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2004, Confluences Méditerranée
Docteur en science politique et artiste-peintre, Sadri Khiari est membre fondateur du Conseil national des libertés en Tunisie (CNLT) et de RAID (Attac/Tunisie). Il a écrit un livre dont la thèse principale est que la défaite du mouvement populaire a entraîné une insertion de la Tunisie dans l’économie mondialisée, dont l’effet immédiat est la décomposition économique, sociale et politique du pays. Cette défaite a eu par ailleurs pour conséquence de laisser le champ libre à une opposition islamiste dont les progrès gênent aujourd’hui le réveil de l’opposition démocratique, divisée sur la question des rapports à avoir avec cette mouvance. L’auteur tente de démontrer cette thèse à l’aide d’une analyse rigoureuse et pertinente de la situation politique tunisienne en montrant la continuité, et les différences, des régimes de Bourguiba et de Ben Ali.
Le système urbain tunisien. Analyse hiérarchique démo-fonctionnelle sur la base de la loi Rang-taille L'analyse du système urbain tunisien depuis l'indépendance en 1956 montre un système primatial. La primatie de Tunis n'a pas cessé de s'accuser en dépit du recul du poids urbain de la capitale depuis 1956. Cette primatie touche aussi bien la première cité que certaines villes régionales comme Sfax et Kairouan, elle s'explique par la faiblesse de la vie régionale et locale. L'analyse menée sur la base de la loi Rang-taille montre que, souvent, la faiblesse démographique des villes se trouve compensée par leur poids fonctionnel. Mots clefs : loi rang-taille, loi de Zipf, système urbain, hiérarchie urbaine, Tunisie Abstract : The Tunisian Urban System. Demographic and fonctionnal hierarchical analysis based on the Rank-Size Rule. The tunisian urban system analysis since independence in 1956 showes a primatial system where the relation between the capital city (Tunis) and second city increases in despite of the the backward of the urbain weight of Tunis since 1956. This primaty affects also some regionals cities like Sfax and Kairouan and can be explained by the regional life weakness. The analysis based on the Rank Size Rule showes that the demographic weakness is often compensate by the fonctional weight.
Cet article étudie profondément les différents types de l'iniquité dans les cités maudites selon le texte coranique : idolâtrie, ignorance, corruption, immobilisme et turpitude. Les Envoyés qui visaient la reforme suivirent un long processus d'argumentations et de preuves logiques en validant un principe selon lequel la corruption conduit à la destruction. Le principe de « la bonne mesure et le bon poids » conduit à la justice et à la prospérité. Accumuler les reformes aboutit à l'évolution des sociétés humaines. Mais, les Envoyés n'avaient récolté, de la part de leurs peuples, que mépris, insultes et menaces. L'insistance des cités à leurs multiples corruptions rendait la reforme impossible, ce qui aboutit à l'intervention divine selon laquelle la preuve précède toujours le châtiment. La destruction prenait de diverses formes : déluge, vent mugissant, cri ou pierres d'argile. Actuellement, les sites archéologiques d'Al-Hijr en Arabie saoudite, et de Tall El-Hamam en Jordanie témoignent respectivement et incontestablement de (Madāʾin Ṣāliḥ) et de la cité de Sodome.
Le contexte dans lequel l'urbanisation s'est effectuée et les modalités de la croissance urbaine vont marquer le système urbain dans sa configuration, sa hiérarchie et sa distribution spatiale. La faiblesse de la base productive des villes, la forte centralisation du système et la diffusion des services vont déterminer les caractères du système urbain national et des systèmes urbains régionaux. On analysera d'abord la hiérarchie par taille et la typologie fonctionnelle avant d'aborder la hiérarchie fonctionnelle.
Métropoles
Ce document est un fac-similé de l'édition imprimée. Métropoles est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution-Pas d'Utilisation Commerciale-Pas de Modification 4.0 International. Revue électronique consacrée à l'analyse interdisciplinaire des villes et du fait urbain htpp://metropoles.revues.org 2008, n° 4 Mustapha Ben Letaief-Quelques réflexions sur les mutations d'une action publique postkeynésienne 133
Genèses, 2003
Mona Harb est professeur-assistante à l'Université américaine de Beyrouth, où elle est responsable du programme de masters en urbanisme. Architecte et urbaniste de formation, elle achève sa thèse en science politique (Formes alternatives de l'action publique au Liban : le cas des acteurs communautaires chiites en banlieue sud de Beyrouth), sous la direction de Jean-Pierre Gaudin, à l'université de Montpellier 1. Résumé La banlieue sud de Beyrouth est un bastion communautaire qui se démarque de la capitale par ses caractéristiques politiques, spatiales, communautaires et sociales -évoquant ainsi plusieurs images relatives à son territoire, ses habitants et ses leaders. Ce chapitre raconte l'histoire de sa stigmatisation urbaine, à travers le parcours de son nom commun devenu, dans l'usage, nom propre (dahiye en arabe -qui signifie banlieue). L'analyse porte d'abord sur le processus de construction de ces stigmatisations dans le temps, et ensuite, sur les usages et les réappropriations des lexiques en cours. Dans les deux parties, une attention particulière est portée sur les producteurs et les logiques de ces stigmatisations. 3 La dahiye de Beyrouth: parcours d'une stigmatisation urbaine, consolidation d'un territoire politique Mona Harb La banlieue sud est un espace qui se démarque de Beyrouth par ses caractéristiques politiques, spatiales, communautaires et sociales. Planifiée pour être une banlieue-dortoir, la banlieue sud s'est constituée autour de la capitale et des plaines agro-industrielles de Hadath-Choueifat. Avec la guerre, sa structure démographique a été modifiée par la multiplication des vagues de migrations internes et par les conflits inter-confessionnels. Les anciens villages de Bourj Brajneh, Mrayjeh, Harit-Hrayk et Ghobeyri se sont très rapidement urbanisés pour donner lieu à un continuum urbain nommé à partir de 1982 dahiye (banlieue). La balance chiito-maronite qui existait a penché graduellement vers une hégémonie chiite, confortée par les apports de population chiite déplacée. Une grande partie des populations déplacées se sont installées illégalement 1 sur le littoral dans des constructions en béton de plusieurs étages (Ouzai, Jnah), à proximité des camps palestiniens (Sabra, Bourj Brajneh), et aux périphéries de la banlieue sud-est (Hayy al-Sellom, Amrussiyeh). Ces secteurs illégaux caractérisent en partie l'espace urbain de la banlieue-sud.
Au début des années 1990, la situation sociale et politique est tendue dans les villes tunisiennes : la pauvreté se concentre désormais en milieu urbain (Institut national de la statistique, 1993) ; les résultats des élections parlementaires de 1989 ont montré que l’islamisme avait progressé dans les quartiers populaires des grandes villes (Jedidi, 1992) ; et la capitale tunisienne enregistre une vague d’attentats terroristes (La Presse, 10 mai 1991). En place depuis seulement trois ans1, le régime du président Ben Ali est donc mis à l’épreuve et l’on peut s’interroger sur les réponses qu’il apporte, alors que de nombreux auteurs s’accordent aujourd’hui à reconnaître son caractère autoritaire et sécuritaire (Camau et Geisser, 2003, Khiari, 2003). Privilégiant un point de vue spatial, l’objectif de cet article est d’analyser la façon dont l’État tunisien a tout à la fois produit et manipulé des ressources territoriales comme la maille administrative, les formes urbaines ou les représentations de l’urbain, pour asseoir son pouvoir dans les quartiers mal lotis des grandes villes.
Texte paru dans Les Cahiers du GREMAO, 2007, n° 19, pp : 55-86 in « Villes intermédiaires dans le monde arabe », 224p. Labo ; Sedet-CNRS, Univ Paris VII-Denis Diderot. L'Harmattan. Parler de villes intermédiaires pose au moins deux problèmes qu'il convient d'élucider au préalable : le premier concerne la notion d'intermédiarité tandis que le second est relatif à la délimitation de ces villes intermédiaires. Il va sans dire que quelque soit la définition et le contenu qu'on leur donne, les villes intermédiaires jouent un rôle central dans la structuration du système urbain et sa dynamique, dans la socialisation de fait urbain et l'apprentissage de l'urbanité et dans l'encadrement territorial de l'espace national. Le rôle de ces villes sera examiné seulement à partir de quelques angles d'attaque qui ne prétendent guère l'exhaustivité. Avant d'aborder l'étude des villes intermédiaires, on s'attardera un peu sur la notion d'intermédiarité en général et la définition des villes intermédiaires en Tunisie. 1 – L'intermédiarité comme posture, un cadrage théorique Parler des villes intermédiaires nous impose de se référer à des repères conceptuels qui fixent la notion d' «intermédiarité » et ses implications. On s'attardera un peu sur cette notion en général pour pouvoir l'appliquer aux villes par la suite. L'espace intermédiaire est un espace qui, par sa position se situe au milieu, entre deux pôles qu'il convient de fixer avant d'en étudier le contenu et la nature. L'intermédiarité se définit d'abord comme une inter-position, un espace entre deux, entre deux pôles référentiels différents (connus ou à définir), opposés, voire antinomiques qui en constituent en même temps, les limites et fixent l'intermédiaire. Cette position particulière fait que l'espace intermédiaire se trouve régi par des mécanismes différents, complexes et nouveaux ce qui nécessite la distanciation (A Belhedi 1998). C'est un champ ouvert, à limites floues et mobiles des deux côtés dont la délimitation passe par celle des espaces-références. Il constitue un espace transitionnel assurant le passage graduel, la médiation et l'intermédiation tant spatiale que sociale et politique, un espace relais de régulation. C'est un espace médian situé au milieu à travers lequel chacun des espaces-références se transforme en son antipode et se met en rapport avec lui faisant figure d'un un espace transformationnel, un lieu de métamorphose. C'est à ce titre qu'il convient de fixer les limites de la ville intermédiaire, en terme démographique, fonctionnel et perceptif. L'espace intermédiaire constitue l'interface entre champs, structures et systèmes. Cet espace-interface assure à la fois la jonction, la limite et la communication mais exprime en même temps la rupture qui correspond à l'extinction ou à l'affaiblissement d'une dynamique ou d'un processus et l'apparition d'autres. C'est un espace à la fois proche et lointain,
Mappemonde
Le cloisonnement spatial de la ville de Beyrouth, renforcé par des années de guerre, s'explique par des contraintes dues au site et surtout par des apports démographiques de confessions différentes qui, depuis le milieu du XIX e siècle, n'ont cessé de croître et ont entraîné des urbanisations divergentes.
2018
par l’Arabie saoudite, avait pour but de remettre au pouvoir le président Abd Rabbo Mansour Hadi à Sanaa, la capitale du Yémen. Les milices des Ansar Allah (« Partisans de Dieu » communément appelés Houthistes) s’en étaient emparées, le 21 septembre 2014, avec la complicité des forces de l’ex-Président Ali Abdallah Saleh. Sur le plan militaire, la coalition arabe et les troupes gouvernementales ont certes réussi à libérer les provinces méridionales du pays de l’emprise des forces rebelles et à avancer sur certains fronts mais elles sont, comme leur ennemi, confrontées à la cohésion précaire de leur camp. Trois ans après le début de cette intervention, le Yémen se retrouve dans une situation catastrophique sur tous les plans. Choléra et famine ont suscité des cris d’alarme lancés par des agences onusiennes et par des ONG dont certaines sont présentes au Yémen telles que MSF et Médecins du Monde. Selon l’Organisation Mondiale pour la Santé, 22 millions de Yéménites sur une population ...
Cahiers d’études du religieux
Le rayonnement spatial des villes se manifeste à travers la diffusion des innovations, des activités modernes et rares et du réseau des sociétés à établissements multiples. L'analyse de la diffusion nous éclaire sur la dynamique spatiale récente en Tunisie, les modèles de cette diffusion, les changements apportés à la hiérarchie urbaine et le déclassement inéluctable de certains centres au profit d'autres. Ce texte analyse la diffusion des activités novatrices, modernes et rares en Tunisie et leurs réseaux d'établissements entre 1997 et 2004. Il montre que la diffusion spatiale suit un schéma hiérarchique au niveau national tandis qu'au niveau régional, c'est la proximité qui joue le plus. Sur un autre plan, la ville de Sousse paraît renforcer sa place par rapport à la seconde ville de Sfax alors que le littoral se trouve toujours privilégié par ce processus préfigurant ainsi l'espace de la Tunisie de demain.
Identities - Journal for Politics, Gender and Culture , 2006
Extrait: L’étranger est donc le citoyen d’un autre État, mais il peut être aussi une personne sans le droit de cité, à l’instar des métèques de la Grèce antique par exemple, le membre d’une communauté ethnique ou religieuse minoritaire au sein de l’État. Dans ce dernier cas, il est simplement une personne qui ne correspond pas aux critères ethniques et culturels – en Grèce ancienne aussi héréditaires - définissant le citoyen à part entière; et, sur cette base, il ne parvient jamais à le devenir. Mais l’histoire de l’État national nous montre un autre exemple, beaucoup plus complexe, celui de l`individu qui possède la citoyenneté d’un Etat, mais qui est systématiquement éloigné de la Cité politique, stigmatisé comme étranger et discriminé sous le prétexte de l’ambiguïté de son appartenance et de sa loyauté. Un citoyen administrativement, certes, mais pratiquement et politiquement un véritable métèque. Cette figure habite aujourd’hui les banlieues européennes et se rend politiquement visible lorsqu’elle jette des cocktails de Molotov ou brûle des voitures ce qui fait d’elle immédiatement une news. Elle habite ces endroits que j’appelle ici les cités sans citoyenneté, les ghettos où la citoyenneté est vidée de tout contenu, notamment de ce que la citoyenneté est et doit être en sa forme élémentaire, la participation dans les affaires de la Cité, une voix qui se fait entendre, une voix égale parmi les autres. Pendant les émeutes dans les banlieues françaises en novembre 2005, nous l’avons vu chaque nuit, ce citoyen marginalisé (réduit au statut du métèque), côte à côte avec des étrangers éloignés eux-mêmes de la Cité (eux mêmes métèques dans les Cités européennes, des résidents, des porteurs de carte de séjour temporaire, des sans-papiers…) – éloignés et, finalement, expulsable. En dernière analyse, c’est le citoyen transformé en ‘membre de la communauté’. C’est pourquoi, pendant les émeutes, les médias français et internationaux parlaient sans cesse de jeunes « maghrébins » ou des « nord-africains » et « africains », ne mentionnant pas, ou rarement, qu’il s’agissait effectivement de citoyens français - ce qu’ils étaient en majorité - en révolte. Et c’est précisément pourquoi la révolte n’a pas trouvé de partenaires politiques en France – ou éventuellement de façon marginale à l’extrême gauche - et c’est pourquoi ces cités étaient curieusement calmes pendent les manifestations massives des jeunes étudiants français et de leurs nombreux partenaires (des partis politiques, des syndicats, des ONG) contre le contrat premier embauche (CPE) quelques mois plus tard. Deux « jeunesses » en France qui ne se connaissent évidemment pas et, encore pire, ne se reconnaissent pas mutuellement comme des membres d’une même Cité, comme concitoyens destinés à partager le même avenir. Le bilan est clair : les jeunes « Français » inquiets de leur avenir, menacé par le néo-libéralisme, ont réussi à imposer leur volonté. La loi sur le CPE a été retirée. Les jeunes métèques, qui ne savaient même pas communiquer leur colère en termes politiques habituels - qui ne comprennent pas ce langage qui se parle sur la scène politique et qui leur paraît à juste titre mensonger et hypocrite - ont vu leur révolte s’éteindre sous le couvre-feu. Dans ce contexte, l’établissement d’un Etat d’urgence de l’époque coloniale dans ces cités sans citoyenneté n’était pas seulement symptomatique, mais logique. Mais si le feu est couvert, il n’est pas pour autant éteint. « Il aura fallu que brûlent en une seule nuit 1500 voitures puis, en ordre décroissant, 900, 500, 200, jusqu’à se rapprocher de la « normale » quotidienne, pour qu’on s’aperçoive que chaque nuit 90 voitures en moyenne brûlaient dans notre douce France. » Jean Baudrillard ouvre ainsi son commentaire des évènements de novembre 2005, intitulé de manière caractéristique "Nique ta mère!" « Une sorte de flamme perpétuelle, comme celle de l’Arc de triomphe, poursuit Baudrillard, brûlant en hommage à l’Immigré inconnu. » En hommage à l’Immigré inconnu, précisons, tombé sur le champ de bataille de la fameuse intégration nationale.
Revue de Synthèse, 2006
À propos de l'ouvrage d'Alain Bresson, La cité marchande, Bordeaux, 2000.
Article paru dans la Revue Tunisienne de Sciences Sociales, n° 112, 1993, pp : 11-50, CERES, Tunis La croissance urbaine constitue une résultante des interactions avec l'environnement, des liens entre la ville et la campagne et de la politique urbaine; sa distribution et ses rythmes reflètent les choix opérés au niveau social et économique. Son analyse est d'un grand intérêt pour déceler les retombées et les tendances sur le système urbain. La croissance différentielle des villes ne fait-elle pas déplacer le terrain de l'inégalité sociale, de régionale, elle devient socio-professionnelle ? Ne détermine-t-elle pas la structuration hiérarchique et le contenu fonctionnel du système urbain en modifiant l'importance relative des différentes des villes, des strates de villes, des régions et des diverses activités économiques au sein des villes et de là leur base fonctionnelle ?
2017
À lire un extrait de "L'islam et la cité. Engagements musulmans dans les quartiers populaires" redaction
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