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2020, dans P. F. Moreau et L. Vinciguerra (dir.), Spinoza et les arts, Paris, L'Harmattan
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La beauté, mon ami, n'est pas tant une qualité de l'objet considéré que son e et chez celui qui le considère » -écrivait Spinoza à Hugo Boxel en octobre 1674. Versé autant dans les arts libéraux que dans les arts mécaniques, le philosophe d'Amsterdam ne fut pas seulement philosophe. Tailleur de verre, sans doute acteur de théâtre, probablement dessinateur, il fréquenta la boutique d'antiquaire de Franciscus Van den Enden et fut proche de la société des arts Nil volentibus arduum ; il habitait non loin de Rembrandt et Potter et appréciait la compagnie de peintres et de décorateurs. Élaborée au coeur du siècle d'or de la peinture hollandaise, cette philosophie a souvent inspiré poètes et écrivains, dramaturges et artistes. Comment expliquer un tel regard non nécessairement philosophique sur une philosophie qui ne présente pas une pensée développée sur les arts ? Comment expliquer qu'on ait tenté d'emprunter les voies de l'esthétique pour pénétrer une philosophie qui ne constitue pas ce champ de ré exion en un domaine autonome ?
2020
Extrait d'une recherche sur la traduction de l'idiolecte proustien en roumain, l'article trace l'analyse de la traduction du patois, propre au personnage de Françoise. Les deux traductions complètes en roumain furent achevées par Radu et Eugenia Cioculescu dans les années 60 et Irina Mavrodin dans les années 80. En tant que représentante de marque au niveau linguistique pour la classe sociale des serviteurs, Françoise parle un français savoureux où français XVII e , patois, cuirs, argot et innovations se donnent rendezvous et se superposent, rendant difficile une analyse nette. L'article présente les exemples expressifs qui soulignent l'inattention des traducteurs par rapport à l'idiolecte, insouciance nuisant au thème majeur de l'oeuvre proustien, la langue.
Eidos, 2016
A l'étonnement de l'un 1 concernant la place de l'oeuvre de Spinoza dans la philosophie aujourd'hui, répond fort heureusement la persévérance de sa lecture et de son étude notamment confrontée à ce champ restreint des sciences humaines qu'est la psychanalyse. 2 Alors qu'en son temps A. Binet (1857-1911) raillait la réduction de l'amour à la «titillatio» 3 et qu'un psychanalyste contemporain * Nous proposons ici un compte-rendu d'un ouvrage intitulé Spinoza et la psycha
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2007
Yves Citton L'invention du spinozisme dans la France du XVIIIe siècle LES LIMITES DU MODELE DE L'INFLUENCE Que peut donc vouloir dire « être spinoziste » dans la France des Lumières ? Les catégories traditionnelles de l'histoire des idées me semblent largement incapables de répondre à cette question. Le modèle qui leur est sous-jacent reste celui de l'influence : un auteur du XVIIIe aurait lu les textes de Spinoza, il aurait adhéré au système (ou à tel ou tel de ses aspects définitoires), et nous pourrions aujourd'hui « reconnaître » dans telle ou telle citation une trace de cette adhérence, sous la forme d'échos répétant à quelques décennies de distance une idée « originellement » formulée par le philosophe hollandais. En posant la question en terme d'influence, on est donc amené à privilégier les contacts directs, les rapports de continuité, les citations et les références explicites, les accords de principes, les convergences conscientes-tout cela à l'intérieur d'un cadre théorique implicite qui oppose «l'originalité» de la source influençante à «l'imitation» de la part l'auteur influencé. Une telle approche a bien entendu son utilité et ses mérites : elle a produit et continuera à produire de nombreuses études remarquables. Il ne s'agit pas de récuser sa validité, mais de mesurer ses limites, et surtout de se demander quel autre type d'approche pourrait nous permettre d'aller récupérer ce qui est jusqu'ici resté au-delà de ces limites. Pour ce faire, commençons par mentionner rapidement quatre parmi les nombreuses raisons qui font du modèle de l'influence un carcan trop étroit pour étudier le mode de présence remarquablement élusif caractérisant le spinozisme au XVIIIe siècle : a) Les effets de résonances entre les mouvements de pensée rassemblés dans les textes de Spinoza et les réflexions auxquelles se livrent les penseurs identifiés aux Lumières radicales sont sans commune mesure avec les références explicites que l'on fait au XVIIIe siècle aux textes du TTP ou des Opera posthuma. En se limitant aux liens attestés, voire attestables, on laisse dans l'ombre la grande masse de ce qui fait la présence du spinozisme dans la France des Lumières. b) Le rapport des auteurs du XVIIIe à la pensée « authentique » de Spinoza se trouve brouillé par toute une série de facteurs historiques : âme du monde, âme ignée, panthéisme, matérialisme, pierres qui pensent, et autre grand animal universel, tout un imaginaire vient s'agglutiner à la doctrine de Spinoza pour la rendre aussi méconnaissable et monstrueuse que la statue de Glaucus arrachée des
L'article part du constat paradoxal que Spinoza est présenté parfois comme le philosophe anhistorique par excellence, alors que son Traité théologico-politique est un authentique travail d'historien. Est alors développée l'hypothèse selon laquelle l'historiographie, telle que Spinoza la pratique, est une tâche d'éthique politique, analogue à celle que l'on trouve dans la première section de la cinquième partie de l'Éthique. Contrairement à ce que des commentateurs comme Vittorio Morfi no ont soutenu à la suite d'Althusser, la connaissance historique ne relève pas du troisième genre de connaissance, mais du deuxième.
Le présent article consiste en la reprise d'une communication prononcée lors d'une journée d'étude qui s'est tenue en 2010 1 . Il s'agissait alors d'exposer les principes théoriques relatifs à une « archéologie du disparu », en s'interrogeant sur les raisons de cette disparition tenant essentiellement au caractère ignoble du matériau étudié dans le cadre de notre mémoire de Master 2 2 , les peaux traitées et le cuir, et de montrer qu'il était possible, par le recours aux textes, de retrouver un grand nombre des procédés de fabrication du cuir en Grèce antique.
Annuaire de l'École pratique des hautes études (EPHE), Section des sciences historiques et philologiques, 2021
La série de quatre conférences se rapporte à une période peu comprise d’un grand changement religieux et social dans l’Inde ancienne. La période « mantra » est ainsi nommée parce que c’est la période de composition des mantras, « énoncés sacrés », du Yajurveda. C’est aussi la période où le Rigveda a plus ou moins trouvé la forme sous laquelle nous le connaissons. Cette période est postérieure à la composition des poèmes individuels du Rigveda, mais antérieure à la fixation du Yajur-, Sāma- et Atharvaveda.
Site de l'AAS, actes du colloque "Spinoza de coeur et d'esprit", 2021
Le spinozisme est tout autant une affaire de coeur que de raison. La cohésion des dispositions de l'intellect et des dispositions du corps se manifeste dans la cohérence des goûts et des dégoûts en matière philosophique et esthétique. Le spinozisme implique ainsi le rejet des fictions puériles de la fantasy, mais n'implique pas le refus des fictions rationnelles prospectives de la science-fiction, et encore moins le réalisme des romans d'une George Eliot.
Le « spinozisme », en tant que catégorie opératoire au siècle des Lumières, est-il seul apte à émanciper les femmes ? Afin de discuter la corrélation établie par J. Israël entre féminisme et spinozisme, cet article entend explorer l'oeuvre d'un philosophe qui révèle les tensions du « système » : Montesquieu. Sans s'attarder ici sur la dimension politique, il s'agit de mettre à l'épreuve la lecture anti-féministe de Montesquieu. Is « spinozism », as a category used to explore Enlightenment philosophy, the sole source of women's emancipation? In order to discuss J. Israël's correlation between feminism and spinozism, this paper investigates the work of a philosopher who undermines his « system » : Montesquieu. Letting aside the political dimensions of the controversy, it reassesses the anti-feminist reading of Montesquieu. Dans sa grande fresque européenne sur les Lumières, Enlightenment Contested. Philosophy, Modernity, and the Emancipation of Man, J. Israël ne se contente pas de rechercher les origines intellectuelles de l'émancipation des hommes, de leur affranchissement à l'égard des tutelles religieuses et des sujétions politiques. Il évoque également, dans un chapitre du moins, l'émancipation des femmes. Cet article discute la pertinence de sa lecture appliquée à Montesquieu.
MLN 133.4 (2018): 831-857. High resolution.
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Revue D Histoire Litteraire De La France, 2012
PHILOLOGIA MEDIANA
Revue philosophique de Louvain, 2014
Etudes Philosophiques, 2004
Pascale Prax-Dubois
Colloque Spinoza politico tra antico e moderno : Leo Strauss, Eric Voegelin, René Girard, Resp. Gianfranco MORMINO, Milan, Università degli studi di Milano, 21-22 janvier 2016.
Neo-Rococo and the North, 2015
Histoire@Politique N°37, 2019
Studi francesi, 189, 2019
Analisi Linguistica e Letteraria , 2014
Etudes Romanes De Brno, 2011