Academia.edu no longer supports Internet Explorer.
To browse Academia.edu and the wider internet faster and more securely, please take a few seconds to upgrade your browser.
Le phénomène Campaniforme intervient à la fin du Néolithique Européen. On parle aussi de « culture », de « phénomène » ou « d'énigme » pour le désigner. En effet, vers-2900 ans, on retrouve des objets et des rites très standardisés sur une aire géographique très large, allant de l'Est de l'Europe (Pologne, par exemple), au Maghreb, et même sur des espaces insulaires (Irlande, Sicile). Qu'est-ce que le Campaniforme ? Comment peut-on expliquer ce « phénomène » ? -Caractéristiques du Campaniforme -Le « set » ou panoplie Campaniforme -Les théories successives : de la « théorie diffusionniste » à la diffusion de l'idéologie -Conclusion
Le " Campaniforme", par la variabilité de ses manifestations dans le temps et dans l'espace, semble recouvrir plusieurs entités différentes qui ne peuvent être appréhendées de façon globale. L'approche régionale, dans le Sud-Est de la France, permet de mettre en évidence la nature d'un premier "Phénomène Campaniforme" qui se diffuse dans les sociétés du Néolithique final. Ce phéno¬mène, relativement marginal, produit rapidement une véritable "Culture Campaniforme", autonome et divisée en faciès géographiques dont les relations avec les cultures locales qui perdurent sont probables. Cette culture se poursuit au début de l'âge du Bronze ancien sous la forme d'une tradition qui intègre de nouveaux éléments d'origine étrangère. Le rôle de ce Phénomène Campaniforme et de la culture qui en est issue est replacé dans une perspective de l'évolution des sociétés du IIIe millénaire.
in : BESSE M., DESIDERI J. (Dir.) : Graves and Funeray Rituals during the Late Neolithic and Early Bronze Age in Europe (2700-2000 BC) International Conference, Sion (Switzerland) 2001, Oxford : Archaeopress, 2004 p. 51-62. (British Archaeological reports, International Series, 1284).
Où sont les fameuses sépultures individuelles campaniformes dans le sud-est de la France ? Dans quelles sépultures trouve-t-on réellement des éléments campaniformes ? Et de quels Campaniformes s'agit-il ? Ou encore quelle est la place du Campaniforme dans l'évolution des architectures et des rites funéraires entre la fin du Néolithique moyen et le Bronze ancien ? Répondre à ces questions, grâce à la présence de plus d'une centaine de site funéraire dans cette région, n'est pas sans incidences sur l'interprétation même du Campaniforme. Ces questions sont aussi un prétexte pour présenter la diversité et les traditions des pratiques funéraires autour du troisième millénaire avant notre ère.
Qu'est ce que le phénomène campaniforme ? Que traduit-il dans l'évolution des sociétés de la fin du Néolithique européen ? Ce court article offre un bref état de la question au début du XXIe siècle en proposant quelques éléments de réponse et quelques questionnements.
On reconnait aujourd'hui que suite à cette impulsion initiale, vers le XXVIII e ou le XXVII e siècle, les déplacements de personnes et les échanges à longue distance se généraliseront dans toute l'Europe, ou seront en tout cas plus récurrents qu'aux siècles précédents, pour être en quelque sorte systématisés. Il est cependant évident aujourd'hui que le Campaniforme n'a pas une unique définition, et une évolution linéaire, mais que chaque région d'Europe touchée à donné naissance à son propre scénario de développement du Campaniforme. Seul le gobelet de type maritime, défini en tant que standard agit comme un dénominateur commun (Salanova, 2004). De fait il y'a autant d'évolutions locales pour le Campaniforme qu'il y a de cultures du Néolithique final ou du Chalcolithiques touchées. L'objectif suivant sera de tester les critères définis dans notre typologie avec l'aide d'un SIG, pour déterminer ceux qui auront un intérêt pour partitionner notre zone d'étude en différents groupes géographiques. Cela permettra aussi d'écarter les critères n'ayant pas d'utilité du point de vue spatial. Une fois ce tri effectué, nous pourrons effectuer des analyses plus en profondeur et croiser les cartes de répartitions des critères pertinent pour observer les corrélations entres critères sur un même secteur. En fonction de l'importance des résultats obtenus, du nombre de critères pertinents, et des corrélations entre ces derniers, il sera dès lors possible d'envisager le nombre de faciès ou de groupes culturels existants dans le Nord-Ouest de la France, ainsi que la place tenue par le Campaniforme dans chacun d'entre-deux. Nous terminerons nos travaux en évaluant les rapports entre les différents groupes en lien avec le Campaniforme dans le Nord-Ouest de la France, sans écarter l'hypothèse qui permet d'envisager l'existence de groupes culturels non-campaniforme. Dans le cas de figure ou les informations sont suffisamment nombreuses, mais le territoire serait un ensemble cohérent sans spécificité régionale des parallèles seront établis avec les régions extérieures à notre zone d'étude. Figure 17 : Les décors en creux (4/7).
In the south-east of France, the first Bell Beaker expansion is manifested by the presence of isolated ceramics but also by a series of settlements established in contact with the indigenous populations. Analysis of the assemblages, their composition and their distribution makes it possible to propose a model of the appearance and development of the Bell Beaker phenomenon but also the probable origin of the elements present in this area. Dans le Sud-Est de la France, la première expansion campaniforme se traduit par la présence de vases isolés mais aussi par une série d'établissements implantés au contact des populations indigènes. L'analyse des assemblages, de leur composition et de leur répartition permet de proposer un modèle d'apparition et de développement du Campaniforme mais aussi l'origine probable des éléments présents dans cette région.
Résumé : La fin du Néolithique se caractérise par la présence d’un type de céramique très homogène - le gobelet campaniforme - sur l’ensemble de l’Europe occidentale et de l’Afrique du Nord. Eléments déterminants de la définition du Campaniforme, ces gobelets en forme de cloche renversée et décorés de motifs géométriques s’insèrent dans des contextes naturels et culturels différents. Homogène de prime abord, le Campaniforme ne se révèle pourtant pas une production centralisée de gobelets normalisés richement décorés. Il n’est pas non plus un réseau économique, ni un peuple singulier. Complexe, le Campaniforme doit être étudié dans la diversité de ses composantes culturelles et dans la différence de ses mécanismes de transferts, afin de pouvoir identifier la territorialité et l'interculturalité des sociétés du 3e millénaire avant notre ère.
LEMERCIER O., BLAISE E., CATTIN F., CONVERTINI F., DESIDERI J., FURESTIER R., GADBOIS-LANGEVIN R., LABAUNE M. (2014) – 2500 avant notre ère : l’implantation campaniforme en France méditerranéenne, in : MERCURI L., VILLAESCUSA R.G., BERTONCELLO F. (Dir.) : Implantations humaines en milieu littoral méditerranéen : facteurs d’installation et processus d’appropriation de l’espace (Péhistoire, Antiquité, Moyen-Age), actes des XXXIVe Rencontres internationales d’Archéologie et d’Histoire d’Antibes (Antibes, 15-17 octobre 2013), Antibes : Editions APDCA, 2014, p. 191-203. Résumé Autour de 2 500 avant notre ère, apparaissent dans diverses régions d’Europe de petits vases à boire en céramique décorée, fréquemment associés à des parures et des armes spécifiques, caractérisant ce qu’il est convenu d’appeler le phénomène campaniforme. En France méditerranéenne, plus de 600 points de découvertes sont connus. Dans cette zone très riche à l’échelle de l’Europe, il est possible de s’interroger sur le caractère allochtone de ce phénomène, sur ses modes d’implantation et de développement, ainsi que sur ses relations avec les groupes du Néolithique final déjà établis dans le Sud de la France et de proposer un modèle d’implantation similaire à la colonisation grecque du littoral méditerranéen. Mots clés : France, Méditerranée, Campaniforme, implantation, modèle. Abstract Around 2 500 BC, drinking beakers with a characteristic pattern appeared in diverse areas of Europe. They are frequently associated with other kinds of materials, like specific ornaments and weapons. This set defines what is called the Bell Beaker phenomenon. In Southern France, more than 600 sites are known. In this very rich European study area, it is possible to study the nature and origin of this phenomenon, and question its potential exogenous components, its modes of establishment and development, and its relationship with local groups that had already settled in the South of France. Consequently, a layout similar to the Greek colonization model of the Mediterranean coast is proposed. Keywords : France, Mediterranean, Bell Beaker, Settlement, Model.
Bulletin de la Société préhistorique française 2009, tome 106, n o 1, p. 73-93 Maria Pilar PRIETO MARTINEZ et Laure SALANOVA Coquilles et Campaniforme en Galice et en Bretagne : mécanismes de circulation et stratégies identitaires Résumé L'objectif de ce travail est de préciser les mécanismes de circulation des vases campaniformes entre la Bretagne et la Galice, à partir de l'étude des techniques décoratives et plus particulièrement de l'utilisation des impressions de coquilles. Si en Galice les contextes domestiques sont majoritaires pour le Campaniforme, et c'est bien là la différence majeure avec la Bretagne, les contextes funéraires montrent de très fortes ressemblances au niveau structurel qui nous permettent d'interpréter une relation directe entre les deux régions. Une fois acquis le fait que les productions céramiques sont de fabrication locale, cette relation ne peut s'expliquer que par la transmission de certaines techniques décoratives, en l'occurrence l'impression de Donax et de Coque, depuis la Bretagne vers la Galice.
2013
Mémoire de master 1, Université Rennes 2 Haute-Bretagne sous la direction de S. Boulud-Gazo et le tutorat de T. Nicolas
The Carnac area is well-known for its high density of megalithic monuments, testimonies of its Neolithic magnificience. Those were still in use during the Bell Beaker period and Early Bronze Age but were gradually abandonned. When Bell Beakers were in use, this area seem to remain centre stage, where the first gold and copper artefacts appear and the material culture show close relationships with the southern Atlantic Europe and continental Europe. During the Early Bronze Age, Carnac and its surroundings are not deserted, as shown by numerous stone cists and few barrows. However, the limited monumentality of these structures and the scarcity of the grave goods suggest a disappearance of the elites, while they have never been so significant in the rest of Lower Brittany. A possible stop of salt production, changing long-distance exchange networks and the lack of lœss and tin may have played a key role in the decline of this Neolithic center.
La fin du Néolithique et la genèse du Bronze ancien dans l’Europe du Nord-Ouest, Session 5 des actes du 28e congrès préhistorique de France (Amiens, 30 mai-4 juin 2016), 2019
LEMERCIER O. (2019) – Campaniforme : fin du Néolithique et/ou début de l’âge du Bronze, in N. Buchez, O. Lemercier, I. Praud et M. Talon (coord.), La fin du Néolithique et la genèse du Bronze ancien dans l’Europe du Nord-Ouest, Session 5 des actes du 28e congrès préhistorique de France (Amiens, 30 mai-4 juin 2016), vol. 3, Paris, Société préhistorique française, p. 239-250.
Bulletin de la Société préhistorique française, 1997
Campaniforme en France et dans les îles Anglo-Normandes : caractérisation des productions céramiques.
2011
La sépulture a été découverte à l'occasion d'une des fouilles préventives réalisées par l'Inrap sur l'extension du Parc technologique Georges Besse, à la périphérie de Nîmes (Gard) (fig. 98). Cette opération effectuée au cours du second semestre de l'année 2007, sous la direction de G. Escallon, a révélé une série d'occupations domestiques s'étendant du Néolithique final (Fontbouisse) jusqu'à l'Antiquité. Les caractéristiques architecturales de ce coffre, qui n'a pas livré de mobilier, renvoient à la fin du Néolithique ou au tout début de l'âge du Bronze. La datation radiométrique obtenue sur un os du défunt, soit Erl-12190 : 3832 + 97, soit-2567 à-1986 (95,4 %) et-2459 à-2150 (68,3 %) 18 , le situe plus précisément durant le Campaniforme ou l'É picampaniforme, cette dernière période correspondant à une occupation bien caractérisée sur le site (Escallon et al., 2008).
Bulletin de la Société Préhistorique Française, 2008
Face à la multiplication des sites campaniformes en Normandie, un premier travail d’analyse et de synthèse a été entrepris. Le recensement des sites et du mobilier céramique a permis de combler dans un premier temps le vide géographique que représentait cette région au sein de l’Europe campaniforme. Son analyse a permis d’en dégager les caractères principaux ainsi que les liens avec les cultures antérieures et postérieures. Le Campaniforme en Normandie est avant tout un phénomène tardif. Nous pouvons lui adapter néanmoins les définitions jusqu’ici retenues, même issues des travaux sur le Sud de la France et le reste de l’Europe. Cependant, il apparaît rapidement que cette culture s’inscrit dans un phénomène beaucoup plus vaste de transition entre le Néolithique final et le Bronze ancien. Le gobelet ne peut y être séparé d’autres faciès céramiques connus dans la céramique dite d’accompagnement ou d’éléments plus caractéristiques du Bronze ancien, notamment du groupe des Urnes à décors plastique, ce qui semble confirmer certaines théories esquissées auparavant. À la suite d’une classification des vases et d’une petite sériation, nous avons pu mettre en place une proposition de chronologie relative qui montre une transition graduelle entre le Néolithique final et le Bronze ancien pendant une période que nous pourrions qualifier de Chalcolithique et au sein de laquelle le Campaniforme est un phénomène central et récurrent.
Les spectaculaires développements régionaux du Campaniforme dans le sud-est de la France, en Toscane et en Sardaigne traduisent, par un certain nombre d'éléments, une origine commune et des relations parfois suivies de contacts et d'échanges dans la seconde moitié du troisième millénaire avant notre ère. Cependant, leur profusion qui s'oppose à la quasi-absence de vestiges campaniformes en Corse, des décalages chronologiques d'implantation et des influences multiples (méditerranéennes, centre-européennes...) montrent l'existence de plusieurs réseaux de diffusion dans le temps et dans l'espace ainsi que des mécanismes historiques complexes. Ce court article propose de croiser différentes approches (contextes, céramiques, industries...) et différents points de vue (italien, français, continental et insulaire) afin de mieux comprendre les mécanismes de diffusion, d'implantation et de développement local du Campaniforme jusqu'au début du Bronze ancien, à travers ces régions liées par la mer Méditerranée. Les données et le scénario chronologique et culturel de l'apparition et du développement du Campaniforme dans chacune des régions sont présentées successivement. La confrontation et la synthèse de ces données régionales permettent de proposer une première histoire de la diffusion campaniforme en Méditerranée occidentale, son origine, ses sens de diffusion et ses évolutions. Il en résulte plusieurs interrogations et quelques pistes prioritaires pour les recherches à venir.
Association pour la Promotion de la Recherche Archéologique en Alsace, 2010
La mise au jour en Alsace depuis 2006 de plusieurs sites datés de la fin du Néolithique final au début de l’âge du Bronze moyen permet de disposer d’un matériau d’étude nouveau et suffisamment étoffé pour tenter une première périodisation régionale pour cet horizon, d’autant qu’elle peut désormais s’appuyer sur une série de datations radiocarbones et dendrochronologiques.
Bulletin d'information de l'APRAB, p. 89-93, 2013
Loading Preview
Sorry, preview is currently unavailable. You can download the paper by clicking the button above.