La part d'ombre du bouddhisme: Dieux et démons du Japon médiéval

Comptes-rendus de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 2016

Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient, 2000

Frédéric Girard Le bouddhisme médiéval japonais en question Le présent article se propose d'aborder un certain nombre de questions touchant le bouddhisme médiéval japonais, qui est réputé marquer une japonisation du bouddhisme. L'idée a longtemps été admise que des figures de proue, telles Hōnen, Shinran, Dōgen, Eisai (Yōsai) ou Nichiren, avaient été à l'origine d'une « réforme » allant à l'encontre d'un « traditionalisme », illustré quant à lui par des religieux comme Myōe, Jōkei ou Eison. Mais cette vision des choses, même si elle a quelque justification, a surtout été une grille de lecture tenant à une historiographie tardive, défendue par des bouddhologues japonais contemporains eux-mêmes tributaires d'allégeances sectaires. Elle a été en bonne partie mise à mal par des travaux d'historiens japonais qui ont mis en avant une optique plus globale de la « médiévalité » du bouddhisme. Sur la base de ces critiques, de nouvelles perspectives de recherch...

Cahiers d'Extrême-Asie, 2012

Many cases of spiritual possessions by a fox are reported in Japan since ancient times, especially from the Edo period onward. The fox is associated in Japan with the deity Inari and the Buddhist deity (originally an Indian female demon) Dakini (ḍākinī). This paper explores the Buddhist mythical background of stories related with Dakini, Mahākāla and other deities which may explain certain patterns of spiritual possessions by fox in Japan.

École pratique des hautes études. Section des sciences religieuses, 2010

Robert Klaus Heinemann, 1986

Transcription d'une série de cours donnés en 1985/1986 par M. Robert Klaus Heinemann à l'Université de Genève : https://mediaserver.unige.ch/play/CA3-1186-85-A

École pratique des hautes études. Section des sciences historiques et philologiques. Livret-Annuaire, 2008

2009

Regards sur la Mer Intérieure: Mélanges à la mémoire d'Hubert Durt, vol. II: Asie de l'Est, 2025

La vie (et la mort) du Buddha ont été jusqu'ici étudiées presque exclusivement du point de vue de la tradition indienne, jugée plus proche des origines et du Buddha « historique ». L'un des classiques en ce domaine reste l'ouvrage d'Alfred Foucher 2 . Alors que ce dernier cherchait à donner une biographie complète, sinon impartiale, l'un des principaux autres « biographes », André Bareau a, on le sait, dépouillé de manière quasi exhaustive, dans une perspective historiciste, les sources indiennes et chinoises relatives au Nirvāṇa final (parinirvāṇa) du Buddha, notamment le Mahāpari nirvāṇa sūtra (Ch. Daban niepan jing 大般涅槃經, J. Daihatsu nehangyō, ou, sous sa forme abrégée, Nehangyō) 3 . Hubert Durt est l'un des premiers qui ont examiné, sans parti-pris historiciste, certains aspects de la légende bouddhique en s'appuyant sur les sources chinoises. Il s'est penché notamment sur les épisodes relatifs à la mère du Buddha, Māyā. Il faut souhaiter que ces essais soient bientôt rassemblés sous la forme d'un livre 4 . Notons déjà, pour y revenir, que le récit des rapports du Buddha et de sa mère a trait aux passions humaines, trop humaines, qui lient les individus au sein du cycle des naissances et des morts (saṃsāra) : Māyā meurt sept jours après la naissance de Siddhārtha pour aller renaître au Ciel des Trente-trois dieux (Trayastriṃśa), laissant l'enfant orphelin. Dans la tradition japonaise, c'est la mort prématurée de sa mère (et non pas 1 Cet article a été repris dans Bernard Faure,

Annuaire de l'E.P.H.E., 2000