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2000, Études littéraires
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Renaissance and Reformation Renaissance Et Reforme, 2004
suivie dans les années soixante-dix de Mysteriously meant de Don Cameron Allen, puis de Mythe et allégorie de Jean Pépin, les notions d'allégorie, d'allégorèse et d'integumentum sont au coeur de textes fondamentaux pour les études de la Renaissance : on songe notamment à des ouvrages comme The Cornucopian Text de Terence Cave, Le défi des signes de Michel Jeanneret ou, plus récemment, aux travaux de Pierre Maréchaux sur la mythographie. Dans le sillage de ces textes, les deux volumes des actes du colloque L'Allégorie de l'Antiquité à la Renaissance rassemblent quelque trente communications préparées par des spécialistes de domaines aussi divers que l'étude de l'Antiquité, l'histoire de la pensée, la philosophie et l'histoire littéraire. Le premier volume s'ouvre sur une série de contributions consacrées aux défi nitions de l'allégorie. Luc Brisson met en exergue l'un des aspects les moins connus de cette pratique en nous rappelant que chez les néo-platoniciens de l'école d'Athènes, le travail de l'interprète se rapprochait de celui du mystagogue, guide chargé de l'initiation dans les mystères : allégorie, philosophie et théologie se rejoignaient alors. Pierre Chiron recherche les données d'une histoire de l'allégorie dans les traités de rhétorique de l'Antiquité, en soulignant les rapports qu'elle entretient dans ces textes avec l'ironie, les asteia et le discours fi guré : autour de la tradition rhétorique se profi le ainsi une notion qui, comme le souligne l'auteur, se distingue nettement des défi nitions modernes de l'allégorie. Dans une optique voisine, Jean-François Thomas montre, à partir d'une étude lexicologique approfondie, de quelle manière le vocable latin allegoria a pu revêtir des signifi cations très différentes de celle du mot français allégorie. Dans la contribution qu'il consacre à la « pépinière des dieux », Pierre Sauzeau s'interroge sur la fi gure de la personnifi cation telle qu'elle apparaît dans les polythéismes et les traditions poétiques les plus anciennes, cette étude linguistique et sémantique mettant au jour une fi gure distincte de la rhétorique et des abstractions métaphysiques.
Le théâtre sans l’illusion (dir. Christian Biet et Pierre Frantz), numéro spécial de la revue Critique, numéros 699-700, Ed. de Minuit, Paris, p. 608-618., 2005
Au départ il y eut un rêve -suivi de son interprétation, elle-même rêvée. Onomastiquement prédestinée aux visions, Julienne de Rétine appartenait au béguinage de Mont-Cornillon près de Liège. Vers 1220, un rêve la frappa d'effroi. Elle y vit l'image d'un astre mutilé -« la lune en son plein échancrée par la morsure d'un croissant noir », selon le récit de son biographe. Un deuxième rêve la tira de son souci. Jésus-Christ lui apparut alors et dévoila le mystère : la pleine lune représentait l'Eglise militante et l'échancrure noire l'absence d'une fête dédiée à l'Eucharistie 1 . A condition de bénéficier des relais nécessaires, un rêve peut avoir des prolongements inattendus. Celui de la béguine de Mont-Cornillon a abouti, près de huit siècles plus tard, à l'entrée au répertoire de la Comédie-Française de deux autos sacramentales de Calderón : Le Grand Théâtre du monde et Procès en séparation de l'Âme et du Corps 2 .
Voir l’habit : discours et images du vêtement du Moyen Âge au XVIIe siècle, dir. P. Mounier et D. Duport, Bern, P. Lang, p. 243-256., 2014
Dans la deuxième moitié du XVI e siècle paraît, sous les presses de l'imprimeur parisien Simon Calvarin, une Moralité de la pauvre fille villageoise. Le titre « moralité », tombé dans une certaine désuétude à cette époque, est à comprendre dans un double sens. À travers l'exemple d'une jeune paysanne qui préfère la mort au déshonneur infligé par un seigneur luxurieux, le récepteur est invité à méditer une conduite édifiante. L'intitulé suggère également une lecture « à plus haut sens » de l'anecdote, la « matiere » mise en scène étant à entendre par « similitude » : LE PERE Prenez en gré la simple estude De ces motz simplement touchez. La matiere est similitude Pour bonnes filles […]
2017
Anne-Zoé RILLON-MARNE L'ODE AU MOYEN ÂGE, UNE LYRICITE EN SOMMEIL ? 1 Si l'on s'en tient à l'étymologie, chercher les liens qui unissent l'ode à la musique relève du pléonasme. Or il ne fait pas de doute que la question de la lyricité de l'ode, ou plus spécifiquement la réalité de sa performance musicale et vocale, est problématique, et cela certainement dès ses origines 2. Au Moyen Âge, cette question n'est pas résolue, d'autant que l'ode n'y est pas particulièrement en vogue, contrairement à l'engouement que lui porte la Renaissance humaniste 3. Le mot est pourtant bien connu des médiévaux comme en témoigne la définition donnée par Papias dans l'Elementarium doctrine rudimentum (vers 1060) : « Ode, gr<ece> cantatio. Oda,-e, componitur et cantatur ». Les usages courants du terme oscillent entre un sens littéraire, désignant un poème chanté (comme chez Papias), et un sens musical, celui du « chant », signifiant autant la composition (l'hymne notamment) que le support mélodique pur 4. Cette ambivalence est aussi présente chez les théoriciens de la musique 5. Certains auteurs en font un usage plus spécifique, comme par exemple Jacques de Liège, théoricien de la première moitié du XIV e siècle, auteur d'une vaste encyclopédie sur la musique, le Speculum musicae. Le terme oda y est utilisé à quelques reprises dans un sens technique original, pour caractériser un court mélisme, une formule qui permet de terminer dans un mode déterminé. Le théoricien en fait un synonyme de neuma, jubilus ou cauda, autant de termes qui insistent sur l'absence de texte 6. Jacques de Liège est un contemporain de Dante, et c'est pourtant selon un sens très différent que le terme oda est utilisé chez le Poète. Dans le De vulgari eloquentia (livre II, x, 2), Dante nomme oda continua la forme d'une chanson dont la mélodie ne comporte pas de répétition et l'oppose à la diesis : Dicimus ergo quod omnis stantia ad quandam odam recipiendam armonizata est. Sed in modis diversificari videntur. Quia quedam sunt sub una oda continua usque ad ultimum progressive, hoc est sine iteratione modulationis cuiusquam et sine diesi-et diesim dicimus deductionem vergentem de una oda in aliam[...]. 7 1 Je tiens à remercier les organisateurs de la journée d'étude « Généalogie de l'ode », Maxime Pierre et Jean-Pierre De Giorgio, de m'avoir invitée à me pencher sur ces questions nouvelles pour moi. Je remercie également Isabelle Fabre pour sa relecture attentive et bienveillante de la version écrite de ma communication. 2 Je me réfère pour cela à la notice « Ode » rédigée par J.-P. De Giorgio et al., Dictionnaire raisonné de la caducité des genres littéraires, s. d. S. Neiva, A. Montandon, Genève, Droz, 2014, p. 559-569. Dans la suite de ce texte, j'utilise le terme « lyrique » selon son sens étymologique de chant accompagné de la lyre, et plus largement comme synonyme de poème conçu pour être chanté.
Lignes, 2005
Un des traits les plus troublants du vertigineux projet posthume Petrole (Petrolio), outre Ie fait de programmer son inachevement par un assassinat fictif de l' auteur, est la place 1. P. P. Pasolini, Petrole, Paris, Gallimard, 1995, p. 342.
@nalyses, Vol. 9, No. 1, 2014
"Les études de l’allégorie dans la littérature française du XVIIe siècle se sont focalisées, pour l’heure, sur la dimension politique, malgré la présence de plusieurs autres « strates » allégoriques interdépendantes (Couton, Écritures Codées, 1990). Cet article est donc une tentative de relier les strates politique et thématique, bien connues, à un discours sur le genre élaboré pendant le troisième quart du XVIIe siècle par l’entremise de prologues allégoriques. Notre objectif est de souligner les applications théoriques de ces prologues ainsi que les enjeux du genre pendant cette période. The dramatic prologue and generic allegory in 17th century France Studies on allegory in the French Grand Siècle to date have tended to focus on the political dimension, despite our awareness that allegory functions through the interplay of different “strata” (Couton, Écritures Codées, 1990). This article therefore aims to relate the more overt political and thematic strata of allegory to an allegorical discourse on genre that takes place in the prologues to operas, comédies-ballets and machine plays in the third quarter of the 17th century, highlighting the theoretical applications of such prologues, as well as the stakes of genre during this period."
Livret-annuaire, 2023
Cette année universitaire, la première depuis 2020 où les conférences aient pu être données presque normalement 1 , a été tout entière consacrée à Fénelon, plus précisément à l'inlassable campagne antijanséniste à laquelle il consacra, durant les quinze dernières années de sa vie, l'essentiel de son activité. On s'est efforcé de mener une étude proprement historique, évitant le Charybde d'un réductionnisme mesquin, où tout est ramené aux intrigues et aux complots de la petite histoire ecclésiastique, comme le Scylla d'une approche purement internaliste, décontextualisée et désincarnée : ce que Bruno Neveu appelait « une nomenclature pour théologiens, attentive aux seuls systèmes, inexacte par trop d'abstraction ». Une attention particulière a donc été, comme toujours, portée au rôle tenu dans ces controverses par les arguments qui relèvent de l'érudition historique et philologique : discussions textuelles et références à l'histoire ecclésiastique. On persiste à penser, aussi bien, que se placer au croisement de l'histoire des doctrines théologiques et de l'histoire des pratiques savantes est le meilleur voire le seul moyen d'éviter la paraphrase. Certains contemporains se plaignaient déjà que M. de Cambrai « chargeât le public de tant de volumes, pleins de répétitions désagréables », et il faut bien dire que le reproche n'est pas sans quelque fondement. Si l'on a une autre ambition que de rajouter à ce massif une gangue redondante et stérile, il faut étudier ce que Fénelon et ses adversaires faisaient vraiment. Bruno Neveu illustrait l'approche historique de ces controverses en citant une lettre de décembre 1692 à Louis-Paul Du Vaucel, où le P. Quesnel, après avoir « apprécié les forces en présence en vrai général d'armée », concluait : « Il est aisé de voir que toutes les matières se tiennent ». On a donc commencé par insister sur le lien entre la défaite de Fénelon dans la querelle quiétiste et l'ardeur qu'il mit, aussitôt après, à relancer la controverse janséniste. On le voit d'emblée dans la polémique autour de l'édition mauriste de saint Augustin en 1699-1700. M. de Cambrai savait fort bien que les mauristes, notamment Mabillon, rédacteur de la préface générale, avaient été nettement « meldistes » dans l'affaire des Maximes des saints, et qu'ils avaient même travaillé contre lui à Rome. Ce fut sous l'influence de cette expérience qu'il examina le Saint Augustin et suivit de très près-sa correspondance en fait foi-, la polémique à laquelle l'édition donna lieu, en adoptant sans réserve toutes les accusations lancées contre elle par les pamphlétaires jésuites. Peut-être rédigea-t-il dès lors son De generali praefatione Patrum benedictinorum in novissimam sancti Augustini operum editionem epistola ad ***, demeuré inédit, dont on a donné un
In the Classical Age, the concept of fantasy has been subject to a polytropic criticism. In the neoplatonic philosophy of the Renaissance, imagination was conceived of as being of an ontological nature. The phantastikon pneuma of human beings was consubstantial with the universal Anima mundi (the intermediate essence between divine ideas and material nature). The activity of the magicians entailed the ability to project and realize the fantasies through the vis imaginativa. Against this conception fought the doctors of the Church, who have demonized the fantastic mind, as well as the new Cartesian philosophers who treated the imagination as the " mother of all errors. " This paper aims to illustrate this evolution of the history of ideas by applying it to the genre of classical utopias. If at the beginning the term utopia described an ideal world, desirable even if impossible to attain, after the attack of the ratio-nalist philosophy it has acquired the sense, still valid today, of impossible dream, pernicious fiction, reprehensible illusion.
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Argumentation et analyse du discours, 2009
S’exprimer autrement : poétique et enjeux de l’allégorie à l’âge classique, Tübingen, Narr Verlag, « Biblio 17 », p. 97-109., 2015
Les Études françaises aujourd'hui , 2019
Études de lettres, 2017
Federico Bravo (ed.), L'insulte, Presses Universitaries de Bordeaux, 2015, 2015
Deleted Journal, 2010
Héros grecs à travers le temps. Autour de Bellérophon, Cadmos, Persée, Thésée (p.265-296)
Antoine Piantoni, Quêtes littéraires nº 7, 2017 : Le silence en mots, les mots en silence
Mélancolie, scepticisme et écriture du pouvoir à l’âge baroque , 2014
L’Éloge et le blâme : figures et pratiques, dir. Philippe Guisard et Christelle Laizé, Paris, Ellipses, « Cultures antiques », pp. 3-43, 2016
Romanica Cracoviensia
Bernard POUDERON, 2012
Europe, 1002 (monographique dédié á “Le théâtre espagnol du Siècle d’Or”, éd. Jean Canavaggio), 2012, pp. 42-55
Romantisme, 2018
Synergies France, 2010
Montréal, Institut d'études médiévales / Paris, Librairie philosophique J. Vrin, 1970