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2004, Archives De Sciences Sociales Des Religions
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Terrain, 1994
Weber, les émotions et la religion par Jeanne Favret-Saada 1 J'essaie en ce moment 1 d'établir ce que pourrait être un traitement correct de la notion d'affect en sciences sociales et, plus précisément, en science des religions. La procédure la plus économique consiste à partir de la critique des textes qui existent, afin de dessiner, en creux, l'espace qui fait encore défaut à cette notion. C'est la lecture critique de deux ouvrages de Françoise Champion et Danièle Hervieu-Léger, Vers un nouveau christianisme ? (1986) et De l'émotion en religion. Renouveaux et traditions (1990), qui m'a conduite à me pencher sur la place où Max Weber situe la notion d'affect. 2 Ces deux livres récents empruntent à Weber à la fois sa méthode, ses concepts et son inspiration théorique dès lors qu'il s'agit d'assigner au champ des émotions sa place dans le domaine religieux. Pourquoi Weber ? 3 La méthode, d'abord. Champion et Hervieu-Léger logent cette notion d'affect à l'intérieur de deux nébuleuses de termes, dont l'une aurait pour centre la notion de charisme et l'autre, de manière indécidable, soit la notion de tradition, soit celle d'institution 2. On reconnaît dans cette manière de procéder l'écho, plus ou moins fidèle,
Entreprises Et Histoire, 2015
La question des religions dans l'entreprise a connu en France un regain d'actualité depuis 2010 et le déclenchement de l'affaire de la crèche Baby Loup. Elle est généralement posée dans l'espace public sous deux registres : d'une part celui du respect de la diversité, qui conduit à s'interroger sur le degré possible d'aménagement des lieux et du temps de travail de manière à permettre à celles et ceux qui le demandent d'exercer leur liberté de conscience dans sa dimension de liberté religieuse ; d'autre part celui des limites à la visibilité, qui suscite un débat sur l'extension des règles de la laïcité au monde du travail. Le dossier qui suit est en partie née de cette actualité. Mais nous nous sommes efforcés de rendre à ces questions actuelles leur épaisseur d'histoire, dans le cadre d'une démarche interdisciplinaire, ouverte à la comparaison entre les zones géographiques, les aires culturelles et les religions, à l'épreuve d'une histoire de l'entrepreneuriat qui rende à la relation entre entreprises et religions sa complexité et sa richesse.
Max Weber était le premier à présenter, en sociologie, les types caractérisés d'" Eglise ‐ secte ". Pour lui,l'Eglise est une institution de " salut " aspirant à développer le champ de son influence, tandis qu'une secte serait un groupe " conventionnel " qui met l'accent sur l'intensité de la vie de ses membres.L'individu est censé appartenir à une église dès la naissance, mais l'appartenance à une secte est un choix et un acte volontaire. Max Weber a consacré une grande partie de ses recherches, ses articles et des ouvrages à la nature de la religiosité, sans pour autant faire de la typologie de la religiosité le sujet principal de ses travaux. Il établit cependant un plan des différences typologiques de la manière religieuse du catholicisme et du protestantisme dans les domaines professionnels et économique, en définissant leurs caractéristiques et spécificités.
Les Cahiers du Centre de recherches historiques, 2004
Référence électronique Jérôme Maucourant, « Commentaire : Max Weber et le néomodernisme », Les Cahiers du Centre de Recherches Historiques [En ligne], 34 | 2004, mis en ligne le 05 septembre 2008, EXTRAIT Nous tenterons ainsi, en premier lieu, de comprendre ce qui, dans le propos wébérien, pourrait légitimer la constitution d'un néomodernisme. Nous examinerons, en second lieu, l'intérêt de la distinction entre le « capitalisme antique » et le « capitalisme moderne », laquelle ne recouvre pas, en principe1, la différence entre le « capitalisme politique » et le « capitalisme rationnel ». Cette distinction nous permet d'établir les fondements d'une démarche comparée des systèmes sociaux2 et de mettre en lumière la singularité du développement économique en Occident à un moment où certains historiens croient, de nouveau, à des périodes très précoces de l'histoire, pouvoir extraire de leurs matériaux du « capitalisme », de la « rationalisation » et du « marché ». Nous soulignerons, en troisième lieu, comment la problématique wébérienne de la rationalisation, qui implique la reconnaissance de discontinuités dans l'évolution s'oppose aux interprétations néomodernistes. Relire Weber pour écrire une histoire néomoderniste
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2013
Nous remercions M. Hartmann Tyrell ainsi que la maison d'édition Springer VS de nous avoir accordé l'autorisation de traduire ce texte pour le présent numéro. Wir danken Herrn Hartmann Tyrell und dem Verlag Springer VS für die freundliche Genehmigung, diesen Artikel in französischer Übersetzung zu publizieren. I. Remarque préliminaire 1 1 La sociologie de Max Weber aborde la religion et la politique comme des « sphères de valeur » ou des « ordres de vie » distincts 2. En d'autres termes : elle part de la différence entre le politique et le religieux et s'efforce de distinguer l'un et l'autre d'un point de vue conceptuel (et systématique) ; elle opère aussi cette distinction en songeant aux contextes sociaux dans lesquels religion et politique se recoupent ou sont en étroite corrélation l'une avec l'autre. En ce qui concerne ces deux ordres de vie, Weber avait également en tête une différenciation, entendue comme une évolution à long terme et une séparation ; dans le même temps, son objectif de recherche, élargi aux dimensions d'une histoire universelle, était de mettre en relation ces deux sphères, de s'interroger sur leurs interactions et de faire ressortir de façon plus systématique la variété inouïe des formes que pouvaient revêtir les configurations « religio-politiques », si on m'autorise l'expression 3. Weber s'y est attaché dans Economie et Société, notamment dans le contexte de sa « Sociologie de la domination 4 » ; dans la Considération intermédiaire 5 , il s'interroge sur la relation conflictuelle qui s'instaure entre les valeurs religieuses universalistes et les lois autonomes du politique.
Les Cahiers du Centre de recherches historiques, 2004
Lallement présentes dans ce volume nous incitent à dégager avec netteté une question qui commence à se dessiner dans le champ de l'histoire économique de l'Antiquité. En effet, le renouveau d'une approche modernisante tente de trouver dans les travaux de Weber une ressource pour illustrer ses thèses, alors qu'il faudrait lire, dans l'oeuvre de celui-ci, une première tentative d'un dépassement de la vieille querelle entre primitivisme et modernisme. Polanyi, comme nous le montrerons trop rapidement, s'inscrit d'ailleurs dans cette ligne théorique. Même si les préoccupations de Hinnerk Bruhns et de Michel Lallement, évoqués plus haut, ne s'inscrivent pas dans la problématique que nous nous proposons de développer, il est possible de trouver dans leurs analyses des matériaux précieux pour l'illustrer. Nous tenterons ainsi, en premier lieu, de comprendre ce qui, dans le propos wébérien, pourrait légitimer la constitution d'un néomodernisme. Nous examinerons, en second lieu, l'intérêt de la distinction entre le « capitalisme antique » et le « capitalisme moderne », laquelle ne recouvre pas, en principe 1 , la différence entre le « capitalisme politique » et le « capitalisme rationnel ». Cette distinction nous permet d'établir les fondements d'une démarche comparée des systèmes sociaux 2 et de mettre en lumière la singularité du développement économique en Occident à un moment où certains historiens croient, de nouveau, à des périodes très précoces de l'histoire, pouvoir extraire de leurs matériaux du « capitalisme », de la « rationalisation » et du « marché ». Nous soulignerons, en troisième lieu, comment la problématique wébérienne de la rationalisation, qui implique la reconnaissance de discontinuités dans l'évolution s'oppose aux interprétations néomodernistes.
Quand apprendrons-nous à lire Max Weber? Quand commencera-t-on à le reconnaître, autrement qu’en paroles et du bout des lèvres, pour ce qu’il est : l’un des plus grands penseurs de tous les temps et, plus particulièrement, l’auteur qui a poussé le plus loin, et de la manière la plus spectaculaire, la plus systématique et en définitive la plus convaincante, le projet d’une science sociale ? Une science sociale qui ne se satisfasse pas de la seule spéculation conceptuelle des philosophes ou des économistes, qui ne juge ni possible ni souhaitable une théorisation abstraite et en surplomb, ignorante de la complexité inépuisable du réel historique et négligeant les réalités empiriques. Mais une science sociale, à l’inverse, qui refuse de se perdre dans le dédale des études de cas particuliers en renonçant à toute perspective théorique et qui ne s’asservisse pas aux clivages disciplinaires institués entre économistes, sociologues, historiens, juristes, démographes, urbanistes, etc.
L’auteure explore notre rapport aux valeurs face au pluralisme religieux, défini à la fois comme caractéristique des sociétés contemporaines et comme phénomène aujourd’hui considéré comme particulièrement digne d’intérêt dans les sciences sociales. Elle esquisse les glissements qui guettent les chercheurs lorsque leurs valeurs sont interpellées dans l’étude de la religion. À partir d’un dialogue fictif entre sociologues sur l’identification des motifs religieux, l’auteure retrace brièvement l’étude des motifs au coeur de la sociologie de Max Weber. Parce que le juriste n’est pas aujourd’hui étranger aux débats liés au pluralisme religieux, elle met ensuite en scène un petit dialogue entre sociologues et juristes. Ces deux types d’observateurs conversent sur l’objet, les liens d’affinités et de tensions entre les tâches qui incombent à chacun et, ainsi, sur les limites de leurs disciplines respectives. Mais Weber lui-même a quelque chose à ajouter …
La vocation est un concept omniprésent dans la pensée de Max Weber. De son ouvrage phare sur l’Éthique protestante à ses deux célèbres conférences sur le savant et le politique, Weber analyse cette conduite de vie méthodique comme un modèle de personnalité éthique en s’inspirant de l’exemple archétypal du protestant ascétique. Comme diagnostic de la modernité et comme idéal normatif, l’étude de la vocation permet d’interpréter le travail comparatif wébérien tout en dégageant les fondements d’une éthique individuelle et politique. Ethos typique de la doctrine protestante, la vocation recouvre une transformation de la considération éthique du monde dont les effets se sont rationalisés dans l’exercice de la profession quotidienne. À la suite des transformations apportées par l’histoire, le désenchantement du monde et son intellectualisation, la conduite de vie méthodique propre à la vocation doit être recomposée selon ses nouvelles conditions historiques de possibilité. Éthique d’un métier spécialisé et ascétique, porteur d’un engagement normatif et responsable dans le monde, Weber édifie un modèle de personnalité à même de répondre aux défis politiques et intellectuels de son temps. Face à la lutte et à la sélection inéluctable des qualités et des types d’hommes, la défense pugnace de la vocation contient en elle la volonté de préserver le potentiel de transformation immanent d’une telle conduite menacé par les processus endémiques de différenciation et de dépersonnalisation des ordres de vie tels que la bureaucratisation. Modeler les conditions historiques nécessaires à l’engagement vocationnel pour le constituer comme un modèle dominant d’ethos, voilà ce qui guide la préoccupation anthropologique de Weber. À cette fin, le charisme et la virtuosité sont indispensables pour apprécier les ressorts et la portée de la définition de ce type d’homme d’élite adéquat pour prendre en main son histoire. Constamment préoccupé par la qualité des hommes du futur, Weber offre à travers la vocation une incitation aux hommes d’aujourd’hui à ne pas renoncer à agir décisivement pour déployer leur conception du monde différenciée.
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SocietàMutamentoPolitica, 2014
Laval théologique et philosophique, 2007
Ferrero, Corinne, Aragüés, Juan Manuel, Créer le présent, imaginer l’avenir. Dissidences po/éthiques de la littérature et de la philosophie contemporaines, Collection Dissidences / Disidenci@s 2, Pessac-Pau, PUPPA, 2024, 93-106, 2024
Archives de sciences sociales des religions
Archives de sciences sociales des religions, 2006
Sociologie et sociétés, 2009
Les Cahiers du Centre de recherches historiques, 2004
Aspects sociologiques, vol. 10, no 1, 2003
Revue des sciences sociales, 2003
Revue européenne des sciences sociales, 2004
International Review of Community Development, 1991