Exclusion et barbarie
Thierry Simonelli2016
Malgré la grande unification de l’Europe et malgré un colonialisme américain se faisant plus discret, nous assistons actuellement à une nouvelle montée des idéologies et des discours de l’exclusion et de la violence. Il nous paraît intéressant de revenir sur les réflexions de Freud face à ces phénomènes. La Première Guerre mondiale a été le point de départ des textes les plus sociologiques et les politiques de Freud. Il y abandonne le biologisme initial de sa conception de l’individu pour penser un sujet plus clairement socialisé. Mais au moment où la psychologie sociale risque de précéder et de déterminer la psychologie individuelle, Freud hésite et recule. Le sociologue Norbert Elias semble avoir franchi cette limite que Freud (et la psychanalyse par sa suite) ne voulait pas dépasser. Nous essayerons de montrer comment le phénomène de l’exclusion, germe de violence et de barbarie, peut être pensé à partir de la dialectique de l’individuel et du social.
