Femmes dramaturges et heroisme

Cahiers ERTA, 2024

Maria Deraismes uses her playwrighting skills to demonstrate the absurdity of the law and the prejudices that limit women. She demonstrates in her plays the rigidness and, at the same time, the absurdity of the patriarchal wall against which the needs, ambitions and dreams of women crash. In the play Retour à ma femme, Deraismes presents various forms of sexist oppression, reveals their inner workings, and encourages in-depth reflection on the patriarchal order that produces them. Undoubtedly, her primary concern is the inferior position of women, but it is evident that she also aims to improve society for both sexes. Deraismes creates female characters that viewers and readers can identify with and from whom they can draw the strength to change the world, as well as evolve themselves.

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Héroïsme féminin et femmes illustres, Anne-Elisabeth Spica, Pascale Thouvenin, Gilbert Schrenck, « Masculin/Féminin dans l’Europe moderne, 22 », Paris, Garnier, 2019

Marguerite de Valois ou l'héroïsme au féminin À la lumière des questions stimulantes posées dans l'introduction du numéro de la revue Clio 1 sur la nature de l'héroïne et plus généralement sur les caractéristiques de l'héroïsme féminin, je voudrais ici me pencher sur l'image d'héroïne stoïque, certes, mais aussi parfois bouffonne, qu'élabore Marguerite de Valois dans ses Mémoires. Mais au préalable se pose une question d'ordre plus général, qui tient à la figuration de l'héroïsme dans les mémoires d'Ancien Régime. Le protagoniste y est souvent le héros de l'action qu'il relate ; toutefois la sobriété du genre qui, par définition, refuse l'ornementation et tend à se démarquer de la littérarité, engage à utiliser le modèle héroïque avec parcimonie pour éviter de saper le crédit du mémorialiste et par conséquent, de nuire à la réception du récit. Les images héroïques, certes, sont présentes, mais soigneusement dosées, en conformité avec la vocation historiographique des mémoires. Trop de références héroïques risqueraient de faire basculer le genre dans l'épopée par exemple, ou de lui conférer une littérarité qu'il cherche à éviter. Le fait que les Mémoires relèvent d'un genre utilisé par des hommes ayant eu une carrière officielle, pose la question de savoir ce qui se passe lorsqu'il est utilisé par des femmes. Avec l'accès d'un nombre croissant de femmes à l'écriture à partir de la Renaissance et a fortiori lorsqu'elles investissent le genre des mémoires, notamment dans le sillage de la Fronde, de quels modèles leur représentation héroïque s'inspire-t-elle ? Y at -il réécriture du modèle héroïque masculin adaptée à la spécificité de l'expérience féminine, ou bien adoption d'un autre type de tradition ? Tributaire des impératifs sociaux et esthétiques de son époque, la représentation de l'héroïsme féminin, gagerons-nous, est conditionnée par ce que la société en termes de morale, de bon goût, de tradition, permet à la femme de dire d'elle-même. Héroïne, origine du mot Le mot « héros » est à l'origine masculin 2 , en grec, le féminin de hêrôs apparaît tardivement, au début de l'époque classique. Si le Moyen Âge redécouvre le mot « héros » vers 1370 avec l'humaniste Nicole Oresme, il faudra attendre la deuxième moitié du XVIᵉ siècle pour voir apparaître le mot « héroïne » sous la plume de Ronsard 3. Le terme peut alors prendre deux sens, soit celui de « femme remarquable par son courage », soit « le personnage principal féminin dans une action réelle ou fictive ». J'essaierai ici de montrer que c'est bien à cette double définition que répond la figure héroïque qu'élabore Marguerite de Valois dans ses Mémoires. Ses actes sont relayés par le récit qui, en les modélisant, en fait des exploits destinés à être inscrits dans la mémoire nationale et dans l'histoire. La notion de transmission de l'exploit est un point important, car l'exploit seul ne suffit pas à qualifier le héros ou l'héroïne et il serait vite oublié s'il n'était pas relayé par son récit, autrement dit sa mise en histoire, voire, sa transformation en mythe. Le 1 Sophie Cassaques-Brouquet et Mathilde Dubesset, « La fabrique des héroïnes », CLIO. Histoire, femmes et sociétés, n° 30, 2009, p. 7-16. 2 Id., p. 8. 3 Les deux premières occurrences attestées en lexicographie française sont données à Ronsard (Le Bocage, 1556 et Amours, Sonnet 47 pour Hélène, 1578).

2008

L'opposition massive qu'a soulevée la guerre du Viêtnam a été sans précédent dans l'histoire des Etats-Unis. Si l'opposition a toujours existé et si les mouvements pacifistes se sont toujours manifestés, comme lors de la Première ou de la Deuxième Guerre mondiale, le cas du conflit vietnamien fut unique par son intensité. Tout particulièrement, les universités furent le berceau d'organisations très actives contre la guerre. L'accroissement du nombre d'étudiants qui augmenta de façon significative dans les années d'après-guerre contribua, dans un premier temps, au développement de l'agitation estudiantine dans les années 1960. En outre, un certain nombre d'étudiants s'étaient familiarisés avec le militantisme à travers la lutte pour les Droits Civiques, notamment au cours des étés 1961 et 1964 (Freedom Summer). La guerre du Viêtnam, qui coïncida avec ces deux phénomènes, imprima au mouvement étudiant « une imprévisible (et éphémère) popularité » 1. Si les étudiants n'adhérèrent ni unanimement ni immédiatement à la lutte radicale contre la guerre 2 , ils constituèrent donc un vivier pour le Mouvement, que l'on peut brièvement définit comme un « réseau d'organisations contestataires variés […] caractérisé par sa souplesse organisationnelle et sa fluidité programmatique et idéologique » 3. Les étudiantes méritent une attention particulière pour deux raisons majeures. Tout d'abord, l'articulation entre sexualité et guerre est une notion constitutive de l'Histoire et de toute histoire de guerre. Ensuite, si leur nombre croissait depuis le milieu des 1 Portes, Jacques et Pierre Melandri, op. cit., p. 247. 2 « …Les activistes ont toujours été minoritaires sur les campus-1 à 2 % de la population étudiante », Marie-Christine Granjon, in Frontière 2, op. cit., p. 51. 3 Caroline Rolland-Diamond, « Students for a Democratic Society, Ou le centre du réseau de la Nouvelle Gauche américaine dans les années 1960 », Bulletin n°20 de l'institut Pierre Renouvin, 12 octobre 2004. http://ipr.univ-paris1.fr/spip.php?article246

Héroïsme féminin et femmes illustres (XVIe-XVIIe siècles). Une représentation sans fiction, 2019

Est-ce que Sémiramis est héroïque ? C’est la question que posent les versions de la vie de Sémiramis, de Diodore de Sicile au père Le Moyne, en passant par Boccace. Au lieu de proposer une vision unifiée de la femme héroïque, Sémiramis met en péril toute conception simpliste de l’héroïsme. Par son histoire complexe et ambiguë, la reine questionne la possibilité, pour une femme, d’atteindre le statut de héros, et propose une réflexion sur la définition même de l’héroïsme.

Vst - Vie Sociale Et Traitements, 1993

Citer cet article Parenteau-Lebeuf, D. (1993). Histoire d’une jeune femme piquée d’héroïnes et de son double qui écrit pour elle. Jeu, (66), 19–22. Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter en ligne. [https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/]

2018

Consacré au personnage de l’auteur dramatique, de l’Antiquité au xxie siècle, ce volume montre sa richesse poétique, théorique et historique. Il permet de saisir des aspects essentiels du phénomène théâtral : son histoire polémique ; l’émergence du statut du dramaturge et l’évolution de sa relation avec le public.

Récit de femmes en Méditerranée: genre, écritures, réflexivité (XXe-XXIe), 2016

L’observation des créations féminines contemporaines en Tunisie nous ont amené à constater un certain nombre de questionnements communs chez les plasticiennes. La figure féminine, en particulier, est récurrente dans les oeuvres. Les femmes artistes évoquent les autres femmes mais se révèlent aussi elles-mêmes. Que la féminité soit au coeur de l’interrogation plastique ou qu’elle serve un discours périphérique, la femme est présente dans ces oeuvres. Organisée selon trois axes précis, cette étude se concentre tour à tour sur des oeuvres d’art évoquant la femme dans la société traditionnelle, dans la quête de l’identité ou dans le traitement de leur propre reflet à travers l’autoportrait. Chacune dans son mode d’expression, dans sa génération, dans son univers plastique et sa singularité, elles expriment une féminité mouvante, insaisissable et universelle.

2019

Cet "écrit réflexif" de validation de mon année de stage dans le secondaire propose un compte-rendu d'une séquence menée en cours de français sur le thème de l'héroïsme féminin. La problématique posée avec les élèves fut la suivante : quelles différentes formes l’héroïsme peut-il prendre quand on est une femme ? Ma problématique personnelle fut : comment remettre en question les représentations potentiellement genrées de jeunes d'une douzaine d'années, et comment leur transmettre des outils pour une pensée féministe et critique ?

Homenaje a Josefa María Castellví, Dolores Jiménez, Evelio Miñano (eds), Anejo nº XLIX de la Revista Cuadernos de Filología, Facultat de Filologia, Universitat de València, 2002