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2017
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26 pages
1 file
Revue de la régulation [En ligne], 22 | 2nd semestre / Automn 2017, mis en ligne le 23 février , 2018
La financiarisation, en fractionnant le salariat, en généralisant l'endettement et en laissant à penser que la propriété s’était universalisée, a modifiéles rapports entre groupes sociaux, transformé les formes de conflits, ainsi que les modes de représentation politique. L’objectif de cette introduction est de suggérer, à partir d’enquêtes empiriques, des pistes de réflexion sur ce que fait la financiarisation aux modes de division du monde social. L’analyse de la société en termes de classes antagonistes, longtemps centrale en sciences humaines, s’est estompée. Or, depuis la crise économique, la question de la dette – sa marchandisation par le capital financier tout comme les formes d’ascension sociale ou de surendettement populaire qu’elle engendre – ravive le vieux problème de la définition des classes sociales et permet de comprendre comment les rapports entre les classes ont évolué sous l’action du capital financier. Il s’agit d’analyser les dynamiques de formation des groupes sociaux mais aussi les jeux de consolidation et de déstabilisation de ces groupes. Mais cet exercice réflexif sur les catégories en jeu s’accompagne, dans le même mouvement, d’une visée descriptive réaliste, c’est-à-dire capable de distinguer les degres de réalité pris par tel ou tel groupe, d’évaluer les asymétries, et d’analyser les rapports de force entre groupes et catégories sociales. Les conditions d’existence des populations, brouillées par le recours massif au crédit dans de nombreux pays, ont largement été transformées par la financiarisation de l’économie. Celle-ci donne une consistance, temporaire et fragile, à l’idéal politique – porté notamment par les gouvernements successifs de centre-gauche et de centre-droite – d’une société sans classes, dont l’un des centres de gravité serait la petite propriété et la classe moyenne étendue à tout le corps social.
2008
Ce rapport a reçu le soutien financier de l'IRES (Institut de recherches économiques et sociales) et a été réalisé dans le cadre de l'Agence d'objectifs.
Revue d'économie financière, 2017
Nous étudions l'impact de la financiarisation sur la montée des inégalités au sein de dix-huit pays de l'OCDE de 1970 à 2011 et nous mesurons les rôles respectifs de diverses formes de financiarisation : la croissance du secteur financier, la croissance de l'un de ses sous-composants, les marchés financiers, la financiarisation des entreprises non financières et celle des ménages. Nous testons ces impacts grâce à des modèles de régression de panel à effets fixes sur données agrégées au niveau national. Nous utilisons comme variables dépendantes l'indice de Gini de la base SWIID, les mesures d'inégalité interdéciles de l'OCDE et les parts des revenus touchées par les fractions les mieux rémunérées grâce à la World Top Income Database. Nous montrons d'abord que la part du secteur de la finance dans le PIB est un moteur important de l'inégalité dans le monde, qui explique de 20 % à 40 % de son accroissement entre 1980 et 2007. Lorsque nous décomposons cet effet du secteur financier, nous constatons que cette évolution est principalement tirée par l'augmentation du volume des transactions boursières et par le montant des actions détenues à l'actif du bilan des banques. Au contraire, la financiarisation des entreprises non financières et celle des ménages ne jouent pas un rôle important. Sur la base de ce test d'inégalité, nous interprétons donc la financiarisation comme étant essentiellement un phénomène de marchéisation, défini comme la croissance de l'activité sociale consacrée au commerce des titres sur les marchés financiers. Varieties of Financialisation and Increase in Inequalities We study the impact of financialization on the rise in inequality in 18 OECD countries from 1970 to 2011 and we measure the respective roles of various forms of financialization: the growth of the financial sector, the growth of one of its subcomponent, the financial markets, the financialization of non-financial firms and that of households. We test these impacts thanks to cross country panel regressions in OECD countries. As dependent measures we use both Solt's [2009] Gini index, World Top Income Database, and OECD inter-deciles inequality measures. We show first that the share of finance sector within the GDP is a substantial driver of world inequality, explaining from 20 % to 1 Je remercie Moritz Schularick d'avoir partagé ses précieuses données sur l'endettement [Jordà et al., 2014] et Ariel Reshef pour ses conseils, ainsi que les rapporteurs anonymes pour leurs critiques constructives.
Cahiers de recherche sociologique, 2013
Montréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. Érudit offre des services d'édition numérique de documents scientifiques depuis 1998. Pour communiquer avec les responsables d'Érudit : [email protected]
2006
Funding social protection by taxation (the fiscalization process) has often been advanced to explain the recent changes in the social and public financial sphere. The article shows that the concept of "fiscalization" is complex because it can also be understood as a mode of transformation of social law. Moreover, this explanation underestimates the magnitude of the changes occurred. The paper shows that a process of tax reliefs offset by state transfers has been engaged since the late 1980s leading to the emergence of a global tax policy. This process is part of the recentralization of public financial and social sphere.
Actes de la recherche en sciences sociales, 2019
Distribution électronique Cairn.info pour Le Seuil. © Le Seuil. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2011
2022
La vie d'une loi de finances renvoie à la pratique des « quatre temps alternés » qualifiée comme étant une forme financière de la séparation des pouvoirs. Au Gouvernement appartient, en effet, la compétence de la préparation et de l'exécution des lois de finances et au Parlement relèvent les attributions de vote et de contrôle. Mais il faut dire qu'à l'occasion de la mise en oeuvre des lois de finances, le Gouvernement peut être amené à remettre en cause les autorisations budgétaires en la forme donnée par le Parlement par le fait du pouvoir de régulation qui lui est reconnu altérant ainsi fortement la règle des quatre temps alternés. Analysant les innovations de la LOLF de 2018 en cette matière au regard du droit comparé, la présente étude, tout en mettant en exergue l'effort d'encadrement du pouvoir de régulation budgétaire, conclut que l'essentiel de ce pouvoir reste adossé au Gouvernement au détriment du Parlement.
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Revue Française de Finances Publiques, 2021
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2012
Conférence International sur le français, 2018
Revue internationale de l'économie sociale: Recma, 2005
Afrique contemporaine, 2010
Cahiers de recherche sociologique, 2008
Gestion & Finances Publiques, 2019
Terrains et travaux, 2018
Revue d'économie financière, 2007
Économie internationale, 2001
Université Paris-Saclay, 2021
Tiers-Monde, 1989
Classiques des sciences sociales., 2004