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2018, Carthage, maîtresse de la Méditerranée, capitale de l'Afrique, IXe sicle av. J.-C.-XIIIe siècle
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26 pages
1 file
Annales. Histoire, Sciences Sociales, 1985
Quelques vers du premier Livre de I'Enéide ont probablement fait plus que toute autre source pour diffuser le récit sur la fondation de Carthage par Didon. C'est dans ce Livre qu'Énée apprend, par la bouche de Vénus, le destin de la reine phénicienne qui, après de longs voyages, arriva un jour à l'endroit où la future Carthage allait s'élever. En fait, dit Vénus, les Phéniciens « achetèrent autant de territoire — de ce fait appelé Byrsa — qu'ils pouvaient entourer d'une peau de taureau ‘ ». A peine plus qu'une allusion, les vers de Virgile — qui est l'un de nos premiers témoins de ce récit — présupposent que les lecteurs connaissent déjà la célèbre ruse de Didon, faute de quoi ils ont besoin du commentaire d'un Servius : « Échouée en Libye, précise en effet celui-ci, Didon se vit d'abord chassée par Hiarbas ; ensuite, elle demanda, par ruse (callide), d'acheter autant de terre qu'une peau de boeuf pouvait en tenir (tenere).
E n 1972, à la demande des autorités tunisiennes préoccupées par l'urbanisation croissante, au détriment des vestiges archéologiques, de la banlieue résidentielle de Tunis qu'était devenue Carthage, l'UneSCo, alors dirigé par le Français René Maheu, lança une campagne internationale pour la sauvegarde et la mise en valeur de ce site, qu'allait couronner en 1979 son inscription sur la liste du patrimoine mondial. Une dizaine de nations répondirent à cet appel. En France, l'Académie des inscriptions et belles-lettres s'impliqua dans la création d'une mission archéologique de Carthage-Byrsa, dont la direction fut confiée à Serge Lancel, professeur à l'Université de Grenoble. Cette mission commença à opérer sur le terrain en 1974, sous l'égide de l'Institut national d'archéologie et d'art de Tunis, dirigé alors par M. Azedine Beschaouch et devenu depuis Institut national du patrimoine. Son domaine d'action allait être la colline de Byrsa, la principale éminence du site, couronnée par l'ancienne cathédrale Saint-Louis. Depuis la fin du xix e siècle y avaient opéré des archéologues français, tels que les pères blancs Alfred-Louis Delattre, Gabriel-Guillaume Lapeyre et Jean Ferron, ou encore Charles Saumagne et Gilbert Picard. Une équipe « punique », dirigée par Serge Lancel assisté de Jean-Paul Thuillier, consacra ses recherches à une zone localisée vers l'angle sud-est du sommet de la colline, où les fouilles antérieures avaient repéré les vestiges d'un habitat punique et qui reçut le nom de « secteur A », tandis qu'immédiatement plus à l'ouest (« secteur B ») travaillèrent Jean-Michel
Jean-Paul Morel, « Les tombes puniques de Byrsa à Carthage et leur sort à travers les siècles », dans François Déroche et Jean Leclant, éds., Monuments et cultes funéraires d'Afrique du Nord, Actes de la IVe Journée d'études nord-africaines organisée par l'Académie des inscriptions et belles-lettres et la Société d'étude du Maghreb préhistorique, antique et médiéval (
Semitica et Classica, 2017
Etude d'une stèle votive punique inédite, provenant très probablement de l’aire sacrée à ciel ouvert au lieu-dit de Salammbô à Carthage, actuellement dans une collection privée. Ses caractéristiques iconographiques et épigraphiques permettent de dater l’objet de la dernière période d’utilisation de l’aire sacrée (1re moitié du iie s. av. J.-C.). Cette inscription témoigne des évolutions affectant l’écriture punique tardive. This is an unpublished Punic votive stele from a private collection, most likely from the sacred open air area at Salammbô in Carthago. Its iconographic and epigraphic characteristics make it possible to date the object of the last period of use of the sacred area (1st half of the 2nd century bc). This inscription bears witness to developments affecting late Punic writing.
ZPE 167, 2008
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Nouvelle revue d'onomastique
La toponymie algérienne : lecture préliminaire de la dénomination de l'espace. Mansour MARGOUMA : Chercheur au Centre de Recherches en Anthropologie Sociale et Culturelle (CRASC) Oran, Algérie, membre du projet "Dénomination et représentations mentales onomastiques (toponymiques et anthroponymiques) en Algérie".
Academia, 2010
TOPONYMIE. Le linguiste Gerhart Rolfhs considérait que les toponymes en -os étaient révélateurs de la résistance « aquitanique » à la romanisation. En fait, les noms en -os appartiennent à une famille élargie comprenant les noms en -is, -es, -us, -ens que l’on trouve dans une région bien plus vaste que la Gascogne.
VII ème congrès international des études phéniciennes et puniques-1 On évoquera ici certains éléments d'architecture trouvés à Byrsa, mais aussi, à travers eux, l'histoire d'un quartier de Carthage, ou encore les répercussions de l'histoire de ce quartier sur ces blocs 1. Il s'agit en somme d'une approche particulière de ces aspects de la vie et de la mort dans l'univers phénicien et punique qui sont au coeur des préoccupations de notre congrès : en l'occurrence la vie et la mort d'une ville, Carthage.
(Il s'agit en substance d'une conférence donnée le 10/12/2018 à la faculté des Sciences humaines de l'université de Tunis, au laboratoire des études méditerranéennes, sur l'invitation du professeur Habib Ben Younès, archéologue tunisien, et en présence d'autres membres de la Faculté du 9 avril. Il a paru souhaitable de résumer ici cette conférence, donnée à partir de simples notes, afin de la partager plus amplement.) La Faculté a laissé le champ libre à l'auteur pour le choix du sujet. Il a donc semblé opportun de parler des 'Numides', résultant de recherches effectuées dans ce domaine, en essayant de focaliser l'attention sur le territoire tunisien proprement dit. Il est bien entendu que le terme de numide est une appellation de convenance, correspondant à l'aire géographique étudiée, comprenant l'est algérien et l'ensemble du territoire tunisien actuel. Il s'agit donc du peuple Amazigh de cette région, dont les habitants ont été d'abord appelés Libyens par les Grecs, en relation avec leur colonie de Cyrénaïque. Le terme de « creuset » a, quant à lui, été choisi en fonction des diversités et des influences qui se sont greffées sur ce territoire, considéré, à juste titre, comme étant à l'origine du Maghreb actuel. Ceci étant, il semblait alors logique de partir de la Préhistoire pour essayer de brosser un portrait général de ce peuple jusqu'à la fondation de Carthage, une limite volontairement établie en fonction du temps imparti. 1. La topographie et le cadre physique. Comme Gabriel Camps l'avait déjà fait remarquer, l'histoire du Maghreb a été modelée par la géographie physique tout autant que par le climat et le périmètre de son étendue. Il y a donc quatre territoires. G. Camps les définit comme étant la Berbérie occidentale, la Berbérie centrale, la Berbérie orientale, et la Berbérie saharienne. Le cas de la Numidie (Berbérie orientale) mérite une attention particulière. Tout d'abord, parce que le cadre physique révèle un décrochement et une ouverture significatifs sur le bassin méditerranéen, au nord, sur la côte est, et même au sud. La Tunisie est donc le seul pays maghrébin où la mer Méditerranée a joué un rôle essentiel dans les échanges. La pêche et la navigation font partie de sa culture depuis fort longtemps. L'image omniprésente du poisson sur les vases ou les portes atteste de cette vieille tradition de fécondité protectrice. On ne s'étonnera pas alors de la retrouver comme un symbole de la chrétienté à l'époque romaine, du temps de sainte Monique, de saint Augustin, ou même de saint Cyprien. Par ailleurs, la Numidie occupe une place clé au nord du continent africain. Elle a toujours été une terre de passage pour les vagues migratoires successives venues de l'Est, et éventuellement de l'Ouest. Le choix des Phéniciens d'établir une colonie à Carthage permettait d'offrir une étape stratégique entre la Méditerranée orientale et sa partie occidentale. Enfin, il faut aussi considérer les effets stratégiques du canal de Sicile, avec la proximité de Malte, de la Sardaigne ou encore des îles italiennes du détroit comme Lampedusa ou Pantelleria. Ces lieux de proximité ont joué un rôle important dès la Préhistoire. Tout ceci explique pourquoi la Numidie a été, de tout temps, une terre de rencontres justifiant l'appellation de « creuset » donnée à cet exposé. Ces croisements n'ont pas uniquement été horizontaux (Est/Ouest), mais aussi verticaux (Nord/Sud). Si l'expansion horizontale a été limitée par l'océan Atlantique et les Canaries (peuplées par les Guanches), elle a été forcément plus ample en direction du Sud, par l'intermédiaire des Garamantes, que l'on pense être les ancêtres des Touareg (sg. Targui). À ce propos, il faut tenir compte du fait que la désertification du Sahara a commencé plus tardivement, au Mésolithique, il y a environ 6,000 ans, et qu'elle s'est faite progressivement. 2. Le creuset préhistorique. L'Afrique du Nord est peuplée depuis des temps immémoriaux. On pensait récemment encore que les Ibéromaurusiens, de la partie occidentale et centrale, en étaient un premier maillon.
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Antiquités africaines, 2018
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VI Congresso Internacional …, 2010
in Kallala, Yazidi, « Etre autochtone, devenir autochtone : définitions, représentations», Actes du premier colloque international de l’Ecole Tunisienne d’Histoire et d’Anthropologie , 2021
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2012
Zbornik radova Vizantoloskog instituta, 2013