Academia.edu no longer supports Internet Explorer.
To browse Academia.edu and the wider internet faster and more securely, please take a few seconds to upgrade your browser.
…
13 pages
1 file
Études littéraires africaines, 2018
Tous droits réservés © Association pour l'Étude des Littératures africaines (APELA), 2018 Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter en ligne. https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/ Cet article est diffusé et préservé par Érudit. Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l'
Le Journal de Sebastian : le temps de l'écriture et le temps de la lecture 1 Plus de cinquante ans s'écoulent entre l'écriture du Journal de Mihail Sebastian et sa publication en 1996 en Roumanie. La censure du Parti communiste, qui dominait la vie intellectuelle en Roumanie avant 1989, ne permettait pas une discussion honnête à propos de la position du pays envers les Juifs durant la Seconde Guerre mondiale. Ceci explique le paradoxe que les textes discutés ici aient été publiés à quelques années de distance, alors que leurs écrivains appartiennent à deux mondes différents. 2 Mihail Sebastian 1 a vécu entre 1907 et 1945 et il a déployé son activité d'écrivain, de critique littéraire et de journaliste principalement vers la fin des années 1920 et dans les années 1930, une période difficile en Roumanie à cause de la montée au pouvoir des partis fascistes. Sebastian avait eu une grande influence dans la presse littéraire de Bucarest avant d'être marginalisé à la suite de l'institution des lois raciales. Intellectuel raffiné, grand connaisseur des littératures française, anglaise, allemande et russe, il avait été parfois accusé de ne pas être assez Juif par ses coreligionnaires, à cause de ses amitiés
Notes sur le sublime et le détachement tirées des carnets français de Georges Santayana ! Daniel Pinkas ! El arte es álgebra y fuego. Jorge Luis Borges ! ! En décembre 1983, lors de la réunion de la Santayana Society célébrant, au Sheraton-Boston Hotel, le cent-vingtième anniversaire de la naissance de George Santayana, je fis la connaissance de Robert Sturgis, architecte bostonien et petit-neveu du philosophe. Le fait que j'étais, et apparemment demeure, le seul spécialiste francophone de la philosophie de son oncle, et que ma langue maternelle fût l'espagnol, suffiraient à expliquer la bienveillance qu'il me témoigna. Après le toast un peu condescendant que Hilary Putnam prononça au nom du département de philosophie de Harvard où Santayana avait étudié puis enseigné, Sturgis vint s'asseoir à côté de moi. Il me demanda si je connaissais les carnets que Santayana avait écrits en français. Je répondis que non. Ces carnets, me dit-il, peuvent être consultés à la Houghton Library. ! Je savais certes que Santayana avait régulièrement séjourné à Paris, entre 1912 et 1939; que lors de ces séjours, il habitait rue de l'Observatoire, en face du Jardin des Grands Explorateurs, dans l'appartement que louait son ami et collègue Charles Strong, beau-fils de Rockefeller; que son recueil posthume The Poet's Testament contenait une traduction en français de la seconde strophe de l'hymne « Pange Lingua » de Saint Thomas d'Aquin; que, d'une manière générale, la culture et la littérature française avaient joué un rôle important dans sa formation intellectuelle (j'ai analysé ailleurs cette influence et en particulier celle qu'a exercée Paul Valéry ). Mais j'ignorais l'existence de ces carnets. 1 ! C'étaient, dans un carton d'archivage, une trentaine de carnets reliés à l'ancienne. Je reconnus l'écriture régulière et rapide, assez lisible, de Santayana. Quant au contenu, des traductions, des transpositions, peutêtre des sources, de l'oeuvre publiée, côtoyaient des développements inédits, des aphorismes alternaient avec des notes personnelles, le tout sans ordre discernable, autre que chronologique, dans un français correct, un peu suranné et alambiqué. La page de garde du premier carnet portait l' inscription suivante: ! I write for myself and for my own perusal. ! « Maintenant que mon coeur à chacun de ses coups Se rapproche des ombres…. » ! Paris, June 6, 1912 ! Ce carnet débute ainsi: « Je forme une entreprise, ardue pour moi, vaine et peut-être risible en elle-même : écrire en français, une langue qui n'est pas la mienne. Assis à mon bureau, je veille et j'attends que Françoise daigne m'apporter mon café. » ! Après plusieurs tentatives, toutes plus ou moins insatisfaisantes, d'organiser le matériau des carnets français de Santayana, je me résous à présenter quelques passages regroupés, assez librement, autour des 1 Pinkas, Daniel, « Santayana and Valéry », Overheard in Seville: bulletin of the Santayana Society, No. 17, 1 Fall 1999. ! Le cubisme annonce cette tendance. Avant de composer un chaos ou de peindre l'innommable, vous devez progressivement désapprendre tous les réflexes de la perception pratique, supprimer héroïquement l'entendement. Le résultat peut avoir un charme très profond et très abscons; vous retournez à ce que la colonne vertébrale ressentirait si elle avait une conscience, ou à ce que la rétine verrait si elle pouvait être excisée sans douleur du cerveau: lumières, motifs, suggestions dynamiques, souvenirs et perceptions fusionnés, régularités hypnotiques pouvant hanter une 7 Ce paragraphe est la traduction d'un passage intitulé « Positive emotions proper to materialism »
Schelling et Merleau-Ponty face à la fuite de l'originaire, 2018
Merleau-Ponty et Schelling ont ceci en commun que tous deux ont cherché à penser positivement ce qui, précisément, ne se laisse pas réduire à la pensée, ce rapport à l’être et au monde plus ancien qu’elle, sur laquelle toujours elle s’appuie et que jamais elle ne pourra simplement posséder. On peut dire que pour les deux philosophes, la philosophie a à retrouver le monde du silence, c’est-à-dire à faire une phénoménologie du préréflexif. La présente recherche se propose de parcourir ces deux philosophies et de mettre en évidence quelques similitudes – notamment l’usage, chez Schelling, d’un geste philosophique extrêmement proche d’une réduction authentiquement phénoménologique – ainsi que quelques différences, puisque Schelling articule temporellement l’antécédence de l’être sur la pensée et en fait un passé immémorial, toujours perdu, tandis que Merleau-Ponty développe une phénoménologie de l’être vertical en prenant la perception au présent tout en dévoilant, au cœur de ce présent, une profondeur insoupçonnée. Ces différences et similitudes seront problématisées à l’aune de la question de l’appartenance originaire du sujet au monde et de la manière dont cette relation très particulière doit être pensée.
Florilegium, 1984
Je voudrais, en bonne rhetorique, commencer par un prologue. Bien entendu, l'analogie entre mes modestes propos d'introduction et l'art des Anciens s'arretera la, ceci n'etant pas de ma part une fa9on de "captatio benevolentiae." II me faut tout d'abord presenter les EQ, oeuvre pretexte a la reflexion qui va suivre. Sur le plan de 1'organisation textuelle, il s'agit de la mise en narration d'un repertoire considerable de croyances et de pratiques populaires (plus de 200) dans le cadre boccacien de veillees de fileuses. Autrement dit, cette oeuvre anonyme du milieu du XVe siecle, rassemble a la maniere du Decameron, un cercle de vieilles fileuses brugeoises du lundi au samedi soir, non pas pour conter les histoires, mais pour enoncer et commenter les superstitions qui font l'objet de leur savoir traditionnel. 1 Voila en place 1'histoire-cadre d'un hexameron parodique a plus d'un titre puisqu'il refere non seulement a Boccace, mais aussi a la tradition scolastique: en effet a l'interieur d'une structure de repartition en journees, les enonces sont presentes sur le mode de la lecture scolaire. Chaque journee se divise en une vingtaine de brefs chapitres: au texte de la croyance qu'enonce la narratrice responsable de la journee, repond la glose apportee par une auditrice intervenante (cf. annexe). 159 160 A ce caractere parodique dont on commence a deviner qu'il n'est pas sans consequence sur le mode de lecture de l'oeuvre, vient se superposer l'effet d'ironie inherent a la situation d'ecriture des EQ. Au niveau des intentions explicites, ce savoir de tradition orale, ces paroles de femmes sont mises en ecriture par un homme (le voisin a qui nos dames demandent de servir de secretaire) et pour un public aristocratique. Or de facon tout aussi explicite, le narrateur-secretaire n'hesite pas a tourner en derision ces voix feminines et leur savoir, tout en le transcrivant par ailleurs avec une fidelite qui fait des EQ un veritable document ethnographique. Comment lire cette ironie? Comment les destinataires d'une telle oeuvre, notables d'abord, public plus large ensuite, l'ont-ils lue? Faut-il y voir un desaveu d'une culture a laquelle on pretend ne plus appartenir, une recuperation folklorisante ou une fascination qu'on ne veut pas avouer? Avant d'apporter des elements de reponse a cette question, qu'on me permette une breve digression qui n'est peut-etre qu'une autre facon de poser le probleme. S'il m'a fallu consacrer un espace precieux a la presentation, si synthetique soit-elle, des EQ, c'est que cette oeuvre, pourtant d'un interet indubitable, reste inconnue. Elle a traverse depuis le milieu du XVIe siecle, ce qu'il est convenu d'appeller un "purgatoire," terme pudique pour ce que, sur le mode polemique, on pourrait taxer d'ostracisme ou d'occultation. Occultation'inconsciente sans doute, refoulement au sens propre, de la part de 1'institution litteraire et universitaire pour qui elle restait inaccessible. Pourquoi? Parce qu'entre autres choses, donnees folkloriques et tradition orale sont restees jusqu'a recemment une "matiere meprisee." Qu'il me suffise de citer la polemique encore vive i l y a une dizaine d'annees, autour du refus de R.S. Loomis d'admettre "que les romans arthuriens puissent avoir pour origine des lubies de laboureurs, gardeuses d'oies, forgerons, matrones ou rustres de toute espece." Ce malentendu qui decoule d'un clivage entre le folklorique et le litteraire, le savant et le populaire, je ne l'evoque ici que pour rappeler qu'il a commence alors meme que les EQ allaient entrer en purgatoire et que les Calvins, 0. Maillard et autres moralistes censuraient une oeuvre ou ils ne voyaient que fables et contes de bonnes femmes, tout en considerant son contenu comme dangereux. 3 milieux populaires, Natalie Z. Davis, "L'imprime et le peuple" dans Les cultures du peuple. Rituels, savoirs et resistances au 16e siecle (Paris 1979) 308-65. Krystyna Kazprzyk, "Les elements populaires dans la nouvelle francaise (1500-1550)," Reforme, Humanisme, Renaissance
Les 5 livres mescaliniens ont été publiés selon un plan s’étendant sur une période de 10 ans et possèdent une construction qui s’assimile au schéma des Cinq Éléments de la philosophie chinoise. Mon travail explore le fait que les 5 livres mescaliniens se terminent en un spectacle d’évasion qui permet de sortir de cette boucle circulaire. En outre, j’explore les « truquages » utilisés par Michaux afin de pousser le lecteur à tourner les livres par des jeux de mots, afin de former une boucle circulaire avec ses 5 œuvres.
Loading Preview
Sorry, preview is currently unavailable. You can download the paper by clicking the button above.
La Lettre Clandestine Revue D Information Sur La Litterature Clandestine De L Âge Classique, 2009
Bulletin de la Société scientifique, historique et archéologique de la Corrèze, 2012
Florilegium, 1984
Cahiers de la Méditerranée, 2013
Al-masaq, 1994
Annales historiques de la Révolution française
Vita Latina, 2009
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2017
Livre Et L Estampe, 2008
L'Europe et ses intellectuels, 2019