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2014, Http Www Theses Fr
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Hammoudi,Rafika. La religion de Rimbaud -2014 HAMMOUDI Rafika -La religion de Rimbaud -2014 ~ 2 ~ REMERCIEMENTS Je tiens en premier lieu à remercier mon directeur de thèse le professeur Steve Murphy, dont la patience et l'érudition rimbaldienne m'ont sauvé de bien des faux -pas et m'ont permis de ne pas me noyer dans l'immensité critique de cette mer poétique.
Poursuivre un fantomatique fantôme ? C'est ce qui se tente ici.
Relire les poèmes de Rimbaud à la lumière de la Commune de Paris permet de mettre l'accent sur leurs liens profonds avec les discours et la culture politique des années 1870. La parution en français de l'essai de Kristin Ross sur la spatialité des textes de Rimbaud rappelle l'importance du contexte, notamment politique, dans la lecture littéraire.
Revue d'histoire littéraire de la France, 2015
Un enfant accroupi plein de tristesse, lâche Un bateau frêle comme un papillon de mai. Le bateau ivre
La Grâce de montrer son âme dans le vêtement Scrivere di tessuti, abiti, accessori. Studi in onore di Liana Nissim, Marco Modenesi, Maria Benedetta Collini, Francesca Paraocchi ed.
Du paletot idéal de «Ma Bohème » à la robe de laine des anges de Mystique, les tissus se dématérialisent dans la poésie de Rimbaud. La portée du champ sémantique des étoffes et des vêtements dans l’œuvre du poète de Charleville structure, avec d’autres thèmes, l’esthétique de la Voyance. Le monde s’habille, en effet, d’âme, tandis que l’âme n’aspire qu’à sa nudité essentielle. Les « cordons de soie », les « gazes grises », les « velours verts », les « bouquets de satin blanc » de Fleurs s’accompagnent aux « voiles » que l’enfant enlève à l’Aube pour se dissoudre en elle et renaître dans la vie absolue et parfaite de la poésie. L’échange entre les deux dimensions, spirituelle et physique, passe aussi à travers les tissus qui habillent le réel. Notre essai vise à démontrer la pertinence de ce thème dans la création de la nouvelle langue du jeune Voyant. Nous nous proposons donc d’analyser d’un point de vue stylistique les poèmes à notre avis plus pertinents à cet effet, pour revenir enfin à la réflexion sur la « langue » que Rimbaud a, en effet, créée.
« La littérature selon Larbaud », in Les Langages de Larbaud, études réunies par Stéphane Chaudier et Françoise Lioure, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal, 2006, p. 347-359., 2006
La mise en crise du genre lyrique dans A. O. Barnabooth, le refus du roman ou de la nouvelle, à la fois comme forme et comme valeur, dans les recueils de fiction, le refuge dans des genres paralittéraires et le réinvestissement affectif de la prose sérieuse (philologie, critique littéraire, etc.), toutes options qui confèrent à l'oeuvre de Valery Larbaud sa précieuse originalité, ne relèvent pas d'un basculement esthétique aisé à appréhender par l'histoire littéraire. Elles possèdent en revanche le point commun d'être des remises en question, à la fois territoriales et fonctionnelles, de l'acception traditionnellement donnée à l'idée de littérature. Qu'est-ce donc que la littérature selon Larbaud ? Une telle question pourrait être adressée à n'importe quel écrivain : à défaut d'une théorie (manifeste ou théologie) de la production littéraire, on doit pouvoir inférer de toute création textuelle un ensemble de métareprésentations plus ou moins fortement rationalisées et idéologisées offrant leur berceau conceptuel aux poétiques de l'oeuvre. Mais cette question possède un intérêt tout particulier pour Larbaud, où la Littérature est à la fois affublé d'un L majuscule et d'un déterminant défini qui la tient à distance. Je défendrai ainsi l'hypothèse que la difficile visibilité de l'oeuvre de Larbaud mais aussi son intérêt dans l'histoire littéraire du XX e siècle tient à la réponse originale et complexe qu'il apporte à une interrogation dont il fait comme peu d'autres écrivains un exigence préalable.
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2009
Réfléchissant sur la « fin de l'idylle » dans les poésies de Rimbaud, Emmanuelle Laurent 1 a su entendre, et faire entendre, dans une phrase du poème Enfance des Illuminations, une résonance particulière, qui rend vibrante, sur le timbre d'abord d'une nostalgie douloureuse, la crise du lyrisme romantique dans la modernité poétique : Que les oiseaux et les sources sont loin ! Le poème continue ainsi, sans plus, cette fois, aucune marque d'énonciation subjective : Ce ne peut être que la fin du monde, en avançant. L'enchaînement de ces deux phrases dit très exactement la ligne de crête où la poésie de Rimbaud semble trouver à la fois « [son] lieu et [sa] formule »,-entre un « âge d'or » perdu du lyrisme, laissé en arrière et revêtu de l'aura spectrale que lui confère sa disparition, et un « en avant » catastrophique,-tandis que le poème lui-même, comme suspendu dans le vide entre un passé disparaissant et un avenir impossible, ne semble plus tenir que par la fulgurance avec laquelle il se produit dans le langage. Sur cette crête du poème, se rejoue d'une manière singulière la crise du lyrisme romantique dans la modernité poétique. Pour donner la mesure de cette crise, plusieurs approches sont possibles et gagnent à être combinées entre elles. La première met l'accent sur le moment Rimbaud dans l'histoire. La poésie est plus sensible qu'on ne le croit parfois aux bruits du temps et elle a en réalité une capacité particulière à témoigner, en les rendant poignantes, des aspirations et des violences des hommes dans l'histoire. Nul doute que, chez Rimbaud, les traumatismes liés à la guerre de 1870 puis à l'écrasement de la Commune rendent impossible la restauration (sous le signe du Parnasse) de l'ancien lyrisme, et que certaines utopies sociales anarchisantes, issues de la Commune ou venues d'échos plus lointains de doctrines humanitaires romantiques, accompagnent la recherche, de plus en plus radicale, de nouvelles voies poétiques. La seconde approche touche au noeud le plus évident du lyrisme romantique qui accordait, jadis dans une belle harmonie, le sujet, le monde et la langue. Ce noeud se défait dans les poèmes de Rimbaud : le sujet, clivé en multiples voix ou se découvrant « autre » sur la scène du texte, se mure en lui-même sans autre altérité que celle de ses propres fantasmagories ; la Nature, si elle redevient en un sens le lieu privilégié de la poésie rimbaldienne (à la différence notamment de la modernité baudelairienne), revient dans les poèmes sur un mode paradoxal, qui l'absente ou qui l'altère, en vouant le sujet, coupé de l'immédiateté sensible du monde, à une « soif » inextinguible ; la langue enfin, privée du substrat ontologique que lui conférait le romantisme, perd cette transparence idéale qui faisait d'elle à la fois le reflet et la vibration du monde et de l'âme : l'obscurité n'est plus alors l'indice d'un « mystère » transcendant que la poésie recueille, mais la marque d'un jeu institué par le texte seul, qui pluralise le sens, au risque de l'abîmer dans le non-sens. Une troisième approche consiste à envisager l'art de Rimbaud 2 en rapportant son oeuvre à la conscience qu'il a de son travail d'écrivain et à la connaissance qu'il a de la tradition des 1 Emmanuelle Laurent, « "Que les oiseaux et les sources sont loin !" ou la "fin de l'Idylle" dans les Derniers vers », in Sergio Sacchi (sous la direction de), Rimbaud : le poème en prose et la traduction poétique, Tübingen,
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Nineteenth-Century French Studies, 2022
Réexamen de la relation entre Verlaine et Rimbaud, 2021
Le Religieux Versus le Politique dans le roman Samarcande d'Amin Maalouf, 2018
Arthur Rimbaud : du poète voyant au poète damné, 2021
Uludağ Üniversitesi Eğitim Fakültesi dergisi, 2016
Archives de sciences sociales des religions, 2015
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