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2016, Tumultes
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Que voulez-vous donc ? Changer l'humanité ? -Non, quelque chose d'infiniment plus modeste : que l'humanité se change, comme elle l'a déjà fait deux ou trois fois 1 . »
Notes de Lecture, Le monde Commun, 2008
in S. Klimis, Ph. Caumières et L. Van Eynde (éd.), Castoriadis et les Grecs, Cahiers Castoriadis 5, Bruxelles, Facultés Universitaires Saint-Louis, 2009
Université libre de Bruxelles, Belgique C'est toujours avec une certaine appréhension que l'interprète de Platon aborde la discussion de sa philosophie politique. En effet, Platon a tellement été considéré comme l'origine de toutes les tendances les plus néfastes de l'histoire, notamment dans le domaine politique, que toute tentative d'interpréter sa philosophie d'une manière un peu moins caricaturale risque d'être prise comme participant elle-même à la défense ou à la réhabilitation des tendances en question. C'est pourtant à cette tâche périlleuse que je vais m'atteler dans les pages qui suivent, en examinant l'interprétation du Politique par Castoriadis, et en particulier son analyse de la critique platonicienne de la loi et de l'affirmation de son insuffisance relativement à la science politique. Castoriadis considère en effet -à tort selon moi, mais peu importe ici -que contrairement à ce qu'affirme l'Étranger d'Élée, le véritable objet de ce dialogue est bien la question politique et non la dialectique 1 . Or, s'il est vrai que Castoriadis a le mérite de considérer qu'il est « anachronique et ridicule » de faire comme Popper de Platon le 1 CASTORIADIS (C.), Sur Le Politique de Platon, Seuil, Paris, 1999, p. 39-40, 46 et 112. Pour la défense de ma propre interprétation du dialogue, qui sous-tend toutes les remarques qui suivent, je me permets de renvoyer à mon ouvrage L'inventivité dialectique dans Le Politique de Platon, Ousia, Bruxelles, 2000.
Cahiers Castoriadis n°8, pp.45-74, 2013
Cet ouvrage est issu du colloque international et interdisciplinaire « Vers un renversement du projet d'autonomie ? La démocratie radicale de Cornelius Castoriadis et ses défis contemporains », qui s'est tenu à l'Université libre de Bruxelles, les 24 et 25 avril 2014. Nous remercions chaleureusement le Centre de théorie politique et sa directrice, Justine Lacroix, qui ont accueilli cet événement. Nous remercions également les institutions suivantes, dont le soutien financier a permis le bon déroulement du colloque : la Faculté des sciences sociales et politiques de l'ULB, Wallonie-Bruxelles International (WBI), et le Fonds de la recherche scientifique -FNRS. Sophie Klimis, Laurent Van Eynde, Raphaël Gély ainsi que de très nombreux autres, nous ont encouragés et soutenus dans notre découverte de la philosophie politique de Castoriadis, comme dans sa critique. Pour cela et tout ce qu'ils nous ont apporté, nous leur adressons nos remerciements. Enfin, nous remercions tou.te.s les participant.e.s et les président.e.s de séance, qui ont assuré la qualité et la convivialité des échanges. Les textes du colloque ont été considérablement remaniés. Nous y avons ajouté une introduction, qui illustre la pertinence des concepts castoriadiens pour penser les défis d'aujourd'hui et de demain, et une conclusion, qui synthétise les résultats de cette réflexion collective et les pistes qu'elle ouvre.
Hugues Poltier, philosophie, Université de Lausanne L'idée de cette contribution est de prendre au sérieux la controverse, le désaccord politique qui a opposé, tout au long de leur parcours, les deux fondateurs de Socialisme ou Barbarie (SouB). Désaccord qui a porté centralement sur la question de la direction révolutionnaire, puis de la révolution. Le prendre au sérieux, c'est-à-dire suivre sa construction et ses transformations au cours des quelques décennies pendant lesquelles ces pensées se sont côtoyées, d'abord dans la proximité de l'activité militante, puis de plus en plus, au travers des seuls textes. L'hypothèse de lecture qui guide notre réflexion est que, par-delà des changements lexicaux et de référence sensibles dans l'une et l'autre pensée, le fond du désaccord demeure essentiellement le même tout au long de leur trajectoire intellectuelle et politique respective. Pour mettre à l'épreuve cette hypothèse, on considèrera des textes allant des années de fondation de SouB jusqu'à leurs publications « d'auteurs »-par là, nous désignons les textes (articles, conférences, entretiens, livres) qu'ils publient sous leur nom plutôt qu'anonymement ou sous des pseudonymes, comme cela se passait dans SouB, l'organe du groupe 1. Lefort est le premier à se positionner comme « auteur » puisque c'est en 1971 qu'il publie chez Droz, un recueil de ses plus importants textes « militants » (dont quelques-unes de ses contributions les plus significatives à SouB), sous le titre Eléments pour une critique de la bureaucratie, cependant que Castoriadis lui emboîte très vite le pas puisque, dès 1973, il republie la quasi intégralité de ses contributions à SouB 2-alors même que nombre d'entre elles, à l'origine, avaient été publiées sans nom, laissant penser qu'elles étaient des oeuvres collectives. Cette « auteurisation » des rééditions donne du même coup à lire plus nettement les lignes de clivage qui, dès les années de militance, ont divisé le groupe. De ces déchirements témoignent les allées et venues de Lefort tout au long des dix années de sa participation à SouB jusqu'à la scission définitive de 1958. Rétrospectivement, on peut voir en ces recueils quelque chose comme le « tombeau » de SouB : hommage au travail accompli en même temps que constat de décès. Chacun connaîtra une forme de consécration publique et académique au cours des années '70 de sorte que, de plus en plus, leur controverse se poursuit à distance. Même si, formellement, ils collaboreront encore, dans Textures 3 au début des années '70, puis dans Libre à la fin de la décennie, l'impression domine qu'ils limitent les échanges et les controverses et ne se lisent plus guère. De fait, les citations mutuelles se font rare. Sauf erreur de notre part, Lefort discute expressément les positions de Castoriadis pour la g Ce texte est déjà ancien, au moment-mi-septembre 2020-où je me résous à le poster. Rédigé dans une première mouture aux alentours de 2010 pour un volume collectif finalement abandonné, il a été soumis dans une version révisée vers 2012 à une revue québecoise de sciences humaines qui l'a refusé, assez tardivement, pour des raisons qui ne m'ont jamais tout à fait convaincu. Un peu découragé, j'ai laissé ce texte de côté, d'autant que, entre la fin de sa rédaction et le moment de son refus bien deux années s'étaient passées, de sorte que j'étais, alors, ailleurs en quelque sorte. Plus tard, je l'ai repris à plusieurs occasions dans le double objectif de le raccourcir (c'était un des motifs du refus : je me serais étendu trop longuement sur cette histoire, conduisant à de la redite), et d'atténuer le ton très agressif de ma conclusion, vivement critiqué par le reviewer d'alors. J'ai tenté l'exercice, sans parvenir à honorer le premier objectif, convaincu que je demeure que comprendre cette histoire exige d'accepter d'y séjourner vraiment. Effectuant cette reprise en 2016, je l'avais actualisé à la lumière d'événements récents. Aujourd'hui, sans nouvelle actualisation, je me résous à lui donner vie sous cette forme de « working paper », fort du sentiment qu'il apporte un éclairage précieux sur le sens de la « dispute » entre les fondateurs de SouB et sa portée pour aujourd'hui. Quant au second reproche, j'en laisse juge la lectrice. 1 Sur l'aventure du groupe Socialisme ou barbarie et sur sa revue, éponyme, cf. Philippe Gottraux, 1997, partie I (Les références complètes aux ouvrages cités figurent dans la bibliographie finale en fin d'article) 2 La parution en a cessé en 1965 et le groupe s'est dissout en 1967. (Cf. ibid., I e Partie, ch. 8.2.) 3 Au départ, il s'agit d'une petite revue d'étudiants de l'université de Bruxelles animée notamment par Marc Richir et que rejoignent au début des années '70 Marcel Gauchet, Claude Lefort et Cornelius Castoriadis. La revue cesse ses activités en 1975.
Ni patrie ni frontières, 2024
Former leftists use a radical language (in this case influenced by Castoriadis) to promote xenophobic, nationalist and rabid antimuslim ideas. This series of articles with similar phenomenons in France, Spain, Italy and the UK.
Texto y sociedad en las letras francesas y francófonas. Actas del XVI Coloquio de la Asociación de Profesores de Francés de la Universidad Española, Àngels Santa y Cristina Solé Castells (eds.), Lleida, Universidad de Lleida. 978-84612-9667-5, 2009
Malgré l’abondante littérature sur l’utopie, la critique n’a pas réussi à en définir un concept; tout paraît tenir dans un réel fouillis: non-lieu où règne un idéal social, politique ou religieux, prophétie de politique-fiction, phalanstère rural, socialisme communautaire ou même établissement nuisible et contraignant. Il n’en reste pas moins que toutes les utopies contiennent une constante structurelle: il s’agit d’habitude d’une organisation institutionnelle à valeur exemplaire en tant que modèle au sens positif (utopies à imiter) ou négatif (dystopies à éviter), constante qui concrétise des désirs et des peurs dont l’écrivain est hanté: désir de paix, de perfection, peur du vide, de la mort; on entre dans le mythe, somme toute. On comprend de la sorte que les utopies depuis Platon proposent une cité rêvée (parfois une bergerie) qui reproduit, dans son agencement matériel (accès, topographie, urbanisme, costumes), les aspirations et les anxiétés de l’imaginaire).
Cahiers Société, 2019
La philosophie politique de Cornelius Castoriadis est aujourd’hui réactualisée par nombre d’auteurs qui s’y réfèrent afin de jeter des bases théoriques à un renouveau des institutions politiques qui seraient plus aptes à faire face aux défis que nous impose le XXIe siècle. C’est dans ce contexte que nous proposons de revisiter sa théorie de la révolution. Pour ce faire, nous commencerons par la présentation de sa conception de la révolution, tant du point de vue historique que conceptuel. Nous exposerons par la suite les conditions objectives de possibilité qu’il met de l’avant, lesquelles sont agencées avec le désir comme conditions subjectives du passage à l’acte révolutionnaire. Nous verrons alors que celui-ci est pensé comme un faire dont le philosophe place en son centre la créativité dans et pour l’histoire.
Réformer l'économique pour restaurer l'ordre social :
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Castoriadis et les présupposés de la création politique. Une réflexion sur la signification de la solidarité chez Castoriadis, in Praxis et institution, eds Philippe Caumière, Sophie Klimis, Laurent van Eynde, Saint Louis Facultés Universitaires, Bruxelles 2008, pp. 55-76., 2008
Y. Couture et M. Breaugh (dir.), Les anciens dans la pensée politique contemporaine, Québec, P.U.Q., pp.69-117, 2010
Las Torres de Lucca, 2020
Australian Journal of French Studies, 2008
Cahiers Société, 2019
L'Homme et la société, 2005
Cahiers société, 2019
Cahiers Société, 2019
Les Possibles https://france.attac.org/nos-publications/les-possibles/numero-23-printemps-2020/debats/article/ou-voit-on-aujourd-hui-le-pouvoir-du-peuple, 2020
Les PME dans les sociétés européennes de 1880 à nos jours, 2008
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 1992
Cahiers SOCIÉTÉ, no 1, pp.35-61, 2019
Castoriadis et ses contemporains, dir. Nicolas Piqué, Paris, Garnier, 2022