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1996, Jardin littéraire
Les jardins de la nuit - La présence du jardin réconcilie souverainement. Elle nous relie avec des fins qui ne sont pas de puissance, mais d'apaisement. Hors des fins de production et de transformation, hors de l'action, hors du bruit qui est un tumulte de la pensée, le jardin réconcilie avec les fins paisibles. La conversation, le silence, l'amour et, en eux, cette particulière attention que contient l'affection, peuvent renaître le long des allées. L'image de cette réconciliation, c'est l'eau affleurante, l'eau murmurante, l'eau jaillissante. Elle devient élément d'architecture et de lumière sur l'envers des bassins. Le ciel reflété, avec ses nuages, ses bleus d'orage et ses clartés confuses, entre avec elle dans la composition de pierre. Les jardins sans fontaines et sans sources sont sans féminité. Dans le jardin de nuit, l'eau est chanson, effleurement des rives, fraîcheur obscure. Elle est la conscience de la nuit. Ce n'est pas la forêt, trop haute, trop ramifiée, mais le jar-din qui laisse apercevoir le scintillement de la Nuit transfigurée de Schônberg ou l'émotion du deuxième mouvement de la Sonate pour violon et piano op. 13 d'Albéric Magnard. Entre le frémissement du vent dans les branches et les murmures de l'eau ou de la nuit, nous sentons bien que la forme du jardin n'est pas la symphonie qui suggère la forêt, ou le concerto qui appelle le détachement de la plaine, mais le quatuor, le trio, la sonate, en lesquels s'exprime la singularité des voix.
Intermédialités: Histoire et théorie des arts, des lettres et des techniques, 2015
Cet article s’attache à une nuit documentaire qui expérimente les rapports du visible et de l’invisible pour éprouver, dans l’intervalle des images, la réalité des peuples migrants. Si la nuit est au fondement des films étudiés, c’est parce qu’elle permet de révéler, tout autant que d'inventer, une « scène » nocturne de la migration. Il s’agira donc de décrire différentes représentations de la nuit afin de comprendre en quoi l’esthétique du noir peut participer d’une politique d’exposition des peuples, en même temps que d'un « partage du sensible » (Rancière).
Les défis de l’éclairage public, 2021
Je suis géographe, professeur à l’ENSA de Toulouse après une douzaine d’années à l’Université Grenoble Alpes, et autant entre l’UTBM et l’Université Louis Pasteur à Strasbourg. Je travaille notamment sur les temps de la ville, les rythmes urbains, la mobilité, l’innovation et la nuit. Auparavant, j’ai eu la chance d’exercer mon métier dans l’aménagement et le développement dans différentes collectivités du Nord-Est de la France et de diriger des structures comme des agences d’urbanisme, de développement et même une maison des temps et des mobilités. Mes travaux portent notamment sur la nuit comme dimension oubliée de la ville. Dans le détail, j’ai dirigé de nombreux colloques, programmes de recherche et publié des dizaines d’articles et ouvrages sur la question depuis le milieu des années 90 dont : « La ville 24h/24 » ; « La nuit en questions » ; « La nuit dernière frontière de la ville » ; « Nuits d’Europe. Pour des villes accessibles et hospitalières » et « Night studies » en 2020 avec les collègues italien et canadien Marco Maggioli et Will Straw. J’ai eu la chance de pouvoir accompagner de nombreuses villes pour leurs « Etats généraux de la nuit », la mise en place de « Conseils » et « Maires » de nuit, des diagnostics nocturnes mais aussi pour le déploiement de réseaux de transports, de correspondants de nuit ou d’autres services nocturnes.
HEBDO LE PROGRES SOCIAL, 2021
La peur s'est abattue sur les guadeloupéens. Il y a eu la peur du Coronavirus, et puis il y a eu la peur du vaccin qui en protège. La science offre une chance de vaincre une terrible maladie, mais on a peur de la science. Ce n'est pas un hasard ; la peur est née parce que certains l'ont semée, elle s'est répandue parce que certains la cultivent. Mais quand on sème la peur, on récolte des pleurs ! L'impact sanitaire des premières vagues de la COVID-19 en Guadeloupe en 2020 n'a pas été très important. Tandis que l'épidémie s'installait, mal invisible vecteur d'une maladie inconnue au pronostic redoutable pour les plus fragiles, son spectacle médiatique générait une épidémie de panique. Une anxiété mondiale a parasité les pensées, les discours, la vie, engendrant des troubles psychiques. L'angoisse s'est encore accrue avec une quatrième vague provoquée par un variant beaucoup plus contagieux en 2021, provoquant une forte mortalité.
Liberte, 1977
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Études de lettres
Cet article propose une lecture comparative des enjeux de l'oralité dans les contes de Perrault et leurs « reformulations » radiophoniques par Angela Carter (1940-1992) dans le but d'éclairer la démarche de « transcréation » propre à l'auteure féministe britannique qui endosse avec humour le rôle d'une nouvelle « ma mère l'Oye ». A partir de sa traduction des contes de Perrault pour les enfants dans The Fairy Tales of Charles Perrault (1977), Carter a exploré la textualité et l'intertextualité des contes dans The Bloody Chamber (1979), un recueil de réécritures destinées à des lecteurs adultes. En contrepoint de ces nouvelles en prose, elle a mis en évidence la dimension orale des contes pour la radio, puis leur dimension visuelle au cinéma. Chez Carter, le conte devient un objet d'expérimentation poétique, générique et médiatique au service de l'émancipation des femmes et de leur contribution à l'histoire culturelle. L'exemple développé ici est celui de Vampirella (1976), un « radio play » qui inspirera aussi à l'auteure une nouvelle intitulée « The Lady of the House of Love ». Vampirella revisite « La Belle au Bois dormant » sur le mode gothico-parodique afin de recréer pour ses auditeurs l'expérience archaïque du conte raconté au coin du feu et « la magie des voix dans la nuit ». Open any page and a full score rises from its word-notes, of winds howling, teardrops falling, diamond earrings tinkling, snapping teeth, sneezing, and wheezing. Storytelling for Angela Carter was an island full of noises and sweet airs, and like Caliban, who heard a thousand twangling instruments hum about his ears, she was tuned to an ethereal universe packed with sensations, to which she was alive with every organ. M. Warner, « Marina Warner on why Angela Carter's The Bloody Chamber Still Bites ».
Les cahiers de médiologie, 1996
Distribution électronique Cairn.info pour Gallimard. Distribution électronique Cairn.info pour Gallimard. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit. Article disponible en ligne à l'adresse Article disponible en ligne à l'adresse https://www.cairn.info/revue-les-cahiers-de-mediologie-1996-2-page-155.htm Découvrir le sommaire de ce numéro, suivre la revue par email, s'abonner... Flashez ce QR Code pour accéder à la page de ce numéro sur Cairn.info.
2021
«Le jardin secret de Fourier», dans: Théodoropoulou, E. (dir.), Actes de la 1ère Pré-Biennale Internationale de Philosophie Pratique en ligne, «Philosophie en praxis Le geste philosophique: engagements politiques, éthiques, éducatifs, artistiques», 09-10 Mai 2020, Rhodes: L.R.Ph.P., 2021, pp. 231-241.
Critique d'un roman de Patrick Roegiers avec Proust comme protagoniste
2016
Dans les sciences sociales, et particulierement dans le champ des etudes africaines, la nuit apparait encore largement comme une frontiere academique. Cela tranche nettement avec l’investissement (social, economique, politique) toujours croissant dont le temps nocturne fait l’objet dans les grandes metropoles a travers le monde. Ce texte, comme le dossier qu’il introduit, a vocation a revenir sur certains aspects propres a l’etude de la nuit urbaine, en s’appuyant principalement sur des exemples ouest-africains. En soulignant la necessite de penser la nuit dans un rapport dialectique avec le temps diurne et a l’aune de la tension heuristique qui s’en degage, ce sont quelques fragments des enjeux politiques de la nocturnite et du politique des loisirs urbains qui sont ici explores. Incidemment, la notion de « nightscape » est envisagee de maniere critique et mise a l’epreuve de terrains urbains ouest-africains.
Texte d'une communication présentée au Ciclaho, Nanterre, mars 2011, sur le cinéma d'horreur britannique.
2005
Le geographe presente differents protocoles d'exploration urbaines en immersion et leurs resultats. Ces experimentations sensibles de la ville prennent la forme de traversees nocturnes de metropoles de peripherie a peripherie, de parcours circulaires peripheriques ou de parcours d'extenuation centre-peripherie. Les traversees nocturnes sont les plus riches qui explorent a la fois les bornes de la ville et les bornes du jour avec leur part de representa¬tions, d'interdits, de peurs, de fantasmes, de transgressions, d'espoirs et d'illusions.
Katalin Bartha-Kovács, 2017
Bibliografische Information der Deutschen Nationalbibliothek Die Deutsche Nationalbibliothek verzeichnet diese Publikation in der Deutschen Nationalbibliografie; detaillierte bibliografische Daten sind im Internet über http://dnb. dnb.de abrufbar.
Jardins au désert, 2005
Je me penche et je coupe quelques plantes. Je me déplace encore un peu et je répète l'opération. Je donnerai celles-ci à mes animaux, làbas. L'eau est à mes pieds, qui circule, cherche son chemin. Il fera bientôt nuit, les ombres ont disparu. Les étoiles, là-haut, vont scintiller. « Comme on dit en arabe, les aveugles ne peuvent pas vous montrer le bon chemin, et les illettrés sont des aveugles, non ? […] Le gouvernement, s'il veut savoir ce qui se passe, doit manger dans toutes les soupes. »-Un sherîf lettré à Nefta, le 6 mars 1996. Rachid ben [fils de] Bechir ben Rouissi : à énumérer les parties de son nom, il retrace aussi les générations qui l'ont précédé et comment ce jardin à Degache (ou du moins sa part) lui est échu. Depuis six heures ce matin, il est seul au jardin, comme à son habitude. Il n'a pas vraiment quelque chose à y faire, rien de pressant en tout cas. Il pourrait à la rigueur rester à la maison comme le font les plus jeunes aujourd'hui, mais pour quoi faire ? Autrement que pour le dîner et la nuit, il n'y est pas vraiment chez lui, il risquerait de gêner sa femme et les allées et venues des voisines. Et que diraient les voisins à le voir traîner dans le quartier ? Qu'il est un paresseux ? Qu'il a perdu son jardin ? Aujourd'hui, il désherbe les tomates qui manqueront bientôt d'être étouffées sous les mauvaises herbes. Il en fait des tas sur les bords des planches. Il va ensuite couper d'autres mauvaises herbes dans les allées, dans les jachères, jusqu'à récolter la bonne quantité, pour qu'il n'ait pas ce soir à rajouter du concentré aux chèvres et à la brebis de la maison. C'est sa femme qui s'occupe des animaux. Avec le retour de la chaleur, l'herbe recommence à bien pousser et est envahissante
Hermès, 2012
« Vivre c'est passer d'un espace à l'autre en essayant le plus possible de ne pas se cogner », avait prévenu Georges Perec (Perec, 1974). Dans un mouvement paradoxal (Barel, 1989), la « société hypermoderne » (Lipovetsky, 2004) semble s'éloigner chaque jour davantage de la figure d'un monde sans frontières rêvée par Montesquieu et les uto-pistes humanistes du xxe siècle. À toutes les échelles, du quartier au continent, de nouvelles « limites » strient l'espace géographique. Le terme, hérité du latin lime, qui signifie « chemin bordant un domaine » et, par enchaînement, « frontière, ce qui limite, délimite » renvoie à la « trace », c'est-à-dire au tracé de la frontière, qui n'est pas toujours « dessinée » par les canons comme le soutenait avec humour Ambrose Bierce (1989). Les géographes s'intéressent naturellement à ces limites et frontières spatiales multiscalaires et mouvantes. Ils s'occupent moins des limites qui marquent nos calendriers (quotidiens, heb-domadaires, mensuels, annuels, etc.) et qui s'inscrivent pourtant dans l'espace urbain. Elles obligent à intégrer le temps dans la réflexion sur l'espace et à imaginer la métropole comme un labyrinthe (Moles, 1978) à quatre dimensions (x, y, z, t) qui se transforme et se recompose continuellement et dans lequel l'individu vit, habite et se déplace. Dans cette approche des danses de la ville, nous avons besoin de chorégraphes, mais aussi et surtout d'une rythmanalyse (Lefebvre, 1992) et d'une approche chronotopique (Gwiazdzinski, 2007 ; 2009). Une exploration spatio-temporelle Les frontières spatio-temporelles qui nous intéres-sent ici sont celles qui existent et se créent au coeur même de la métropole contemporaine, entité «en mauvais terme avec la durée» (Chesneaux, 1996) mais lieu idéal d'observation du « quotidien urbain » (Paquot, 2001) de l'homme, de son vécu et de ses aspirations. Parmi ces limites, la nuit, espace-temps encore peu exploré et caricature du jour, est particulièrement intéressante à observer. Nous formulons plusieurs hypothèses pour l'exploration à partir des travaux menés depuis une quinzaine d'années. La première est que la limite temporelle entre jour et nuit se transforme et se déplace. La seconde est que la nuit urbaine du xxie siècle est un territoire particulier avec ses activités, ses populations et ses limites spatiales et temporelles. La troisième est que les tensions qui existent et les conflits qui éclatent dans la « ville à plusieurs temps» érigent de nouveaux murs et de nouvelles frontières. Enfin, nous proposons d'explorer la ville la nuit et de tester ces hypothèses à travers la métaphore de la frontière, au sens américain de «front pionnier», c'est-à-dire « la limite atteinte par la mise en valeur, l'avancée des défricheurs, des colons qui viennent établir une colonie sur des terres jusque-là vides ou peu peuplées» (Brunet, 1992). Cette notion évoque plutôt l'ouverture ou la créativité que la fermeture généralement associée à l'idée de frontière. En ce sens, «la frontière est un front où l'on affronte non les voisins mais l'inconnu, bien différent de la frontière politique.
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