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2017, Revue du Louvre
Domenico Maria Fratta fut l’un des talentueux élèves de Donato Creti, peintre italien de l’école bolonaise. Les recherches récentes sur un grand nombre de dessins attribués jusqu’ici à Creti ont permis de cerner la part à inscrire au catalogue du maître et celle revenant à ses élèves. Plusieurs feuilles peuplées de guerriers sont de la main de Fratta, en nuançant cependant certaines attributions, données ici à un autre artiste, nommé le « Maître de Philippe » en raison du grand nombre de sujets guerriers macédoniens entrant dans ses compositions.
Cahiers d'études africaines, 2018
Studi in onore di G. Camporeale. Italia preromana et italica, 2009
Sur le nom et la condition des athlètes étrusques. Etude épigraphique
Cahiers D Ethnomusicologie Anciennement Cahiers De Musiques Traditionnelles, 2012
Conte de l'Inde carnatique 1 Fabrice Contri « Il fit cette offrande chantée avec beaucoup d'art. Mais, se demanda-t-il, pourquoi ce chant ? » 2 S. Rāmanujam Le prêtre baissa le voile devant l'image divine. La nuit venait de tomber. La pūjā 3 était achevée. Les récitations et les chants qu'avait entonnés Hariprasād laissèrent bientôt place au vrombissement des hautbois et aux roulements des tambours. L'énergie du rituel s'était transmise dans leurs sons mats et éreintants. Odeurs moites et entêtantes des offrandes, fumée opaque de l'encens : la cérémonie avait captivé tous les sens. Sur la fresque du sanctuaire, Viṣṇu, étendu sur l'immortel serpent, dormait. Immergé dans l'oubli du sommeil, il goûtait le rasa 4 du monde à venir qui, bientôt, jaillirait de son rêve. Aux portes du temple, la foule des dévots regagnait déjà l'âpre quotidien des hommes. Comment le musicien de temple s'abandonna à l'appel des sens et de la mémoire… Hariprasād retrouva la vie grouillante de la ville. Il enfourcha sa moto en toute hâte car il était attendu pour chanter à quelques kilomètres du temple. Il slalomait à présent entre les camions, les charrettes, les rickshaws et les voitures. De tous côtés, telle une armée de singes, les klaxons glapissaient. Les pluies abondantes des dernières semaines avaient inondé les rues. Un marchand ambulant poussait péniblement une carriole qui lui servait de boutique. Du bout de sa canne, un vieil homme semblait tâter l'eau d'une flaque pour en sonder la profondeur. Encore abasourdi par les outrances du rituel, Hariprasād tentait lui aussi d'avancer, à tout prix. Après quelques centaines de mètres, il dut s'arrêter. Sur un petit pont, deux camions Le virtuose Cahiers d'ethnomusicologie, 25 | 2014 10 Soudain, il y eut un bruit sec, un choc métallique, une forte étincelle. Il parcourut encore quelques mètres, luttant contre le sort, puis fut projeté sur le bas-côté, face contre terre. Il sentit un froid vif pénétrer le bas de son corps. Un coup rapide et net, puis plus rien, comme s'il s'était simplement allongé pour se reposer là, à même le sol. Il huma la terre : elle était humide. Il avait toujours aimé cette odeur de l'après-mousson. 11 Un autre lieu apparut alors en sa mémoire, une autre rizière, resplendissante. Il se rappela qu'il avait attendu durant des heures sur ses bords, bien des années auparavant, avec Henry Higgins et son fils Carol, qu'un véhicule vînt les secourir. Ce jour-là, à l'aube, tous trois avaient quitté les montagnes des Ghâts et pris la route de Tañjāvūr 6. Une route chaotique, pleine d'embûches. L'essieu de leur voiture malmenée avait fini par percer le Le virtuose Cahiers d'ethnomusicologie, 25 | 2014 Ô Akṣayaliṅga ! Toi que nul n'engendra ! Ô, Maître de myriades de mondes… Il porta ce chant à son plus haut degré de perfection.
Le Moyen Age, 2010
Philippe de Mézières et son Epistre au roi Richart* Philippe de Mézières a été par le passé et reste, de nos jours encore, l'un des écrivains politiques médiévaux les plus étudiés, en particulier, faut-il le préciser, pour son Songe du Vieil Pelerin 1 , mais aussi, ces dernières années, pour quelques pièces moins connues comme le Livre de la vertu du sacrement de mariage et du réconfort des dames mariées, l'un des épisodes de ce dernier, Griseldis, traduction en prose française de la dernière nouvelle du Décaméron de Boccace, au départ de la version latine réalisée par Pétrarque, des écrits où s'exprime sa croyance en la rédemption par la passion christique et l'intercession virginale, des textes qu'il aurait souhaité fondateurs d'un nouvel ordre de chevalerie 2 , et, bien sûr, tout récemment, l'Epistre lamentable et consolatoire 3. À l'inverse, la bibliographie consacrée à son Epistre au roi Richart 4 , Richard II roi d'Angleterre s'entend, se révèle pratiquement vierge, tout au moins d'études portant expressément sur cette oeuvre. S. Lefèvre ne signale aucun travail particulier à son propos dans le Dictionnaire des lettres françaises, mais il est vrai qu'elle n'évoque pour ainsi dire pas l'Epistre 5. La page qui
Bulletin de la Société d'Histoire de la Guadeloupe, 2011
Emmanuel Marie Philibert est né le 14 octobre 1768 à Cluny, en Saône-et-Loire. Il embrassa tardivement, à 25 ans, une carrière militaire dans le Génie, le corps des ingénieurs militaires des fortifications, qui le conduisit sur plusieurs fronts : des places fortes frontalières de la France aux armées révolutionnaires en passant par les champs de bataille de deux campagnes de Napoléon au sein de la Grande Armée. En 1816, Philibert reçut l’ordre de se rendre en Guadeloupe pour y prendre la tête du service des fortifications, la consécration de sa carrière. Nommé lieutenant-colonel en 1822, proposé en 1827 au grade de colonel, il mourut à Basse-Terre, en 1828, au terme d’une carrière irréprochable.
Position de thèse soutenue le 4 décembre 2021
RESUME Bon nombre de chercheurs et professionnels en traductologie jugent difficile la traduction d’un texte d’une langue recherchée vers une langue à l’état oral .C’est ainsi qu’après la traduction de l’évangile selon Saint Luc du Français vers le Ngómbàlé, une langue parlée dans le département de Bamboutos à l’Ouest Cameroun, nous avons jugé nécessaire de faire un essai d’évaluation de celle-ci. Nous sommes partis de l’hypothèse selon laquelle une bonne traduction des saintes écritures en Ngómbàlé est conditionnée par la maîtrise de la langue. Sur cette voie nous avons examiné la structure du Ngómbàlé, ressortant des éléments de comparaison avec le Français ; les procédés de traduction (emprunts et néologismes, transposition, modulation, adaptation, explicitation, collocation et compensation) et les procédés stylistiques dans la version. Nous avons dégagé quelques difficultés de traduction telles que la complexité de l’alphabet ngómbàlé (il n’est pas facile à utiliser), l’absence des équivalents et les difficultés sémantiques. On constate à ce niveau qu’outre la maîtrise de la langue ngómbàlé, une traduction du Français vers le Ngómbàlé peut être facilitée par la simplification de l’alphabet, la création d’un dictionnaire ngómbàlé et le recours aux procédés d’extension sémantiques et aux figures de sens. Mots clés : Traduction – Français – Ngómbàlé – Essai d’évaluation – Procédés- Saint Luc. ABSTRACT A good number of researchers and professionals in translation see the translation of a text from a standardized language into a language at oral state difficult.That is why after the translation of the Gospel according to Saint Luc from French into Ngómbàlé, a language spoken in the Bamboutos division in west Cameroon; we deemed it necessary to attempt an evaluation of the later. Our work was based on the hypothesis that the mastery of the language is the condition for a good translation of the Holly Scriptures. In this light, we examined the structure of Ngómbàlé, bringing out elements of comparison with French; translation strategies (direct transfers and neologisms, transposition, modulation, adaptation, explanation, compensation and collocation) and stylistic processes in the target language text. We sorted out some difficulties of translation like: complexity of the Ngómbàlé alphabet (it is user-unfriendly); absence of equivalents and semantic difficulties. At this level, it is observed that apart from the mastery of the Ngómbàlé language, a translation from French into Ngómbàlé can be made easier by simplifying the alphabet, creating a Ngómbàlé dictionary and resorting to semantic extension techniques and to figurative language. Key words: Translation-French–Ngómbàlé–attempt--Strategies-St. Luc.
Avec toutes ses notes et ses nombreuses références aux Mémoires de Philippe de Commynes, le Magnum Opus place Quentin Durward sous l'autorité du grand mémorialiste ainsi que, de façon secondaire, sous celle moins éminente de Jean de Troyes (note 26) ou encore, pour un détail disputé de l'intrigue, sous celle d'Olivier de la Marche (note 46). En outre, afin de justifier le choix d'un monarque peu glorieux mais si instructif, l'introduction que Scott rédige à l'occasion de cette réédition savante renvoie au récit que le conseiller de Louis XI fait de la mort du roi, récit où l'homme politique devient moraliste, fait le bilan du règne et porte, nous y reviendrons, un jugement considéré comme plus incontestable sur le monarque. Par ces dispositifs, l'auteur semble chercher à confirmer le roman, même si, pour ce faire, il se trouve obligé, dans les notes 41 et 68, de mettre le doigt sur les libertés qu'il a prises avec les faits historiques, pour l'épisode de Guillaume de la Marck. Néanmoins, cette stratégie de la confirmation relève d'une fausse évidence, parce que, si l'on en croit le narrateur de Waverley, les mémoires appartiennent à un genre proche du romanesque. Ne dit-il pas, pour expliquer les illusions du héros éponyme que « la France lui avait fourni une collection presque inépuisable de mémoires qui ne sont pas plus véridiques que les romans [ romances], et de romans [romances] si bien écrits qu'on pourrait les faire passer pour des mémoires 1 » ? L'autorité que cette source historique apporte à l'oeuvre de fiction ne peut être, à la lumière de ce jugement, qu'une autorité douteuse, instable, parce que sujette à caution. Or c'est cette instabilité constitutive même que Scott cultive afin de placer non pas le roman comme concurrent de l'Histoire, le combat serait perdu
Je me propose d'envisager le combattant dans l'Occident médiéval d'un triple point de vue :
2020
De la narration à la scène : le Roland furieux du cycle d'Effiat utpictura18.univ-amu.fr/rubriques/arioste/narration-a-scene-roland-furieux-cycle-deffiat Pour citer ce texte Stéphane Lojkine, « De la narration à la scène : le Roland furieux du cycle d'Effiat »,
Cahiers d'études africaines, 1984
E. de Latour-Landmasters and Warmasters. There are two pre-eminent groups among the Mawri: the aboriginal Gubawa, owners of the land rights and keepers of the ancestors cuits, and the Arewa warriors, holders of the political power. Social order in the first group rests upon seniority and sacrifice, in the second one upon competition and strength-backed relations. A foundation myth accounts for the intergroup relationships in ternis of marriage: the dynasty springs from the union of the first warrior to visit the region with the daughter of one of the landholders. This suggests a compact, with land arfording legitimacy, weapons providing protection. This contract, reinforced by a set of rules, is put into effect through enthronement rites and war, but beyond these two main social experiments, each group keeps to its own representations. This leads to conflict concerning the management of arfairs, with the Gubawa claiming preeminence due to anteriority of occupation, while the Arewa try to use their military power to reign by themselves. When cohesion is on the rise and rules are Consolidated, there is a State in the offing. However concentration of power starts a process of segmentation: war, fission of princely lineages and group splitting. Yet this apparent frailty does not resuit into a destabilization of a power which thrives on the conflicts it generates.
Ateliers d'anthropologie, 2011
Revue éditée par le Laboratoire d'ethnologie et de sociologie comparative 35 | 2011 : Virtuosités ou les sublimes aventures de la technique L'ermite et le virtuose Glenn Gould et Georges Cziffra en figures de l'ascèse pianistique The hermit and the virtuoso Glenn Gould and Georges Cziffra figures of pianistic asceticism DENIS LABORDE Résumés Cette contribution est consacrée à deux pianistes virtuoses de la seconde moitié du XX e siècle : Glenn Gould (1932-1982) et Georges Cziffra (1921-1994). Glenn Gould vécut en ascète dans l'Ontario, renonçant au concert, qu'il assimilait à la corrida, pour se consacrer à l'enregistrement. Georges Cziffra se retira à Senlis, près de cette chapelle Saint-Frambourg dont il fit le siège de sa fondation après avoir bâti le célèbre festival de La Chaise-Dieu et avoir consacré une vie de virtuose à ces salles de concert et ces plateaux de télévision qui l'accueillirent dans le monde entier. Ces deux artistes incarnèrent deux figures antagoniques du pianiste : l'un, pour qui la pratique musicienne n'était « ni une démonstration de la virtus (virtuosité) du soliste, ni la complaisante exhibition d'une pratique de soi » (Schneider, 1988 : 40), incarna la figure érémitique de l'artiste en prise sur « la musique » ; l'autre, « le type qui peut jouer du piano plus vite que tous les autres » (Böhm, 1995 : 88), incarna la figure mondaine du virtuose. Aucun ne fit l'unanimité, aucun ne laissa indifférent. Ainsi se construisirent, aux deux extrêmes d'une rhétorique de la virtuosité, deux figures antagoniques de l'ascèse pianistique : Gould, absorbé par la technologie ; Cziffra, par la technique. This contribution is devoted to two pianists virtuoso of the second half of the XX e century: Glenn Gould (1932-1982) and Georges Cziffra (1921-1994). Glenn Gould lived as an ascetic in Ontario, giving up concerts, which he likened to bullfights, to devote himself to recording. Georges Cziffra withdrew to Senlis, near the chapel of St. Frambourg which he turned into his foundation after having built the famous Festival de La Chaise-Dieu and having devoted a virtuoso lifetime to these concert halls and television studios that welcomed him worldwide. These two artists incarnated two conflicting pianist figures: one, for whom music practice was "not a demonstration of the soloist's virtues (virtuosity) nor a complacent exhibition of self practice" (Schneider, 1988: 40), embodied the figure of the hermit artist in tune with "music", the other, "the guy who can play the piano faster than all others" (Böhm, 1995: 88), embodied the worldly face of the virtuoso. Neither was unanimously beloved nor did they leave anyone indifferent. Thus at the two extreme of this rhetoric of virtuosity, two conflicting faces of L'ermite et le virtuose http://ateliers.revues.org/8841 1 sur 24 12/01/12 17:02 pianistic asceticism were constructed: Gould, absorbed by technology; Cziffra, by technique. Entrées d'index Index de mots-clés : musique, Cziffra, Gould, pianiste, virtuose Index by keyword : music, Cziffra, Gould, pianist, virtuoso Texte intégral Il sentait le dangereux attrait de la virtuosité…, plaisir bien excusable, presque innocent chez un jeune homme, mais néanmoins mortel pour l'art et pour l'âme. Romain Rolland, Jean-Christophe, t. IV. 1. Une personne extrêmement douée, « amateur de sciences et des beaux-arts, qui en favorise le progrès » (Encyclopédie). « Madame la Dauphine… est virtuose (elle sait trois ou quatre langues) » (Sév.). 2. (1668, répandu XVIII e siècle). Musicien, exécutant doué d'une technique brillante. Virtuose du piano. « Le jeu vertigineux du virtuose » (Proust). Adj. Il est plus virtuose qu'inspiré. 3. (Dans toute activité, artistique ou autre). Personne, artiste extrêmement habile, dont le métier, la technique sont supérieurs. Virtuose du pinceau. Rivarol… « était un virtuose de la parole » (Ste-Beuve). « Il y a des virtuoses de la diplomatie » (André Siegfried)… Pour qu'il y ait virtuosité, il faut un virtuose. C'est ce que dit mon dictionnaire usuel : la virtuosité, c'est « le talent, la technique du virtuose » (Le Petit Robert, 1990). Quant au virtuose, en voici trois acceptions escortées d'exemples : 1 … et de l'identité, serait-on tenté d'ajouter après avoir lu l'ouvrage canonique de Xabier Itçaina (2007). C'est au deuxième de ces virtuoses qu'est consacrée ma contribution, au « musicien, exécutant doué d'une technique brillante » (Le Petit Robert, 1990). Mais le fait que l'on se trouve en présence d'un virtuose garantirait-il que l'on aperçoive nécessairement « de la virtuosité » ? Pour qu'il y ait virtuosité, il faut, certes, se trouver plongé dans une situation de face à face avec un virtuose, mais ne faut-il pas, en outre, être à même de repérer « du talent », « de la technique » dans le jeu du virtuose, et de remarquer son caractère « brillant » ? C'est bien la question qu'une approche anthropologique va nous permettre d'adresser à cet oublié de la définition du dictionnaire, à ce témoin de virtuosité, ce spectateur-chacun de nous-qui voit le virtuose à l'oeuvre : l'opération qui nous fait qualifier tel ou tel musicien de virtuose, ou le même musicien de virtuose dans telle interprétation et pas dans telle autre, irait-elle de soi, serait-elle imposée par l'expérience ? Comment éprouvons-nous la technique de son jeu instrumental ? La virtuosité serait-elle une caractéristique immanente du jeu de l'interprète ? 2 Deux pianistes emblématiques de la seconde moitié du XX e siècle vont servir à la fois de cibles et de guides pour l'analyse de cette construction de la virtuosité. Bien que contemporains, jamais ils ne se rencontrèrent. Glenn Gould (1932-1982) vécut en ascète dans l'Ontario, renonçant au concert, qu'il 3 L'ermite et le virtuose http://ateliers.revues.org/8841
PRISMI
Le théâtre et les histrions dans Le Capitaine Fracasse de Théophile Gautier e...
Actes de la recherche en sciences sociales, 2012
À l’armée comme ailleurs, les ressources scolaires et culturelles conditionnent l’accès aux plus hautes fonctions. Mais si l’institution militaire est de plus en plus engagée dans la mobilisation de critères et de dispositifs universitaires pour orchestrer la sélection de ses élites en interne, elle entretient également l’idée qu’en définitive, seules les qualités militaires peuvent motiver l’avancement de ses élites. L’enquête menée en milieu officier donne à voir combien capital scolaire et capital combattant ne sauraient être compris dans une stricte relation d’opposition. En effet, un certain nombre de dispositifs travaillent en réalité à convertir les dispositions scolaires des plus dotés de l’institution en capital combattant, c’est-à-dire en sources de reconnaissance toute personnelle, attestant du déploiement de qualités spécifiquement militaires. Cet article se propose d’étudier les processus institutionnels et sociaux qui autorisent, dans le corps des officiers, la conversion des titres scolaires et des ressources culturelles en capital symbolique, c’est-à-dire, dans le cas de l’armée de terre, en distinctions et qualités proprement militaires. Within the military as anywhere else, access to the higher ranks is dependent upon educational and cultural resources. But while the military is increasingly relying on academic criteria and mechanisms to organize the internal selection of its own elite, it also promotes the idea that ultimately only military skills matter in the professional promotion of this elite. This survey conducted among officers suggests that educational and military capital should not be understood in strict opposition to each other. A number of mechanisms actually contribute to converting the educational resources of the best and the brightest into military capital, i.e. individualized qualities that bear witness to the deployment of distinctively military skills. The paper analyzes the institutional and social processes that, within the officer corps, enable the conversion of educational entitlements and cultural resources into symbolic capital, which, in the case of the army, means specifically military distinctions and skills.
Lurelu : la seule revue québécoise exclusivement consacrée à la littérature pour la jeunesse, 2006
Cet article a été écrit pour la revue française Nous voulons lire, qui en autorise la reproduction; il a paru dans le numéro 164, avril 2006.
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