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2019, Gallimard, coll. "Folio essais"
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L’Odyssée, le plus ancien poème de la culture occidentale, met en scène la métamorphose qui change Ulysse en lui-même sous les yeux dessillés de ceux qui échouaient jusque-là à le reconnaître. Ulysse constitue ainsi la première d’une longue série de figures donnant corps à cette opération mystérieuse : le passage de l’existence en régime d’obscurité à l’existence « en personne », dans une forme de vérité. Que signifie un tel passage ? Comment s’opère cette transition? Quelles formes cette idée d’existence en personne a-t-elle pu revêtir dans la pensée occidentale ? Claude Romano interroge les sources, y compris lointaines, de cette idée d’« existence en vérité » telle qu’elle sous-tend notamment l’idéal moderne d’authenticité personnelle, en retraçant la généalogie de cet idéal et en exhumant certaines de ses formes plus anciennes. Chemin faisant, le lecteur découvre différents types et régimes de discours, philosophique, mais aussi théologique, spirituel, rhétorique, littéraire, esthétique. Romano esquisse ainsi une histoire de la philosophie occidentale aux contours bien différents de ceux qu’on lui prête généralement : à l’écart des grandes métaphysiques du moi et de la subjectivité, il emprunte les chemins de traverse d’une enquête sur les formes de vie et les modes d’existence.
Le Philosophoire, 2016
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Paris, PUF, coll. "MétaphysiqueS", 2018
La scène philosophique connaît depuis quelques années une ruée vers le réel, dont témoigne un retour massif à certaines positions de type réaliste. Les formes de ce réalisme sont diverses : épistémologique, moral, spéculatif… Mais qui sont les vrais réalistes ? De quelle idée du réel se réclament-ils ? Et que reste-t-il de l'idéalisme sous la profusion des vocables (constructivisme, perspectivisme, relativisme…) ? Une quarantaine de philosophes livrent ici leur diagnostic, sous la forme d'un vaste état des lieux de la métaphysique contemporaine. La discussion tourne pour partie autour d'une notion maudite, associée à Kant : la « chose en soi », dont le spectre continue de hanter la philosophie. Comment parler des choses elles-mêmes, indépendamment de ce qu'elles sont pour nous ? Comment aborder la réalité dans ce qu'elle a d'irréductible, sinon d'absolu ? Tout existe-t-il au même titre, comme le proclament les nouvelles ontologies « plates » ? Outre quelques drôles de pensées, on croisera au fil de ces questions une multitude d'objets, grands ou petits : la Vérité, le Monde et Dieu, mais aussi la Terre, le jaguar, et même la « table en soi ».
2020
Au sein de la narration « Polaroïd » de Toussaint, cette étude vise à analyser, dans une perspective brachylogique, son Autoportrait (à l'étranger) en mettant en évidence le rapport de perméabilité entre photographie et littérature qui aboutit à une réflexion sur le concept de selfie littéraire, à savoir un autoportrait extrêmement contemporain, où l'auteur devient à la fois le sujet et l'objet de la narration. Cette « photolittérature » représente une écriture visuelle, un récit de voyage autobiographique composé d'instantanés et, donc, bref, immédiat, incisif. Cette propension à la brièveté amène le je-narrateur à raconter une réalité très personnelle et « infinitésimale » et d'une manière brève et laconique, à savoir extrêmement contemporaine. Le selfie littéraire de Toussaint, qui diffère de l'autoportrait pictural mais aussi de l'autoportrait photographique, accomplit une mise en relation entre le je-microcosmique et le monde-macrocosme ; il atteste l'expérience « fugitive » de l'être au monde de cet auteur, en représentant un « brusque témoignage » du temps qui passe, mais aussi une façon de lui résister. Cette écriture instantanée inaugure une narration-Polaroïd qui immortalise le seul instant qui résume, en le minimisant, le récit du voyage entier. Abstract Within Toussaint's "Polaroïd" narrative, this study aims to analyze, from a brachylogical perspective, his Autoportrait (à l'étranger) by highlighting the permeability relationship between photography and literature which leads to a reflection on the concept of literary selfie, namely an extremely contemporary self-portrait, where the author becomes both the subject and the object of the narration. This "photoliterature" represents a visual writing, an autobiographical travel account made up of snapshots and, therefore, brief, immediate, incisive. This tendency to brevity leads the "I-narrator" Maria Giovanna Petrillo 104 to tell about a very personal and "infinitesimal" reality and in a brief and laconic manner, namely extremely contemporary. Toussaint's literary selfie, which differs from the pictorial self-portrait but also from the photographic self-portrait, brings about a connection between the "I-microcosmic" and the world-macrocosm; it attests to the "fleeting" experience of being in the world of this author, by representing a "sudden testimony" to the passage of time, but also a way of resisting it. This "snapshots writing" inaugurates a Polaroid-narrative which immortalizes the single moment which sums up, while minimizing it, the story of the entire trip.
@nalyses. Revue des littératures franco-canadiennes et québécoise
Revue Critique De Fixxion Francaise Contemporaine, 2012
Les phrases "Je m'appelle Chloé Delaume [et] Je suis un personnage de fiction", qui sont répétées dans plusieurs de tes textes 1 , tel un refrain incantatoire ou un Leitmotiv, sont au coeur de ta démarche scripturale. Ces paroles semblent même relever d'une dimension performative. Pourrais-tu discuter de la fictionnalisation de soi affirmée dans ton oeuvre et de la création de soi en tant que personnage de fiction? Chloé Delaume §2 J'ai eu conscience très tôt que je risquais de rester une figurante passive de ma propre vie si je la laissais être écrite par d'autres. Mon état civil m'a, de ma naissance à mes six ans, définie comme Nathalie Abdallah, fille de Selim Abdallah, capitaine de marine libanais et de Soazick Leroux, professeur de lettres, issue d'une famille française relativement conservatrice qui a toujours perçu cette union comme une mésalliance. Un premier déterminisme socioculturel en découlait. Ensuite, mon père s'est fait naturaliser, changeant ce faisant de patronyme, gommant Abdallah au profit de Dalain, nom construit sans référent aucun. J'en ai été informée une fois les changements administratifs effectués. Mes parents m'imposèrent leur propre fiction, mon enfance à Beyrouth, les origines de mon père, les fondements de mon identité, soudain tout cela n'était plus. Nous étions français, tous, et depuis toujours. Le roman familial disposait de moi comme d'un personnage modifiable pour des raisons de bienséance. À l'âge de dix ans, j'assistais au chapitre final de cette première fiction collective imposée. Ma mère fut abattue à bout portant par mon père qui retournera l'arme contre lui. Je passais un an chez mes grands-parents maternels : pour des raisons de commodité, leur nom était accolé au mien à l'école, on m'a durant toute cette année nommée Dalain-Leroux. J'avais la sensation d'être un corps étiqueté par son hébergeur-maître, où chaque tuteur légal pouvait projeter le rôle, la place que je devais occuper dans le récit social. §3 J'ai changé de nom dès que j'en ai eu l'occasion, mais ce nom ne pouvait être un simple pseudonyme. Il ne s'agissait pas seulement de faire disparaître un prénom très commun, qui en vérité ne m'a jamais plu, ni d'effacer toute trace, tout rattachement au père ou à la famille. Il était nécessaire de me créer une nouvelle identité, qui porterait mon propre Je, l'imposerait dans le réel. Se définir comme personnage de fiction, c'est dire je choisis qui je suis, je m'invente seule, moi-même, jusqu'à l'état civil. Je ne suis pas née sujet, mais par ma mutation en Chloé Delaume, je le suis devenue. Puisque le réel n'est qu'une somme de fictions collectives, de la cellule familiale à la saturation des fables médiatiques, politiques, sociales, économiques, écrire sa fiction propre, dans ce même réel, pas seulement par le biais de la littérature, était la seule réponse efficiente, le seul geste, la seule action possible.
Philosophiques, 1980
* Je tiens à remercier M. J. Danek, qui m'a conseillé tout au long de l'étude de cette thématique, ainsi que M. G. Bouchard, qui m'a suggéré plusieurs corrections pour améliorer la présentation de ce texte.
2013
Lʼintuition agissante et lʼauto-éveil ̶ Fondement des méthodes des sciences et méthode de la philosophie ̶ Kuroda Akinobu Si Nishida a tenté de définir une méthode philosophique de façon rigoureuse à sa manière, cʼest quʼil lʼa fait en vue de bien préciser les rapports de celle-ci à la méthode scientifique au sens général, et ce à partir de deux concepts axiaux de la philosophie du dernier Nishida que sont lʼ« auto-éveil » et lʼ« intuition agissante ». Présentons dʼ abord schématiquement cette définition. Selon lʼ ordre des raisons, la méthode philosophique précède les méthodes des sciences. Car celle-là est fondée directement sur le « soi créateur », tandis que celles-ci sʼeffectuent par le « soi poïétique », celui-ci se fondant sur celui-là. La méthode philosophique sʼeffectue par lʼautoéveil proprement dit, tandis que les méthodes des sciences sont fondées par lʼintuition agissante. Or, selon lʼordre des faits, cʼest à partir de lʼintuition agissante que le soi sʼauto-éveille en tant que soi poïétique, et celui-ci sʼautoéveille à son tour en tant que soi créateur, qui est exactement lʼauto-éveil proprement dit. 1 ̶ Qu'est-ce que l'« intuition agissante » ? Distinguée de lʼauto-éveil considéré comme méthode philosophique et opposée à celui-ci en tant que méthode des sciences ̶ plus précisément, en tant que forme dynamique originelle et originaire de lʼexpérience réelle qui les rend possibles, lʼintuition agissante apparaît comme un concept fondamental dans lʼhorizon de la dernière phase de la philosophie de Nishida.
Revue philosophique de Louvain, 1998
This is an extended review of the book by D. A. Masolo, "African Philosophy in Search of Identity," originally published in 1994.
« L’autre, tel qu’en soi. » in L'autre, le semblable, le différent... René Frydman, Muriel Flis-Trèves, Eds.) Paris : Presses Universitaires de France, 2014.
La vie est une piscine publique. Sale et pleine d'intrus. On se heurte contre ceux qu'on ne désire pas.
PhaenEx, 2011
Plus qu’aucune autre dans la tradition phénoménologique, la pensée de Michel Henry semble prêter le flanc à l’objection de solipsisme : non seulement en raison de son traitement en apparence tardif du problème de l’expérience d’autrui, mais aussi en ceci que, positivement cette fois, L’essence de la manifestation fait explicitement de la « solitude » l’un des traits fondamentaux de l’être de l’ego. À rebours d’une telle interprétation, et prenant appui sur un ensemble de notes de jeunesse parfois inédites, cette étude se propose au contraire de montrer qu’une telle « solitude », parce qu’elle permet de conférer à l’idée même de « subjectivité » une signification tout à fait nouvelle et originale, constitue aux yeux de M. Henry le seul lieu possible d’un authentique rapport à l’autre — pour autant qu’il est un Soi.
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L'Esprit Créateur, 2002
Un ailleurs autobiographique pour écrire la Vie, 2017
Colloque IACCHOS : Achille Mbembe, les sciences sociales face aux défis du monde à venir, 2017
D. Boquet, B. Dufal, P. Labey (éds.), Une histoire au présent : les historiens et Michel Foucault aujourd’hui, Paris, CNRS Éditions, 2013, pp. 319-335., 2013
Presses Universitaires De Pau, 2008
L'Évolution Psychiatrique, 2018
Revue De Theologie Et De Philosophie, 2006
Anthropologie et Sociétés, 2010
L´ autofiction,(essai sur la fictionalitation de soi …, 1889
Philosophiques, 1991
La revue lacanienne, 2021
in Phantasia n°14, 2024
Discipline Filosofiche, 2015
Les illusions de l'autonymie, La parole rapportée de l'Autre dans la littérature, 2019