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Conversation fictive entre l'artiste Belge Vanessa Van Obberghen et le chercheur Sénégalais Cheikh Anta Diop.
Golem, le monstre de mémoire Colloque des 7 et 8 juin 2018 sur le personnage imaginaire Université Polytechnique Hauts de France
Livio arrive à notre première séance en me communiquant immédiatement une sensation de surprise et d'incertitude. Il s'assied et reste longtemps là sans rien dire, en me souriant, mais d'un sourire inexpressif, indifférent, immobile. Je lui demande s'il peut me parler des raisons qui l'ont poussé à me demander un rendez-vous ; il évoque, avec peine, des « voix » qu'il entend, des statues sombres dans le couloir de son appartement qui essaient de se saisir de lui, des nuits troublées par des bruits infernaux, et le fait que chez lui, ça hurle sans arrêt. Puis il se tait, et il reste là à m'observer, en souriant tout le temps. Je reste là moi aussi, et je le regarde, je suis perplexe après avoir entendu ces maigres fragments, mais surtout à cause de cette rencontre qui ne me semble guère prometteuse, et dont les premiers échanges me semblent dénoter une lutte féroce entre le besoin de se confier et des vécus de possession, des sentiments angoissants d'aliénation et de paralysie. Il ajoute qu'il prend de l'héroïne, et puis il continue à me regarder fixement, toujours en souriant. Je réfléchis, j'écoute les quelques mots qu'il me dit, mais je me rends surtout compte que c'est un patient que je ne veux pas accepter, car je suis conscientau moins à un premier niveau de réflexion -des efforts énormes qu'un travail avec lui exigerait de moi. Je continue à réfléchir, à part moi, à la façon de lui communiquer, éventuellement, mon refus, mais je reste quand même dans l'attente. Ce conflit entre accepter et repousser est si intense qu'il me détache de la situation et qu'il avive tellement mon intérêt, dans un mouvement autoérotique de narcicisation, qu'il me permet de recommencer à penser. Je me demande ce qui se présente sur la scène historique et relationnelle que nous sommes en train de vivre : je peux penser, bien entendu, à de violents mouvements d'expulsion de la rencontre que je vis comme par procuration, à des phénomènes d'identification projective, à des angoisses du contact que je prends en charge, pour des raisons personnelles et relationnelles, en laissant à l'arrière-plan, car c'est seulement les jours suivants que feront leur apparitionpeut-être même comme trace d'une fonction antitraumatiquedes questions sans réponse : en quoi ce que j'ai vécu à ce moment-là peut-il s'apparenter à une scène de véritable possession, ou de migration de processus archaïques ? Et comme le conflit vers le rejet est vraiment intense, et que mes vécus m'intriguent, je décide de poursuivre nos séances.
Vacarme, 2002
chantier fantômes 66 le testament de M. Nuit par Emmanuel Burdeau S ix minutes avant la fin, le bon docteur Malcolm Crowe, psychologue pour enfants, découvrant à son majeur nulle alliance, revoit en flashes accélérés les événements des derniers jours, et subitement comprend que, depuis le coup de feu du début, il a toujours été mort, fantôme parmi la foule de ceux qui terrorisent sans cesse le petit Cole, douze ans à peine, et déjà, dans la nuque, une inquiétante mèche de cheveux blancs. Ce coup de théâtre a fait l'aura de Sixième Sens et la gloire controversée du jeune M.-Night Shyamalan. Pour en saisir la portée, sans doute faut-il d'abord revenir un peu en arrière, à l'exact milieu du film, et réécouter les mots que Cole y confie à son médecin. Ouverture chuchotée, comme toute la scène : I want to tell you my secret now…-I see dead people. Quatre propositions déplient ensuite ce pénible aveu. 1) …-walking like regular people. 2) They don't see each other. 3) They don't know they're dead. 4)-How often do you see them?-All the time. En véeffe : pour qui les voit-pour l'élu-, les morts ne se distinguent pas du commun des mortels ; ils s'ignorent entre eux ; ignorent aussi qu'ils sont morts ; vont, viennent, vaquent à toute heure du jour et de la nuit. You won't tell my secret to anyone, right? Pieuse supplique : les paroles de Cole ont partout été entendues et diffusées. Du cinéma des premières années 2000, américain mais pas seulement, elles ont fixé les lois par tout un ensemble de renversements violents.
Le code de la propriété intellectuelle du 1 er juillet 1992 interdit en effet expressément la photocopie à usage collectif sans autorisation des ayants droit. Or, cette pratique s'est généralisée notamment dans les établissements d'enseignement, provoquant une baisse brutale des achats de livres, au point que la possibilité même pour les auteurs de créer des oeuvres nouvelles et de les faire éditer correctement est aujourd'hui menacée. En application de la loi du 11 mars 1957, il est interdit de reproduire intégralement ou partiellement le présent ouvrage, sur quelque support que ce soit, sans autorisation de l'Éditeur ou du Centre Français d'Exploitation du Droit de Copie, 20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris.
Ethnologie française, 2007
« Il semble que les événements soient plus vastes que le moment où ils ont lieu et ne peuvent y tenir tout entiers. Certes, ils débordent sur l'avenir par la mémoire que nous en gardons, mais ils demandent aussi une place au temps qui les précède. Certes, on dira que nous ne les ...
Onélia Martin, 2018
Le vêtement selon Alexander McQueen - entre mise en scène et support d'expression
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1895. Mille huit cent quatre-vingt-quinze, 2007
Psicologia e Saber Social, 2013
In F. Buschini & N. Kalampalikis (Eds.), Penser la vie, le social, la nature. Mélanges en l’honneur de Serge Moscovici (pp. 467-481). Paris, Éditions de la FMSH., 2001
Hommes & migrations
Melanges De La Casa De Velazquez, 2014