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Lalande et al. 2019 état des connaissances

Key takeaways

  • Depuis, quatre plans d'action ont été développés pour mettre en oeuvre cette Politique d'intervention en matière de violence conjugale (Gouvernement du Québec, 1995b, ci-après nommé la Politique de 1995), dont un des axes, le quatrième, est dévolu à l'intervention sociojudiciaire.
  • Les principales consistent en des services spécialisés pour les conjoints violents, pour les victimes ou pour les Les objectifs communément associés à ces formes d'intervention sont : la sécurité et la protection des victimes, le changement social, dont le changement des normes et de la tolérance à l'égard de la violence conjugale, la réduction de la violence conjugale, la responsabilisation des auteurs de violence et, dans une moindre mesure, la réduction de la victimisation secondaire 6 (Anderson, 2007 ;Breckenridge et al., 2015 ;Day et al., 2010 ;Salazar et al., 2007 ;Slaght et Hamilton, 2005).
  • Nous savons toutefois que des ententes de collaboration visant l'amélioration des réponses sociojudiciaires à l'intention des familles concernées ont été élaborées dans certaines régions administratives de la province, par exemple dans les villes de Montréal (Dubé et Boisvert, 2009) et de Québec (Lessard et al. 2017).
  • Lors de leur recensement dans le cadre d'un projet de recherche réalisé à la fin des années 1990, 10 tables régionales et 46 tables locales ou sous-régionales ont été identifiées dans 16 des 17 régions administratives du Québec.
  • Enfin, en ce qui concerne les impacts de ces interventions sur les systèmes de réponse, les résultats des études tendent à démontrer, de façon relativement unanime, que la présence des différentes formes d'intervention sociojudiciaire augmente le nombre d'arrestations en lien avec la violence conjugale dans les communautés (Gover, MacDonald et Alpert, 2003, cités dans Tutty et al., 2011Salazar et al., 2007), de poursuites judiciaires (Salazar et al., 2007), de plaidoyers et de verdicts de culpabilité (Cissner et al., 2013 ;Tutty et al., 2011), de peines plus favorables à la responsabilisation (Tutty et al., 2011) et enfin, de suivis judiciaires lors de la probation des auteurs de violence purgeant une peine (Gill et Ruff, 2010).