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Je voudrais vous faire part de ma joie d'être à Dijon et je tiens à remercier notre chère amie et collègue Mme Judit Pawlowski qui a eu la gentillesse de nous inviter, moi et mon collègue -moi, directrice de l'Ecole Supérieure de Langues Etrangères Appliquées qui comprend trois départements (Banque et Finances, Comptabilité et Traduction et Interprétation, et M. Kaya, enseignant et responsable du programme Erasmus que nous avons conclu avec votre établissement. Jusqu'aujourd'hui, mes connaissances concernant Dijon étaient livresques. Etudiante en Lettres, je me souviens de Flaubert qui avait écrit dans Mme Bovary : « Il n'y a de bonne moutarde qu'à Dijon ». C'est ainsi que j'avais associé depuis mes jeunes années, Dijon et sa moutarde.
« L'Univers polyphonique et kaléidoscopique d'Orhan Pamuk » (quelques fautes à corriger pour la dernière version)
Les Cahiers du CERACC, Université Paris 3 Sorbonne-Nouvelle, nº 6, juillet 2013.
Dans une petite parabole intitulée « Entrée interdite » et extraite de son recueil d'essais D'Autres Couleurs, Pamuk oppose « les gens de l'intérieur », autorisés à entrer, parvenus à être euxmêmes par l'existence même de cette séparation frontière, et « les gens de l'extérieur », qui n'ont à l'origine aucune intention d'entrer, mais qui vont bientôt être submergés, en raison de la seule présence du panneau d'interdiction, du « douloureux sentiment d'être exclu » 1 . Ce court récit, réécriture probable du récit de Kafka « Devant la Loi » 2 , tient lieu de métaphore d'une situation politique autant que littéraire. Pamuk formule explicitement ce sentiment dans son discours de réception du prix Nobel : Quant à ma place dans l'univers, mon sentiment était que de toute façon, j'étais à l'écart, et bien loin de tout centre, que ce soit dans la vie ou dans la littérature. Au centre du monde existait une vie plus riche et plus passionnante que celle que nous vivions, et moi j'en étais exclu, à l'instar de tous mes compatriotes. Aujourd'hui, je pense que je partageais ce sentiment avec la presque totalité du monde. De la même façon, il y avait une littérature mondiale, dont le centre se trouvait très loin de moi. Mais ce à quoi je pensais, était non pas la littérature mondiale mais la littérature occidentale. Et nous les Turcs en étions bien sûr exclus aussi, comme le confirmait la bibliothèque de mon père. 3
ENTHYMEMA, 2017
Cevdet bey et ses fils d'Orhan Pamuk représente la première importation dans le champ turc du genre de la saga familiale. Cet article étudie la manière dont Orhan Pamuk, à travers ce premier roman de famille, adapte le roman mannien au contexte turc. Il tente également de cerner les limites et les spécificités de l'adaptation-acculturation d'un modèle canonique du roman européen à la périphérie turque. Cevdet bey and his sons by Orhan Pamuk represents the first introduction into the Turkish literary field of the "family saga novel" genre. This article focuses on the way Orhan Pamuk, through this first family novel, adapts the Mannian novel to the Turkish context. It also tries to figure out the limits and the specificities of the adaptation-acculturation of a canonical model of the European novel at the Turkish periphery.
« La vie littéraire au kaléidoscope des Physiologies », dans La vie littéraire et artistique au XIXe siècle (dir. José-Luis DIAZ et Jean-Didier WAGNEUR), actes de la journée de la Société des Études romantiques et dix-neuviémistes de 2011, mise en ligne décembre 2015.
En mots et en vignettes, la Physiologie littéraire de la monarchie de Juillet élabore ses propres modalités de mise en fiction de la société. Selon un point de vue à la fois avisé et distancié, induit par l’association d’une centralité culturelle parisienne et d’une faible légitimité à l’ombre de la grande littérature, ces petites monographies réorganisent le système des valeurs à travers lesquelles est perçu le fait littéraire à leur époque. C’est l’occasion d’investiguer sur les à-côtés de la littérature, en interrogeant les manières de circonscrire le territoire des lettres et de le faire interagir avec d’autres domaines d’activités. Deux questions font plus particulièrement l’objet de cet article. D'une part, ces textes livrent-ils un traitement englobant et univoque du profil de l’homme de lettres ou s’attachent-ils au contraire à en souligner les nuances et les singularités en multipliant ses variétés, autour de la dichotomie bien connue des figures archétypales du poète et du journaliste ? D'autre part, dans quelle mesure ces textes reconduisent-ils le mythe du génie créateur et les valeurs romantiques du talent et de l’inspiration, compte tenu du fait que celles-ci sont difficilement compatibles avec les stratégies du parvenu et les expédients du jeune auteur pressé d’arriver, ruses que les Physiologies s’appliquent à débusquer, dans la foulée d’une abondante thématisation du macairisme et des fourberies du floueur ?
"Echelles critiques, Le défi transnational des études littéraires", Compar(a)ison, An International Journal of Comparative Literature, I-II/2012, dir. Jérôme David et Anne-Frédérique Schläpfer, Peter Lang, Genève, 2017, pp. 157-175., 2017
Le choix d'un objet de recherche rétif aux catégories de la littérature générale et comparée force le développement de stratégies explicatives, et oblige à porter l'inquiétude dans nos manières de faire critiques. Le cas turc semble être à même de remplir un tel office, par sa valeur de dérangement et de dépaysement de la littérature générale et comparée. C'est un objet qui semble se situer dans un hors-champ, ou dans un angle mort de la discipline, et qui fait figure de cas-limite, et ce pour au moins trois raisons. La littérature turque paraît d'abord absente de la cartographie institutionnelle de la discipline, fondée sur la philologie romane. L'étude des langues et des littératures européennes y est très largement majoritaire (domaines anglophone, germanophone, hispanophone, lusophone, italophone, russophone). Le découpage institutionnel de la discipline, fondée sur la philologie des langues et des littératures européennes, relègue à la marge les littératures non européennes et situe donc la littérature turque en-dehors de la littérature comparée. Adresse institutionnelle des « Autres de l'Occident », les Langues' O 1 semblent entériner une différence de nature entre littérature générale et comparée et littératures orientales et asiatiques 2 , mettant en lumière l'européocentrisme de la discipline. L'incursion extra-européenne au sein d'une discipline qui se prétend générale révèle l'inégalité criante des traitements institutionnels « des » littératures. Les départements de littérature comparée ont pourtant produit un dispositif théoricoinstitutionnel de prise en charge des littératures extra-européennes : les études postcoloniales. Mais la littérature turque se trouve là encore dans un état d' « exception », sur un double plan historique et linguistique : d'une part la Turquie n'a jamais été colonisée et a même été, pendant des siècles, une puissance impériale ; d'autre part, le turc n'appartient pas au domaine traditionnel des langues europhones qui sont traditionnellement objets de l'attention des comparatistes. Cette langue représente même, pour le philologue européen, une étrangeté superlative, sans commune mesure avec les langues romanes, et n'appartient pas à la famille des langues indo-européennes. Au sein de l'orientalisme, la langue et la littérature turques semblent même occuper une place mineure par rapport à l'arabe, qui représente un Orient musulman plus « familier », moins introuvable que le turc : même si l'Empire ottoman a représenté le califat pendant des siècles, et même si la Turquie appartient au monde musulman, la 1 L'INALCO, Institut National des Langues et Civilisations Orientales 2 La turcologie fait une entrée modeste et tardive dans l'université française : en 1961 et 1962 sont créées les chaires d'Aix-en-Provence et Strasbourg ; plus tard, elle intégrera l'EHESS et le CNRS. En 1999 est créée la Chaire d'Histoire ottomane au Collège de France.
Languages and Meaning of the City, 2021
Cette étude vise à analyser du point de vue poétique l'ouvrage intitulé Istanbul : Souvenirs d'une ville d'Orhan Pamuk, l'un des auteurs les plus controversés de la littérature turque et écrivain turc qui est lauréat du prix Nobel. O. Pamuk, qui exprime d'une manière forte son dévouement à sa ville natale, présente un récit autobiographique avec des illustrations riches de son enfance à sa jeunesse. Dans son livre, il évoque cette ville avec un sentiment de tristesse. Il est possible de dire que l'Istanbul d'O. Pamuk retrouve son unité d'imagination poétique à travers des événements témoignés ou non. Formé par les souvenirs d'O. Pamuk et harmonisé avec la perception subjective de l'auteur, Istanbul : Souvenirs d'une ville présente une période précise, à savoir les années 1950 et 1960. Istanbul, une ville exceptionnelle par ses qualifications géographiques et ses structures architecturales, cherche une identité, entre tradition et modernité, et elle nourrit les émotions, les pensées et les souvenirs ancrés dans la mémoire de l'auteur. La ville est « ersatz » du cosmos sur la terre. Possédant essentiellement les qualités similaires par rapport à l'univers, la ville est remplie des accumulations d'images formelles et elle se situe aux croisements des imaginations oniriques. Au fur et à mesure que ces images instables transforment la ville, l'univers humain change. Celle-ci qui pénètre l'homme aux rouages d'un mécanisme, unit l'être à l'univers. Elle imprègne l'inconscient, la pensée et la mémoire de l'homme avec les éléments matériels qui sont signifiés par rapport à la perception de l'homme. Pour mettre en évidence les multiples facettes de la ville, nous nous référons aux souvenirs narrativisés d'Orhan Pamuk se rapportant à la ville d'Istanbul afin de retrancher les reflets de diverses images poétiques de la ville.
Thèse de doctorat en littérature comparée, Paris Ouest Nanterre, 2014
A partir du repérage d’un point aveugle de la littérature générale et comparée, ce travail vise à faire de la littérature turque le site d’interrogation de la discipline et de l’intelligibilité régionale de la littérature européenne. La mondialisation du discours critique permet de situer la réception de la littérature européenne chez un romancier turc contemporain dans le cadre des échanges littéraires inégaux entre un espace littéraire ancien et très doté et la périphérie turque. Les particularités de ce champ socio-historique dont Orhan Pamuk est tributaire permettent de comprendre sa trajectoire exceptionnelle, mais aussi son ethos de lecteur de la bibliothèque européenne, marqué par l’excentricité et l’héritage de la dépendance. Dès lors, l’étude du recours d’Orhan Pamuk au roman européen met en valeur trois usages de celui-ci : un usage mimétique, un usage générique et un usage architextuel dont témoigne la réécriture des Buddenbrook de Thomas Mann. Le recours au roman dostoïevskien met en lumière, quant à lui, l’homologie structurale de deux anciens empires dans le rapport à l’Europe, et révèle à Orhan Pamuk l’intelligibilité des « démons » de la Turquie. Le roman pamukien se présente alors comme une négociation poétique de la dépendance et de l’excentricité de la littérature et du roman turcs. La poétique intertextuelle très appuyée, dans un geste de réécriture du canon (Proust, Dante, Dostoïevski) permet la captation de l’héritage littéraire européen ; la poétique de la taklit, centrée sur les jeux fictionnels et les feintises ludiques, permet enfin de transmuer le complexe de dépendance mimétique dans une nouvelle catharsis romanesque de laquelle émerge la « fiction » de l’auteur pamukien.
« Relief », « Marcel Proust en réseau », vol.7, n°2, 2013.
This article focuses on Murmures à Beyoğlu (2009), the first novel by French writer David Boratav (Paris, 1971), and on the analysis of some of its basic characteristics as a postmodern novel. Thus, we will prioritize the interpretation of the protagonist and the city as the umpteenth postmodern re-reading of the Odyssey, in the journey of initiation of a Homeric character à la recherche of his lost Ithaca, Istanbul. The portrayal of the central character is completed with a sketch of the intertextual richness of the novel, and the vision of the Turkish capital is framed within the postmodern representation of the city, under a complex perspective that steers clear of the typical nineteenth-century exoticism.
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Humanitas uluslararası sosyal bilimler dergisi/humanitas international journal of social sciences, 2014
2012
"Silène", Centre de recherches en littérature et poétique comparées de Paris Ouest-Nanterre, 2010.
Philologia Mediana, 2020
Confluences Mediterranee, 2007
Euripide et la polyphonie mythologique, 2019
Langue française, 2009
2018
Image & Narrative, vol. 14, no 2 (issue ed. by Kathleen Gyssels and Evelyne Ledoux-Beaugrand, 2013
ressources-cla.univ-fcomte.fr
Confluences Méditerranée, 2010
Comptes Rendus Des Seances De L Academie Des Inscriptions & Belles-lettres, 2005
Revue de littérature comparée, 2010