exemple, ils décrivent l'alexandrin classique comme une suite de deux fois six syllabes, dont seules les proéminences accentuelles récurrentes, sur les sixième et douzième positions, participent à la structuration métrique de la séquence. Ainsi, alors qu'un alexandrin tel que « Toujours aimer, toujours souffrir, toujours mourir » était analysé soit comme un 4-4-4, soit comme un 4-2-2-4, en fonction de son rythme, il est désormais décrit comme un 6-6, étant donné qu'il apparaît dans une série d'alexandrins (la tragédie Suréna de Corneille) qui n'ont en commun que l'accent en sixième position. Au rythme, irrégulier, s'oppose ainsi un mètre 6-6, régulier, qui n'est pas nécessairement concordant avec les articulations prosodiques, syntaxiques et sémantiques de chaque vers. Dans le cadre de cette « nouvelle » métrique, l'alexandrin français classique peut être formalisé de la manière suivante: X X X X X S + X X X X X S (X) où « X » marque une syllabe numéraire, dont la qualité prosodique n'importe pas, « S » une syllabe accentuée, « (X) » une syllabe surnuméraire post-accentuelle optionnelle, et « + » la place de la césure. Cette description peut être appelée « syllabique », dans la mesure où elle implique que certaines positions métriques ont pour condition suffisante et nécessaire de correspondre à
Revista Acta Semiotica
Cet article examine la théorie syllabique de Ferdinand de Saussure comme une sorte de « maquette » qui, construite sur le plan de l’expression, permet de réfléchir sur le rôle de l’accent sur le plan du contenu du langage. Pour ce faire, on conçoit un accent ralenti, composé de plusieurs paliers d’augmentation et de diminution de tonicité, qui expriment en quelque sorte le rythme régulier — sujet à des accidents paradoxaux — du sens humain. C’est donc un accent analytique, puisqu’il peut être subdivisé et examiné dans chacune de ces étapes graduelles qui servent de référence à notre appréciation incessante des phénomènes quotidiens. Ce travail est fondé sur des principes formulés par la sémiotique tensive actuelle.
Faits de Langues, 2011
Revue de Philosophie Ancienne, 2017
Vers la fin de Métaphysique Z 17, Aristote essaie de mettre en lumière le rapport hylémorphique qu'il veut soutenir pour les substances sensibles à l'aide de l'exemple des syllabes : la syllabe BA ne peut être comprise ni comme la juxtapostion des lettres A et B, ni comme le produit de ces lettres et de l'ajout d'un troisième élément, car le problème de son unité se poserait à nouveau, en sorte qu'elle suppose quelque chose d'autre, la forme, grâce à laquelle la syllabe acquiert son unité. Dans cet article, j'examine le rôle de cet exemple dans Z 17 par rapport à la première partie de ce chapitre (dans laquelle Aristote établit la manière correcte de formuler la question « pourquoi »), tout en essayant de replacer Z 17 dans le cadre de l'ensemble de l'enquête sur la substance menée tout au long du livre Z de la Métaphysique.
The aim of this paper is to give a first description of the syllable structure in the romance dialect of Parabita, in the southern Salento (Italy). In order to describe the syllabic realisations we have proceeded to the following steps: -Observation of segments distribution; -Study of correspondence of these segments with syllabic slots; -Assessment of the most frequent syllabic structures on the bases of their occurrence. We have attained this goal by means of a list of nominal forms in phonetic transcription and by a mapping that has allowed their conversion into a list of phonological CV forms. We have submitted this list to enumeration proceedings and to valuation of the occurrences rates. Our aim is here to specify some syllabification conditions and to briefly describe some classifications of the most frequent syllabic patterns derived from this analysis.
2014
Building enunciation and syllabification in FFL. We propose an approach based on the notion of syllabic constituency applying to repetitive utterances in oral FFL corpora. In the very act of communication inexpert speakers produce falsifiable syntactic units in dynamic interaction with his interlocuter. These units are trying to be significative and close to syllabification of standard French. The characteristic utterances of inexperienced speakers present odd prosodic words if we compare them with standard french speakers expected ones. Using a protocol of syllabic transcription we can interpret segmental positions in significant but syntactic deviant speech utterances ; we suppose that the acoustic images in phonetic words work by iconic memory impressions applying to endophasic representations. The prosodic system of interlanguage learner produces two accentual patterns : extrametricity of some segmental positions and various types of unusual breaks. We can reinterpret these posi...
Parler ou écrire sont des activités qu'un adulte de nos sociétés industrialisées manipule de façon récurrente et avec une dextérité certaine. Un être humain est capable de produire à l'oral entre 100 et 200 mots par minute sans ressentir la moindre difficulté .
2007
Cette communication propose une interpretation des objets de type schwa en gallo et leur integration dans un cadre declaratif, synchronique et diachronique.
Dans cet article destiné à un public étudiant et de linguistes peu familiarisés avec la notion de syllabe, nous nous proposons de retracer les grandes lignes des approches phonétiques et phonologiques qui ont amené à considérer la syllabe comme une unité linguistique fondamentale. Si notre intuition ou notre culture linguistique nous porte à nous convaincre relativement facilement de son existence, sa définition scientifique est beaucoup plus problématique. Bien qu'un faisceau de faits psychologiques, phonétiques et phonologiques importants et convergents concourent à lui accorder une place centrale dans le traitement de la parole, sa nature physique et cognitive reste encore largement discutée dans le cadre des représentations linguistiques. Nous essayerons donc ici de voir succinctement quelles sont les principales solutions qui ont été proposées à cette question, quels avantages théoriques revêt la prise en compte de la syllabe pour les connaissances phonologiques et quelles questions majeures restent rattachées à cette problématique.
2002
In all phonological models of syllable structure, 'sonority', and, in particular, one of its main correlates — voice(lessness) — are intrinsic properties of segments, as opposed, for example, to length, which also plays a major role in syllable stucture, and was shown to be a prosodic effect by autosegmental phonology, thanks to the notion of skeletal positions and the Obligatory Contour Principle. This has particular importance today, since the segmental nature of sonority may naturally be viewed as evidence for 'output-based' and non-representational approaches to the syllable. The basic claim here is that voice, and, more generally, all features associated with 'voice onset time' (VOT) — voice, voicelessness and aspiration (henceforth VOT-values) — are not segmental features ; rather, VOT-values and length contrasts are to be assigned similar representations. It is proposed that phonological words are characterized by two parallel curves which follow from ...
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La phonologie du schwa français, éd. par S. Paul Verluyten, 133–189. Amsterdam: John Benjamins, 1988
Spirale. Revue de recherches en éducation, 2009
Çédille: revista de estudios franceses, 2007
Tychè et Pronoia: la marche du monde selon Plutarque, 2010
Multilinguales, 2013
Hélène Cixous. Corollaires d'une écriture, sous la direction de Marta Segarra, 2019