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Le néolibéralisme est un courant économique et politique identifiable, avec ses nécessités propres et ses problèmes spécifiques. Il est toutefois tout sauf évident qu’il propose une idéologie conservatrice et une conception instrumentale de l’organisation sociale, au contraire. Le néolibéralisme représente à la fois une utopie et un projet institutionnel ambitieux. Si cette caractérisation explique la séduction qu’exerce le néolibéralisme, elle en éclaire sous un autre jour les difficultés.
Opium Philosophie, 2020
L’objectif de cette analyse était d’interroger le rapport de la fête, privée et nationale, avec les injonctions néolibérales à devenir soi. Le fait pour les individus de pouvoir organiser des fêtes renforce leur assujettissement aux lois ; pourtant, lors de la fête, les individus ont l’impression de se libérer des discours dominants. La question s’est alors posée de savoir si fête constitue un véritable contre-pouvoir aux discours néolibéraux ou si elle contribue au repli identitaire. Car lors de la fête, une reconnaissance de la mêmeté, non de l’altérité, a lieu : nous faisons instinctivement la fête entre soi.
Les gestes suicidaires en lien avec le travail se sont multipliés dans le monde ces dernières décennies et risquent d'augmenter dans les années à venir. On peut les considérer comme l'expression extrême d'une gamme de pathologies individuelles et sociales nourries par la compétition généralisée qui est au coeur du « nouvel esprit du capitalisme ». L'entreprise hypermoderne, illustrée ici par le cas de France Télécom-Orange, représente un microcosme dans le contexte plus large d'une nouvelle « gouvernementalité néolibérale » oeuvrant « pour le marché » (selon les expressions de Michel Foucault). Les individus atomisés y deviendraient les simples particules élémentaires de la machine concurrentielle. Ils sont niés dans leur altérité et contraints, sous peine de sanctions, à une obéissance aveugle. Placés au quotidien dans des situations tragiques de conflits de devoirs sans autre règle que l'injonction à la performance, les sujets perdent leurs capacités de jugement, l'estime de soi et la confiance en soi. L'expérience clinique tend à montrer que les plus vulnérables aux pulsions suicidaires sont les travailleurs les plus attachés à une éthique professionnelle et personnelle. ¿ Interrogations ? -Revue pluridisciplinaire en sciences de l'homme et de la société. Numéro 14. Le suicide. Juin 2012. http://www.revue-interrogations.org 7 Summary Neoliberal Anomie and Work Related Suicide Suicidal gestures linked to work have increased in frequency worldwide in recent decades and are likely to continue rising in coming years. They can be understood as the extreme expression of a spectrum of individual and social pathologies bred by the general competitive logic that characterizes the new spirit of capitalism. Illustrated in this article by France Télécom-Orange, the hypermodern firm represents a microcosm of the broader shift towards what Michel Foucault called a "neo-liberal" governmentality in which the individual is subordinated to the drive to "govern for the market". Caged in a web of constraints, people are denied their subjecthood. They become elementary particles in a competitive machine and are compelled under threat of sanction into blind obedience. Daily confronted to tragic conflicts of duty in a universe without rules besides the injunction to perform, subjects lose their capacity of judgment, their self-esteem and their self-confidence. Clinical experience tends to show that the individuals most at risk are those employees most attached to a personal and professional ethic that they are forced to silence or transgress.
Società e trasformazioni sociali, 2018
The article aims to demonstrate the deeply ideological character of neo-liberalism. Therefore it begins recalling the three main elements of ideology: its theoretical element as an encompassing and cohesive discourse; its pragmatic element as a program of actions, may they be political, moral, ethic, pedagogic, etc., on social reality; its apologetic element as justification and even idealisation of the situation, the interests, the actions or the projects of a certain social group. Next, the article shows that one can find those three elements in neo-liberalism. So it first emphasises its consistency based on the representation of the individual as the atom of social reality with its three major attributes: private property, liberty and equality in front of law. Secondly, it stresses the efficiency of the neo-liberal politics against the interventionist state built after World War 2 and all kinds of non-merchant regulations of the salary relationship in order to promote a 'society of individuals'. Finally, it highlights that neo-liberalism is merely the justification of financial fraction of capital's interests which has conquered a hegemonic position among the bourgeoisie within the globalisation. Sommaire 1 Introduction.-2 Retour sur le concept d'idéologie.-3 La cohérence de la vision néolibérale du monde.-4 L'efficacité politique du néolibéralisme.-5 Néolibéralisme, transnationalisation et hégémonie du capital financier.-6 Conclusion.
Mouvement, 2016
Michel Feher est philosophe, cofondateur des éditions Zone books et de l'association Cette France-là. Mouvements l'a interrogé sur l'histoire des critiques et apologies de la famille, en faisant un détour par la double généalogie des « conditions » et des « érotiques », soit des représentations partagées de la condition humaine d'un côté et, sur ce fond, des problèmes que l'amour doit surmonter. L'entretien propose ainsi un bilan qui articule de manière inédite les travaux qu'il mène depuis les années 1990 sur les érotiques et depuis les années 2000 sur les conditions. Nous vous présentons ici 1 ses développements sur la période contemporaine. L'analyse de la condition néolibérale et de ses penchants à la quête du crédit et au partage des goûts, offre un éclairage indispensable pour qui se soucie de redéfinir une politique émancipatrice des liens d'intimité, d'intensité affective et de solidarité que la relation familiale semble désigner. Il ne s'agit rien de moins que de ne pas se tromper d'époque. Mouvements (M.) : Pouvez-vous nous expliquer ce que vous entendez par « condition néolibérale » ? Michel Feher (M. F.) : Mon travail porte actuellement sur une histoire de ce que j'appelle des « conditions ». Il vise en particulier à dégager les traits distinctifs d'une condition néolibérale, soit à inventorier les ressorts psychiques que les politiques généralement associées au néolibéralisme – dérèglementation des flux de capitaux et de l'ingénierie financière, flexi-bilisation du marché de l'emploi, substitution tendancielle du crédit aux transferts sociaux, etc. – prêtent aux populations qu'elles ciblent. Le statut de cette condition, comme de celles qui l'ont précédée, peut être schéma-tiquement défini de la manière suivante.
Multitudes, n° 68, 2017
De nombreuses tendances du néolibéralisme conduisent aujourd’hui à court-circuiter les choix individuels. Le dopage médicamenteux de nos capacités neuronales, les pratiques de nudge et de priming qui pré-conditionnent et pré-orientent nos comportements à notre insu, l’intelligence artificielle des algorithmes qui anticipent nos désirs : tout cela risque de mettre hors-jeu notre volonté délibérative, et de vider nos choix de toute subjectivité. En devenant néolibérale, l’idéologie individualiste s’est émancipée pratiquement des choix individuels qu’elle invoque dogmatiquement pour justifier ses diktats. Ce dossier analyse quelques-uns de ces court-circuitages aux implications inquiétantes. Mais il cherche aussi à repérer les retournements drastiques – porteurs d’espoirs – qui se profilent dès lors qu’on abandonne le terrain familier mais trompeur des rhétoriques individualistes (et leur envers souverainiste) pour explorer les possibles encore insoupçonnés de nouvelles politiques dividualistes.
Trois textes pour trois utopies Dimension de la production et de la reproduction des sociétés , l'espace peut être un instrument de leur transformation ; quant aux lieux, qui sont supports de l'action et des constructions identitaires, ils sont susceptibles d'être mobilisés dans des actes de résistance, et donc des utopies. C'est dans ce cadre problématique que sont ici rassemblés trois textes qui, même si le mot n'est pas écrit, ont pour objet commun le corps féminin, première des échelles de la différenciation spatiale et sociale (Valentine, 2001 : 8), et plus précisément le pubis, ce que les femmes en font ou ce que certaines d'entre elles choisissent ou rêvent d'en faire. Ces textes sont des contributions à la connaissance de la constitution des espaces et des lieux comme expressions de la sexualité et du genre et de l'articulation entre les deux. La convergence thématique et la possible mise en cohérence problématique ainsi proposée pourra paraître éloignée des intentions des auteur-e-s des trois textes réunis dans cette dernière partie de l'ouvrage. Et pourtant, elle s'impose. Forme spécifique de l'idéal chrétien, le monachisme qui étend son influence en Occident aux IVème et Vème siècles (Patrick Laurence) s'est heurté à l'émancipation des femmes romaines avant de séduire nombre d'entre elles. Prônant la prière, le dépouillement, l'ascèse et le rejet des plaisirs de la chair, le monachisme va donner naissance à l'idéal de la virginité chrétienne. Si celui-ci n'est en soi pas nouveau, il est au quatrième siècle porté par un puissant mouvement qui en fait une aspiration pour d'innombrables jeunes filles, mais aussi des veuves et même des épouses. L'incompatibilité entre les exigences du monachisme et le respect des règles sociales va poser la question de l'émergence de lieux spécifiques rendant possible les pratiques ascétiques : ce seront les monastères. Spécialiste de l'oeuvre romanesque de l'écrivain argentin Manuel Puig (1932-1990) dont elle nous dit qu'elle est traversée par la notion de genre, Mónica Zapata propose une lecture du roman Pubis angelical dans lequel la composante spatiale est particulièrement importante 1. La maladie d'Ana, la protagoniste, la conduit à une nouvelle attitude à l'égard de la sexualité mais aussi à rêver d'une ville du futur dans laquelle la sexualité serait dépassée. Le roman juxtapose en effet trois récits narratifs : celui d'Ana, jeune argentine expatriée âgée de 30 ans et enfermée dans une chambre d'hôpital de Mexico en 1975, celui d'Ama, en fait Hedy Laman, actrice d'Europe de l'est dans les années 1930, mariée à un homme très riche qu'elle va quitter pour réaliser ses propres désirs avant de mourir à la veille de ses trente ans, celui de W218, jeune femme qui fait fonction de prostituée instituée dans la ville d'Urbis avant de mourir dans la Prison des Glaces Eternelles où se réalise l'utopie du « Pubis d'ange ». Katarzyna Pabijanek prend l'architecture comme point de départ d'une réflexion sur les relations entre féminisme et théorie queer pour suggérer une société qui ne serait plus organisée selon le mode binaire qui place le féminin sous la domination du masculin. Pour l'architecte, il va de soi que le changement des rôles et de la place des unes et des autres suppose de repenser les espaces matériels. L'auteure s'appuie, dans une ville, Budapest, où
Multitudes, 2017
Le liberalisme se refere a la volonte individuelle comme a son principal principe de legitimation. Or toute une serie de dispositifs (medicaments, design, algorithmes, priming, nudge) mis en place sous regime neoliberal tendent a court-circuiter toute capacite de choix delibere. A quoi ressemble ce neoliberalisme d’apres la fin de l’illusion du choix ? En quoi est-il solidaire des dispositifs qui externalisent le travail de notre attention ? Ces court-cicuitages de nos choix et de nos attentions ne relevent-ils pas eux-memes d’une illusion entretenue par les marketeurs d’innovations ?
2017
Entretien avec Cécile Van de Velde, Réalisé par Patricia Loncle Caisse nationale d'allocations familiales | « Informations sociales » 2016/4 n° 195 | pages 48 à 53 Distribution électronique Cairn.info pour Caisse nationale d'allocations familiales. © Caisse nationale d'allocations familiales. Tous droits réservés pour tous pays.
In the Classical Age, the concept of fantasy has been subject to a polytropic criticism. In the neoplatonic philosophy of the Renaissance, imagination was conceived of as being of an ontological nature. The phantastikon pneuma of human beings was consubstantial with the universal Anima mundi (the intermediate essence between divine ideas and material nature). The activity of the magicians entailed the ability to project and realize the fantasies through the vis imaginativa. Against this conception fought the doctors of the Church, who have demonized the fantastic mind, as well as the new Cartesian philosophers who treated the imagination as the " mother of all errors. " This paper aims to illustrate this evolution of the history of ideas by applying it to the genre of classical utopias. If at the beginning the term utopia described an ideal world, desirable even if impossible to attain, after the attack of the ratio-nalist philosophy it has acquired the sense, still valid today, of impossible dream, pernicious fiction, reprehensible illusion.
Chez Lacan il est possible de distinguer entre la jouissance absurde du capitalisme et le bonheur phallique, en tant que source de sens et de légitimation de ce mode de production. Conséquemment, l’article distingue trois moments différents de l’esprit du capitalisme : en premier lieu, le moment weberien, où le bonheur du capitaliste était interdit ; en deuxième lieu, avec l’émergence de la théorie du capital humaine dans les années 60, le bonheur phallique devient une promesse pour l’entrepreneur de lui-même ; et, finalement, à partir des années deux mille, avec l'émergence des nouvels discours du bonheur -psychologie positive-, l’article met en évidence que le bonheur phallique n’est plus une promesse, mais un capital qui permet de capitaliser narcissiquementmême les pires de traumas -résilience-. Nous pouvons, donc, conclure que dans le capitalisme actuel, l’impératif absurde de jouir sans limite, a pris du sens, en se révélant aux individus comme l’impératif du bonheur.
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Revue trimestrielle des droits de l'homme, 2019
Théories du néo-libéralisme : de Smith à Rawls, 1996
Presses Universitaires de France eBooks, 2005
La Revue internationale et stratégique, 2012
Conclusion du volume collectif : "Repenser le possible. L'imagination, l'histoire, l'utopie", Kimé, 2019
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 1992
Revista CIDOB d'Afers Internacionals, 2008
Université de Montréal, Canada, 2019
Le Lys recomposé, Actes du colloque organisé à l’Université de Rouen en mars 2018, publiés par Laurent Angard, Guillaume Cousin, et Blandine Poirier, Publications numériques du CÉRÉdI, « Actes de colloques et journées d’étude », n° 22., 2019