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125 pages
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Revue italienne d'études françaises, 2017
Répondant à une commande éditoriale collective, Pasolini a entrepris la traduction de deux sections des Fleurs du mal dans les années 1950 : « Fleurs du mal » et « Le Vin ». Le projet n’ayant pas abouti, ces traductions sont restées dans ses cartons jusqu’à leur publication fragmentaire dans l’édition des Poésies complètes (Mondadori, 2003). Conservé au Cabinet Vieusseux à Florence, le dossier manuscrit qui les rassemble présente une pluralité de versions et d’états qui illustrent les étapes du travail traductif de l’auteur et permettent d’aborder ses essais dans une perspective génétique.
Poe a traduit une partie de l'oeuvre baudelairienne à venir : « La première fois que j'ai ouvert un livre de lui, Ŕ note Baudelaire dans une lettre adressée à Théophile Thoré en 1864, Ŕ j'ai vu, avec épouvante et ravissement, non seulement des sujets rêvés par moi, mais des PHRASES pensées par moi et écrites par lui vingt ans auparavant. » 2 L'écriture de Poe précède la pensée de Baudelaire, laquelle est également la pensée de l'écriture de Poe, qui précède la pensée de Baudelaire, etc. Qui répète qui et quoi ? Selon Umberto Eco, « la formule métalinguistique implicite au début de chaque texte traduit est Ŗl'Auteur Untel a dit dans sa langue ce qui suitŗ » 3 . Toute traduction est un discours rapporté, donc : le traducteur dit que l'auteur a dit (que).
« Traduire en poète », éd. Geneviève Henrot et Simona Pollicino, Artois PU, 2017
Faut-il vraiment, pour traduire la poésie, être soi-même poète ? Cette injonction étant aussi ancienne que rarement argumentée, on cherchera ici à la resituer dans son contexte critique et historique. Compilant les positions de divers poètes et traducteurs, je montrerai d’abord que cette fausse évidence s’est imposée de l’Antiquité à nos jours. J’examinerai ensuite l’une de mes propres traductions (de Seamus Heaney) pour comprendre ce qui est censé distinguer un traducteur poète d’un non-poète. À la lumière d’un second ensemble de citations, je renverserai enfin l’argument : travaillant sur l’œuvre d’un autre, le poète traducteur ne risque-t-il pas de lui imposer sa propre poétique ?
La signature en partage. Etre écrivain-traducteur aux XXe et XXIe siècles (A. Marchand et P. Roux dir.), Revue des Sciences Humaines, n°338, 2020
Du Bellay: Actes du Colloque international, 1990
Study of Joachim Du Bellay's translations of Vergil
Sandy PECASTAING Université Michel de Montaigne Bordeaux III Selon Jean-Pierre Naugrette, la traduction baudelairienne de Poe modifie « la chronologie habituelle du processus de création : le rapport d'imitation ne s'effectue plus seulement dans le sens auteur traduit-traducteur, mais en sens inverse » 1 . Elle n'est pas une exception littéraire, la traduction de Lewis Carroll par Antonin Artaud constitue un cas similaire 2 . Il n'empêche : c'est un défi pour la critique, car la liberté de Baudelaire est comparable à l'acte de traduction imaginé par Borges dans « Pierre Ménard, auteur du Quichotte » 3 . Elle veut la fidélité à la lettre. [Pierre Ménard] ne voulait pas composer un autre Quichottece qui est facilemais le Quichotte. Inutile d'ajouter qu'il n'envisagea jamais une transcription mécanique de l'original ; il ne se proposait pas de le copier. Son admirable ambition était de reproduire quelques pages qui coïncideraientmot à mot et ligne à ligneavec celles de Miguel de Cervantès. 4 Pierre Ménard réécrit plusieurs chapitres du chef-d'oeuvre espagnol, en voulant « arriver au Quichotte à travers les expériences de Pierre Ménard ». 5 L'équivalence recherchée est paradoxale : mot à mot donc, et un mot pour un autre ; l'identité apparente des textes est produite par des efforts singuliers d'écriture, symptômes d'une appropriation également singulière de la langue. Dans une lettre adressée au narrateur, le héros souligne la différence génétique entre les oeuvres : Mon complaisant précurseur ne repoussa pas la collaboration du hasard […]. Moi, j'ai contracté le mystérieux devoir de reconstituer littéralement son oeuvre spontanée. Mon jeu solitaire est régi par deux lois diamétralement opposées. La première me permet d'essayer des variantes de type formel ou Baudelaire ont été publiés en avril 1846 1 ; la coïncidence est fortuiteet donc troublante. Elle souligne un trait de ressemblance naturelle entre ces deux textes, qui tient essentiellement en une ligne :
2016
Traduction en français de Rachele Antonini, Natural translator and interpreter, Handbook of Translation Studies Volume 2 (2011), pp. 102–104. Traduction : 2016. Article original: 10.1075/hts.2.nat
Études littéraires, 2009
Depuis les premières années de la Monarchie de Juillet jusqu’aux avant-gardes fin-de-siècle, la poésie a dû trouver un asile précaire dans les journaux parisiens et dans la petite presse littéraire. Or, le support médiatique n’offre pas seulement aux poètes un mode de diffusion conforme aux attentes culturelles de l’époque, mais il marque de son empreinte particulière et reconnaissable l’esthétique de la littérature post-romantique, l’infléchissant dans une direction qui aurait été inimaginable sans lui, la « modernité ». Telle est l’hypothèse que cet article se propose d’étayer, grâce à l’étude exhaustive de toutes les prépublications en périodiques des futurs poèmes des Fleurs du mal de Baudelaire. Cette étude permettra de tirer un double enseignement. Sur le plan diachronique, elle changera sensiblement la physionomie et le sens de l’oeuvre baudelairienne, l’inscrivant dans une dynamique historique et collective qui fait évidemment défaut aux recueils de 1857 et de 1861.
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Poétique Revue De Théorie Et D'Analyse Littéraires, 2003
TTR : traduction, terminologie, rédaction, 2004
Le Centre pour la Communication Scientifique Directe - HAL - Inria, 2004
André Corbeau : un bibliophile et érudit entre France et Italie au nom de Léonard de Vinci, 2018
Revue italienne d’études françaises, 2014
Biens Symboliques / Symbolic Goods, 2018
AmeriQuests, [S.l.], v. 12, n. 1, sep. 2015. ISSN 1553-4316., 2015
AmeriQuests, 2015
Histoires de lectures/Storie di Lettura. Con Susi, 2021
« Palimpsestes », n° 31, 2018
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Translationes, 2012