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Ce séminaire, ouvert à tous, s'inscrit dans le cadre des axes du laboratoire Ausonius, "Les marchés dans le monde antique : concepts, conceptions et réalités". Il a pour ambition d'articuler une étude des conceptions économiques des Grecs et des Romains avec une étude des faits économiques, autour du concept de marché. Comme le note Michel Callon, "les lois du marché ne sont pas plus dans la nature des hommes et des sociétés -attendant que le scientifique, comme un prince charmant, les réveille et les révèle -que des constructions ou des artefacts produits par les sciences sociales dans une tentative d'improviser des structures simples pour expliquer une réalité complexe et opaque" ("The Embeddedness of economic markets in economics", in : Id. éd., The Laws of the Markets, Londres, 1998, p. 46). La science économique est un discours performatif qui change la forme de l'économie et de la société. Cette approche n'annule pas pour autant l'interaction. Les réalités économiques telles qu'elles sont perçues affectent les analyses produites. Elles constituent un élément qu'il convient de prendre en considération à part entière.
Revue de Synthèse, 2006
Analyser « le marché dans son histoire », c'est d'abord interroger la catégorie de marché et l'usage qu'en font les historiens. La démarche ne va pas de soi, dans une discipline largement plus empiriste que théoricienne, qui emprunte le plus souvent ses concepts aux sciences sociales voisines. Or, dans les théories économiques, la catégorie de marché occupe une position assez paradoxale : considéré comme le mode de coordination essentiel entre les agents, et souvent même le seul considéré, le marché est au coeur des constructions théoriques, mais celles-ci se contentent souvent d'hypothèses bien réductrices pour le définir. « Dans les approches dominantes, écrivent Benjamin Coriat et Olivier Weinstein, le marché est représenté comme un espace où se rencontrent offreurs et demandeurs, suivant des mécanismes tels que s'y établissent des prix dits d'équilibre 1 . » « Charmante fiction », assurément, que celle que nous propose la théorie standard dominante, d'essence néoclassique, au regard de laquelle la plupart des marchés que peut observer l'historien apparaîtront comme largement « imparfaits », faute de voir réalisées toutes les conditions que requiert le schéma théorique. On peut alors non seulement se demander quelle est l'efficace d'un modèle qui n'est jamais réalisé dans la pratique, mais aussi dans quelle mesure ce concept de marché peut éclairer les historiens de façon heuristique : à bien des égards, il apparaît comme un obstacle à l'analyse historique. De sorte que nombre de travaux récents s'en sont éloignés : les contributions rassemblées ici montrent la complexité des processus de construction des marchés, la pluralité et la variété des arrangements qui rendent possibles leur existence et qui permettent leur fonctionnement. Elles soulignent surtout la nécessité d'historiciser la catégorie de marché, à rebours de toute abstraction intemporelle, de tout schéma universel préconstruit.
Cahiers lillois d’économie et de sociologie, 2007
POUR CITER CE TEXTE Jérôme Maucourant, "Le marché, une institution entre économie et histoire : - plaidoyer pour une économie politique institutionnaliste", Cahiers lillois d’économie et de sociologie, 2007, N° HS-2006, pp. 87-108. (halshs-00190874) RESUME L’hypothèse de l’article est la suivante : il n’est pas possible de parler rigoureusement d’un concept de « marché » en science économique, car ce concept est en réalité une notion floue, au mieux ambivalente. En revanche, le recours à d’autres sciences sociales, comme l’histoire et la sociologie, peuvent aider à la construction d’un concept de marché. Ainsi, le travail de Karl Polanyi et les travaux d’historiens contemporains, notamment ceux d’Alain Guéry, semblent utiles pour mieux distinguer le marché propre à la « société de marché » au sens de Polanyi des marchés caractéristiques des économies archaïques ou d’Ancien régime. L’histoire des idées et la réhabilitation du travail de Montchrestien, contre le jugement hâtif de Schumpeter, est mobilisée pour illustrer l’hypothèse de l’article. Il est enfin suggéré que ni l’approche en terme d’équilibre général, ni les travaux d’Israël Kirzner n’ont eu de valeur heuristique en ce qui concerne la présente problématique."
Colloque : « la libéralisation de l'énergie fête ses 10 ans : qui trinque ? » -Maison des parlementaires-Bruxelles Fédération des Services Sociaux-Centre d'Appui Social Énergie Réseau wallon pour un accès à l'énergie-Collectif Solidarité contre l'Exclusion , 2017
Le choix du "marché" a une double implication. D'une part, il stipule que le jeu de l'offre et de la demande aboutit à un résultat optimum en matière de prix, d'affectation des ressources et de qualité. D'autre part, il implique une prépondérance des acteurs privés par rapport aux institutions publiques. Or la mise en œuvre de ce choix montre bien une série de limites et de failles en fonction du type de produits ou de services concernés, des mécanismes de régulation possible et des effets sociaux et culturels qu'il engendre. Le marché n'est pas la forme indépassable de l’organisation des sociétés humaines. D'autres modalités sont possibles... et souhaitables. Colloque : « la libéralisation de l'énergie fête ses 10 ans : qui trinque ? » Maison des parlementaires-Bruxelles
Actuel Marx, 1991
Les mutations récentes des économies "capitalistes" développées, de l'organisation internationale des flux de capitaux et marchandises, les changements et projets de changements dans les sociétés à "socialisme bureaucratique", bref les processus en cours à l'échelle de l'économie mondiale conduisent les économistes à se réinterroger sur la catégorie de marché. Ce faisant, ils sont conduits à mettre en évidence la complexité des phénomènes réels désignés comme phénomènes de marché . Alors que pendant longtemps, le débat principal en matière de méthodologie consistait à savoir s'il fallait privilégier la dimension du marché assimilée à celle de l'échange ou la dimension de la production, les approfondissements théoriques récents montrent que ce clivage n'est pas totalement pertinent. Alors que le débat en matière d'analyse du fonctionnement économique et d'analyse des structures économiques portait sur la place relative -et, sur un plan normatif, sur l'efficacité relative -des logiques marchande et non marchande, l'on s'aperçoit de l'hétérogénéité des logiques marchandes selon le type de marché considéré. Le marché ne peut plus être implicitement assimilé au marché concurrentiel, simple lieu de rassemblement des agents économiques, forme sans épaisseur, structure formelle d'échange de l'analyse libérale, que ce soit pour en défendre ou en critiquer les résultats.
Comment gérer différemment les marchés financiers ? En considérant que les marchés financiers constituent un bien commun, c'est-à-dire une communauté d’intérêts, et non uniquement un lieu d’échange dénué de toute finalité autre que la maximisation des transactions et des profits.
Le marché fait son apparition dans la pensée philosophique avec A. Smith dans "La richesse des nations"; Mise en parallèle avec sa "Théorie des sentiments moraux" et c'est une construction philosophique presque complète (à l'exception d'une esthétique) à laquelle nous sommes confrontés. Smith offrirait ainsi, en quelque sorte, une philosophie dans laquelle la métaphysique des sentiments moraux (y compris celle plus réduite de l'intérêt particulier) conduirait à une éthique de l'équité et une politique où le marché tiendrait lieu de cité et même de cité juste. Il faut souligner l'extrême puissance de ce concept de marché qui possède un volet à la fois théorique et pratique : théorique car il constitue le support de l'échange et pratique car il est le résultat indiscutable de la division du travail, "objectif" pourrait-on dire. Cette éthique de l'équité du marché dédouane, en quelque sorte, cette construction philosophique de l'égoïsme et du particularisme des intérêts privés mis en avant par l'utilitarisme et qui, pris en tant que tels, peuvent être aisément critiqués. Ce que le calcul moral réduit au conséquentialisme, voire à la maximisation pure et simple est inapte à véritablement fonder, c'est-à-dire le passage de l'individu à la société, le marché comme "cité juste" le réalise. L'oeuvre d'A. Smith proposerait ainsi une construction philosophique alternative à celle de Marx qui, dès le XIX° siècle, avait repris la pensée économique pour l'intégrer à la philosophie en ramenant dans le rang la valeur économique alors que les économistes ont toujours, depuis lors, résisté à celà même si, depuis quelques années, des auteurs comme F. Hayek par exemple, ou encore Rawls et Macintyre ont repris le questionnement. Un parallèle pourrait être ainsi établi entre A. Smith et Rawls. La théorie proposée par Rawls s'établit en effet de nombreuses fois en parallèle avec l'oeuvre de A. Smith. Le parallèle s'établit en effet particulièrement bien au moment où Rawls analyse les sentiments (attitudes) moraux, c'est-à-dire au moment où il renoue avec la forme smithienne alors qu'il avait plutôt tendance à se référer à une démarche kantienne. Le questionnement des deux auteurs sur morale et justice suivent bien souvent un cours parallèle, en particulier sur le fait de savoir comment des individus qui ne recherchent pas le bien commun parce qu'ils ignorent ce qu'il est en arrivent néanmoins à créer une société par référence à la logique économique. La généalogie de la morale suit un parcours similaire chez Smith et Rawls, ce dernier venant, en quelque sorte, ajouter l'étage qui manquait à l'oeuvre de Smith en en approfondissant le hal-00477481, version 1-30 Apr 2010 Manuscrit auteur, publié dans "Rapport Moral sur l'argent dans le monde 1996: dysfonctionnements, réponses et perspectives du système financier, Montchrestien (Ed.) (1996) 369-370"
A) L'organisation des échanges 1) A quoi sert l'échange ? Dans nos sociétés modernes, une personne ne peut pas tout produire pour satisfaire ses besoins. L'échange va alors permettre à chacun de se procurer (grâce à son revenu) les biens et services dont il a besoin. L'échange est alors efficace en permettant de répartir (diviser travail en fonction des spécialités de chacun) dans le but de satisfaire le plus grand nombre. 2) Ou se passe l'échange ? Il se concrétise sur un marché. Marché : Lieu de rencontre entre l'offre et la demande qui permet de déterminer un prix satisfaisant les 2 partis.
Revue de Synthèse, 2006
À propos de l'ouvrage d'Alain Bresson, La cité marchande, Bordeaux, 2000.
Journal des anthropologues
Apprivoiser le marché Éléments d'interprétation des alacitas en Bolivie Taming the Market: Elements for the Interpretation of the Alacitas in Bolivia Michèle Cros et Daniel Dory Depuis quelques décennies on assiste, en Bolivie, à la diffusion croissante de pratiques et croyances liées à la vente et à l'achat d'objets en miniature (et en particulier de billets de papier-monnaie de taille réduite), associées à des expectatives de mobilité sociale ascendante et à l'acquisition de biens et services spécifiques. Ce phénomène est généralement désigné par le nom d'alacitas 1 , par lequel il se manifeste à La Paz, où un marché de miniatures se tient chaque année en relation avec la fête de Notre-Dame de La Paz (de la paix), patronne de la ville, le 24 février. Pour comprendre la multiplication des occurrences des objets et croyances d'alacitas, dans le temps et dans l'espace bolivien, il est nécessaire d'en décrire les principales caractéristiques, puis de rendre compte de quelques-uns de ses nouveaux contextes. Ensuite on s'attachera à évoquer rapidement les principales transformations qu'a connues la société bolivienne depuis le milieu du XX e siècle, en insistant sur celles qui ont pu retentir sur les croyances et pratiques rituelles. Enfin, à titre d'hypothèse argumentée, on proposera les grandes lignes d'une interprétation des alacitas comme l'un des moyens mis en oeuvre par un nombre croissant de Boliviens pour affronter les opportunités et incertitudes du marché. Pour ce faire on évoquera à la fois la diversité des pratiques, représentations et symboles qui confèrent un sens et une efficacité aux alacitas, ainsi que les tensions qui se manifestent entre le caractère traditionnellement localisé (et daté) de ces pratiques marchandes et les enjeux globaux qu'elles sont désormais amenées à assumer. Le marché (feria) d'alacitas D'entrée de jeu il nous apparaît essentiel de distinguer clairement la fête d'alacitas (qui se déroule à La Paz avec des particularités que nous mentionnerons plus bas), du marché ou feria d'alacitas. Ce dernier consiste en la rencontre, en un lieu variable et en un moment Apprivoiser le marché Journal des anthropologues, 98-99 | 2004 Les quelques indications dont on dispose concernant cette célébration au cours du XIX e siècle font état de la coexistence de la fête religieuse (avec messe, procession, danses, arcs d'argenterie et feux d'artifice) avec le marché de miniatures où les artisans des différentes corporations (gremios), ainsi que des indigènes ou encore des enfants exposent et vendent leurs productions (Butrón, 1990 ; Cuba, 2001). Fait important : ces transactions Apprivoiser le marché Journal des anthropologues, 98-99 | 2004 10 Mais si la fête d'alacitas, combinant la célébration de la Vierge patronne locale et le marché des objets en miniature associé à la figure changeante de l'Ekeko, est une Apprivoiser le marché
Anthropologie et Sociétés, 2008
Résumé À travers une analyse de l’utilisation de la notion de « marché », l’article se propose de documenter la manière dont les anthropologues ont construit les notions de socialisme et de postsocialisme. Il montre que les études analysées ont recours à une vision du marché qui reste largement essentialiste, anhistorique, et insensible aux rapports de pouvoir qui participent à la construction sociale de cette forme d’échange. L’article avance que c’est seulement en prenant en compte les agents et les rapports de pouvoir courants que l’on peut sortir de la question de l’ordre qui semble hanter ces analyses, et ainsi entamer une véritable étude du changement qui traverse la période postsocialiste.
Revue de Synthèse, 2006
RÉSUMÉ : L'historiographie des États-Unis de la fin du XVIII e siècle et du premier XIX e siècle est caractérisée par l'accent mis sur le rôle essentiel du développement du marché dans la croissance économique. Les différentes écoles s'opposent sur l'importance de l'économie morale non-marchande (ou économie du foyer), et le rythme et l'ampleur de l'intégration des marchés. Pourtant, du fait de la chronologie du développement économique du pays, différente de celle observée en Grande-Bretagne, cette intégration, plus que l'évolution technique, a dans l'ensemble toujours été considérée comme la source première de la révolution industrielle et du capitalisme industriel. Mais la notion même de marché, elle, n'a jamais été critiquée et historicisée. L'article propose un modèle historiquement déterminé de fonctionnement marchand et avance quelques hypothèses sur la transition au capitalisme industriel. MOTS-CLÉS : marchés, capitalisme, révolution industrielle, histoire économique, États-Unis. Great-Britain, it has long been assumed that this market integration, more than any technological progress, has been at the root of the industrial revolution and of industrial capitalism. The concept of market, however, has never been itself criticized and historicized. This paper offers a historically relevant modelization of merchant activity, and offers some hypotheses on the transition from this model to industrial capitalism.
La Linguistica Francesa Gramatica Historia Epistemologia Vol 1 1996 Isbn 84 8499 664 6 Pags 281 288, 1996
Depuis une vingtaine d'années, on assiste à un intérêt croissant pour ce qu'on appelle les langues de spécialité, non qu'il s'agisse de langues spéciales, mais de langue commune faisant appel à des particularités lexicales et graphiques, à des tendances textuelles et syntaxiques qui leur confèrent un droit à un traitement approprié. Ces particularités linguistiques et la quantité de textes produits dans l'ensemble des domaines du savoir rendent l'étude des langues de spécialité à la fois attirante, utile et très diversifiée. Nos observations seront recentrées autour du discours économique qui s'inscrit par conséquent dans ce cadre général. À partir d'un fait linguistique, la présence abondante de termes métaphoriques dans les discours relatifs à l'économie, nous essayerons de décrire et de situer une métaphore récurrente, l'assimilation «marché-guerre », pour essayer d'aboutir à une explication de son rôle dans ce domaine. Précisons d'emblée que nous utiliserons le concept de métaphore dans un sens large, prenant le parti, à la suite de bien d'autres, d'appeler métaphore tout processus de substitution, de déplacement, toutes les formes de l'image linguistique, nous travaillerons sur des mots et des syntagmes en discours (ensemble culturel qui renvoie à des donnés textuelles et extra-textuelles, linguistiques et extralinguistiques) car, en effet, les expressions linguistiques sont «producidas, entendidas y utilizadas por personas reales, como parte de su vidad mental y sus interacciones sociales », comme le déclare M. Bunge, qui ajoute: «aunque el habla es una función biológica, está fuertemente influida por la sociedad», mais « tampoco es la lingüística una ciencia exclusivamente social, porque la formación y comprensión de expresiones lingüísticas son también fenómenos subjetivos» (Bunge, M. (1983), Lingüística y Filosofía. Barcelona, Ariel Quincenal, p. 110). En termes de discours, cette approche s'ouvre donc sur des champs connexes, comme la sociologie ou la psychologie. Cette déclaration d'intention s'impose puisque l'analyse du discours semble se diversifier à l'infini, comme l'indique Dominique Maingueneau dans la Revue Langages, ««Les analyses du discours en France»» (Mars 95): «force est de reconnaître, qu'il n'y a pas accès unique à ce discours mais une multiplicité d'approches gouvernées par des préoccupations très variées ». Cependant «cette
Annales De La Recherche Urbaine, 1998
Perspectives chinoises, 2003
The Chinese economy does still not qualify as demand-driven economy. Its growth is based on investment. In fact successive waves of investment have emerged during the eighties and produced a piling-up of productive systems. A wave of small national enterprises and ...
l'économie antique, une économie de marché , 2008
Revue du MAUSS, 2007
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