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2004, in: Lettres romanes n° LVIII, n°3-4, 2004, p. 279-292.
2005
Textyles Revue des lettres belges de langue française 26-27 | 2005 : Musique et littérature Interprétation Kalisky, l'histoire et la musique SERGE GORIELY p. 99-106
This paper aims at a reflection upon Emmanuel Levinas' phenomenological concept of infinity, insofar as it concerns subjectivity and self-experience. In this regard the originality of Levinas consists in reversing the metaphysical meaning of infinity when applied to a subject: either this concept was reserved for the potential openness of an “absolute I” or it was used to denote God's actual infinity. But Levinas conceives infinity in terms of an ethical experience of a passive self-transcendence, of an exposure to the absolute otherness of the other. The experience of the own mortality underlies this experience of the infinity: I know that I'm mortal not just because I know I will die. I make the experience that I'm mortal because my responsibility for the other can go up to give my life for him. Seemingly there's nothing alike in Husserl's phenomenology of an endless living present and the transcendental I that belongs to it. However I will argue that Husserl knows about a paradoxical presentiment of death that doesn't have to mean certitude about being or non-being, but rather an inquietude questioning a pure immanent continuity of the “I”.
Les Lettres et les Arts, 2013
Agnese Silvestri (University of Salerne), 2006
Paul Claudel Papers, 2003
a travers le regard de Paul Claudel s'impose s'il s'agit de mesurer la portee de Claudel estheticien et si 1'une des preuves de la critique de la poesie reside dans la coherence entre les principes epouses et leur mise en pratique. D'autant plus si dans ses essais sur la critique Claudel a tendance a developper une appreciation de la poesie en parallele a celle de 1'art. Apart les differences qu'on peut discerner entre la critique de 1'art et celle de la poesie, dans le cadre de sa critique il reste un autre ecart important: celui de la distance temporelle et des rapports personnels. Le critique entreprend-il son appreciation d'un poete d'un siecle anterieur de la meme maniere qu'ille ferait s'il s'agissait d'un poHe contemporain, voire un ami? La est la question d'Oll nait une critique equivoque car dans son etude sur « Vents» de Saint-John Perse, Claudel met en jeu ses propres apports sur la critique de 1'art. Le premier axe de l'equivoque se leve dans le contexte des rapports personnels et professionnels entre les deux poHes. De tels rapports rendent le travail critique plus difficile comme reconnait Claudel le 29 juin 1949 dans une lettre a Saint-John Perse, Oll il prevoit entreprendre bientot un essai sur « Vents ». « Loin d'aider », ecrit-il, « 1'intimite personnelle qu'on a avec un auteur est pour 1'appreciation un obstacle dont il faut se degager »1. L'« obstacle» qu'avoue Claudel par cette mise en garde remonte bien des annees et court le risque de brouiller depuis longtemps l'acuite de sa vue critique. Comme temoignent les lettres entre les deux, ainsi que la correspondance de Claudel, Francis Jammes, et Gabriel Frizeau, Claudel et Saint-John Perse se connaissent depuis 1905, a l'epoque Oll celui-ci n'avait que dix-huit ans et etait etudiant en droit a Bordeaux. Des ce moment un rapport entre les deux ecrivains s'est etabli, dont les traits saillants se sont averes resistants a tout changement important. Si le respect, la discretion, et 1'admiration figurent parmi les caracteristiques principales dont temoigne Alexis Leger a!'egard de son aine, celui-ci, en retour, va maintenir a 1'egard de son plus jeune Volume III
2005
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Autour de Stephen King: L’horreur contemporaine. Ed. Guy Astic et Jean Marigny (Bragelonne), 2008
Cette étude, présentée au Colloque de Cerisy de 2007, part du jeu opéré par Stephen King dans la novella "Secret Window, Secret Garden" sur l'hésitation fantastique telle que définie par Todorov, hésitation nécessaire tant du côté du personnage que du lecteur. Ce jeu montre que, tout en manifestant l’horreur et en épouvantant ses lecteurs, King fait preuve d’une réflexion métatextuelle sur le genre, ce qui remet en cause la pertinence de la césure entre un fantastique obtus ou littéraire, et un fantastique obvie ou populaire. This article, presented at the Colloque de Cerisy in 2007, is based on Stephen King’s play in his novella “Secret Window, Secret Garden” on Todorov’s criteria of a necessary hesitation in fantastic fiction both on the character’s and on the reader’s part. Such a play shows that, while horrifying his readers, King reflects on the fantastic genre, which questions the traditional division between a literary fantastic fiction and a popular horror fiction.
Paul Claudel papers, 2004
Claudel vise atransformer le theatre europeen en s'inspirant de certaines pratiques asiatiques du theatre. 11 veut adapter le symbolisme corporel du theatre oriental a son systeme dramatique j d'une part, ses proses mettent en valeur les formes d'expression chinoise et japonaise et d'autre part, ses pieces sont creees avec une dramaturgie empruntee au theatre oriental, plus particulierement, au No. Dans cette etude, il s'agit d'examiner les perceptions dramaturgiques de Claudel, de voir ce qui attire ce dramaturge vers l'Orient et d'etudier comment il a transforme les pratiques asiatiques du theatre dans ses pieces comme « L'Homme et son Desir, » « La Femme et son Ombre », « Le Repos du septieme Jour » et « Le Festin de la Sagesse ». Claudel veut penetrer le reve par le moyen du theatre, et le No japonais, qui fait la demonstration de la reverie sur scene, lui suggere d'immenses possibilites (Gillespie 58-61). Claudel admire, dans le theatre japonais, l'art de capter l'insaisissable par le moyen du reve j selon Watanabe l'evenement du No, l'atmosphere des souvenirs concretise pour Claudel, la possibilite de la communion entre le naturel et le sumaturel. Cependant, le reve, qui determine l'action du No et suppose une dimension spirituelle, est assimile et refondu par l'esprit catholique de Claudel (Watanabe 70-77). Avant d'aborder l'analyse du theatre asiatique de Claudel, nous devons examiner le No, afin de comprendre la signification des reves dans ce theatre. Une representation complete du No comprend cinq grandes parties: la premiere est appelee l'ouverture, ou l'on prepare le spectateur pour recevoir ce spectacle j on y cree une ambiance de reverence avec l'aide d'un « no de divinite » (Sieffert 139). La seconde partie, c'est une confrontation entre le guerrier torture (Shite) et le moine (Waki), que ce demier apaise avec ses prieres. Le troisieme No est l'histoire d'une femme qui est torturee par ses passions terrestres, qui reussit as'en liberer avec l'aide du moine. La quatrieme piece vient du monde actuel, ou d'une histoire Volume 11
Acta Neophilologica
L'étude présente s'applique á mettre en relief l'unité ontologique dominant l'ecriture de Claudel. C'êst l'unité thomiste, l'etre en ouvre,…
1996
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La lune - Du voyage réel aux voyages imaginaires". Exposition aux Galeries nationales du Grand-Palais, du 3 avril au 22 juillet 2019, sous la direction de Alexia Fabre et Philippe Malgouyres
En 1871, l’artiste Ivan Kramskoï (1837-1887), l’un des principaux inspirateurs du mouvement réaliste et chef du groupe des Ambulants, peignit une toile intitulée FIG � 3 Ivan Kramskoï (Ostrogojsk, 1837 – Saint-Pétersbourg, 1887) Somnambule, 1871 Huile sur toile Moscou, Galerie Tretiakov Scène d’« Une nuit de mai de Gogol7 » | CAT � 127 |. Le tableau, peint d’après la nouvelle que nous venons de mentionner, fut présenté à la première exposition des Ambulants, en décembre 1871, et fit l’objet d’un compte rendu par le critique d’art le plus influent de l’époque, Vladimir Stassov (1824-1906). Stassov suivait les directives esthétiques proclamées par l’écrivain, critique et théoricien socialiste, le populiste Nikolaï Tchernychevsky (1828-1889), selon lequel le monde matériel animé par la vie était supérieur à toute forme de l’art, ce dernier n’ayant de valeur qu’au cas où il pouvait améliorer la vie....
Depuis son adolescence et la découverte d’Eschyle dans le livre de Paul de Saint Victor, Les deux masques jusqu’aux derniers jours de sa vie, où il écrit un nouveau prologue pour Protée, la réflexion sur L’Orestie, sa traduction, différents projets de mise en scène ont longtemps occupé Claudel. Le texte décrit la manière dont il voyait montés l’Agamemnon, Les Choéphores, Les Euménides et le Protée, ce drame satyrique qu’il a ajouté, selon la tradition, aux trois pièces d’Eschyle. L’analyse des projets de mise en scène élaborés par Claudel éclaire la genèse de ses textes dramatiques. Ainsi la mise en scène de L’Orestie se continue dans l’écriture d autres pièces, du Soulier de Satin à L’Histoire de Tobie et de Sara. Surtout, les idées exposées à l’occasion du travail sur ce projet l’aideront à définir les caractéristiques de ce nouveau système de drame musical sacré qui est à l’horizon de sa production dramatique.
Revue Critique De Fixxion Francaise Contemporaine, 2013
Goncourt des lycéens) avant de passer à la réalisation avec Il y a longtemps que je t'aime en 2008, le cinéma représente néanmoins l'une de ses premières passions, l'un des socles de son oeuvre. Préalablement à ce film, il avait collaboré avec le réalisateur Yves Angelo en écrivant pour lui le scénario de Sur le bout des doigts, tourné en 2002, puis en auto-adaptant Les Âmes grises, sorti en salles en 2005. C'est donc après avoir longtemps pratiqué la critique de cinéma, puis avoir écrit directement pour l'écran (Philippe Claudel enseigne d'ailleurs l'écriture de scénario à l'Université de Lorraine, plus précisément à l'Institut européen de cinéma et d'audiovisuel à Nancy) qu'il a débuté une oeuvre cinématographique, poursuivie en 2011 par l'écriture et la réalisation de Tous les soleils (2011), et prolongée très prochainement par la sortie d'Avant l'hiver. Ces films occupent à présent dans son oeuvre une place équivalente à l'écriture romanesque et situent Philippe Claudel dans la continuité de la tradition française des écrivainsréalisateurs, mais d'une manière quelque peu décalée, parce qu'il se montre particulièrement réticent à l'égard de l'auto-adaptation, pièce maîtresse des oeuvres
Paul Claudel, aujourd'hui, 2021
Le rapport de Claudel à la musique, son wagnérisme repenti et ses collaborations avec des compositeurs sont bien connus. Reste encore à interroger sa position dans l’époque musicale. Que pouvait être alors le rapport à la musique d’un auteur toujours en partance, souvent absent des saisons parisiennes, mais citoyen averti du monde, et témoin, en Chine ou aux États-Unis, de pans inédits de la vie musicale de son temps ?
Le jeune Gide a trouvé en Claudel, notamment vers 1905-1906, l’interlocuteur idéal pour nourrir sa réflexion sur la sainteté et l’art. Si Gide se révèle alors incapable de vraiment argumenter face à Claudel, La Porte étroite (1909) ainsi que les déclarations postérieures de Gide sur le caractère démoniaque de l’art ou encore sur la sainteté de Mallarmé, une vingtaine d’années plus tard, peuvent néanmoins apparaître comme autant de moyens pour lui de préciser sa position sur cette question du rapport entre l’art et la sainteté, en poursuivant son dialogue critique avec Claudel.
Copie originale in : "La Transgression chrétienne des identités", Paris, Cerf, 2012, p. 103-117., 2012
René Kalisky et Pier Paolo Pasolini. Deux artistes de notre temps, mais tous les deux morts. Le premier a été emporté par un cancer en 1981, alors qu'il n'avait que 44 ans. Le second a été assassiné en 1975, à l'âge de 53 ans. L'un était belge et juif. L'autre italien, et pourrait-on dire, en raison de sa forte culture humaniste, de son travail inspiré du théâtre antique et de son sens profond du tragique, grec à sa façon. Kalisky et Pasolini avaient de nombreux points en commun. Leur pluridisciplinarité était étonnante : ils étaient poète, romancier, dramaturge, scénariste, journaliste, essayiste, et dans le cas de Pasolini aussi cinéaste et peintre. Ils avaient, chacun à sa manière, un sens marqué du sacré, c'est-à-dire un besoin de reconnaître dans le monde une profondeur invisible et surnaturelle, lequel a nourri une grande partie de leur création artistique. Touchés par le sort des exclus et des déshérités, ils éprouvaient une aversion pour la bourgeoisie et les codes dominants. Un moment séduits par le marxisme, ils ont rêvé de changer le monde. Descendant dans l'arène publique, il leur est arrivé plus d'une fois de faire scandale.
Thélème: Revista Complutense de Estudios Franceses, 1999
Devancier pour les femmes et pour les hommes de son temps, Paul Claudel l’est encore pour les lecteurs d’aujourd’hui. Ou peut-être est-il plutôt atemporel: il peut orienter à n’importe quelle époque ceux qui osent lire ou voir son œuvre comme un modèle à suivre. L’audace propre de ses admirateurs tient de celle qui caractérisa la vie de l’auteur. Nomade, anticonformiste et extrêmement personnel, Paul Claudel remplit un espace de la culture française extrêmement riche du fait du mélange des réminiscences symbolistes et modernistes que son œuvre incarne. Il en résulte que cet auteur rassemble, en sa seule personne, ce qui d’habitude ne se trouve qu’éparpillé dans une multiplicité de “grands écrivains”. Le dévouement à ses convictions, coûte que coûte, se trouve aux fondements de la grande découverte qu’il commença à faire à la fin du XIXe siècle. Sa personnalité et sa cohérence nous proposent, un demi-siècle après sa mort, la solution à presque toutes les hantises qui obsèdent l’humanité. Une solution qui n’est certes pas toujours facile à suivre, car Claudel rejette tout rabaissement de l’esprit humain. On ne trouvera pas chez lui une logique de l’accommodation, mais une logique de l’ascension. La solution qu’il propose comprend deux étapes: une logique profondément ancrée dans la nature humaine (logique anthropologique), et sa suite immédiate, celle de la logique qui, sans pour autant lever l’ancre, permet au marin de lever les yeux vers le ciel étoilé (logique divine).