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Ateliers d'anthropologie. Revue éditée par le …, 2009
Recherches en Communication
L°objet des pages qui vont suivre est double : d'une part, nous nous proposons d"aborder la question du choix d°un terrain de recherche, et diautre part nous souhaitons ancrer cette réflexion dans le cadre concret d'une recherche doctorale en cours. Outre l'objectif de concrétisation, le deuxième but de cet article consiste donc aussi à esquisser les contours de notre terrain et de notre problématique. Dès le départ de notre recherche, nous avions choisi de nous intéresser au phénomène du tourisme dit culturel. Un faisceau de questions de départ nous a conduit à proposer une problématique de recherche en quelque sorte hybride, d'un côté centrée sur les types de savoirs véhiculés dans le contexte du tourisme culturel (particulier, puisqu°il vise à concilier effort intellectuel et loisir), de l°autre côté centrée sur les différentes formes de sociabilité développées par les
Cahiers de Recherche Sociologique, 2016
(English below) À partir d’une enquête réalisée à Montréal dans un groupe militant pour le droit à l’éducation pour les enfants sans-papiers, on discutera de la place de l’enquêteur en terrain militant et des problèmes, classiques en ethnographie et décisifs dans l’étude des mobilisations, qui se nouent autour de son double statut d’observateur et de participant. On commencera par décrire certaines contraintes qui ont configuré l’enquête comme une participation-observante à découvert, comme la politique d’enquête des enquêtés qui confronte l’enquêteur à un impératif participatif. Ensuite, on défendra l’idée que l’implication de l’enquêteur, qui s’éloigne d’une « épistémologie de la non-perturbation », ouvre des voies d’investigation intéressantes ; on abordera en même temps la question des limites de sa participation. Enfin, on formulera des propositions de solutions à deux dilemmes rencontrés au fil de cette enquête in situ : le respect des règles des comités d’éthique et « l’enclicage » de l’enquêteur. // In this work based on the study of a group fighting for the right to education for the undocumented children in Montreal, the place of the investigator on an activist field and the problems induced by his double status of observer and participant, classic in ethnography and decisive in social movements study, will be discussed. First, constraints resulting in an open participative observation type of investigation will be described, in particular the investigation policy of the investigated, demanding the investigator participation. Then, we will show how the investigator leaving the non-perturbation epistemology accesses otherwise hidden data. In parallel, we will discuss the question of the investigator’s investment limits. Finally, we will propose solutions to two dilemmas encountered along this in situ study: the respect of the ethics committees’ rules, and the phenomenon of the investigator getting « caught up in a clique ».
2020
Savoir conduire un terrain est fondamental pour le chercheur qui s’attache aux approches qualitatives. En ethnographie, cet exercice consiste a trouver un savant dosage entre recolte de donnees empiriques, reflexivite et analyses, dans l’objectif d’alimenter la science.
Pour en fi nir avec l’ethnographie du virtuel ! Des enjeux méthodologiques de l’enquête de terrain en ligne Ce texte propose une réflexion sur ce que sont les spécificités de l’enquête de terrain menée dans Internet ou prenant pour objet des usages des communications électroniques. Discutant l’argumentation développée par plusieurs auteurs sur la singularité et la nouveauté de ce contexte d’enquête, l’auteure soutient que ce n’est pas tant le contexte lui-même qui rendrait nécessaire l’innovation méthodologique, mais que ce sont plutôt les regards portés sur ce contexte et la réification d’un cyberespace pensé comme univers parallèle et distinct du « réel » qui ont mené plusieurs auteurs à tenir pour acquis que le contexte électronique constituait un terrain radicalement différent des autres et appelant l’innovation méthodologique. L’auteure souligne le fait que les réfl exions sur ce contexte d’enquête font couramment abstraction de la diversité et de la pluralité des objets d’étude relatifs à ce contexte, de même que de la pluralité des démarches et des postures disciplinaires qu’on trouve dans ce champ de recherche. En outre, elle souligne la nécessité de distinguer le contexte de l’enquête et l’objet de recherche pour mieux comprendre ce qui caractérise différents types de démarches. To End Up With Virtual Ethnography ! Methodological Issues of Online Fieldwork This paper proposes a refl ection on what is specifi c to the online fi eldwork or in qualitative research about electronic communications. Discussing the argument that the Internet is a new and actually different context for fi eldwork, the author argues that it is not so much the context itself that is different, and would requires methodological innovation, but rather the looks worn on the context and commodifi cation of cyberspace as a parallel universe, disconnected from « Real Life ». This led several authors to assume that the electronic environment was radically different, justifying the needs for methodological innovation. The author stresses that the refl ections on the context of investigation are routinely ignoring the diversity and plurality of objects of study related to this context, as well as the multiplicity of approaches and positions of discipline found in this research fi eld. She also stresses the need to distinguish the context of the investigation and the object of research to better understand the characteristics different types of approaches.
2021
Les thématiques abordées dans l’entretien sont multiples et s’entremêlent en partie. Nous pouvons néanmoins en dégager quelques-unes. Après avoir exposé sa manière de comprendre le « cambouis » dans lequel tout ethnographe plonge ses mains (mais aussi sa tête et son cœur…), Olivier Schwartz revient sur les modalités distinctes d’entrée sur ses terrains d’enquête : alors qu’il mène une enquête que l’on pourrait qualifier d’« incognito » (Dargère, 2012) dans le Nord, auprès d’hommes et de femmes qui sont ses voisin·e·s, il se présente comme un sociologue universitaire à la RATP. L’accès aux conducteurs et conductrices de bus de la région parisienne fait l’objet de nombreuses petites négociations en cascade, du haut vers le bas de la chaîne hiérarchique. Bien que ces deux enquêtes aient cours sur une temporalité longue, les pratiques de (non) négociation mises en œuvre par Olivier Schwartz diffèrent fortement et sont en partie liées aux rôles endossés sur chacun des terrains. Après avo...
Abstract Feedback from experience : An argument for collective ethnography. This paper is a reflexive analysis of the author's trajectory (and probably those of a share of sociologists of his generation) to understand how he paradoxically ended up doing collective ethnography. Starting from a scientific socialization informed by sociological ethnography and socio-history, the practice of field research, and research in general, was conceived of and taught as an individual act. There was no positive model for collective research available. But in fact, the teaching of ethnography during field school training leads toward collective ethnography. By trying to systematize the benefits of these experiences, this text revisits three collective studies to evaluate the gains of each, mainly in the field, as well as the difficulties encountered in sharing data and the trials of publication. An archival method is then proposed to work around a general reticence toward sharing data. Résumé Ce texte se veut une analyse réflexive de la trajectoire de l'auteur, et au-delà de lui sans doute d'un segment de sa génération de sociologues, pour expliquer comment il en est paradoxalement venu à l'ethnographie collective. La pratique de l'enquête de terrain et plus généralement de la recherche, a été pensée et enseignée comme un geste individuel. Pour nous, formés à l'ethnographie sociologique et à la socio-histoire, il n'y avait pas de modèle positif d'enquête collective à disposition. Or de fait, à l'occasion de stages de terrain, l'enseignement de l'ethnographie conduit vers l'ethnographie collective. Le texte revient sur trois enquêtes collectives pour en tirer les leçons et mesurer les gains de chacune d'elle, principalement sur le terrain, et sur les difficultés occasionnées par la mutualisation des données et l'épreuve de la publication. Une méthode d'archivage est alors proposée pour contourner les réticences suscitées par la mise en commun des données.
Cahiers D Etudes Africaines, 2008
SociologieS, 2017
Introduction au Dossier « L’enquête ethnographique en mouvement : circulation et combinaison des sites de recherches » **** Lien vers le dossier thématique: https://sociologies.revues.org/6431 **** La pratique ethnographique est marquée par l’implication des chercheur·e·s et le partage d’un lieu avec des enqueté·e·s, pendant une durée prolongée. Cette manière de faire du terrain, en sciences sociales, est aujourd’hui questionnée par certaines transformations de la méthode, enrichie par les interrogations sur le rôle de l’ethnographe, la délimitation spatiale et temporelle de son travail, ou encore sur les conséquences sociales et politiques de ses observations. Dans un contexte d’ethnographie plurielle (Barthélémy et al., 2014), l’enqueteur·trice fait davantage valoir sa mobilité dans les espaces, mais aussi dans les temps de l’enquête. Lorsque le déroulement de la recherche favorise sa circulation, l’ethnographe multiplie les engagements in situ, collecte des données hétéroclites, les analyse et les assemble au sein d’un même corpus.
L'Aube, 2018
La population vivant en Seine-Saint-Denis est associée à trois caractéristiques saillantes qui semblent faire de ce département un territoire à part : la jeunesse (la part des moins de vingt ans et le taux de fécondité y sont les plus élevés des départements de l'Hexagone) ; l'immigration (20,1 % des habitants sont de nationalité étrangère et 32 % sont nés à l'étranger de parents étrangers) ; la pauvreté (le revenu moyen par habi-tant est l'un des plus bas de France, 30 % de la population de 15 ans et plus est sans diplôme) 1. Chacune d'elles convoque un imaginaire ambivalent-foncièrement dépréciatif (l'immaturité, l'extériorité, la dangerosité, etc.), mais aussi potentiellement requalifiant (la créativité, l'énergie, la ténacité, la capacité à rendre service, etc.). Cette oscillation-entre menace et promesse, immobilisme et dynamisme-renvoie à une propriété anthropologique : « la jeunesse », « l'immigration » ou « la pauvreté » ne sont pas des états immuables, mais des relations qui font exister le monde social et ce qu'il légitime. En tant que catégories symboliques, elles séparent et relient à la fois. Sans « les jeunes », « les immigrés » ou « les pauvres », point de « vieux », de « riches » ni d'« établis » (Bourdieu, 1980 ; Sayad, 1999 ; Simmel, 2005 ; Elias & Scotson, 1997). En ce sens, la « Seine-Saint-Denis », depuis sa création en 1964, et « Paris » se font et se défont ensemble, entre distances et proximités. Au coeur de cette mécanique, il y a toute l'ambivalence du stigmate qui se vit entre acceptation, refus, contournement ou renversement pour les stigmatisés, tout en autorisant à conforter, par la négative, les « normaux » dans leurs certitudes (Goffman, 1975). En la matière, le sens attribué aux choses et aux mots est rarement univoque.
Revue européenne des migrations internationales, 2009
anthromuse.net
Parcours anthropologiques n°15, 2020
Dans cet article, nous interrogeons la façon dont s’effectue la recherche anthropologique du, sur et avec le numérique, à un moment où « le numérique est appelé à redéfinir les relations de pouvoir et de coopération à l’intérieur du monde de l’université et de la recherche » (Diminescu et Wieviorka, 2015 : 16). Nous dressons une esquisse des pratiques de recherche anthropologiques dans le champ du numérique et en lien avec le numérique, à travers la littérature francophone déjà bien abondante et nous mobilisons également les travaux de sociologues et de chercheurs en sciences de l’information et la communication (SIC).
Du terrain à l’archive: Les archives de folklore et d’ethnologie en tant que pôles de recherche, d’éducation et de culture / Από την επιτόπια έρευνα στο αρχείο Τα λαογραφικά και εθνολογικά αρχεία ως πόλοι έρευνας, εκπαίδευσης και πολιτισμού, 2019
Les termes du titre, « archives » et « terrain », font appel à deux méthodologi es bien distinctes, voire à deux disciplines qui se veulent divergentes. La question qui émerge de leur emploi dans un même contexte épistémologique est la suivante : collectes folkloriques et recherche de terrain, peuventelles se combiner dans une recherche an thropoethnologique métadisciplinaire sans contradictions effectives ? Notre regard portera sur les archives et le terrain en tant que deux faces complémentaires d'une même condition épistémologique, celle de la recherche ethnographique tout au long de son histoire. La réponse à la question posée impliquerait une perspective interdis ciplinaire, combinant d'un côté l'histoire des archives folkloriques parsemées partout en Europe et, de l'autre, la recherche ethnographique même qui mettraient à jour (et éventuellement en question) les transcriptions de jadis.
2020
Comment coder en ethnographes ? L'article aborde cette question en analysant les incidents qui émaillent la constitution d'une base de données dans le cadre d'une enquête quantitative et qualitative. La recherche porte sur les embarras que rencontre la parole religieuse alors qu'elle résonne dans l'espace public de deux pays sécularisés, la Suisse et la France, à propos d'enjeux relatifs au genre. L'analyse revient sur les écarts entre le raisonnement ethnographique, les savoirs pratiques des acteurs sociaux et la logique formelle qui préside à la conception d'une base de données. Elle passe en revue la contingence historique du matériau empirique, issu d'émissions de radio, et sa valeur très relative pour les journalistes qui l'ont produit ; les ambiguïtés inhérentes au codage, entre sémantique des énoncés et savoirs d'arrière-plan des acteurs ; la tension entre une description fine des qualifications issues du monde social et les injonct...
Cah. Sci. Hum. : Trente ans (1963- 1992), 1993
Entretien de Yves Goudineau avec Georges Condominas
Lieux de folie. Monuments de raison., 2012
Recherches qualitatives, 2014
Les implications d'une posture de participation multisituée sur le terrain des maraudes parisiennes
RECHERCHES QUALITATIVES – Hors-série « Les Actes , 2022
Faisant suite à une recherche ayant identifié l’ethnocentrisme de l’institution scolaire comme un obstacle majeur à la collaboration avec les familles, notre projet actuel investigue plus avant cette hypothèse par une recherche ethnographique prévoyant trois années de collecte des données (par observations, entretiens et collecte de documents) auprès des cadres d’une administration scolaire d’un canton suisse (Fribourg). Dans ce texte, nous examinons les aléas méthodologiques particuliers à notre dispositif de recherche inscrit dans une épistémologie critique et ce que nous en apprenons. Dans le but d’assurer une distance critique durant l’enquête, l’équipe de recherche, qui compte cinq membres, destine trois d’entre eux à la collecte de données sur le terrain et demande aux deux autres, restées en coulisses, d’apporter un regard distancé sur les situations observées. Les tensions apparues durant les temps de débriefing des rapports d’observation ont conduit l’équipe à un retour réflexif, soit un méta- débriefing, qui contribue au potentiel d’une approche critique à laquelle notre processus de recherche se réfère.
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