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Quel regard une époque qui, philosophiquement parlant, semble se définir, comme le dit M. Foucault dans l'Ordre du discours 1 , par sa volonté d'échapper à Hegel, peut-elle porter aujourd'hui sur la Phénoménologie de l'esprit ? A rejeter l'idée d'un savoir achevé ou celle d'un discours clos sur lui-même, n'est-on pas inévitablement conduit à ne voir en l'oeuvre de 1807 qu'une sorte de palais en ruine ? Et à déclarer que ses débris, isolés de ce qui leur conférait unité et cohésion, sont de simples matériaux, utilisables pour nos propres constructions ? C'est en tout cas le jugement que formulait E. Weil, il y a un peu plus de 40 ans, dans un texte intitulé Hegel et nous 2 : Hegel, écrit Weil, continue à être présent et à être présent massivement dans le champ de la philosophie contemporaine. Mais cette présence est aussi curieuse qu'inquiétante « sans parler du fait que certaines traditions philosophiques nationales semblent avoir oublié, ou presque, jusqu'à son nom. Certes, du moins sur le Continent, tout le monde se sert de concepts hégéliens. Qui n'y parle pas de dialectique ? Qui n'y traite pas du maître et de l'esclave et de la lutte des consciences ? Qui ne considère pas comme une idée directrice celle de l'Etat de la reconnaissance mutuelle de tous et de chacun par tous et chacun ?
Les Cahiers philosophiques de Strasbourg, 2015
Winston Churchill, qui cherchait toujours, quand il se trouvait en France, à donner l'impression qu'il appréciait beaucoup la langue et la culture française, a commencé un jour un discours portant sur son passé de la manière suivante : « Quand je regarde mon derrière, je vois que c'est divisé en deux parties ». Pour prévenir tout soupçon d'exhibitionnisme, je voudrais vous assurer tout de suite que ce que j'espère vous montrer, sinon démontrer, se divise non pas en deux mais en trois parties ; une première partie, assez facile, une deuxième partie, pas trop diicile, et une troisième, assez diicile. Tout d'abord, j'espère pouvoir montrer que Husserl lui-même reste l'ennemi tenace de toute naturalisation de la phénoménologie : partie A, assez facile. Puis, je vais tenter de procéder au renversement du mouvement de « naturalisation », thème de ce colloque, dans le sens d'une certaine forme de « spiritualisation » en deux étapes : prenant appui sur l'ambition husserlienne d'idéalisation (partie B, pas trop diicile), je réinterpréterai cette idéalisation comme spiritualisation dans le sens de ma propre philosophie ontologique : C. La grande diiculté de cette troisième partie, c'est que je serai obligé de vous inliger un cadre conceptuel qui ressort de ma propre façon de faire la phénoménologie, dont vous n'avez certainement jamais entendu parler. A/ Commençons avec la partie la plus facile. On sait que le mot utilisé par Husserl pour identiier et condamner une attitude non philosophique, était le mot « naturel ». L'attitude naturelle, c'était cette attitude qui prenait, comme allant de soi, le monde de notre comportement habituel, de notre expérience journalière, y compris celui de notre recherche scientiique. Dès ses premiers écrits sur l'arithmétique
Hegel-Jahrbuch, 2006
Transversalités, 2014
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Recherches en danse, 2013
Classiques des sciences sociales., 2006
Ricoeur et la pensée allemande, 2019
Revue Philosophique de la France et de l'étranger, 2017
Trois ouvrages récents entreprennent l’analyse philosophique du dénouement actuel de l’histoire. Dans Les Cinq Époques de l’histoire, Alain Juranville entend démontrer la nécessité structurale de la fin actuelle de l’histoire comme achèvement de la vérité philosophique. Avec La Démoralisation, Christian Godin associe la crise morale contemporaine à l’exténuation du sens qu’impose le monde capitaliste organisé par la techno-science. Rémi Brague, dans Le Règne de l’homme, déplie une généalogie du projet moderne comme « anthropologie sans contexte » produisant un humanisme de la domination, dont l’échec s’avère inévitable. Ces essais ouvrent ainsi trois voies d’élaboration d’une eschatologie philosophique du temps présent.
Que veut dire Hegel, lorsqu'à la fin de l'introduction à la section conscience de soi de la Phénoménologie de l'esprit, il déclare que ce n'est pas dans la vie, mais seulement « dans une autre conscience de soi » que la conscience de soi « atteint sa satisfaction 1 » ? S'agit-il de montrer que la vie, dont le texte vient de souligner le défaut de négativité, n'est pour la conscience de soi qu'un moment inessentiel au regard de cette négativité qui serait, dès lors, constitutive de son essence ? Ou s'agit-il, au contraire, en présentant d'emblée le rapport intersubjectif comme le lieu où la conscience de soi parvient à son accomplissement, de montrer, comme semble d'ailleurs l'indiquer la suite de son parcours d'expérience, que la conscience de soi est encore incapable d'un tel accomplissement, faute d'un rapport à la vie qui lui permette d'en reconnaître l'essentialité ? Mais, en ce cas, comment comprendre que la vie ait ici un rôle décisif, alors même qu'en est d'abord signifiée l'incapacité à procurer à la conscience de soi son contentement véritable ? 1. A l'évidence, dans le rapport intersubjectif s'annonce la vérité, ou du moins la « vérité prochaine 2 » de la conscience de soi : c'est par « son redoublement », dit Hegel, qu'en est « achevé le concept », avant d'ajouter que « du coup est déjà présent-là pour nous le concept de l'esprit 3 » ; autrement dit, c'est seulement au sein d'un monde humain, et à la condition d'instaurer avec une autre conscience de soi une relation que la suite du passage va caractériser
Revue germanique internationale, 2016
Cet article analyse la position de la Phenomenologie de l’esprit dans le « systeme de la Science » hegelien, en confrontant la maniere dont la question est posee dans la Phenomenologie de l’esprit et dans le systeme encyclopedique lui-meme. La position singuliere et paradoxale qui est la sienne – elle est a la fois exterieure au systeme et ce qui ultimement lui offre son fondement – peut s’expliquer par l’ambition hegelienne de constituer le systeme en une veritable « science de la liberte ».
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Les fondements philosophiques de la démocratie
Laval théologique et philosophique, 2000
Matières à penser, 2018
Revue des Sciences Religieuses, 2002
Les répercussions philosophiques de la physique moderne , 2017