Academia.edu no longer supports Internet Explorer.
To browse Academia.edu and the wider internet faster and more securely, please take a few seconds to upgrade your browser.
2018, Vers Deleuze. Nature, pensée, politique
Vers Deleuze – Nature, pensée, politique Par delà les effets de mode et les motifs politiques qui ont pu aider ou nuire à sa réception, l’œuvre de Gilles Deleuze semble plus que jamais mobilisée et retravaillée dans des domaines étonnamment divers de la pensée contemporaine. Notre ouvrage s’inscrit dans ce contexte vivant par une série d’études et de dialogues critiques centrés sur trois aspects fondamentaux : les propositions deleuziennes pour une philosophie de la nature, ses propositions sur le statut et le propre de la pensée et enfin les horizons politiques d’une œuvre protéiforme. Trois aspects par lesquels cet esprit classique qu’était aussi Deleuze retrouvait peu ou prou la tripartition stoïcienne de la philosophie. Mais trois aspects désormais traversés par une même intuition et une même visée : l’élaboration systématique de cette pensée de la différence qui hante notre époque.
Deleuze Pas à Pas , 2014
Si Deleuze suscite la curiosité, voire l’enthousiasme, plus d’un lecteur se trouve désarmé devant la complexité de sa philosophie. Pour appréhender l’oeuvre, cet ouvrage propose deux parcours pas à pas, l’un centré sur la philosophie des années soixante, l’autre prenant le chemin de celle qui par la suite s’écrit avec Félix Guattari. Ainsi s’agira-t-il de guider le lecteur dans une philosophie originale qui propose un dialogue avec l’histoire de la philosophie, mais également avec les sciences humaines, l’art et la science de son temps. Deux chemins, deux visées : arriver à penser sans a priori, vivre de façon moins étriquée. Croire au monde.
Implications philosophiques, 2021
Recension de Deleuze, penseur de l'image de Judith Michalet
Vers Deleuze. Nature, pensée, politique. Chapitre 10. , 2018
C'est une position complexe, ambiguë, celle de beaucoup d'auteurs par rapport à la démocratie 1 .
En 1963, Gilles Deleuze consacre un livre à La philosophie critique de Kant. D'après ses propres dires, il s'agit là d'«un livre sur un ennemi». Mais plutôt qu'un ennemi, Kant est resté pour lui l'objet d'un rapport ambivalent. Deleuze propose en effet deux lectures différentes, voire opposées, de la révolution kantienne. Tantôt, Deleuze l'interprète comme une transformation irréversible, puisqu'à partir de Kant la pensée philosophique dissout l'opposition entre l'essence et l'apparence, opposition métaphysique héritée du platonisme et porte désormais sur la relation entre conditions transcendantales et phénomènes, c'est-à-dire sur la logique immanente de ce monde-ci. De la sorte, Deleuze peut suggérer que, dans l'histoire de la philosophie, c'est Kant qui amorce le renversement du platonisme. Tantôt au contraire, Deleuze interprète la révolution transcendantale comme une révolution de papier, dans la mesure où, chez Kant, les conditions de l'expérience phénoménale restent soumises à un principe d'identité. Certes, il s'agit d'un principe transcendantal fini (le Je pense), au lieu d'un principe métaphysique infini (l'Un-Tout, Dieu). Mais au total , dans cette opération, l'Homme se contente de prendre la place de Dieu, le sujet fini se substitue au principe infini. Avec Kant, la pensée reste soumise à un principe d'identité, simplement cette soumission s'intériorise désormais dans le sujet. Ce rapport complexe à Kant rend délicate la question de savoir si la critique que Deleuze adresse à Kant appartient aux critiques internes ou aux critiques externes du transcendantal. Si l’on donne à l’expression de «conception transcendantaliste» de la philosophie le sens très général d’une recherche des conditions de l’expérience (passage de la question quid facti à la question quid juris), alors il faut dire que Deleuze opère une critique interne de la notion de transcendantal, critique qui le rattache aux postkantiens. Et en effet, Deleuze cherche les conditions génétiques de l’expérience, les conditions qui engendrent ou produisent réellement l’expérience phénoménale au sens large (et non pas seulement l’objet de la connaissance scientifique). Si l’on entend en revanche par «conception transcendantaliste» de la philosophie toute entreprise philosophique qui veut penser non pas le monde mais les conditions subjectives de la donation du monde, alors il faut dire que Deleuze opère une critique externe de la notion de transcendantal, critique qui le rabat cette fois du côté du réalisme et de la métaphysique. Car Deleuze veut penser le monde en même temps que les conditions de sa donation, pour autant que le monde se donne dans l’objet lui-même, c’est-à-dire pour autant qu’il y a un apparaître en soi ou une donation objective – ou réciproquement, qu’il y a un sujet, une conscience ou un moi matériel. C’est ce qu’implique la conception deleuzienne de l’habitude comme synthèse passive.
Deleuze, philosophie, lecture er écriture anexactes, herméneutique
Camille Riquier (dir.), "Charles Péguy". Éditions du Cerf, coll. "Les Cahiers du Cerf", 2014, p. 223-236.
Paris: Garnier, 2013
La vie des idées, 2024
Les cours de Deleuze sur la peinture envisagent non pas le tableau achevé, mais l’ensemble des conditions psycho-physiologiques qui président à l’acte de création. L'intérêt de la publication des cours de 1981 est de pouvoir suivre le déploiement progressif d’une pensée dont les livres publiés fournissent généralement la version finale et condensée dans des formules à la fois saisissantes et en même parfois difficiles à comprendre pour celui qui n’est pas familier du corpus deleuzien.
Dialogue, 2024
Résumé Gilles Deleuze est, parmi les penseurs français contemporains, celui ayant démontré la plus grande sensibilité à l'égard de la culture québécoise en intégrant quelques-unes de ses forces révolutionnaires dans son oeuvre. C'est ce qu'illustre la première partie de l'article en faisant référence à des figures culturelles marquantes discutées par Deleuze : Jack Kérouac, Pierre Perrault, Michèle Lalonde, Norman McLaren et Alexis le Trotteur. L’article explore ensuite la réception de Deleuze au Québec dans et à l’extérieur des milieux universitaires en montrant que la pensée deleuzienne a pris part à la contreculture avant d’acquérir une visibilité au sein des départements de philosophie. Abstract Gilles Deleuze is a contemporary French thinker who shows the greatest awareness to Québec culture by integrating into his philosophical work some of its revolutionary forces. By way of illustration, the first part of this article attends to the contributions of prominent cultural figures — all discussed by Deleuze — namely, Jack Kérouac, Pierre Perrault, Michèle Lalonde, Norman McLaren, and Alexis the Trotter. The second part of this article explores the reception of Deleuze in Québec in and outside of academia. Notably, we will see how his philosophy was part of the counter-culture before even receiving recognition within philosophy departments.
Sous la direction de Dalie Giroux, René Lemieux, Pierre-Luc Chénier. Illustrations de Martin tom Dieck. La pensée de Gilles Deleuze a longtemps été associée à celle de Mai 68, aux idées contestataires du monde étudiant et à la vie subversive. Certains ont voulu réduire sa pensée à une « philosophie du désir ». Mort en 1995, Deleuze a pourtant été un philosophe des concepts et du système. En dialogue avec cette œuvre aussi radicale que multiforme, le présent ouvrage constitue le premier collectif francophone nord-américain sur la pensée de Gilles Deleuze. Il réunit des lecteurs provenant de différents horizons disciplinaires : philosophie, science politique, études cinématographiques et littéraires, arts visuels et création littéraire. Liste des personnes qui ont collaboré à cet ouvrage : Alain Beaulieu, Erik Bordeleau, Serge Cardinal, Pierre-Luc Chénier, Denis Courville, Maurice G. Dantec, Martin tom Dieck, Dalie Giroux, Andreas Krebs, Francis Lapointe, René Lemieux, Lawrence Olivier, Sylvano Santini, Claudine Vachon, Sjoerd Van Tuinen.
Gilles Deleuze et ses contemporains, 2011
Réunies autour des thèmes de la métaphysique, l'éthique et la politique, les arts et l'esthétique, des approches variées permettent d'examiner la modernité de la philosophie deleuzienne. Un ensemble qui contribue à rendre un peu plus perceptible l'un des philosophes les plus inactuels de notre temps. //A. Beaulieu, Gilles Deleuze et ses contemporains, Paris, Harmattan, Collection «Ouverture philosophique», 2011, 233 p.
Deleuze a eu très tôt l'intuition d'un concept de différence interne conçue en et pour elle-même, non pas une différence relative aux termes qu'elle différencie, mais une différence en soi, qui ne diffère que d'elle-même puisque c'est en cela que consiste son être : une différence qui diffère ou dont l'en-soi consiste à différer de soi. C'est ce dont témoigne déjà l'un des premiers textes de Deleuze sur les îles désertes ; c'est ce dont témoigne également le compte-rendu consacré au livre de Jean Hyppolite, Logique et existence ; et c'est ce dont témoigne surtout l'article de 1956, « La conception de la différence chez Bergson » 1 . Deleuze y déclare dès la première ligne : « La notion de la différence doit jeter une certaine lueur sur la philosophie de Bergson, mais inversement le bergsonisme doit apporter la plus grande contribution à une philosophie de la différence ». L'important ici n'est pas tant la « lueur » que Deleuze jette sur le bergsonisme, que la série d'opérations subreptices par lesquels le bergsonisme « contribue » à une philosophie de la différence. En effet, il ne s'agit pas seulement pour Deleuze d'expliquer Bergson, mais d'y déposer l'oeuf dont sortira plus tard Différence et répétition. Le jeune Deleuze est une sorte de coucou philosophique. Pour lui, le bergsonisme est tout autant une philosophie séminale qu'une philosophie inséminée. Le titre de l'article le confirme à sa façon : il est question de la conception de la différence, non pas de Bergson, mais chez Bergson. Ce qu'il faut alors tenter de repérer, ce sont ces opérations par lesquelles [240] Deleuze insémine une philosophie de la différence au coeur du bergsonisme.
Standardisation des mesures du risque pathologique et individualisation de la prise en charge
Les caractéristiques que l’on trouve dans la structure narrative de Marelle tels que le jeu, le labyrinthe, l'infini, les réalités simultanées, les doubles, le mouvement, le fragmentaire et le pli nous permettent de proposer une nouvelle lecture de cette œuvre de Cortázar. En effet, nous pouvons lire Marelle comme une œuvre baroque par les problèmes qu’elle pose, de ses personnages à sa structure. Les caractéristiques qui nous autorisent cette nouvelle lecture proviennent en réalité de l’histoire des transformations du concept de « baroque » dans l’histoire des arts plastiques. À la suite de Deleuze, nous voudrions étendre cette catégorie au delà de son champ, car elle permet d’ajouter à la lecture de Cortázar le concept du pli. Le pli est un concept actif, une fonction opératoire qui tient davantage d’une sensibilité que d’un moment historique. Il nous permettra de définir l’oeuvre comme un tissu. Les plis que recèle ce «tissu» nous semblent être les caractéristiques baroques présentes dans Marelle.
Comme l'a écrit Daniel Oster dans Monsieur Valéry : « Un grand mot hante le XIXe siècle, et Freud va s'en emparer : Energie. Un principe aussi : réversibilité, cycle, équivalence 1 ». Cette question obsède aussi Valéry qui, dans ses Cahiers, caresse l'idée d'une « science de la conscience et du fonctionnement vital qui serait, idéalement, celle du retour au Même 2 ». Le thème de Narcisse chez Valéry est ainsi animé par le projet de maintenir l'énergie en circuit fermé, et participe du régime scopique de son écriture, qui convoite la toute-puissance, l'omniscience par le Tout voir, où l'empire du Même et de son reflet ne connaîtrait pas de déclin.
Pour Deleuze, De Cuses va révolutionner le problème métaphysique de l’être en inventant un concept : Possest. Pour De Cuses, l’être des choses n’est pas l’ Etre mais le Possest.
Distribution électronique Cairn.info pour Editions de Minuit. © Editions de Minuit. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit. Document téléchargé depuis www.cairn.info ---90.46.108.135 -22/06/2014 10h45. © Editions de Minuit Document téléchargé depuis www.cairn.info ---90.46.108.135 -22/06/2014 10h45. © Editions de Minuit
2016
Notre-Dame-des-Landes, baie de Saint-Tropez, Côte des Basques, calanques : autant de lieux ordinaires, renommés ou devenus emblématiques dont la destinée a été âprement disputée. En France et ailleurs, ces dernières décennies ont vu se multiplier les situations conflictuelles liées aux interventions publiques visant à requalifier, à prescrire une vocation nouvelle ou à encadrer les usages de ce que d’aucuns considèrent comme des lieux familiers. Les enjeux liés à la préservation des valeurs, des pratiques ou des modes de vie qui sont attachés à ces lieux occupent une place de premier choix dans les mobilisations collectives qui se dressent face aux aménageurs publics et privés. Comprendre ces mobilisations, éclairer leurs dynamiques, identifier des correspondances sans en écraser la singularité est l’ambition de ce dossier.
Loading Preview
Sorry, preview is currently unavailable. You can download the paper by clicking the button above.