Beaucoup s'accordent à dire que l'on vit actuellement un changement d'époque comparable à celui que le monde a connu au début du XX e siècle avec l'avènement de l'industrialisaion. Il y a d'abord le développement des technologies et particulièrement l'intelligence artificielle mais où va la richesse créée par ces développements ? Ce sont principalement Google, Apple, Facebook, Amazon, Uber… Que produisent-il ? non pas des biens d'équipement pour stimuler la productivité comme c'était le cas de la révolution industrielle mais pour offrir des services et des produits de consommation adressés aux personnes. Le paradigme sur lequel se fondent ces offres de services est de « transformer les stocks en flux » : flux de voitures individuelles pour Uber plutôt qu'un parc automobiles à gérer, livres numérisées à lire sur Kindle, flux d'informations publics ou personnels sans limites sur les réseaux sociaux, achats et ventes en lignes… Alors des métiers se meurent et d'autres naissent et l'on se pose la question est-ce la fin du travail ? Quelles perspectives et quelles voies s'ouvrent pour résorber les maux, devenus structurels, du chômage et du sous emploi qui frappent les jeunes et les seniors, les femmes plus que les hommes ? Quelle est la part du travail dans la productivité ? Quels sont les ressorts de la compétitivité d'un pays dans une économie mondiale tirée par le savoir, l'innovation et la technologie ? Quelles implications de toutes les transformations du contexte mondial sur l'entreprise et sur la GRH ? OU VA LE TRAVAIL DANS LES PAYS RICHES ET CEUX QUI NE LE SONT PAS? Pour prendre un exemple des mutations actuelles, voici comment les choses ont évolué en France selon Denis Leclerc qui écrit dans « Alternatives économiques » : « Entre 2007 et 2015, l'emploi en France (métropolitaine) n'a quasiment pas bougé. En revanche, le nombre des emplois les moins qualifiés (ouvriers, employés) a reculé de 900.000, tandis que le nombre de cadres, professions intellectuelles, professions