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2017, Fondation Servais _ Remise du Prix 2016
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56 pages
1 file
Revue Electronique Des Sciences Humaines Et Sociales, 2012
Marvin Trachtenberg désigne son dernier ouvrage comme une 'tentative d'archéologie culturelle' (T. BIT, p. 385). Dès l'ouverture du premier chapitre il montre l'écheveau dans lequel est pris son entreprise : « Ce livre traite de l'architecture d'un passé éloigné, mais il concerne également le présent. C'est à travers le présent qu'on voit le passé, cependant qu'inversement la pratique architecturale du passé sert à éclairer la culture architecturale contemporaine ainsi que les questions de temporalité qui lui sont vitales : le sens étant généré par l'interaction de l'identité et de la différence […]» (T. BIT, p. 1). Le lecteur prévenu par une longue préface saura que ces phrases ne correspondent en rien à quelque formalité d'entrée en matière, mais qu'elles esquissent le plan de ce livre. Building-in-Time, From Giotto to Alberti and Modern Oblivion, propose (chose devenue rare) un récit historique associé explicitement à un discours critique et théorique. La narration concerne la pratique architecturale dans les grands centres urbains de l'Italie centrale-en particulier Florence-« depuis l'époque de Giotto jusqu'à l'entrée en scène d'Alberti » (T.BIT, préface, p. XXI), c'est-à-dire de la fin du treizième au quinzième siècle. La réflexion théorique s'articule à partir d'une analyse de la dimension temporelle de l'édification. Elle part de cette simple constatation qu'à l'époque le temps nécessaire à la construction des grand édifices civils et religieux excédait le plus souvent la durée de vie des protagonistes de leur réalisation. Ce constat porte à conséquence puisqu'il remet en question l'ensemble des notions qui nous servent à appréhender l'architecture en tant que projet : c'est-à-dire comme objet d'une intention. L'analyse qui sous-tend cet ouvrage est que la conception d'une rupture franche entre le gothique et la Renaissance, si commode soit-elle du point de vue de la narration de l'histoire, nous cache en fait une dimension essentielle de son développement. Elle détourne l'attention de l'élément de continuité que constitue la pratique constructive de l'époque 'médiévale-renaissante'. La méconnaissance de la nature, de la résilience et de la persistance de cette pratique, si profondément différente de celle nous connaissons aujourd'hui, occulte la complexité des modalités selon lesquelles la modernité a trouvé à s'installer : la façon dont elle s'est d'abord insinuée dans le champ des idées pour donner lieu à l'élaboration d'une théorie de l'architecture (Leon Battista Alberti, De re aedificatoria)-une idéologie du projet, formulée à l'encontre de la praxis contemporaine-avant que d'engager la pratique de l'architecture dans la voie tortueuse d'une transformation fondamentale mais extrêmement longue à s'accomplir. Son propos est donc non seulement de retracer les contours de cet art de l'édification, d'élucider ses fondements conceptuels et ses implications esthétiques, mais aussi (et par là-même) de requalifier le passage du moyen-âge à la modernité, une articulation décisive dans notre compréhension de l'histoire de l'architecture. Voir et comprendre les éléments de continuité, équivaut à se donner les moyens pointer avec plus de précision ce qui change véritablement au cours du Quattrocento ; en tout cas à se départir d'une conception qui, sur base d'une appréciation de la 'rationalité' de la Renaissance, évacue ce qui précède comme son contraire : tâtonnements inconscients, inconsistants, … Ce préjudice est inscrit dans la tradition historiographique depuis ses origines allemandes. Afin de saisir l'esprit (Zeitgeist) et de définir l'élan artistique (Kunstwollen) d'une époque, on cherche à la démarquer des autres et on privilégie ce qui permet de la considérer comme une unité. Ce procédé génère une vision de l'histoire organisée en époques successives, caractérisées par leur position et leur rôle final dans ce grand mouvement qui mènerait 'inexorablement' au temps présent. Par sa tendance à ne prendre en compte que ce qui participe à la progression, cette approche est contaminée par l'historicisme (la logique trompeuse dénoncée par Karl R. Popper, The Poverty of Historicism, 1967). Trachtenberg remarque que ce penchant est favorisé par la structure linéaire du récit. Celle-ci se prête à l'exposé des rapports horizontaux entre les événements, au compte-rendu du mouvement diachronique-d'un évènement à l'autre-mais elle est peu propice à la recension des turbulences qui agitent le cours de l'histoire. Historien de l'architecture, spécialiste du Trecento et cependant suffisamment généraliste pour avoir écrit la plus grande partie d'un aperçu général de l'architecture « de la préhistoire jusqu'au postmodernisme » (T & H,
Quand Ziegfried Giedon entreprit son cours à l’université d’Harvard en 1936 et qu’il l’acheva en 1939, avant de l’adapter en livre, il n’avait sans doute pas l’impression d’avoir fondé un pan entier de l’histoire de la modernité architecturale dans son rapport entre l’espace et le temps. Son livre fameux Espace/temps/ architecture devint le livre de chevet de plusieurs générations d’étudiants en architecture et urbanisme. Puis, la remise en question de cet ouvrage et de son auteur donnèrent lieu à bien des relectures réductrices dans les années 1970 quand apparut la post modernité qui s’évertua à tuer le père et se constitua en “anti-modernité“, tout en restaurant l’éclectisme sous forme de pastiches et de simulacres. L’historicisme et la citation passéiste postmodernes constituaient un retour au passé, dans une conception cyclique du temps architectural, mais équivalaient surtout à une régression et une imposture. Cette régression postmoderne ne réussit pas à durer et nous retrouvons là le problème central de la tangente entre architecture et temps. Elle déboucha enfin sur la déconstruction qui se fit un devoir d’imposer une relecture générale du substrat, de l’inconscient de l’architecture en prolongent cette réflexion sur la relation entre temps et architecture tout en évaluant la possibilité de réactualiser l’esprit de la modernité à travers son achèvement par l’extension des usages et des temporalités, comme autant de pistes pour ouvrir le devenir de l’architecture.
2012
L'effacement progressif de l'unite de temps, de lieux et d'action des institutions, le big bang des organisations et des territoires poussent les individus et les organisations sous pression a de nouveaux assemblages, entraine de nouvelles recompositions, d'autres alliances, hybridations ou coalitions temporaires. Avec la fin des grands rythmes sociaux, la desynchronisation progressive et l'acceleration, seule la multiplication d'evenements permet de maintenir l'illusion d'etre ensemble, de faire famille, organisation ou territoire. Au-dela des adaptations en cours, les mutations obligent les acteurs de la fabrique urbaine a prendre enfin en compte la dimension temporelle, aspect essentiel de la dynamique des villes. Elle permet d'imaginer les contours d'un " urbanisme augmente " a la fois temporel et temporaire et des formes inedites de regulation d'une " ville malleable ", flexible, souple et adaptable dans ses espace...
Cette version corrigée de l'article sert à remplacer les versions précédentes dans le site "Academia", touchées par les fautes d'ordre technique. Je n'ai pas reçu la confirmation de sa publication. Rédigé à la suite de ma communication au colloque "Architecture et littérature" (2006, Paris Sorbonne - Limoges), ce texte a été envoyé au Secrétaire scientifique du volume à publier. Cette recherche vise à analyser la temporalité latente des éléments non-verbaux dans le texte littéraire. Sa base théorique - la théorie de Gustave Guillaume (la psychomécanique du langage)..
Urbia n°16 , 2014
L’effacement progressif de l’unité de temps, de lieux et d’action des institutions, le big bang des organisations et des territoires poussent les individus et les organisations sous pression à s’adapter, entraînent de nouvelles recompositions, d’autres alliances, hybridations ou coalitions temporaires. Au-delà des adaptations en cours, les mutations obligent les acteurs de la fabrique urbaine à prendre enfin en compte le temps, dimension essentielle de la dynamique des villes. Cette sensibilité nouvelle permet d’imaginer les contours d’un « urbanisme augmenté » à la fois temporel et temporaire et des formes inédites de régulation d’une « ville malléable », flexible, souple et adaptable dans ses espaces et dans ses temps. En mettant l’homme et les usages au centre, elle permet de passer du hardware au software, du matériel à l’intelligence collective, du béton à une architecture temporelle des villes et des territoires.
Spirale : Arts • Lettres • Sciences humaines, 2003
EspacesTemps.net, 2009
Compte-rendu de l'ouvrage: Bruno Marchand, Quartier Ecoparc. Bauart #2, Bâle, Birkhaüser, 2009.
Livraisons d'histoire de l'architecture, 2021
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Histoire urbaine 25 (2009), 129-147, 2009
lieuxdits
Revue d'histoire du XIXe siècle
… of Philosophy and the Moving Image, 2010
Studi Francesi, 2011
DIALOGOI N. 9, 2022
Bernard POUDERON, 2001
Perspective, 2007
Cahiers de la recherche architecturale, urbaine et paysagère
Collage, fédération suisse des urbanistes, 2013
Critique d’art, 2000
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2020