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Là encore nous avons à peu près la même proportion 15 / 85. A moins d'être un clampin, terme du Haut Jura, désignant un être particulièrement nonchalant, voilà bien un mot et une notion parfaitement indéfendable. Eh bien clampin je suis et je resterai, ne serait-ce que pour rendre hommage à nos amis suisses dont la lenteur est proverbiale et à mon ami Stringa, qui a montré dans la mise en route de ce colloque une lenteur particulièrement déconcertante, au point d'alerter de belles âmes transalpines qui ne voyant rien venir se désespéraient de ne jamais assister au désormais fameux colloque de Montreux. Pourtant nous y sommes, et je dois même en essuyer les plâtres. C'est donc que la lenteur a un secret. A moi d'essayer de vous le révéler, puisqu'il n'est pas question ici de mettre le feu au lac, mais bien de tenter en parfait Sophiste, de faire l'éloge de la lenteur et je suivrai de ce pas le grand Gorgias qui n'a pas craint de faire l'éloge d'Hélène une fameuse... ? Oui le Suisse est lent, n'en doutons pas, c'est sa gloire et sa fierté, et il le doit sans aucun doute à son activité laitière et fromagère, il le doit à la vache suisse. Je veux parler de la Brune Suisse, une des plus ancienne race au monde, vaillante et rustique qui peut évoluer à des altitudes de plus de 4 000 mètres. On pourrait la croire monochrome ; grossière erreur. Sa robe est chatoyante, passant aisément du gris foncé au gris argenté, son mufle brillant a la couleur de l'ardoise, ses cornes sont comme les bras d'une lyre. Bassin large, poitrine profonde, mamelles généreuses, elle peut produire jusqu'à 5 300 kg de lait par an. Bien moins qu'une Holstein, c'est sûr, cette vache hollandaise pisseuse de lait, nourrie aux granulés en stabulation libre et génétiquement modifiée. Mais peut-on comparer une vache, à ce qui n'est déjà plus une vache mais un machin ou une machine à faire du lait ?
La lenteur comme forme de résistance à la "machinerie contemporaine"
Là encore nous avons à peu près la même proportion 15 / 85. A moins d'être un clampin, terme du Haut Jura, désignant un être particulièrement nonchalant, voilà bien un mot et une notion parfaitement indéfendable. Eh bien clampin je suis et je resterai, ne serait-ce que pour rendre hommage à nos amis suisses dont la lenteur est proverbiale et à mon ami Stringa, qui a montré dans la mise en route de ce colloque une lenteur particulièrement déconcertante, au point d'alerter de belles âmes transalpines qui ne voyant rien venir se désespéraient de ne jamais assister au désormais fameux colloque de Montreux. Pourtant nous y sommes, et je dois même en essuyer les plâtres. C'est donc que la lenteur a un secret. A moi d'essayer de vous le révéler, puisqu'il n'est pas question ici de mettre le feu au lac, mais bien de tenter en parfait Sophiste, de faire l'éloge de la lenteur et je suivrai de ce pas le grand Gorgias qui n'a pas craint de faire l'éloge d'Hélène une fameuse... ? Oui le Suisse est lent, n'en doutons pas, c'est sa gloire et sa fierté, et il le doit sans aucun doute à son activité laitière et fromagère, il le doit à la vache suisse. Je veux parler de la Brune Suisse, une des plus ancienne race au monde, vaillante et rustique qui peut évoluer à des altitudes de plus de 4 000 mètres. On pourrait la croire monochrome ; grossière erreur. Sa robe est chatoyante, passant aisément du gris foncé au gris argenté, son mufle brillant a la couleur de l'ardoise, ses cornes sont comme les bras d'une lyre. Bassin large, poitrine profonde, mamelles généreuses, elle peut produire jusqu'à 5 300 kg de lait par an. Bien moins qu'une Holstein, c'est sûr, cette vache hollandaise pisseuse de lait, nourrie aux granulés en stabulation libre et génétiquement modifiée. Mais peut-on comparer une vache, à ce qui n'est déjà plus une vache mais un machin ou une machine à faire du lait ? On dit même que la Brown Swiss est devenue la vache préférée des américains depuis qu'en 1869 ils en importèrent un peu plus d'une demi-douzaine. Enfin tout le monde connaît ici ces images colorées de montée à l'estive, de vaches enturbannées comme des jeunes mariées, et accompagnées de jeunes vachers en culotte de cuir, beaux comme des dieux. Vaillantes, elles ne craignent pas le combat pour conquérir le titre de Reine. Oui ces vaches sont des Reines, elles en ont le port, la grâce, la marche chaloupée.
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2007
approches originales de la consommation et donc du marketing comme l'a prouvé le mouvement Slow Food dans l'alimentation. Afin de générer le même type d'approches dans la locomotion, une analyse ethnologique du phénomène rituel de la passeggiata est ici proposée et développée. Could Slowness Be a Marketing Opportunity? The Case of the Mediterranean 'Passeggiata' Abstract A Mediterranean thinking-which encapsulates the sense of proportion and the idea of slowness-can foster unusual approaches to consumption and marketing as proven by the development of the Slow Food movement in the food sector. The aim hereunder is to develop the same kind of approaches in the walking sector through an ethnological analysis of the ritual phenomenon called passeggiata. 42 « Dans un pays où l'on jouit du jour, mais particulièrement du soir, le moment où la nuit tombe est d'une grande importance…Une heure ou une heure et demie avant la nuit, la noblesse commence à sortir. On traverse le Brà, on parcourt la longue et large rue qui mène à la Porte Neuve… ; les cavaliers s'approchent des voitures, s'entretiennent avec les dames et cela dure assez longtemps »,
2014
Dans La lenteur (1995), Milan Kundera crée quatre récits qui s’entrecroisent (dont une réécriture de Point de lendemain de Vivant Denon) et explorent des temporalités distinctes. Cet article cherche à étudier de quelles manières Kundera exploite le romanesque (thématique et générique) dans La lenteur et surtout à montrer comment il reste indissociable de la pensée inhérente à tous les romans de l’auteur. En insistant sur l’importance de l’aspect expérimental ou imaginaire de la réflexion romanesque kundérienne, on peut mieux comprendre toutes les possibilités de rencontres entre la pensée et le romanesque. Kundera reprend des éléments plus traditionnels (par exemple le personnage délégué), mais les transforme, tout en ajoutant des concepts spécifiquement romanesques (le danseur ou la mathématique existentielle). La dernière partie de l’article offre un contrepoint en analysant un bref passage de l’essai Le rideau (2005), afin de montrer comment le romanesque s’infiltre également dans l’essai et le refaçonne. In La lenteur (1995), Milan Kundera crafts four interwoven stories (including a rewriting of Vivant Denon’s Point de lendemain) that explore distinct temporalities. This article examines the ways in which Kundera utilizes novelistic elements (both thematic and generic) in La lenteur and, more particularly, how these elements remain inseparable from the thought inherent to the entirety of his novelistic work. By insisting upon the importance of the experimental or imaginary aspect of Kundera’s reflections upon fiction and the novel, one may better understand all the possible intersections between thought and fiction. Kundera takes up traditional elements of the novel (the personnage délégué, for example), but transforms them, while adding specifically novelistic concepts (the dancer or existential mathematics). The last portion of this article then proposes a counterpoint, by means of an analysis of a short passage taken from Le rideau (2005), in order to show how the novelistic characteristics of Kundera’s work also infiltrate and remodel his essayistic writing.
La bande dessinée est un medium animé, transmetteur d'une histoire en mouvement. La guerre est elle aussi liée au mouvement : elle exige de combattre, de fuir, de fêter la victoire ou d'enterrer ses morts. Même les moments d'immobilité appartiennent le plus souvent à ces « gestes de guerre » comme lorsque le soldat écoute les ordres ou que le résistant attend l'attaque. Gestes et mouvements sont ainsi omniprésents dans les BD traitant des deux conflits mondiaux. Dès lors, leur absence de certaines planches interpelle, d'autant plus quand ces scènes immobiles semblent proposer des interprétations particulières. Ce sont ces utilisations de dessin sans mouvement que nous avons suivi à travers une trentaine d'albums pour d'en dégager quelques significations possibles. Ce corpus, loin d'être exhaustif, est en plus hétérogène. En effet, il comprend des albums produits durant les deux conflits mondiaux mais aussi des BD plus récentes, comme celles d'Art Spiegelman ou de Jacques Tardi dans les années 1980-1990, mais surtout des bandes dessinées parues récemment. C'est en effet à partir des années 2000 que les auteurs portèrent véritablement au thème des guerres mondiales un intérêt soutenu 1 . Bien sûr, la bande dessinée véhicule auprès des lecteurs, non pas sa réalité, mais des représentations de la guerre, lesquelles diffèrent en fonction des auteurs et dessinateurs mais aussi des époques. Chaque génération (ap)porte ses propres interprétations des deux conflits mondiaux et les imprime dans la BD 2 .
Recension Les hommes lents - Laurent Vidal - Implications philosophiques, 2024
Recension-Les hommes lents implications-philosophiques.org/recension-les-hommes-lents/ Marco Dal Pozzolo est doctorant et ATER à l'Université de Bourgogne. Il prépare une thèse intitulée Le pathologique et son milieu : perspectives philosophiques sur le stress chronique à partir de Georges Canguilhem. Il est auteur de divers articles dont « Repenser le milieu par l'Umwelt. Les lectures croisées de Canguilhem et Merleau-Ponty » (in A
Le point de vue szondien sur la période de latence Les feuillets psychiatriques de Liège 13/2, 140-159 (1980) 2. Si oui, comment les interpréter à la lumière de la théorie szondienne? 3. L'interprétation szondienne des phénomènes recoupe-t-elte le point de vue freudien ? Si oui, autorise-t-elle un approfondissement de leur analyse ? par Jean MELON Les considérations qui suivent trouvent leur point de référence dans un travail expérimental qui a consisté à comparer les tests de Szondi de 30 enfants de 9-10 ans et de 30 adolescents de 16 ans ( 1). Il s'agissait d'établir la fréquence des différentes réactions factorielles et vectorielles dans les deux populations et de vérifier s'il existait entre elles des différences statistiquement significatives. En choisissant de comparer des enfants de 9 ans et des adolescents de 16 ans, nous opposons deux groupes de sujets entre lesquels ne peut manquer d'apparaître une hétérogénéité structurale, l'organisation pulsionnelle et le mode de fonctionnement psychique d'un adolescent, autrement dit sa personnalité, étant notoirement différents de ceux d'un enfant en période de latence. Et puisque le test de Szondi est présenté par son auteur comme "test de diagnostic des pulsions" (Triebdiagnostik} il serait pour le moins fâcheux qu'il échouât à différencier les deux groupes de sujets. Nous posons d'entrée de jeu les questions suivantes : 1. Le Szondi permet-il de dégager, pour les différents facteurs, des différences significatives entre les deux groupes ?
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Imaginaires du rail : aiguillages critiques (Editions Le Manuscrit), 2023
Les vices du temps : Précipitation, impatience et inquiétude aux XVIe et XVIIe siècles, dir. J. Le Floc’h et A. Viaud, Paris, Champion, 2023
Carnets de géographes, 2015
Les Etudes Jean-Jacques Rousseau, 2006
SHS Web of Conferences
Espaces et sociétés, 2018
Chiasmi International, 2012