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2018
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Iris Murdoch fait partie des philosophes qui, durant la deuxième partie du 20eime siècle, questionnèrent et critiquèrent la place du raisonnement en philosophie morale. Murdoch propose d'insister sur d'autres aspects de notre psychologie morale, qui sauront mettre en lumière notre sensibilité à ce qui est pertinent moralement, mais qui ne relève pas de notre raisonnement. Elle questionne aussi ces philosophies morales qui considèrent que ce qui compte moralement peut se réduire au choix et à l'action. Elle déplore cette approche qui laisse peu, ou pas, de place pour considérer la psychologie et le caractère de l'agent dans son entièreté et sa complexité. Murdoch propose plusieurs métaphores de vision pour montrer de quelle façon nous accumulons, d'une certaine façon, constamment une certaine forme de connaissance morale tout au long de nos vies éveillées. Nous voyons, percevons, recevons, nous sommes frappés par le flow continu de la vie et ceci n'est pas une mince affaire. D'ailleurs Murdoch suggère que bien souvent, au moment du choix, la décision est déjà prise et notre raisonnement y est pour bien peu dans le fait de diriger notre action. Son idée d'attention, ou d'attention morale, sera centrale pour comprendre son propos, puisqu'elle considère cette forme d'attention comme la bonne façon de voir le monde et de se disposer pour se rendre compte de ce qui importe moralement. Dans cette présentation, je vais principalement présenter ce qu'est l'attention morale pour Murdoch, sa pertinence et la place que cette notion tient dans le plus grand contexte de la psychologie morale d'aujourd'hui. Comme nous le verrons, l'attention morale de Murdoch a beaucoup influencé les recherches faites sur la perception morale et en éthique du Care.
Philonsorbonne, 2024
Sous le titre « Une éthique si ordinaire : Iris Murdoch », cet article entend montrer comment nous pouvons situer Iris Murdoch au cœur de ce que l’on peut appeler une nouvelle éthique ordinaire contemporaine, qui embrasse à la fois les concepts d’attention au langage (c’est-à-dire ce que cela signifie d’être attentif au langage) et d’éthique ordinaire (c’est-à-dire comment la vie ordinaire peut être le terrain privilégié de la vie morale). Il s’agit d’une approche linguistique et littéraire qui fait se rejoindre le courant du perfectionnisme en philosophie morale et l’approche conceptuelle en éthique, et entend proposer une nouvelle éthique de l’attention au langage en tant que projet moral singulier. En resituant Iris Murdoch au cœur des débats de la philosophie morale oxfordienne des années 1950-1960, cet article entend, d’une part, faire la généalogie des concepts clés de la philosophie murdochienne, à savoir la vision, l’amour, le Bien et l’attention, tout en tentant, d’autre part, d’en montrer l’efficacité pour une éthique ordinaire contemporaine.
Matérialistes français du XVIIIe siècle. La Mettrie, Helvétius, d’Holbach, 2006
Il serait sans doute à souhaiter qu'il n'y eût pour juges que d'excellents médecins (HM 91). On a souvent reproché à La Mettrie son immoralisme, et il est facile de rappeller par exemple l'estime qu'avait pour lui Sade. 2 Dans un livre qui a beaucoup fait (malgré ou à cause de son simplisme ?) pour rénover les discussions sur la philosophie matérialiste en France au dixhuitième siècle, Élisabeth de Fontenay opposait un « bon » Diderot à un « méchant » Sade, La Mettrie jouant un rôle de précuseur de ce dernier. 3 Or, face à ces accusations d'immoralisme, on défend souvent La Mettrie en invoquant son statut de médecin : oui, il est possible que les positions de Sade et de La Mettrie se rejoignent sur le fond, mais Sade n'était pas médecin. Il peut paraître surprenant de transformer ainsi un statut professionnel en un argument philosophique, et plus particulièrement en une source de crédibilité morale. 4 Cependant, il est vrai que La Mettrie lui-même aime souligner son statut de « médecin-philosophe », y compris en tant que source d'une légitimité morale possible. Notre but dans ce qui suit sera de cerner la démarche par laquelle La Mettrie transforme la morale en un problème médical. Précisons d'emblée que cette démarche n'est pas une réduction de la morale à des faits ou des processus 1 Paru depuis : "La réduction médicale de la morale chez La Mettrie," in Jean-Claude Bourdin, Francine Markovits et al., dir., Matérialistes français du XVIII e siècle. La Mettrie, Helvétius, d'Holbach, Paris, PUF, 2006, pp. 45-60.
Œuvres & Critiques, 2020
Samia Kassab-Charfi : Yves Citton, treize ans se sont écoulés depuis la parution de votre ouvrage intitulé Lire, interpréter, actualiser. Pourquoi les études littéraires ? (2007), dans lequel vous proposez de refonder les études littéraires en reformulant les termes de leur nécessité, proposition qui ravive l'idée que l'avenir d'une oeuvre est plus que jamais dans sa lecture. Cette refondation prend appui en particulier sur une réinterrogation du geste critique et une réévaluation de l'épistémologie de l'herméneutique. En effet, régulièrement, vous soulevez la problématique de l'interprétation : qu'est-ce qu'interpréter ? Comment « actualiser les virtualités » d'un texte ? D'une part, ces questions obligent à remonter vers la littérature même, et à évaluer le sens qu'elle émet dans notre monde. D'autre part, et à la faveur de cette reconception, l'oeuvre se prononçant désormais dans « l'accueil », le caractère jubilatoire de l'acte de lecture se trouve être accru, non seulement du fait que « la lecture devient approche, accueil ravi de la générosité de l'oeuvre », mais aussi parce que le lecteur pérennise l'oeuvre en la renouvelant significativement, en la faisant parler, lui. Quelle éthique alors pour lire la littérature aujourd'hui ? Par ailleurs, comment, après que l'on ait étudié ses classiques, choisir librement la littérature sur laquelle éprouver ses outils de compréhension critique ? Une éthique de la littérature ne soulève-t-elle pas le problème de ce choix ? Or nos choix littéraires ne sont-ils pas entravés, et même aliénés par les diktats académiques, par les injonctions éditoriales ? Je ne peux ici m'empêcher de penser par analogie aux laboratoires pharmaceutiques qui, d'une certaine manière, influent sur les résultats des recherches scientifiques et travaillent à renforcer leur poids en matière de décision médicale et d'AMM (Autorisation de Mise sur le Marché). Or, j'ai un peu l'impression que les lecteurs que nous sommes sont téléguidés, qu'on décide pour eux de ce qu'il faut lire, de ce qu'il faut mettre sur le mercato de
2013
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LISAA éditeur eBooks, 2020
Femmes à l'oeuvre dans la construction des savoirs Caroline Trotot, Claire Delahaye, Isabelle Mornat 12 13 hypothèses de lecture plutôt que des portraits définitifs formant une encyclopédie ou une frise. Chaque étude s'attache à montrer la complexité de la position de ces femmes qui ont fait oeuvre, et notamment oeuvre écrite, en participant à la construction des savoirs de leur temps. Les contributions montrent les différentes stratégies de femmes qui ont créé les espaces de leur action, de leur pensée et de la conservation de sa mémoire, la manière dont elles ont été perçues et souvent mal comprises. Il s'agit de décrire des oeuvres en contexte, de les resituer pour en saisir la puissance créatrice propre, d'interroger les mécanismes du travail de la visibilité et de l'invisibilité en leur sein, de la période moderne à nos jours. Les articles réunis sont redevables aux nombreuses études qui les ont précédés, en particulier les travaux fondateurs d'Évelyne Berriot-Salvadore 12 , Linda Timmermans 13 et Éliane Viennot 14 , pour l'ancien régime, ceux de Geneviève Fraisse 15 , Michelle Perrot 16 et Christine Planté 17 pour la période qui suit. On trouvera, pour la partie littéraire, un aperçu bibliographique sur le carnet Visiautrices 18. Comme le souligne Michelle Perrot, pour écrire l'histoire de la participation des femmes aux savoirs, il ne faut pas seulement retrouver les faits passés, « il importe […] de comprendre les mécanismes de l'invisibilisation » dont elle précise les ressorts fondamentaux : Le refoulement des femmes n'est ni une conspiration ni un « oubli », mais le résultat de leur relégation dans un privé indispensable, mais invisible, irreprésentable ; l'expression même d'une hiérarchie, d'une « valence différentielle » des sexes dont Françoise Héritier a montré la longue durée et l'universalité [...]. 19
L’article cherche à évaluer l’impact du Mook, objet hybride entre le livre et le magazine, sur la profession de journaliste dans le contexte des médias belges francophones. Au travers de témoignages de journalistes, de producteurs de sens et d’experts, il explore la question du format et du renouvellement des pratiques journalistiques par l’étude des deux Mooks belges, 24H01 et Médor. En quoi ce nouveau type de publication offre-t-il une réponse originale et actuelle à la crise économique et identitaire des médias et comment contribue-t-il à revaloriser le métier de journaliste ? C’est à cette question que nous tenterons de répondre. English version: The article seeks to assess the impact of the Mook, hybrid object between the book and the magazine, on the journalist profession in the context of francophone Belgian media. Through testimonies of journalists, producers of meaning and experts, it explores the question of the format and renewal of journalistic practices by studying two Belgian Mooks, 24H01 and Medor. In what does this new kind of publication offers an original and current response to the economic and identity crisis of the media and how does it contribute to upgrade the journalistic profession? This is the question we try to answer. Dutch version: Het artikel is bedoeld om de impact van Mook, hybride voorwerp tussen het boek en het tijdschrift, op de journalist beroep in het kader van de Franstalige Belgische media te beoordelen. Door getuigenissen van journalisten, producenten van betekenis en deskundigen, verkent de vraag van het formaat en de vernieuwing van de journalistieke praktijken door het bestuderen van twee Belgische Mooks, 24H01 en Medor. Hoe werkt deze nieuwe vorm van publicatie heeft te stellen een originele antwoorden en een actueel reactie op de economische en identiteitscrisis van de media en hoe draagt het bij aan de journalist te upgraden? Dit is de vraag die we proberen te beantwoorden.
L' Ombre d'un doute, nuances et détours de l'interprétation, Pour François Lecercle, 2019
L'histoire de Griselda, tirée de la dernière nouvelle du Décaméron, connaît, du XIV e au XVII e siècles, un très grand succès en Europe. Griselda, qui supporte avec patience toutes les épreuves cruelles que lui inflige son mari, pour tester sa vertu, devient l'exemple à suivre par toute femme mariée. Pourtant, la vertu de Griselda paraît suspecte. Sa patience paraît excessive, son attitude invraisemblable, sa vertu problématique. Par l'étude des réécritures de l'histoire, il s'agira de comprendre le sens de cette intrigue et de sa « morale » surprenante.
Sommaire Introduction I Dieu et la Nature II La Raison et la Nature III La Société et la Nature IV La Nature comme fondement d’une certaine « morale » spectaculaire V Notre morale renvoie à une vision esthétique du monde naturel VI Dépasser une « morale » spectaculaire fondée sur une appréhension esthétique de la Nature
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Ithaque éditions, 2019
Jeu Revue De Theâtre, 2013
Archives de Philosophie, 2022
Études littéraires, 2020
Contemporary French and Francophone Studies, 2021
Spirale numéro 249, 2014
Études françaises, 2021
Philosophiques, Volume 46, numéro 1, printemps 2019
Romanica Silesiana, 2009
Ethics and Economics 4(2), 2007
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2012