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Revue d'Histoire diplomatique, 2017
La France, les Neutres et les Non-alignés durant le processus d'Helsinki, 1969-1975 Revue d'histoire diplomatique, 2017/1, pp.65-82 Nicolas Badalassi, Institut d'Etudes politiques d'Aix-en-Provence/CHERPA Si l'historiographie de la guerre froide s'est considérablement enrichie depuis la fin de la fin du conflit Est-Ouest, de nouveaux chantiers ont été ouverts sur les causes de son dépassement, mais aussi sur le rôle que des pays autres que les superpuissances américaine et soviétique et leurs principaux alliés ont joué dans les relations internationales après 1945. La question de la neutralité, du neutralisme et du non-alignement pendant la guerre froide a ainsi le vent en poupe, qu'il s'agisse d'évaluer la viabilité du statut de neutre ou de non-aligné dans un contexte idéologiquement très marqué 1 , de considérer les liens des Etats neutres et non-alignés (NNA) avec les deux blocs ou de voir comment ces pays ont pu influencer le cours des événements 2. L'historiographie a notamment bien mis en évidence l'importance du rôle des NNA européens-Autriche, Suisse, Suède, Finlande, Yougoslavie, Malte en particulier-dans la réussite de la Conférence sur la Sécurité et la Coopération en Europe (CSCE) qui, de 1972 à 1975, a réuni l'ensemble des pays d'Europe-sauf l'Albanie-et d'Amérique du Nord à Genève et à Helsinki 3. Or, ce « processus d'Helsinki » est désormais considéré par la plupart des historiens spécialistes de la période comme l'un des facteurs ayant contribué à mettre un terme à la fois au conflit Est-Ouest et à l'existence même du bloc socialiste 4. En parvenant à introduire dans son Acte final des références à la conception non-marxiste et universelle des droits de l'homme et en faisant des droits de l'homme un principe des relations entre Etats, les Occidentaux et les NNA ont affaibli l'importance des notions de souveraineté et de non-ingérence, considérées comme fondamentales par l'URSS 5. Le dynamisme des NNA à la CSCE a pu être mis en valeur du fait de la nature même de la conférence : la règle de l'unanimité y prévalait en matière de prise de décision et chacun pouvait s'exprimer indépendamment des alliances qu'il avait contractées. Ensuite, via les trois « corbeilles » d'Helsinki, les négociations de la CSCE portaient sur la quasi-totalité des thèmes qui faisaient de la guerre froide un conflit à la fois idéologique, politique, militaire, économique, technologique et culturel. Cela allait des mesures de confiance et des principes destinés à présider aux relations entre Etats (première corbeille) à la circulation des hommes, des idées et 1 Pour une analyse juridique des statuts de « neutre » et de « non-aligné », voir E. Bernard, « Neutralité et non-alignement en Europe. Une contribution juridique au regard des exemples espagnol et yougoslave », in N. Badalassi, H. Ben Hamouda (dir.), Les pays d'Europe orientale et la Méditerranée. Relations et regards croisés, 1967-1989, Les Cahiers Irice n°10, Paris, Irice, 2013, pp. 83-95. 2 S. Bott, J. M. Hanhimaki, J. Schaufelbuehl, M. Wyss (dir.), Neutrality and Neutralism in the Cold War : Between or Within the Blocs ?, Londres, Routldge, 2015 ; M. Kramer, A. Makko, P. Ruggenthaler (dir.), European Neutrality and the Soviet Union during the Cold War, Lanham, Lexington Books, 2017. 3
2007
Le BCRA gaulliste ne fut pas seulement un service de renseignement. Le renseignement n’en representa pas moins une part importante de son activite. Il relevait d’une section specialisee, la section R, a qui sa collaboration avec l’Intelligence Service – parfois tumultueuse – permit d’obtenir de substantiels resultats. Ces resultats confererent au BCRA un poids tout particulier au sein de la France libre et constituerent l’un des atouts dont le general de Gaulle esperait tirer profit dans ses relations avec les allies.
La gouvernance, si on la définit comme « la manière dont le pouvoir est exercé dans la gestion des ressources économiques et sociales d'un pays » 1 , engage une somme de représentations, de pratiques et de ressources, inscrites dans des espaces territoriaux, sociaux et politiques marqués par des héritages législatifs et institutionnels spécifiques. Appliquée à des structures infra-étatiques, comme l'AMP du PNBA, la notion de gouvernance appelle évidemment la prise en considération des configurations propres à ces micro-structures et aux interactions qu'elles développent avec leurs environnements proches et lointains. Dans le présent rapport, nous nous proposons, à la lumière des acquis des missions précédentes, complétés par les lectures et interviews réalisées lors du séjour de terrain effectué du 18 au 25 juillet 2010, de présenter quelques éléments de réflexion sur les conditions institutionnelles de la gouvernance du PNBA. La dimension « interactive » de la gouvernance du Parc faisant, au moins idéalement, appel au concours des Imraguen et à la promotion/préservation de leur « identité », un bref rappel historique et sociologique relatif à la fabrique de cette identité paraît nécessaire. L'équation de la gouvernance dépend aussi, dans une mesure essentielle, de la nature et des choix des autorités publiques mauritaniennes qu'il convient d'évoquer. Nous avancerons, pour finir, quelques observations sur les rapports entre conservation, développement et concertation dans le contexte du PNBA, la concertation étant une exigence fréquemment évoquée de la « participation » des populations locales à une « bonne », et surtout pérenne, gouvernance de l'aire protégée.
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2013
D epuis 1946, l'historiographie relative au Conseil national de la Résistance (CNR) s'est développée suivant des points de vue divergents. Le fait n'est pas étonnant, s'agissant d'une instance politique porteuse de différentes conceptions de la souveraineté nationale, du principe de représentation et du pouvoir exécutif. Le CNR était-il un « embryon de représentation nationale réduite » au pouvoir essentiellement consultatif, comme le disait sa charte constitutive, adoptée par ses membres le 27 mai 1943 ? Ou détenait-il le pouvoir à la fois représentatif (comme « expression complète et unique de la Résistance »), et le pouvoir exécutif (comme « gérant et organe provisoire de la souveraineté nationale »), ainsi que le voulait le texte que le Conseil adopta deux mois plus tard sur la proposition du Front National ? À l'inverse, était-il un simple organe de liaison entre la France Libre et la Résistance intérieure, à l'image des autres conseils nationaux de la Résistance institués dans les pays dont le gouvernement légal s'était exilé à Londres ? Ouvert dès le départ, le débat n'avait pas de raison de cesser après la guerre. Toujours problématique lorsqu'il s'agit d'un mouvement clandestin, la question des sources a sans doute contribué à accentuer les divisions de l'historiographie. Les historiens-acteurs du CNR ou de la Résistance ont fait fonds sur leurs souvenirs et sur leurs propres archives. Aujourd'hui encore, certaines d'entre elles n'ont pas été déposées. Les historiens se sont donc reposés sur un mélange variable de témoignages oraux, d'archives déposées et de papiers temporairement confiés par les acteurs. Le caractère dispersé et parcellaire de la documentation n'a eu cependant qu'une influence seconde sur la diversité des analyses. Création éminemment politique, le CNR a une histoire dominée par le fait politique au sens le plus large. De ce fait, chaque contexte politique général tend à susciter un ouvrage typique, emblématique de la période. Au fur et à mesure qu'on s'éloigne des événements, l'historiographie se complexifie et les points de vue se déplacent mais sans qu'on constate un rapprochement notable des interprétations.
Psychotropes, 2008
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Histoire@Politique, 2014
Annuaire de l’EHESS. Comptes rendus des cours et conférences, 2007
Immuno-analyse & Biologie Specialisee, 2006