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Un monde pour nous ou un monde pour personne ? Corrélationisme et réalisme. Recension du livre de M. Bitbol : Maintenant la finitude, Peut-on penser l'absolu ?, Paris, Flammarion, 2019, 518p. Ce texte est la première version d'une recension parue en Avril 2019 dans la Revue de métaphysique et de morale, n°2 (Avril-Juin 2019).
Philosophiques, 2019
La Pratique des possibles, publié en 2015, fait suite à une série d'autres ouvrages et articles bien connus de Michel Bitbol consacrés à l'interprétation philosophique de la physique quantique. Pourtant, l'auteur démaque dès le début le propos de cet ouvrage relativement à ses ouvrages précédents, en insistant sur une différence de méthode. En se référant notamment à son autre ouvrage Mécanique quantique, une introduction philosophique (1996), il affirme que cette nouvelle étude est caractérisée par une "démarche inversée" [[Michel Bitbol, {La Pratique des Possibles, une lecture pragmatiste et modale de la mécanique quantique}, Paris, Hermann, 2015, p. 5]] Si en effet dans son ouvrage précédent l'auteur prend comme point de départ certaines préconditions pour ensuite remonter aux axiomes de la mécanique quantique qui en tirent leur sens, dans ce livre les axiomes de la théorie quantique sont d'abord présentées "sur le mode de l'assertion injustifiée" [[Ibid.]] pour ensuite en dégager dans un second moment leur signification. Tout le propos de l'auteur est justement de montrer que la signification de ces axiomes, et par là-même de la théorie quantique standard dans son ensemble, est "pragmatique et modale". [[Ibid.]] Pourquoi donc une signification pragmatique et modale ? Tout d'abord, l'auteur délimite de façon négative le sens de la mécanique quantique. En effet, la mécanique quantique n'est pas une représentation de la réalité, ses axiomes expriment "une forme nouvelle d'intelligibilité" [[Ibid., p. 6]], qui n'est pas fondée sur une rationalité théorique, censée décrire le réel tel qu'il est indépendamment de notre relation à lui, mais sur une "rationalité procédurale". [[Ibid.]] Ce deuxième type de rationalité présente des procédures, et donc aussi une pratique afin "d'anticiper les effets possibles d'activités expérimentales et technologiques réglées." [[Ibid.]] Autrement dit, elle a un sens prédictif, mais en rapport avec des activités concrètes d'observation, qui impliquent donc des dispositifs et des choix expérimentaux concrets. Ce premier volet pragmatique de l'interprétation de la mécanique quantique que propose Michel Bitbol a l'avantage de procurer une forme d'intelligibilité à la physique quantique, qui disparaît, selon l'auteur, si on la considère comme une représentation du réel.
Lire Après la finitude de Quentin Meillassoux, 2023
En 2006 aux éditions du Seuil dans la collection « L'ordre philosophique », Quentin Meillassoux, philosophe français, publie Après la finitude. Essai sur la nécessité de la contingence, préfacé par Alain Badiou, co-directeur de la collection. Comme le titre le suggère, l'auteur se propose d'établir la nécessité que rien n'est nécessaire. Pour les férus de philosophie postmoderne, le vocabulaire semble périmé et renvoie à un univers métaphysique dépassé, et pourtant telle est justement tout ce qui fait la portée du travail de notre auteur, que Badiou qualifie de « nouvelle voie », et que d'autres considèrent comme le dernier grand livre de la philosophie. Après la finitude a suscité et suscite encore pas mal de débats dans le monde académique : rares sont les ouvrages de philosophie contemporaine qui ont eu une telle ampleur ; en ce que, non seulement, il sort son auteur de l'ombre, il le place à la tête d'un courant au sein de la vague de résurgence du réalisme, appelé « Réalisme spéculatif ». Le terme « Réalisme » puisque notre auteur ne cesse d'affirmer l'existence du Grand dehors, et « spéculatifs » par sa quête ou du moins la recherche de l'absolu (p. 68) en tant qu'il est non métaphysique, c'est-à-dire non dogmatique.
Autour de La Fin de la Chrétienté 1 Le diagnostic est sans appel. Net et lucide. La Chrétienté se meurt, la Chrétienté est morte. Toutefois, la disparition en cours de la Chrétienté, c'est-à-dire de « la civilisation inspirée, ordonnée, guidée par l'Église » (p. 9-10), n'ouvre pas sur l'abîme sans fond du nihilisme et de l'immoralisme, comme se plaisent parfois à le penser les rares survivants du naufrage-« ni la civilisation ni la morale ne s'arrêtent avec la Chrétienté » (p. 35). Elle coïncide plutôt avec l'émergence d'un nouvel âge, d'une nouvelle civilisation avec ses croyances et ses valeurs propres, qui se substitue peu à peu à la Chrétienté. Par certains aspects, cet âge nouveau rappelle l'époque païenne qui précéda l'avènement de la Chrétienté dans l'Antiquité tardive. Comme si une parenthèse se refermait sous nos yeux. Telle est, en substance, la thèse défendue par la philosophe Chantal Delsol dans ce petit essai très stimulant. Les chrétiens qui s'interrogent sur les modalités de leur présence et de leur mission dans la société française contemporaine y trouveront ample matière à réflexion, car il a entre autres mérites celui d'écarter quelques illusions aussi tenaces que stériles. Par exemple, celle qui consiste à s'en tenir à la problématique de la déchristianisation, comme si le christianisme était encore au centre, alors que nous avons affaire à l'émergence d'une nouvelle culture largement étrangère au christianisme. D'où l'inefficacité aujourd'hui des stratégies qui, pour ranimer la
Quentin Meillassoux, Après la finitude : Essai sur la nécessité de la contingence, Paris, Éditions du Seuil, coll. « L'ordre philosophique », 2006, 190 pages. Prix : 22,30€. ISBN : 978-2-02-109215-8. L'ouvrage de Quentin Meillassoux est paru il y a presque une dizaine d'années. Il est certes un peu tard pour en faire une recension. Peut-être l'auteur ne se reconnaît-il plus dans son livre. Mais c'est sans importance. Les réserves ci-dessous portent moins sur un livre que sur une situation qui perdure aujourd'hui.
Orbis Litterarum, 2014
Cette etude apporte une nouvelle perspective sur un aspect fondamental et peu etudi e du roman Illusions perdues de Balzac, a savoir la probl ematique autour de la fin et de la clôture. Même si, a premi ere vue, ce roman est « lisible » dans le sens de Roland Barthes, avec un r ecit plein, achev e et clos, sa fin n'est gu ere du type « r ealiste » qui « va sans dire », selon la formulation de Armine Kotin Mortimer dans La clôture narrative (1985). L'examen sera fait a partir de certaines hypoth eses et questions formul ees dans les ouvrages g en eraux sur la fin et la clôture dans les r ecits narratifs. Que dire en effet du rôle et de l'importance de la fin dans Illusions perdueset de la relation entre le d ebut et la fin ? Quel est, concr etement, le rapport entre la fin et une sorte de « sens de l'oeuvre », constat e par exemple par Mortimer, Peter Brooks (1984), Andrea Del Lungo (2010) et Vincent Jouve (2001). Mots-cl es : fin, clôture, d enouement, Balzac, Illusions perdues, sens global. Dans cette etude, nous esp erons apporter une nouvelle perspective sur un aspect fondamental et peu etudi e du roman Illusions perdues de Balzac, a savoir la probl ematique autour de la fin et de la clôture. C'est un sujet sur lequel il y a beaucoup a dire, car, a premi ere vue, ce roman est « lisible » dans le sens de Roland Barthes, avec un r ecit plein, achev e et clos, alors que sa fin n'est gu ere du type « r ealiste » qui « va sans dire », selon la formulation de Armine Kotin Mortimer (1985a, 139) 1. Le syst eme des personnages reparaissant dans La com edie humaine complique evidemment aussi la d elimitation d'une fin. A en croire certains critiques, notamment D. A. Miller, le roman balzacien ne peut s'achever, car il y a toujours a la fin du r ecit la promesse, voire la n ecessit e d'une continuation (Miller 1984, 181) 2. Depuis les ouvrages majeurs The Sense of an Ending de Frank Kermode (1967), Closure in the Novel de Marianna Torgovnick (1981) et La
Laval théologique et philosophique
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Mots-clés : écologie | cosmopolitisme | catastrophe D'où vient notre catastrophisme actuel ? Sur quoi repose-t-il ? Et peut-on y échapper ? Michaël Foessel répond à ces questions en s'interrogeant sur ce que signifie « la fin du monde ». Ce sont les racines de notre pessimisme qu'il entend ainsi dévoiler, afin de libérer notre présent et redonner un sens à notre capacité de décider. Recensé : Michaël Foessel, Après la fin du monde, Critique de la raison apocalyptique, Paris, Le Seuil (coll. L'ordre philosophique), 2012, 294 p., 23 €. L'essai de Michaël Foessel entend mener une critique du catastrophisme de notre époque, c'est-à-dire de cette tendance à organiser la prise de décision en fonction d'urgences ou d'impératifs dictés par des situations jugées catastrophiques (par exemple sur les plans écologiques, sanitaires, économiques, militaires, etc.). Si le sous-titre de l'ouvrage annonce une « critique de la raison apocalyptique », et si l'on comprend donc très rapidement que le propos n'est évidemment pas de défendre un point de vue catastrophiste, l'ouvrage ne cherche pas non plus à adopter un simple point de vue optimiste qui ferait de la possibilité de la catastrophe ou de la réalité des crises que traverse notre temps de purs phantasmes sans fondement. De l'acosmisme moderne à la rationalité catastrophiste Dire qu'il y a une raison catastrophiste, c'est d'abord dire que les peurs catastrophistes ne sont pas sans fondement rationnel, autrement dit qu'il existe une forme de rationalité du catastrophisme. C'est cette rationalité-là que l'auteur va chercher à analyser en montrant non seulement ses présupposés mais aussi ses limites ou les principaux problèmes qu'elle pose. De fait, la première partie de l'ouvrage (« Généalogie ») ne se contente pas de proposer un retour sur le débat entre les tenants d'un discours catastrophiste et ceux
Revue de l'histoire des religions, 2017
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Compte-rendu critique du livre « Le Pentateuque » de Paul Hoff, 2017
Sociologie du travail, 2020
La Pluralité des mondes. Le récit de voyage de 1945 à nos jours, 2017
Nonfiction.fr, 2018
Horizons philosophiques, 1997
Michel Houellebecq sous la loupe, Murielle Lucie Clément et Sabine van Wesemael eds., Amsterdam / New York, Rodopi, 2007, 404 pages.
"Lendemains", n° 171, pp. 263-272, 2019
Culture. Le magazine culturel de l'Université de Liège, 2012
Revue italienne d’études françaises, 2023