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À la recherche du temps perdu : "roman du spinozisme" ?

2020, dans P. F. Moreau et L. Vinciguerra (dir.), Spinoza et les arts, Paris, L'Harmattan

Abstract

La beauté, mon ami, n'est pas tant une qualité de l'objet considéré que son e et chez celui qui le considère » -écrivait Spinoza à Hugo Boxel en octobre 1674. Versé autant dans les arts libéraux que dans les arts mécaniques, le philosophe d'Amsterdam ne fut pas seulement philosophe. Tailleur de verre, sans doute acteur de théâtre, probablement dessinateur, il fréquenta la boutique d'antiquaire de Franciscus Van den Enden et fut proche de la société des arts Nil volentibus arduum ; il habitait non loin de Rembrandt et Potter et appréciait la compagnie de peintres et de décorateurs. Élaborée au coeur du siècle d'or de la peinture hollandaise, cette philosophie a souvent inspiré poètes et écrivains, dramaturges et artistes. Comment expliquer un tel regard non nécessairement philosophique sur une philosophie qui ne présente pas une pensée développée sur les arts ? Comment expliquer qu'on ait tenté d'emprunter les voies de l'esthétique pour pénétrer une philosophie qui ne constitue pas ce champ de ré exion en un domaine autonome ?