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Territoires du Fantasme

Abstract

Ce projet inédit d'université d'été repose sur l'initiative d'un groupe de jeunes chercheurs en histoire de l'art, représentants des doctorants auprès de l'École doctorale ED 441 et fondateurs de l'A.D.H.A. (Association des Doctorants en Histoire de l'Art de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne). Articulée autour d'un colloque d'une durée de deux jours, ponctuée de diverses manifestations (visites-guidées, débats, projections) et de rencontres informelles, cette université d'été a pour but de favoriser les échanges, humains et scientifiques, entre jeunes historiens de l'art et archéologues des deux côtés de l'Atlantique, de créer un dialogue doctoral transnational et de dynamiser le rôle des jeunes chercheurs dans la création de nouveaux réseaux de recherche. Nous avons souhaité développer un projet transversal et pluridisciplinaire à l'orientation clairement méthodologique, qui sera porté par les doctorants eux-mêmes. La publication bilingue des actes est prévue. Ce projet s'adresse à tous les doctorants en histoire de l'art (cinéma et photographie compris) et archéologie des institutions partenaires, soit l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Columbia University, Sciences-Po Paris et l'Ecole Polytechnique, sans distinction de médium, de l'Antiquité à nos jours. Du latin phantasma (« fantôme », « spectre ») et du grec ancien φάντασµα , phantasma , (« apparition »), le fantasme semble être la condition première de notre rapport aux images. C'est à partir de ce modèle " fantomal " de l'histoire que nous souhaitons aborder la question du fantasme et de son empreinte sur nos pratiques d'historiens de l'art. Pour la première édition de cette Université d'été, en partenariat avec Columbia University, nous donnerons la possibilité aux doctorants d'un côté et de l'autre de l'Atlantique de dresser la cartographie de leurs propres fantasmagories doctorales, dans un cadre informel qui permette une véritable liberté des échanges et des interactions : dans quels territoires se développent ces phénomènes de projection, d'illusion, d'hallucination ou de fixation fétichiste qui hantent irrémédiablement les approches scientifiques les plus rigoureuses ? Il s'agit de débusquer et d'arpenter, à travers nos pratiques de jeunes chercheurs, les différents espaces dans lesquels se déploie cette question du fantasme en une véritable topographie d'un inconscient à l'oeuvre – que ce soit dans notre rapport à notre propre thèse, à nos pairs, à l'université, aux institutions en général – et, bien entendu, avant tout, aux oeuvres elles-mêmes. Ce thème nous permettra également de croiser les différents regards que les chercheurs français et américains portent les uns sur les autres, tant au niveau des approches, des méthodes et des buts que des mythes et des