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The Children of War, 2024
L'invasion massive de l'Ukraine par la Russie a ébranlé l'ordre mondial et a gravement perturbé la paix et la sécurité internationales. L'impact géopolitique, les causes de la guerre et les raisons invoquées pour justifier l'agression armée ont été largement débattus. Parmi les nombreuses facettes de la guerre, une question mérite une attention particulière, car elle constitue sans aucun doute l'une de ses conséquences les plus graves : la mort de centaines d'enfants et l'enlèvement de milliers d'entre eux, en violation flagrante du droit humanitaire. Notre objectif est d'analyser les circonstances et les conséquences de ces actions, qui peuvent constituer un crime de guerre, et d'évaluer leur impact à moyen et à long terme. Motyzhyn est un village de la région de Bucha, à quarante-cinq kilomètres à l'ouest de Kiev, la capitale de l'Ukraine. Il a été occupé par les forces russes dans les jours qui ont suivi l'invasion du 24 février 2022, pendant environ un mois et demi. Plusieurs maisons de la ville ont été détruites et son école partiellement démolie. Lorsque les troupes russes ont dû se retirer, les corps de cinq civils exécutés ont été retrouvés, les mains attachées dans le dos. Parmi eux se trouvaient la maire du village, son mari et leur fils, qui avaient refusé de collaborer avec les envahisseurs. Aujourd'hui, l'école de Motyzhyn est en cours de reconstruction, mais les enfants et les jeunes étudiants qui ont vu mourir leurs professeurs et leurs voisins ne peuvent pas oublier les images de la guerre. Un groupe d'adolescents tremble en témoignant. Ils expriment leur peur de ne pas pouvoir vivre en sécurité et en paix, de ne pas avoir d'avenir dans leur pays. Leur vie est marquée à jamais.
Sud/Nord, 2002
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Spirale, 2021
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Editions CNRS, 2023
2012
Pour atteindre cet objectif, la CEM a décidé de consacrer son Convegno d'avril 2012 à la situation des jeunes issus de la migration qui constituent un potentiel pour la société et l'économie suisses, grâce notamment à la formation qu'ils ont pu acquérir dans leur pays d'immigration. Elle a ainsi confié au Forum suisse pour l'étude des migrations et de la population (SFM) de l'Université de Neuchâtel la rédaction d'un document de base sur ce thème. L'étude se fonde sur une notion de réussite qui se décline en termes de formation, tant générale que professionnelle, d'activité entrepreneuriale ou d'engagement civique associatif et/ou politique. Elle fournit un aperçu de la littérature suisse et internationale sur les enfants de migrants réussissant leur parcours scolaire et professionnel. Elle dresse ensuite le portrait de quelques jeunes dont la trajectoire exemplaire illustre le propos général et elle offre finalement un aperçu des modèles d'action en vue du renforcement du potentiel que représentent les enfants de migrants.
Le parcours judiciaire de l’enfant victime, 2015
Texte de l'intervention lors du colloque «La prise en charge judiciaire de l'enfant victime» le 19 mai 2014 Grand' chambre de la Cour de cassation, lorganisé par l'Association Louis Chatin pour les droits de l'enfant, en partenariat avec l'ENM Les enfants victimes de violences sont dans leur immense majorité abandonnés sans protection ni soin. Les violences qu'ils subissent le plus souvent intra-familiales ou institutionnelles et commises par des personnes censées les protéger, sont une atteinte très grave à leurs droits, à leur dignité et à leur intégrité physique et psychique, elles restent très rarement identifiées et signalées. Non seulement les enfants victimes se retrouvent à survivre seuls face à des violences auxquelles il leur est impossible d'échapper, mais ils sont également condamnés à survivre seuls aux conséquences psychotraumatiques qu'elles entraînent (Anda, 2006 ; MacFarlane, 2010), et plus particulièrement à leur symptôme principal-la mémoire traumatiquequi, leur faisant revivre les violences à l'identique, s'apparente à une véritable torture qui n'en finit pas. Les enfants victimes de violences sont très peu dépistés et leurs troubles psychotraumatiques rarement diagnostiquées par des professionnels de la santé qui n'ont pas été formés pendant leurs études. Or les maltraitances et les violences sexuelles sont fréquentes (entre 15 et 20% des enfants subissent des violences sexuelles et rappelons que si les femmes adultes sont 83 000 par an à subir des viols et tentatives de viols, les filles mineures sont 120 000 et les garçons 22 000, CVS 2010-2012), et ces conséquences psychotraumatiques sont graves. Si elles ne sont pas prises en charge de façon spécifique, elles peuvent durer des années, des dizaines d'années, voire toute une vie. Alors que pour une exposition traumatique en général le risque que s'installent des troubles psychotraumatiques (un état de stress post-traumatique) est de 24 %, pour des violences physiques dans le cadre d'une maltraitance ou d'enfants témoins de violences, il est de 50 à 60% (Astin, 1996), et lors de violences sexuelles ou d'actes de barbarie, il est de plus de 80% (Breslau, 1991). Les troubles psychotraumatiques sont une réponse universelle et normale, présente chez toutes les victimes dans les jours et les semaines qui suivent un traumatisme (McFarlane, 2000), ils s'installent dans la durée si rien n'est fait pour protéger et soigner les victimes.
2010
Distribution électronique Cairn.info pour Société Roman 20-50. © Société Roman 20-50. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.
L Le es s c co on ns sé éq qu ue en nc ce es s d de e l la a v vi io ol le en nc ce e f fa ai it te e a au ux x e en nf fa an nt ts s : :
Adolescence, 2015
Distribution électronique Cairn.info pour Éditions GREUPP. © Éditions GREUPP. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.
Perspectives Psy, 2019
Le Trauma se caractérise par la répétition, tant dans sa sémiologie que souvent dans ce qui le provoque. Les contes, représentatifs d’une tradition ancienne transmise à travers les générations, témoignent de la répétition des événements amenant à l’événement apparemment inaugural. Ils peuvent servir de matériel thérapeutique pour les enfants, de même que les récits mythologiques ou l’exemple d’autres jeunes. Nous donnons quelques exemples de contes où apparaît la répétition et développons celui de « Barbe Bleue » comme particulièrement représentatif. Nous complétons cette notion de répétition amenant au psychotraumatisme par l’analyse critique de la littérature à travers les différentes méta-analyses sur les facteurs de risque chez l’enfant. Les facteurs péri- et post-traumatiques seraient prévalents. Les données issues du passé des jeunes patients pourraient être sous-estimées mais restent importantes en psychothérapie des jeunes victimes.
Cet article se propose d'étudier un des aspects méconnus de la Seconde Guerre mondiale en Tunisie, qui a trait à la vie d'une composante de la population : les lycéens du plus grand établissement scolaire de la Tunisie au temps du protectorat : le Lycée Carnot. Ils furent 112 à le payer de leur vie au cours des combats, en captivité ou en déportation. Le silence sur ces jeunes oubliés par la mémoire collective, effacés de la politique mémorielle de la Tunisie indépendante m'a interpellée, car il n'y a pas d'Histoire sans l'histoire des gens. Les citations de l'Armée, des lettres de professeurs ou du proviseur, les procès-verbaux du conseil d'administration du lycée Carnot, les journaux, des mémoires (non publiées) et des récits de vie 2 , m'ont permis de reconstitueren partie-la vie de ces lycéens : études et loisirs, attitudes, engagement dans le conflit pour certains et les raisons de cet engagement. J'ai opté pour une présentation collant à la chronologie : dans une première partie pour retracer la vie du lycée dans une ville à la réalité complexe, car Tunis a connu trois périodes : touchée indirectement par la guerre, puis occupée pendant 6 mois par les troupes germano-italiennes, elle a ensuite traversé une période de deuil et de reconstruction ; dans une deuxième partie j'évoquerai les 112 morts de Carnot, leur engagement, leurs parcours, avant de poser la question de la mémoire. Au temps du protectorat, le lycée Carnot est emblématique, il cristallise les espoirs et les ambitions des parents, comme en témoigne Albert Memmi. Si les Français et les Européens y sont admis « de droit », les « indigènes musulmans » et les pauvres y entrent difficilement. Les droits d'écolage, le nombre de places limité, le prix des livres et des vêtements représentent une barrière. Pour les familles pauvres, s'y ajoute « le manque à gagner » : tant que les enfants étudient au lycée, ils ne rapportent pas de salaire à leurs parents, les bourses ou les exonérations leur semblent dérisoires. Au-delà des chiffres, il reste dans la mémoire collective des contemporains le sentiment très fort d'appartenance à une même communauté cosmopolite 3 , sauf pour certains juifs qui se sentent humiliés d'avoir à déclarer leur religion 4 lors de l'inscription ou pour les pauvres qui sont marginalisés 5. Le lycée naît le 2 novembre 1889 quand le collège Saint-Charles est érigé en lycée sous le nom de "Lycée Sadiki", Massicault ayant décidé qu'un certain nombre d'élèves du collège Sadiki seraient transférés dans le nouveau lycée. Il conserve ce nom jusqu'à sa réorganisation par le décret du 29 septembre 1893. En l'honneur du Président de la République, Sadi Carnot, mais aussi pour éviter toute confusion avec le collège Sadiki, il est décidé à Paris, en Conseil des Ministres, que le lycée de Tunis prendrait désormais le nom de "Lycée Carnot" 6 .Très vite, l'établissement connaît un succès considérable, seul lycée de la Régence à donner un enseignement secondaire en français jusqu'au baccalauréat pour les jeunes gens, mis à part le lycée italien Vittorio Emanuele II (1891-1943). Victime de son succès, il devient vite insuffisant. Devant un effectif scolaire de plus en plus important (on passe de 323 élèves en 1893 à 1414 élèves en 1920, puis à 2680 en octobre 1939), il faut effectuer de nombreux agrandissements. La question des locaux est récurrente. Le procès-verbal du Conseil d'administration du lycée du 25 Mai 1939 fait état de la construction de nouveaux bâtiments en bordure de l'avenue Roustan ainsi que de 1 Article publié dans la revue de l'IBLA (Institut des Belles Lettres Arabes) : 1 ère partie dans N°207, 74° année, 2011-1 ; 2 ème partie dans N°208, 74° année, 2011-2 2 Jacques Fermé, Pierre Purson et Louis Xuéref. Voir la bibliographie en fin d'article. 3 Il convient de préciser que pour la période de la guerre, nous n'avons pas de témoignage écrit ni oral de jeunes lycéens musulmans. Les mémoires, les récits de vie et les témoignages de leurs condisciples ne les mentionnent pas. 4 Robert Lévy 5 Albert Memmi 6 Devenu le premier lycée pilote tunisien en 1983, sous le nom de "Lycée Habib Bourguiba". 2 20 nouvelles classes, en fonction depuis Pâques 1939. Un appareil moderne de cinéma a également été installé dans la Grande Salle de conférence. Enfin, la façade de l'avenue Roustan est achevée, « fournissant au Lycée une façade digne de lui » 7. A la veille de la guerre, le lycée est agrandi et modernisé, il compte 2680 élèves, une centaine de professeurs et une trentaine de surveillants et secrétaires. Il est en tête des établissements scolaires de l'enseignement secondaire de la Tunisie et parmi les meilleurs de l'Empire français. Chronique du lycée Carnot dans la guerre Veillée d'armes En septembre 1939, la guerre éclate en Europe : même si la Tunisie n'a aucun contact direct avec l'ennemi, elle est fortement touchée par les préparatifs de guerre, dont la mobilisation des hommes qui se fait sentir dès la rentrée d'octobre. Les jeunes maîtres et professeurs du lycée sont mobilisés, ceux qui faisaient leur service militaire restent sous les drapeaux. La cérémonie habituelle du 1 er novembre « Aux Morts du lycée Carnot » rassemble une foule nombreuse et recueillie au pied du cénotaphe. Quelques jours plus tard, les autorités rappellent aux Tunisois qu'ils ne doivent pas cesser d'observer strictement les règlements de la défense passive ; la municipalité va donc organiser des exercices d'alerte qui auront lieu le dimanche 10 décembre 8. Désormais, la ville entière vit au rythme des bulletins d'information de Radio-Tunis et suit ainsi la « drôle de guerre », les combats, puis la débâcle, enfin l'armistice et ses conséquences. Le mois de juin est resté dans les mémoires, car, pour la première fois, la guerre est proche : les habitants de Tunis creusent des tranchées qui serviront d'abris lors des bombardements. L'humiliation de la défaite et l'appel du général de Gaulle galvanisent certains, de modestes réseaux de résistance commencent à se mettre en place en Tunisie pour transmettre des informations aux Alliés, pour commettre des actes de sabotage, comme par exemple le réseau Mounier ou le réseau Tardy (ancien élève du lycée) 9. Les lycéens de Carnot ne semblent pas impliqués. Préoccupées par la guerre et les lois antisémites, des familles quittent la France pour s'installer provisoirement en Tunisie « en attendant… ». Ainsi, le lycée Carnot aura trois "professeurs réfugiés" : M. Giroud, professeur de mathématiques, Mme Kirsch, professeur de physique, et Mme Simonpoli, professeur de lettres. Inversement, des familles tunisoises, de plus en plus inquiètes, quittent la capitale pour se réfugier auprès de parents à la campagne, ou même dans l'Algérie voisine qui leur semble plus sûre. La situation s'aggrave en Méditerranée, les liaisons maritimes avec la métropole sont de plus en plus difficiles, les produits de consommation courante ont du mal à arriver de France. Un arrêté du 26 septembre institue les cartes d'alimentation, rationnant sucre, café, thé, huile et savon. En outre, on ne trouve plus de livres dans les librairies de Tunis. En octobre, Jacques Fermé rentre en classe de Mathématiques Elémentaires. Dans sa classe, il y a quelques jeunes filles, c'est nouveau ! En effet, avant la guerre, les collèges et lycées de la Régence ne sont pas mixtes. La séparation des sexes est rigoureuse : afin que les jeunes gens de Carnot ne puissent pas rencontrer les « pures et chastes jeunes filles » à la sortie des cours, le collège de Notre Dame de Sion, par exemple, va jusqu'à décaler les horaires… Au cours de l'année 1941, les mauvaises nouvelles se succèdent. Les journaux dont La Dépêche tunisienne parlent abondamment de l'évolution de la situation en Europe, mais aussi des « difficultés » des Italiens causées par les troupes du Commonwealth venues d'Egypte, de l'engagement de l'Afrika Korps de Rommel en Libye. Bien sûr, la Tripolitaine est un grand pays, mais il est limitrophe de la Tunisie.
Histoire@Politique, 2007
Mourning and grief are intrinsically bounded to children's experience of the Great War : personal, observed or collective, mourning becomes an omnipresent reality that concerns all the children. On them bears the weight of the dead men and of their memory. Does the memorial order the children receive in first place make bereavement never-ending ? Does the endless grief make impossible the achievement of mourning ?
Depuis le 24 février 2022, les familles sont malheureusement confrontées à un sujet d'actualité brûlant, la guerre en Ukraine, le risque d'embrasement du conflit et la menace nucléaire. Les enfants, petits et grands, ne sont pas épargnés par cet événement anxiogène qui ébranle le monde. Comment aborder ces événements avec les enfants? C'est à cette question que tente de répondre cet article.
Si l'idée que des enfants puissent se rendre coupables de violations du droit international durant un conflit ne fait pas l'objet de discussion, un véritable dilemme apparaît en revanche dans les esprits quant au traitement à adopter: faut-il considérer ces enfants comme des criminels de guerre qui doivent être jugés et condamnés en conséquence, ou faut-il les considérer comme les victimes de conflits qui les dépassent? Cette présentation se propose de défendre l'idée que, pour assurer une réconciliation saine et durable après un conflit armé, il est aujourd'hui indispensable de trouver un équilibre entre les droits et intérêts des enfants-soldats et ceux de leurs victimes et propose une réflexion sur la pertinence d'un recours aux mécanismes de justice réparatrice pour concilier ces différents droits dans une perspective de réconciliation et de reconstruction sociale.
Revue d'histoire contemporaine de l'Afrique
Cette contribution traite de fragments de films sur les enfants algériens réfugiés au Maroc et en Tunisie au point culminant de la guerre de libération algérienne. Deux films sont analysés : J’ai huit ans, réalisé par René Vautier, Olga Baïdar-Poliakoff et Yann Le Masson en 1961 et Comme la pierre est à la pierre, produit par Stanley Wright pour le Fonds des Nations unies pour l’enfance en 1962. L’article soutient que l’extrait filmique est à même de transcender ou d’échapper aux significations symboliques et aux messages de l’oeuvre narrative dans son ensemble lorsqu’il est considéré analytiquement à part. Dans le cas spécifique de ces films, je montre que les contributions des enfants dans le climat de l’Algérie révolutionnaire ont dépassé le rôle qui leur a été assigné par l’orientation et la mise en scène des cinéastes et des humanitaires dans les récits documentaires en question. La mobilisation du médium filmique en tant que source pour l’histoire de la guerre et de la mémoire...
Fiche du CICDE, 2015
Les migrations provoquées par les guerres sont à la fois des conséquences des conflits armés et des facteurs de conflictualités tant à l’échelle des espaces d’accueil (territoires à intégrer dans la gestion de la crise) qu’à l’échelle des systèmes de conflits (à l’échelle régionale, avec des risques de déstabilisation des territoires de transit et/ou des territoires d’accueil des migrants de guerre). Pour comprendre l’impact des migrations de guerre, il convient de prendre en compte différentes typologies, qui permettent d’appréhender la diversité des profils, tels qu’ils s’intègrent différemment dans les territoires d’accueil.
Corps
Le néonaticide est un crime particulier, le meurtre, en général par la mère, d'un nouveau-né dans ses premières heures d'existence. La procédure judiciaire débute généralement par la découverte du corps de l'enfant, ou par l'hospitalisation 1 de la mère suivie de la recherche de ce cadavre dissimulé. Historiquement, c'est la première hypothèse qui est la plus courante, la seconde étant alors la clameur populaire ou la dénonciation à propos d'une femme que l'on avait vue enceinte (Tillier 2001). Comme le note Brouardel à propos des poursuites judiciaires de ce crime à la fin du XIXème siècle, « on trouve le cadavre d'un nouveau-né. Il a été étranglé, frappé d'un ou plusieurs coups de couteau. Le sentiment public est révolté, si en ce moment on trouvait la femme coupable d'un crime odieux, commis sur un innocent sans défense, alors que cet enfant est le sien, la femme elle-même serait en péril. Le cadavre est là, le juge, les témoins, l'expert ne voient que lui » (Brouardel 1897). Ce corps, que tous voient, a pourtant du mal à prouver son existence, comme nous allons le démontrer.
Politique africaine, 2003
Distribution électronique Cairn.info pour Karthala. © Karthala. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.
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