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2015, "Un monde d'inégalités. L'état du monde 2016" (edited by Bertrand Badie and Dominique Vidal)
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"Manuel indocile de sciences sociales. Pour des savoirs résistants" (edited by Philippe Boursier and Willy Pelletier), 2019
Au cours des quatre dernières décennies, l’accélération des processus de mondialisation et l’augmentation des inégalités économiques dans la plupart des pays du monde ont posé la question de l’émergence d’une nouvelle classe dominante globale, qui serait caractérisée par son niveau de richesse inégalé, son ubiquité transnationale, sa concentration dans un nombre limité de grandes villes, et sa culture spécifique. Afin de répondre à cette question de façon approfondie – allant au-delà des commentaires médiatiques suscités par les classements annuels de Forbes et de Fortune, l’actualité des fusions et acquisitions internationales, et l’uniformisation apparente des pratiques et de la formation des élites économiques à travers le monde –, les sciences sociales ont mis en place plusieurs programmes de recherche empirique détaillée.
Études
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Revue Francaise De Gestion, 2013
La mondialisation, stade suprême du capitalisme ?
Dès le début des années 1970 1 , Charles Albert Michalet analysait-l'un des premiersles firmes multinationales et leur rôle dans la mondialisation, et en 1976 paraissait Le capitalisme mondial aux Presses universitaires de France. Dans l'esprit du temps, il avait alors repensé de façon critique les grandes thèses de l'impérialisme pour tester leur adéquation aux transformations en cours. Dès 2002, dans Qu'est-ce que la mondialisation, et surtout en 2007, dans Mondialisation, la grande rupture, Charles Albert Michalet avait eu l'intuition de ce qu'il nommait « l'impérialisme à l'envers », celui de jeunes économies émergentes, par une forme de « dialectique du maître et de l'esclave » inspirée de Hegel. Les théories de l'impérialisme qui se développèrent jadis sous les plumes de John A. Hobson (le premier à employer le terme en 1902 dans son ouvrage Imperialism, A Study 2), des austro-marxistes (Otto Bauer et Rudolph Hilferding), de Rosa Luxemburg et de Lénine, méritent d'être revisitées. Leur argumentation est d'actualité, mais à condition de renverser la perspective à laquelle nous sommes habitués. Ne peut-on se demander en effet si les théories de l'impérialisme telles qu'un Lénine ou une Rosa Luxemburg les ont popularisées ne s'appliquent pas aujourd'hui à un pays émergent comme la Chine. L'impérialisme, loin d'être le stade suprême du capitalisme, en serait le stade d'émergence, une maladie sinon infantile du capitalisme, du moins de son adolescence. À ce titre mieux vaudrait parler d'impérialisme d'émergé. Est-il nécessaire de rappeler que l'Angleterre et la France de la fin du XIX e siècle et du début du XX e siècle, les États-Unis après la Seconde guerre mondiale, pays au capitalisme de maturité, étaient des nations colonialistes ou impérialistes ? Il s'agit donc seulement ici de relire les théories de l'impérialisme de ce début du XX e siècle en remarquant qu'elles s'appliquent aujourd'hui à un grand pays émergent. D'ailleurs des auteurs comme John A. Hobson, Rudolph Hilferding et Joseph A. Schumpeter avaient compris que les caractéristiques des pays alors émergents les poussaient à l'impérialisme. * Professeur émérite à l'université Lyon 2, chercheur à Triangle UMR CNRS 5206.
Les États-Unis sont l'organisation exécutive en chef de l'empire de la capitale mondiale. C'est aux États-Unis que l'État fasciste défend le capitalisme mondialisé. Le gouvernement américain mène des tueries de drones, occupe des pays étrangers, crée et soutient des guérillas terroristes dans le monde entier, comme l'État islamique. Le gouvernement des États-Unis opprime et enquête sur sa propre population nationale. Est-ce que tout cela au service, et non l'agrandissement nationaliste, mais le service mondial des capitaux.
Actes du colloque édité par Henri Boyer Pour une épistémologie de la sociolinguistique, Montpellier, Dipralang, décembre 2009, Limoges, Lambert-Lucas, pp. 245-253. , 2009
L'aménagement linguistique entre globalisation fragmentée et autonomisation universaliste en Mésoamérique 1. Objets & objectifs Je propose d'apporter quelques éléments de réflexion critique sur une activité de terrain en cours depuis dix ans pour l'aménagement linguistique des langues mésoaméricaines, dans une logique de réflexivité (Corcuff 2007). Je remettrai en cause la conception courante de l'éducation bilingue et interculturelle (EBI) en Mésoamérique (particulièrement au Mexique et au Guatemala) de deux points de vue : celui de l'anthropologie politique entendue comme géopolitique (Dehouve 2003), puis, en me référant à la systémique de Wallerstein (2006), héritée des travaux de Fernand Braudel sur l'organisation des systèmes-mondes. Depuis le premier point de vue, je proposerai de revisiter les catégories endogènes, comme les notions de « communauté indigène » et de « communauté linguistique ». Du second point de vue, celui du paradigme Braudel-Wallerstein, je proposerai une critique des systèmes d'aliénation centre-périphérie, en revisitant des macroconcepts tels que Mésoamérique (cf. López Aguilar 2009)-aujourd'hui explicitement repris par les administrateurs de Plan Puebla-Panamá (PPP), qui suit la logique d'échange inégal entre centre (USA) et périphérie (Middle America). Cette région du monde est actuellement l'objet d'un aménagement linguistique, dans une tension dialectique entre globalisation fragmentée et autonomisation universaliste, qui est d'autant plus un enjeu pour les tenants conservateurs du système-monde et de ses asymétries, que cet aménagement linguistique multiculturaliste représente un vecteur d'émancipation et de subversion potentiel. La globalisation fragmentée se traduit par le désengagement des Etats-nations, le démantèlement des systèmes de propriété communautaire (ejidos) et de solidarité locaux pour laisser place à des concessions et des espaces de délocalisations, où peut se concentrer l'externalisation des coûts (Wallerstein 2006 : 121-132). L'autonomisation universaliste se manifeste comme le réinvestissement par la société civile d'espaces socioculturels en friche, notamment les infrastructures éducatives, après l'échec de plus d'un demi-siècle de politique indigéniste. Ces espaces seront-ils laissés tels quels, ou seront-ils remis en culture avec les vieux outils indigénistes après lustrage superficiel, ou bien bonifiés selon une logique éducative alternative, résolument dialectique, critique, transitive et multidimensionnelle, dans un cadre autonomiste encore à négocier ? La transition du différentialisme à l'universalisme sera-t-elle possible, ou reste-t-elle inaccessible, faute de conscience des enjeux et de la clôture du discours et de la pensée ? 2. Critique de construits à diverses échelles 2.1. Un construit macroscopique : la Mésoamérique La complexité des situations sociolinguistiques que doit prendre en compte l'EBI en Mésoamérique relève plus d'un aménagement linguistique opérant par des relais entre la société civile et les instances officielles que d'une planification linguistique de par en haut, comme c'était le cas avec la politique indigéniste passée. Actuellement, c'est dans une telle logique d'articulation entre les initiatives de la base et les décisions des instances « de par en haut » que l'EBI prend de multiples formes, davantage viables que par le passé lorsque dominait la doctrine indigéniste de l'incorporation (cf. Marshall 2008). La Mésoamérique est-elle seulement cette partie de l'Amérique centrale qui correspond à d'anciens foyers de civilisation, centrés sur la polyculture maïs-haricot-courge, les cités-états monumentales, une aire de convergence structurale (Sprachbund), l'iconographie olmèque, l'écriture glyphique et une périodisation des empires et des systèmes de domination, du préclassique au postclassique ? N'est-elle pas aussi dans nos « temps modernes », pour les uns une aire de desserte à exploiter de manière unilatérale, pour les
Multitudes, 2018
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Michel Cahen (ed.), Pays lusophones d'Afrique. Sources d'information pour le développement. Angola, Cap-Vert, Guinée-Bissau, Mozambique, São Tomé e Príncipe, Paris, Ibiscus, CEAN, January 2001, pp. 105-109, + directory of sources and bibl. pp. 111-129, ISBN: 2-909994-25-2., 2001
Revue d'histoire du XIXe siècle, 2017
Raisons politiques, 2022
Ch. Pradeau et T. Samoyault (eds.), Où est la littérature mondiale ?, 2005
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2020