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2000, in R. Goulet (ed.), Dictionnaire des Philosophes Antiques, vol. III, París, CNRS, 2000, p. 618-627.
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Recorrido crítico por la figura y la obra del llamado "Pseudo-Heráclito", autor (o autores) de época incierta de siete cartas falsamente atribuidas a Heráclito y de otras dos atribuidas al rey Darío, inspiradas esencialmente en la que se ha llamado "filosofía popular cínico-estoica". Esquema del estudio: Ediciones y traducciones. Estudios generales. Análisis e interpretación del corpus epistolar. La cuestión del autor y la fecha de composición.
Héraclite1 Tôt ce matin du mois d'Âbân2 de la 21 ème année du règne de Darius I er , sur les bords du Caystre3 qui ensable peu à peu l'embouchure du port d'Ephèse, Shadrak, mage et Mégabyze4 de l'Artémison, oint d'huile et habillé d'un vêtement immaculé, est tout entier affairé à lire l'avenir dans les entrailles fumantes d'un cheval blanc. Un cheval blanc car il s'agit de plaire au dieu de la lumière, Ahura Mazdâ 5 , afin qu'il continue à illuminer la satrapie d'Ionie et à favoriser la domination perse dans cette riche cité grecque d'Asie mineure que tout le monde convoite, tant du point de vue de ses produits de luxe tels que l'huile d'olive et l'orfèvrerie, que du point de vue de sa culture et de ses élégantes courtisanes. Les mains ensanglantées qui tiennent le foie tremblent un peu, l'avenir va être dévoilé dans un instant. Mais avant de découper le foie, Shadrak invoque encore une fois Ahura Mazdâ : « Seigneur de la lumière, Seigneur de la divination, je vous dédie ce cheval blanc. Il est pur comme vous l'êtes, il est digne de vous. Voyez, j'ai mis dans sa bouche des copeaux de cèdre pur et de la bonne résine. Ahura Mazdâ venez en ce cheval et à ce que je dis, à ma main levée, à tout ce que je fais, à la demande d'oracle que je vous adresse, qu'il y ait une réponse sans ambiguïté ». Sa prière terminée, Shadrak découpe minutieusement le foie et étale quelques quarante morceaux devant lui. Aidé d'un parchemin représentant le foie divinatoire dans toutes ses subtilités, Shadrak commence son interprétation et note chacune de ses découvertes en la rapportant au catalogue d'interprétation divinatoire. Sur la tête du foie, une croix bien visible perturbe le mage. Aucun doute n'est permis, cela signifie la défaite d'un prince. S'agit-il du tyran Pythagoras6 mis en place par le grand roi Darius, ou s'agit-il de la défaite du système politique mis en place par le grand roi et reposant sur la tyrannie ? Cependant, si la lecture et l'interprétation du foie sont infaillibles, Shadrak a besoin d'une confirmation. Il faut dire que sa crainte d'Ahura Mazdâ est moins flagrante que celle du tyran d'Ephèse qui n'hésite jamais à faire disparaître un opposant à son régime, un courtisan oubliant de vanter ses mérites, un prêtre porteur de messages divins contraires à ses ambitions… Alors il plonge ses mains dans l'abdomen de l'animal et en ressort les intestins. Posé devant lui, il les observe. Pas de doute, non seulement l'intérieur de l'intestin, à droite, offre des fissures…la discorde est inévitable, 1 1 Le but de cette histoire est de comprendre comment Héraclite en est arrivé à penser et affirmer que « le conflit est père de toutes choses ». Je suis parti de l'idée suivante : c'est dans le contexte de crises croisées qu'il en arrive à penser le changement comme relevant d'une alternance incessante des contraires. Que ce soit face aux tyrans puis aux Démocrates, aux mages ou à l'inconstance du peuple, Héraclite se heurte à l'inconstance de l'homme. Mais son analyse ne s'appuie pas seulement sur une approche psychologique, elle se fonde aussi sur la nature et ses lois. Contrairement aux autres présocratiques, pour Héraclite le changement n'est pas le passage d'une chose à l'autre, où la crise constituerait l'élément de bascule d'un état à l'autre. Pour Héraclite, l'opposition permanente des contraires constitue la réalité d'une chose, l'essence de chaque chose. Sans cette opposition essentielle rien ne pourrait arriver de nouveau. 2 Soit l'équivalent du mois de novembre 501 av. JC selon le calendrier perse. 3 Le Caystre est le grand fleuve anatolien qui prend sa source dans le mont Tmole et se jette dans la mer Egée 114 km plus tard. Dans l'antiquité, le Caystre était vénéré comme le « dieu fleuve ». 4 Titre donné au plus haut personnage de la communauté des mages de l'Artémison d'Ephèse. 5 Le Zoroastrisme ou mazdéisme est la religion officielle de l'empire Perse dont la l'Ionie est une satrapie. Ahura Mazdâ, fondateur du mazdéisme, est appelé le lumineux. 6 Le tyran prend illégalement le pouvoir et le conserve au mépris des lois. Il instaure un règne de terreur. On dirait aujourd'hui que le tyran est un dictateur.
Les Études classiques, 2015
— Clement of Alexandria quotes Heraclitus fr. 15 D.-K. in his narrative of an obscene katábasis of Dionysus. We may consider this katábasis as coherent with the myth and the cult of Dionysus and Demeter at Lerna. This context and the comparison with Heraclitus fr. 5 D.-K. in a paper of D. Babut prove that Heraclitus truly assimilated Dionysus and Hades and that he condemned the phallic rites not because of their obscenity, but rather of their inconsequence. Yet in Heraclitus’ physics, the lowest part of the universe does not stop belonging to the whole. Dionysus and Hades meet there just like a fermented liquid blends with a pool of mud: both are residues of a decomposition. This decomposition is integrated by Heraclitus into the cosmological processes and into the fate of the souls which cooperate in these processes. The soul fallen from the fire of the Logos into the mud of Hades preserves a sense of smell and the very stenches emanating from the ferment allow it to relight its spark. Therefore the soul in Hades would act like a motor of the cosmic Zeus at the time when he embarks on his ἄνοδος.
2015
(Historia rerum in partibus transmarinis gestarum) est considérée comme l'une des grandes oeuvres historiques du xii e siècle. C'est une histoire de l'Orient latin depuis sa conquête par les croisés jusqu'à l'année 1183, où s'interrompt le récit. L'auteur, Guillaume de Tyr, était un homme d'outre-mer né vers 1130 à Jérusalem et mort en 1186, un an avant la bataille de Hattîn qui aboutit à la prise de la ville par Saladin. Après de longues années d'études passées en Europe, à son retour en Terre Sainte en 1165, il est fait chanoine d'Acre, puis archidiacre de Tyr. Devenu chancelier du royaume de Jérusalem en 1174, il est chargé par le roi Amauri d'écrire cette histoire de la région d'outre-mer. Archevêque de Tyr à partir de 1175, il fi t un long séjour à Byzance à la cour de l'empereur Manuel Comnène. L'histoire composée par Guillaume de Tyr contient un millier de pages dans la dernière édition du Corpus Christianorum, divisées en 22 livres 1. L'ouvrage eut un succès considérable. Utilisé par plusieurs historiens français et anglais dès le début du xiii e siècle, l'oeuvre est adaptée en français entre 1220 et 1223 et continué jusqu'en 1277 sous le titre de Livre du Conquest ou d'Estoire ou de Roman d'Eracles 2. Celui-ci ne doit pas être confondu avec un vrai roman exactement contemporain de Guillaume de Tyr, l'Eracle de Gautier d'Arras 3 qui combine le roman d'aventures avec l'hagiographie pour célébrer la fête de l'invention de la Croix. Si l'adaptation française de l'Historia de Guillaume de Tyr est intitulée Eracle, c'est parce que l'auteur commence son histoire par un chapitre sur la
Aristote évoque Héraclite dans quarante-deux textes d'inégale longueur, de signification et de portée différentes, à ne s'en tenir qu'aux textes reconnus authentiques du corpus, c'est à dire en laissant de côté le De Mundo 1 et les Problèmes, plus récents et ne reflétant pas à la lettre l'enseignement du Lycée. Héraclite est nommément cité ou présenté vingt huit fois. Sans être nommé, il est clairement évoqué neuf fois. Les cinq autres témoignages s'insèrent dans des classifications globalisantes. Il ne tient toutefois pas dans l'histoire aristotélicienne de la philosophie une place aussi importante qu'Empédocle ou Démocrite ou Platon. Jamais il n'est aussi longuement discuté qu'eux. Mais il n'est pas tenu p our un 1 Le traité du Monde transmet et glose 2 fragments : le pseudo-Aristote explique pourquoi le monde constitué de principes contraires ne se détruit pas. C'est que la nature aussi bien que l'art se plaît à l'harmonie des divers et même des contrastes. Il trouve confirmation dans le paradoxe d'Héraclite : Ταὐτὸ δὲ τοῦτο ἦν καὶ τὸ παρὰ τῷ σκοτεινῷ λεγόμενον Ἡρακλείτῳ· "Συλλάψιες ὅλα καὶ οὐχ ὅλα, συμφερόμενον διαφερόμενον, συνᾷδον διᾷδον· ἐκ πάντων ἓν καὶ ἐξ ἑνὸς πάντα" (De Mundo, 396b, 19-22, texte établi d'après W. L. Lorimer, Aristotelis qui fertur libellus De Mundo, Paris 1933. Voir W. L. Lorimer, De Mundo, Roma, 1951 ; D. J. Furley OCT 1955 ; G. Reale, Trattato sul cosmo per Alexandro, Naples 1974).
Recherches en psychanalyse, 2010
Distribution électronique Cairn.info pour Association Recherches en psychanalyse.
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Revista Archai, 2020
Dans la phrase marquée DK22 B52, Héraclite décrit un enfant jouant avec de petits objets (pessoi). Le garçon a tout un royaume à sa disposition et il est identifié lui-même avec l’éon. Ce célèbre fragment a été interprété de nombreuses manières par les philologues classiques et les philosophes. De nos jours, il est le plus souvent considéré comme une métaphore de la vie humaine. L’enfant, qui ne connaît pas encore les règles de la vie sociale, introduit dans cette vie des éléments de hasard et de jeu insouciant. Cependant, lorsqu’on compare la phrase d'Héraclite avec des récits de l’Inde ancienne, on peut reconnaître en lui le motif mythologique de l’acte de création – Dieu créant et gouvernant le monde. Dans ce contexte gouverner signifie établir des droits mathématiques fondamentaux – les mêmes droits que ceux appliqués aux observations astronomiques et à la recherche scientifique dans son ensemble. L’hypothèse, selon laquelle l’ancienne culture indoeuropéenne a affecté – à tr...
2022
A celui qui disait s’être cherché lui-même, la collection « Qui suis-je ? » aux éditions du Cerf, consacre une petite étude où Jean-François Pradeau rassemble l’œuvre d’Héraclite, sa biographie ainsi qu’une interprétation de sa philosophie. L’objectif étant, malgré les fragments d’œuvre de l’Obscur très dérivés, de parvenir à les extraire des influences stoïciennes et sceptiques ayant plus ou moins utilisé, mobilisé ou revendiqué la paternité héraclitéenne pour finalement la recouvrir. Pour cela, comme nous le verrons plus loin, J.-F. Pradeau insistera sur les aspects à la fois matérialistes et relativistes de ce qui nous a été rapporté de sa pensée, notamment sur la nature de l’âme dérivant ou procédant d’un Feu élémentaire primordial, et proposera aussi d’interpréter l’emploi du terme « logos » dans des perspectives strictement épistémiques https://www.actu-philosophia.com/jean-francois-pradeau-heraclite/?fbclid=IwAR3IVVwlz3XBVSk_wFPNYAs9DfLmzTVYXO1Dx3an8KP5dR2JLR7vWsAEr9g
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Les Cahiers philosophiques de Strasbourg, 2014
Bull. Corres. Hellénique , 1989
Paris, Les Belles Lettres, 1962
Brun, P., éd. (2007) : Scripta Anatolica, Hommages à Pierre Debord, Ausonius Éditions (Études 18), Bordeaux, 33-42.
Hérésie. In: De la Contagion, ed. Béatrice Delaurenti, Thomas Le Roux, Paris, Vendémiaire, 2020
Thinking Through Excerpts (Turnout) 247-266