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Je souhaite m'intéresser ici aux photoreporters en tant qu'ils forment une catégorie distincte de photographes. La toile de fond de cet article n'est donc pas l'histoire du journalisme et des journalistes, mais celle de la photographie telle qu'elle peut être reconstituée dans le contexte particulier de l'Albanie communiste (1944-1991). Plus précisément, cette étude s'insère dans une recherche d'anthropologie visuelle sur l'héritage de la période communiste 1. La dictature mise en place par Enver Hoxha en 1944 et qui lui survécut jusqu'en 1991 a en effet produit une immense quantité de photographies qui ne peuvent être réduites à la catégorie de « propagande » généralement associée à la production photographique des régimes totalitaires. Ces images ont contribué de diverses manières à susciter l'adhésion au régime ou, au contraire, à entretenir un rejet ou une attitude critique vis-à-vis de son autoreprésentation. Leurs effets se prolongent jusqu'à nos jours, sur le mode critique ou nostalgique, et c'est la raison pour laquelle il est important de connaître leurs conditions de production et leur devenir depuis leur conception jusqu'à aujourd'hui. Par leur nombre, leur diffusion et les contraintes politiques qui pèsent sur elles, les photographies de presse constituent un genre particulièrement important de cette production et c'est à elles, ou plus précisément à leurs producteurs, que je m'intéresserai. L'objectif de cet article est ainsi de saisir le sens de la catégorie de « photoreporter » et d'expliquer ses caractéristiques et ses transformations tout au long de la période communiste en Albanie.
Between 1944 and 1990, several countries of the Mediterranean have experienced political and economic systems based on the Soviet model in which the notions of "public service" and "common good" were central. This is the case in Albania. This chapter focuses on the implementation of the concept of "public service" in communist Albania, and it relies on the observation of a specific area of activity, photography. In 1946, cooperative photographic studios are created in large cities to establish a public service competing with private photographers. The latter disappear in the early 1960s, and a few years later, cooperatives are themselves transformed into state-owned enterprises whose mission is explicitly described as "public service" (shërbim publik). Starting from a photographic corpus considered in terms of production and use, we intend to trace the history of public service photography in Albania, from its beginnings to its transformation in the post-communist period. In doing so, we hope to contribute to a better understanding of the functioning of a state known as "totalitarian" and of the place occupied by the notion of "public service", while situating the Communist experience in the Mediterranean area.
Ethnologie française, 2017
The socialist period in Albania was a time when photography became popular all over the country. Beyond the usual association of photography from socialist countries with ‘propaganda’, photography presents a variety of aspects and a wide range of uses. Amateur photography appears as a relevant category to address the complexity of this production. Our aim in this article is to give an overview of the conditions in which amateur photography was practised and to highlight the ways in which it differed from professional photography. La période communiste a vu la diffusion massive de la photographie en Albanie. Au delà de l’étiquette de « propagande » généralement associée à cette pratique dans les pays communistes, la photographie de cette époque est variée et témoigne d’une pluralité d’usages et de modalités. La pratique amateur apparaît comme une catégorie pertinente pour aborder la complexité de la production. Nous tentons ici d’en reconstituer les conditions et de montrer ses particularités par rapport à la pratique professionnelle.
Annuario, 1 (2011) 72-98, 2011
Cet article porte sur une pellicule contenant une série de photos d'identité réalisées en 1948 dans un village du sud de l'Albanie. Nous prenons pour point de départ cet objet, ses conditions de fabrication et ses usages, pour aborder trois points : le premier point concerne le travail des photographes dans l'Albanie d'après 1944. En retraçant la trajectoire de l'auteur de ces photos, nous chercherons à situer l'Albanie communiste dans l'histoire de la photographie. Le deuxième point concerne l'usage de la photographie par l'État, ici comme instrument d'identification des personnes. La pellicule de 1948 se situe à une période cruciale de mise en place du pouvoir communiste et la photographie joue un rôle dans ce processus. Troisièmement, nous nous interrogeons sur la photographie comme méthode d'enquête dans la société albanaise contemporaine et sur ce à quoi ces photos de 1948 permettent, aujourd'hui, d'accéder.
Ce texte est une interrogation sur le statut ambigu de la photographie de famille, entre production publique et usage privé, dans le contexte d’un régime politique que l’on peut qualifier de totalitaire. Cette position a-t-elle une incidence sur les images produites ? Que deviennent ces apparitions publiques lorsqu’elles rejoignent l’album de famille et lorsque, éventuellement, elles en ressortent ? Dans un premier temps, je présente la photographie de famille comme le produit d’une organisation privilégiant le collectif sur l’individuel et subordonnant les histoires familiales aux valeurs et aux destins collectifs. Dans un deuxième temps, je montre qu’elle est simultanément le lieu d’une représentation de soi.
L'étude du communisme par les sciences humaines et sociales albanaises est une entreprise assez récente. Cet article a pour objectif d'évaluer d'un point de vue critique la façon dont le communisme est abordé, en tant que sujet de recherche, par l'ethnologie albanaise.
Ce livre a été publié avec le concours des Archives nationales albanaises et celui de la société Albimazh.
Loxias-Colloques | Collection d'actes de colloques du CTEL, 2013
In Europe, the literary reportage developed in the Interwar Period, becoming a separate genre within the framework of travel literature. At the heart of this contribution are the texts of European writers and journalists such as Philip Roth, Ernest Laut, Henri Béraud, Jérôme and Jean Tharaud, analyzed in order to identify patterns and differences in their relationship with reality, especially with respect to a subject such as Albania, which was at once little known and yet heavily marked by some widely disseminated stereotypes. This contribution will highlight the expressive means underpinning the realistic discourse, with particular attention to the words and the figures of speech associated with the semantics of visuality.
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Communism of Swizerland , 2019
Recherches en didactique des langues et des cultures
D'Adriatique et d'Italie, p. 171 - 187, 1997
Les Albaniens du Caucase, 2022
Salon Double, 2010
Revue des études slaves, 2010
Acta Universitatis Szegediensis de Attila József Nominatae : acta romanica, 2018
Ethnologie française, 2017
Les églises albaniennes et le propagande de l'Azerbaïdjan, 2023
Korine amacher et Wladimir berelowitch (eds), le Passé qui encombre Histoire et mémoire dans l'esPace Postsoviétique
Flierl, Thomas und Weissbach, Angelika (Hrsg.): La volonté de bonheur: Max Lingner dans son contexte. L’art et la politique en France entre 1929 et 1949, Heidelberg: arthistoricum.net-ART-Books, 2024, S. 112–125. , 2024
Revue d'études comparatives Est-Ouest, 2002