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Sous la direction d'Isabelle Hautbout et Marie-Françoise Melmoux-Montaubin, CERR-Encrage université, coll. « Romanesques », Hors série, 2010, 224 p. Alfred de Vigny romancier propose une approche originale de l'oeuvre du grand écrivain romantique : rares sont en effet les travaux consacrés à ses romans, alors même que leur singularité invite à une attention particulière. Enrichi d'éclairantes incursions dans l'oeuvre théâtrale ou poétique, ce recueil s'attache à la genèse de l'écriture romanesque de Vigny, aux réflexions sur lesquelles elle se fonde, à la réception active qu'elle convoque. L'inventivité générique et l'extraordinaire dynamique romanesque y sont saisies à la fois à l'occasion d'études synthétiques et dans des analyses plus précises des textes, Cinq-Mars, Servitude et grandeur militaires ou Daphné. Singulière, l'écriture du roman se déploie chez Vigny aux frontières de la nouvelle, de l'épopée, du théâtre, et ces rencontres génériques nourrissent un riche questionnement sur la nature et la définition du romanesque. Alfred de Vigny romancier propose ainsi, par-delà même le renouveau critique des études vignyennes dans lequel il s'inscrit, une réflexion sur le roman et le romanesque susceptible d'intéresser plus largement les études dix-neuviémistes.
Introduction. Explorant la philosophie qui sous-tend la création de Vigny ainsi que son rapport à d’autres auteurs, le volume collectif propose un parcours à travers le temps, l’espace, les pensées et les arts, qui éclaire une position singulière au cœur même du romantisme.
La figure du poète constitue, durant la première partie du XIXe siècle, le point focal où se rencontrent les fois anciennes et où s’épanouissent les croyances nouvelles. Alfred de Vigny, parmi les premiers, remet en question l’identification du poète et de l’homme de foi : constatant que la mission de l’écrivain ne se conçoit qu’au prix d’une double rupture - entre la poésie et Dieu, mais aussi entre le poète et ses contemporains - Vigny tente de maintenir, à contre-courant des conceptions de son temps, une forme de foi alternative où l’écrivain, perdant sa fonction de messager des volontés supérieures, gagne en intégrité et en humanité. Évitant les deux écueils du nihilisme et de la célébration, émerge une foi moderne, temporaire et en permanente construction, témoignant d’une réflexion constante sur le rôle du message poétique comme vecteur de morale et comme créateur de lien social.
Quelques réflexions sur la figure de l'enfant dans l'œuvre d'Aharon Appelfeld
Études littéraires, 2000
Résumé La critique corbiérienne est unanime : il existe une parenté entre l’oeuvre poétique de François Villon et Les amours jaunes (1873) de Tristan Corbière. Cependant, cette filiation sans cesse affirmée n’a jamais été étudiée par les commentateurs, qui ne se sont occupés de l’esthétique de Corbière par rapport à celle celle de Villon que d’une manière très superficielle. Corbière s’approprie-t-il l’héritage poétique légué par Villon sans le détourner ou pour éventuellement le transformer ou le bousculer ? L’objectif de cet article est de proposer une première analyse détaillée des enjeux et des figurations de ce dialogue aux plans prosodique, thématique et générique.
TRANS-, 2022
Le propos de cet article est d’analyser la « mise en scène » de la Passion du Christ dépeinte par les canons de l’esthétique romantique pour mettre en discussion l’héritage et le développement de cette perspective du XIXe siècle dans la littérature contemporaine. En ce sens, nous avons choisi deux œuvres littéraires, le poème iconique Le Mont des Oliviers d’Alfred de Vigny et le roman relativement récent d’Amélie Nothomb, Soif, pour suivre les traces de trois points communs entre les deux transpositions qui façonnent la Passion du Christ comme une histoire romantique : l’humanité du Fils de Dieu, la problématique de la filiation (paternelle) et le mutisme du Père.
Certains langages matériels oubliés seraient utiles pour affronter les problèmes d’aujourd’hui parce qu’ils naquirent pour affronter des problèmes semblables. Pour les décrypter, les visions du Romancier sont parfois plus utiles que les analyses de l’Archéologue. L’analyse décompose un Tout en morceaux incompréhensibles que la vision recompose. Gaston Bachelard, philosophe des sciences, préférait parler de rêverie. En une petite page, nous examinons ici une vision d’Alejo Carpentier, romancier fondamental qui embrasse l’Amérique Latine et l’Europe d’un regard pénétrant.
Dans le domaine culturel, peu de philosophes ont eu droit à une aussi grande popularité que Ludwig Wittgenstein. Ses travaux en philosophie du langage n’ont pas manqué d’inspirer artistes visuels, poètes et musiciens; sa figure, quant à elle, n’a cessé de fasciner cinéastes, romanciers et biographes. Rien qu’en littérature, on compte à présent plus d’une quinzaine d’œuvres romanesques dans lesquelles le philosophe est mis en scène : c’est dire à quel point sa vie et son œuvre offrent matière à fiction. Dans le présent article, l’auteure entend analyser trois de ces ouvrages : La maîtresse de Wittgenstein de David Markson (1989), Le désarroi de l’élève Wittgenstein d’Antoine Billot (2003) et Une enquête philosophique de Philip Kerr (1992). In the cultural sphere, few philosophers have been as popular as Ludwig Wittgenstein. His works in the philosophy of language have inspired visual artists, poets and musicians; his life has fascinated filmmakers, novelists, and biographers alike. In literature alone there are over fifteen novels in which he appears. This shows how much his life and work offer materials ripe for fiction. In this essay, the author intends to analyze three of these works : La maîtresse de Wittgenstein by David Markson (1989), Le désarroi de l’élève Wittgenstein by Antoine Billot (2003) and, Une enquête philosophique by Philip Kerr (1992).
I l est un personnage dans la Guerre des Gaules qui nous éclaire sur la complexité de l'aristocratie gauloise du milieu du i er s. a.C. Il s'agit de l'Éduen Dumnorix qui fut vergobret peu avant la conquête, farouchement hostile aux Romains et à César. Il était l'un des personnages les plus influents de Gaule. Il est, parallèlement, connu à travers la numismatique avec plusieurs monnaies frappées à son nom 1. Son nom apparaît dix-sept fois dans le texte de César, au début du livre I et au livre V. Il tente, avec l'Helvète Orgétorix et le Séquane Casticos, de conquérir le pouvoir pour asseoir une royauté dans des civitates où le système politique est, au milieu du i er s., l'oligarchie, avec un sénat et des magistrats élus. La richesse de dumnorix Dans son entrevue avec César, le vergobret éduen Liscos mentionne, à plusieurs reprises, la richesse de Dumnorix 2. Il évoque sa fortune personnelle qui s'accroît et qui lui permet de maintenir " une cavalerie nombreuse, entretenue à ses frais ". Liscos nous dévoile aussi l'origine de sa richesse. Elle n'est pas terrienne, comme on le suppose généralement pour l'aristocratie gauloise, mais repose sur le contrôle des fermages de la civitas des Éduens : " péages et autres impôts " 3. Dumnorix a ainsi pris, depuis " plusieurs années " le contrôle du système de perception éduen qui est, semble-t-il, régulièrement remis aux enchères. Nous n'avons pas le détail de ces taxes, mais on peut rapprocher ce passage d'un extrait de Strabon mentionnant la lutte entre Séquanes et Éduens pour le contrôle de la vallée de la Saône, une des principales voies commerciales de l'est de la Gaule, et pour laquelle des péages et des taxes sur les marchandises y transitant sont clairement évoqués par Strabon 4. " Les mêmes raisons expliquent l'hostilité des Éduens, mais il s'y ajoutait les haines nées des contestations sur la propriété de l'Arar (Saône), qui sépare ces deux peuples, l'un et l'autre prétendant à la possession exclusive du fleuve et revendiquant le bénéfice des taxes perçues sur les transports. " 5. Cette richesse a permis à Dumnorix d'asseoir son prestige dans sa civitas. Il était ainsi " très aimé du peuple " 6 , il " avait acquis par ses largesses une grande influence sur le peuple " 7 et possédait un " grand crédit parmi les Gaulois " 8. Ces mentions ne sont pas sans rappeler la prodigalité attribuée à l'Arverne Luern, le père du roi Bituit, épisode qui, lui, peut être placé vers le milieu du ii e s. a.C., anecdote racontée par le géographe Posidonios et connue à travers Athénée 9 : " Posidonios poursuit en décrivant aussi la richesse de Luern, père de Bituit, qui fut déposé par les Romains. Il dit que pour gagner la faveur de la multitude, il se faisait transporter sur un char à travers les campagnes, et jetait de l'or et de l'argent aux myriades de Celtes qui le suivaient. Il faisait enclore un espace de douze stades carrés, sur lequel il faisait remplir des 1.
LittéRéalité
En m'appuyant sur mon experience personnelle en tant qu'auteur et universitaire, j'aimerais examiner I'influence mutuelle qui s'etablit entre ma pratique d'ecrivain, mon enseignement et mesactivites de recherche. Quelle est I'incidence de I'enseignement et de la recherche sur ma pratique creatrice et, inversement, quelle influence exerce mon travail d'ecrivain sur I'enseignement et la recherche? 11 y a la un jeu de lueurs regues et renvoyees qui est eclairant pour chacune des pratiques impliquees. C'est donc un modeste temoignage que je propose et ce n'est que cela: qu'on n'y attende donc pas des reflexions de haute voltige theorique. 11 n'est cependant pas inutile, pour commencer, de definir les termes employes, meme s'i1s peuvent apparaltre quelque peu evidents. J'entends donc par ecrivain un auteur qui a une certaine fonction symbolique, qui a publie des oeuvres litteraires dans lesquelles il a developpe un style personnel et une vision du monde et dont le statut est reconnu par la critique, par le public et/ou par I'histoire. L'enseignant auquel je fais reference ici est I'universitaire specialise en letlres, depositaire et transmetteur des savoirs lies a la litterature. Quant au terme "chercheur," il designe celui qui se consacre a I'etude scientifique de la litterature, quel qu'en soit I'angle d'approche: le chercheur est en general auteur IUi-meme, sans necessairement etre ecrivain, parce qu'il partage ses travaux avec ses pairs sous diverses formes, de I'article au livre en passant par la communication dans des colloques savants. I. L 'enseignant ecrivain ou !'influence de I'enseignement sur la fiction. 1. Incidence thematique. Commengons par le plus evident et peut-etre le plus banal. 11 est inevitable qu'un ecrivain qui enseigne se serve a un moment ou a un autre de ce qu'il vit dans I'enseignement comme matiere a fiction. C'est Bru/otte .:. 47
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Bibliothèque de l'école des chartes, 1998
@nalyses. Revue des littératures franco-canadiennes et québécoise
Acta Fabula, 2010
Jordan Diaz-Brosseau, Quêtes littéraires nº 9, 2019 : Maître(s) et disciple(s)
Études de lettres, 2015
Publications de l’Institut national d’histoire de l’art eBooks, 2015
Arthur Rimbaud : du poète voyant au poète damné, 2021
Sèvres. Revue de la Société des Amis du Musée National de Céramique, 2017
M. Colombo Timelli - B. Ferrari - A.- F. Suard, éds. Nouveau Répertoire de mises en prose (XIVe-XVIe siècle). Textes littéraires du Moyen Âge 30. Paris 2014, 2014
Les Cahiers des dix, 2010
Revue italienne d'études françaises, 2017
apropos [Perspektiven auf die Romania]
Studi Francesi, 2015