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2003, Revue d'histoire littéraire de la France
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... [ 9] Aristote, Rhétorique, I, 1356 a, 1-4, Médéric Dufour (éd. ... Armauld, Réflexions sur l'éloquence des prédicateurs (1695), et Philippe Goibaut du Bois, Avertissement en tête de sa traduction des sermons de Saint Augustin (1694), Thomas M. Carr (éd.), Jr, Genève, Droz, 1992. ...
La « vraie éloquence à l'oeuvre dans les Pensées de Pascal « L'écriture pascalienne demeure encore aujourd'hui mal connue », s'étonnait tout récemment Philippe Sellier 1 . Et en effet, un simple tour d'horizon bibliographique suffit à le confirmer : les Pensées, dans leur dimension stylistique et/ou rhétorique, ont été fort souvent étudiées de très loin, bien rarement de très près, et ne se sont surtout prêté qu'à d'exceptionnelles tentatives de concilier les deux points de vue 2 . En bonne doctrine pascalienne, on le sait pourtant, qui « lit trop vite ou trop doucement » s'expose également à ne rien « entend(re) » (S. 75), et la partie ni le tout ne peuvent se comprendre, ni même se connaître, l'un sans l'autre. Face à un objet d'étude tel que les Pensées, il devenait ainsi d'autant plus urgent de partir en quête de ce « point indivisible », ni trop loin, ni trop près, « qui soit le véritable lieu » (S. 55).
Apprendre à porter sa vue au loin
« Le philosophe nu, ou les ressources d'une éloquence "sauvage" »
La Campagne des Provinciales. Chroniques de Port-Royal, 2008
L'expression de « vrai combat » mise en avant par notre titre est empruntée à une citation de Tertullien figurant dans la onzième Provinciale :
Justice et force. Politiques au temps de Pascal (actes du colloque de Clermont-Ferrand, 20-23 septembre 1990), Paris : Klincksieck, 1996
Y a-t-il lieu de parler d’un réalisme de Pascal ? Sur un plan politique, on a souvent remarqué comment le respect de la réalité tend à se transformer chez lui en une justification cynique et conservatrice de l’ordre en place ? Mais de quelle manière la réalité cautionne-t-elle les lois ? La réponse de Pascal à cette question échappe aux catégories sommaires dans lesquelles on risque d’enfermer sa pensée politique. Le réalisme de Pascal excède le champ politique. Disséminée dans toute son œuvre, se développe une méditation sur le pouvoir des mots et la résistance des choses, qui constitue au bout du compte un corps de doctrine original et cohérent – prise de position philosophique sur le statut de la réalité et tout à la fois discipline que s’impose le penseur.
Relire l’apologie pascalienne, Chroniques de Port-Royal, n° 63, 2013, 2013
La grandeur de l'homme prouve sa misère ; mais sa misère, aussi bien, sa grandeur 1 . L'existence du dogmatisme est à l'avantage du pyrrhonisme 2 ; mais refuser de parier revient à parier 3 . La « discordance apparente » des Évangiles marque leur vérité 4 , comme la vérité du christianisme est marquée elle-même par la diversité des religions qui lui font concurrence 5 , par l'aveuglement des juifs qui l'annoncent, et par la multiplicité des personnes qu'elle indiffère 6 ou qui lui sont hostiles, mais dont l'« opposition lui est si peu dangereuse, qu'elle sert au contraire à l'établissement de ses vérités 7 » -et comme s'en amusait d'ailleurs Montalte, « voulant ruiner le[s] principes [de leur adversaires] », les jésuites les ont « [eux]-mêmes parfaitement établis 8 . » Les faux miracles fondent la possibilité des vrais 9 . « Les hérétiques, au commencement de l'Église, […] prouvent les canoniques 10 . » L'invisibilité de Dieu marque son existence 11 ; et le silence des historiens romains sur la personne du Christ se fait garant du Jésus de l'histoire 12 , dont les paroles d'ailleurs toujours si simples, la bassesse de la vie terrestre et la faiblesse même dans l'agonie trahissent la divinité.
Fabula-LhT, n° 5, « Poétique de la philologie », , 2008
La tribune romantique fut le lieu d’une greffe philologique perpétuelle. Pas un discours politique qui fut prononcé à la tribune de la Chambre des députés, pendant la monarchie de Juillet, et qui ne fut l’objet d’une réécriture, d’une retranscription partisane sous la forme de didascalies de presse qui percent, trouent littéralement le discours de voix hétérogènes ou qui ne fut précédé dans l’éditorial de politique intérieure, sur la première page du journal, d’un commentaire écrit avec l’orateur ou en dépit de l’orateur, écrit toujours entre les lignes du discours prononcé la veille. Le discours de 1830 – nommons le romantique – est structurellement un texte de presse amendé, corrigé, un texte à la carte, qui témoigne seulement en partie d’une performance oratoire antérieure car le discours romantique est inséparable du geste de lecture, aussi bien de réécriture, qui inclut à la matrice initiale – le discours prononcé par un orateur singulier à un moment singulier d’une séance parlementaire – toute une circulation perpétuelle de la parole démocratique à l’œuvre dans la presse libérée depuis la révolution de 1830. https://www.fabula.org/lht/5/dupart.html
Revue de Langue et de Littérature Françaises, Université de Tokyo, 2016
Pascal et la rhétorique biblique Le 27 octobre 2012, lors de la Journée d'étude internationale présidée par Philippe Sellier, et organisée par Laurent Susini dans le cadre de la Société d'Études du XVII e Siècle, pour célébrer le trois cent cinquantième anniversaire de la mort de Pascal, j'avais été invité à exposer mon analyse du Mémorial, conduite selon les modalités de l'analyse rhétorique biblique. J'avais dû consacrer toute la première partie de mon intervention à la présentation de la rhétorique biblique, même s'il m'avait fallu le faire de manière outrageusement abrégée 1. Cet exposé étant supposé connu, il est possible aujourd'hui de commencer in medias res. Nos commentaires des textes bibliques se développent selon quatre rubriques : 1. Le texte, c'est-à-dire critique textuelle, questions grammaticales et recherches lexicographiques ; 2. La composition, soit l'organisation du texte à tous ses niveaux ; 3. Le contexte, historique, littéraire ; [p. 72] 4. L'interprétation. Il va sans dire que cette dernière rubrique représente le but ultime de toutes les opérations précédentes. N'étant pas pascalien, je me limiterai ici à la seconde rubrique, la composition, laissant aux spécialistes ce qui est de leur ressort. En réalité, je présenterai encore aujourd'hui la rhétorique biblique et sa technique 2 ; cependant je ne l'illustrerai pas avec des textes bibliques, mais avec des textes tirés des Pensées. Le choix de ces textes n'est donc pas dicté par le contenu, mais par la forme, à partir du premier niveau de composition, celui du « segment » jusqu'à celui du « passage », en passant pas ceux du « morceau » et de la « partie ». A. LE SEGMENT Le segment peut comprendre deux membres, trois membres et même un sel membre. Le segment sera donc unimembre, bimembre ou trimembre, ou, si l'on préfère parler grec, « monostique », « distique » et « tristique ». La majorité des segments sont bimembres, moins souvent trimembres, plus rarement unimembres. Cela dans la Bible ! Trop peu de textes pascaliens ont été analysés en termes d'analyse rhétorique biblique pour qu'il soit possible de se prononcer. Chacun des textes suivants est un fragment.
L’Apologétique chrétienne. Expressions de la pensée religieuse de l’Antiquité à nos jours, dir. D. Boisson et E. Pinto-Mathieu, Rennes, PUR, 2012
Pascal, on le sait, n'a jamais écrit d'apologie, et ses Pensées elles-mêmes ne sauraient être lues sans reste comme les avatars d'un projet de cette nature. Y sont réunis des fragments hétérogènes appartenant à différentes époques de la vie de leur auteur, engageant des préoccupations fort diverses et attestant pour l'essentiel d'une même tension spirituelle, sans doute, mais non toujours d'un même dessein. En tant que telles, les Pensées forment donc un recueil, non pas une oeuvre, et parler d'une Apologie pascalienne n'a, stricto sensu, guère de sens : car cette Apologie n'existe pas, sinon à l'état d'esquisses, de pistes inégalement explorées, d'indices diversement interprétables et, pour tout dire, de projet évolutif et non stabilisé.
Le Philosophoire, 2020
“Philosophie générale” refers to the common form of philosophical teaching in French high schools, universities, and all the way up to the highest teaching diploma, the agrégation. Because of the wide range of topics it covers, the notion seems to defy precise definition and has therefore been criticized. After examining the criticisms raised against “philosophie générale,” this article aims to define its pedagogical value in its broadness and its legitimacy as a foundational teaching method. More specifically, we will explore the sense of universality put forward by Pascal through the concept of honesty. This concept sheds light on the value of “philosophie générale” as a specific form of relationship to knowledge and to others, rather than a set of themes or subjects. Le syntagme « philosophie générale » renvoie en France à une épreuve de l’agrégation, à une matière enseignée à l’université et à l’enseignement obligatoire de philosophie au lycée. Ce syntagme échappe souvent à une définition formelle claire, si bien que la cohérence d’un tel enseignement a été discutée. Dans cet article, après avoir examiné les critiques qui ont été adressées à cet enseignement en raison de son extension et de son indétermination méthodologique, nous essayons à rebours de discerner ce qu’il peut y avoir de fécond sur le plan pédagogique dans cette approche généraliste. Nous nous appuyons en particulier sur une pensée de Pascal qui associe universalité et honnêteté. Le concept d’honnêteté permet en effet d’éclairer l’intérêt de la philosophie générale comme rapport à nos connaissances et aux autres hommes, plutôt que comme ensemble de contenus thématiques divers.
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Academic Scepticism in the Development of Early Modern Philosophy (P.J. Smith, S. Charles eds), Springer, 2017
Philonsorbonne, 2011
2013
Agnès Cousson (org.), Passions géométriques. Mélanges en l'honneur de Dominique Descotes. Paris: Honoré Champion, pp. 425-439, 2019
Renaissance and Reformation Renaissance Et Reforme, 2002
Courrier du Centre international Blaise Pascal, 2005
Les études philosophiques, 2011
Libres cahiers pour la psychanalyse, 2013
Mario Citroni ed. Letteratura e Civitas, Transizioni dalla Repubblica all'Impero, In Ricordo di Emanuele Narducci, Pisa, 2008, 2012
Farina, Annick/Raus, Rachele (edd.): Des mots et des femmes: rencontres linguistiques. Actes de la journée d'études tenue à l'Université de Florence (1er décembre 2006), 2007
Littératures classiques, 2013
Hermann eBooks, 2014