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Les juifs en Iran sont aujourd'hui peu influents, mais leur histoire est millénaire. Cette diaspora est maintes fois mentionnée dans la Bible et ses principaux personnages sont souvent réutilisés aujourd'hui pour communiquer une image de l'Iran. Tentons de revenir à ce que dit la Bible.
Aux sources des liturgies indo-iraniennes, 2020
Les temps sont mûrs pour définir un nouveau type de comparatisme indo-iranien, qui serait fondé sur une approche globale de littératures pareillement constituées à des fins liturgiques : la védique et la mazdéenne. Telle était la conviction commune aux organisateurs du colloque intitulé Aux sources des liturgies indo-iraniennes, qui s’est tenu à l’Université de Liège, les 9 et 10 juin 2016, avec l’appui du Fonds National pour la Recherche Scientifique. Le présent volume, fondé sur les contributions présentées à ce colloque, est destiné à permettre à des indianistes et à des iranistes spécialisés dans ces questions de faire le point sur l’état des connaissances en présence les uns des autres. Compte-rendu par J. Martínez Porro (2023) : https://fu-berlin.academia.edu/JaimeMart%C3%ADnezPorro/Reviews
chaussy
Iblîs [Satan], est une figure abondamment citée dans le Coran, le plus souvent dans un contexte lié à l’expulsion originelle d'Adam de l’Éden, il est associé au refus de la prosternation devant Adam et ses interventions se réduisent et se focalisent sur cette non-prosternation. Il est le symbole et l’archétype de l’égarement et du mensonge. Cependant Iblîs n’est pas une figure simple mais ambigüe dans le Coran puisqu’il refuse à la fois d’obéir à l’ordre divin de prosternation mais il aide simultanément Allah dans le dépistage de l’associationisme chez Adam. C’est un agent double - voir triple puisqu’il a trois noms. Cette dualité est le fruit d’une histoire des idées et des fonctions sataniques définies à travers la littérature bibliques et parabibliques. Nous étudierons comment s'est forgée, à partir des idées collectionnées dans leur contexte, cette image coranique duelle et complexe du lapidé. Nous chercherons à comprendre pourquoi dans Le Coran, ce concurrent d'Allah persécute d’abord Adam de façon si intense et si farouche tout en restant l’agent fidèle d’Allah qui lui accorde du fait de ses bons et loyaux services, un délai. Cette dualité pourrait nous aider à comprendre les évolutions des idées développées sur cette figure du mal. Dans le Coran, le diable a trois noms : Iblîs, Sheytan, Rajim (qui signifie « le lapidé »), c’est nous venons de le voir plus un « employé » d’Allah qu’un concurrent. En effet, Allah n’est pas amour et donc il ne créé pas par amour comme dans la Bible mais il embauche Adam comme lieutenant et Satan pour tester l’homme et mettre en place un procès contre l’homme et opérer une sélection. Aussi le Diable va être l’associé d’Allah en vue de tenter et perdre les hommes et entraîner la chute du plus grand nombre. Le verset Q11/119 répété en Q32/13 et le verset Q7/18 témoignent de cette velléité maléfique d’Allah envers sa Créature et de son recours à Iblîs pour accomplir cette finalité. Un procès contre l’homme est instruit par Allah lui-même au verset Q37/22 : « rassemblez les injustes et conduisez-les au chemin de la Fournaise ». Déjà dans les sources judaïques, il joue le rôle de l’accusateur céleste auprès de Dieu (Midrâsh Rabbâ, Shemôt XVIII:5) – ce qui apparaît dans son nom, provenant de la racine hébraïque ś-ṭ-n dont le champ sémantique est « accuser, reprocher, dénigrer ». Mais comment expliquer malgré cette mission coranique reconnue de procureur de Dieu ? Comment interpréter cette mono-mission du Sheitan qui n’intervient qu’à l’origine et que dans ce cadre de l’Éden ? Comment expliquer la réduction de la symbolique de l’arbre qui n’est plus claire ? Seul un parcours littéraire des textes sacrés nous permettra de comprendre cette histoire essentiellement faite de haine et de jalousie entre l’Ange de Lumière et la créature d’argile, image de Dieu. En effet, la conception musulmane met en exergue cet incessant harcèlement satanique envers chaque humain, faisant du Sheitan la cause presque première de tous les maux. Au moment même de chaque naissance, Satan pique le nouveau-né qui se met à pleurer. Seuls ont été épargnés mystérieusement de cet attouchement du Démon Jésus et sa mère. Puis, c’est à chaque instant que le croyant doit veiller à respecter la Loi, seul fil d’Ariane vraiment sûr permettant d’éviter les subtils égarements suggérés par Satan. Des formules apotropéiques sans nombre entourent les actes quotidiens des croyants, la plus fréquente étant : « Je cherche un refuge en Dieu contre Satan le lapidé ». La « mission » d’Iblîs coranique de déchoir l’homme confirme cette vision et elle correspond bien à un pacte avec Allah tel qu’il apparaît avec l’histoire de Job, tester l’homme et le pousser à l’adorer sous forme de divinités pour remplir la géhenne. Mais cette mission est teintée de littérature inter-testamentaire. La jalousie du Sheitan, jaloux de l’homme et de son statut supérieur n’est pas biblique. L’identification du serpent de la Genèse à l’Ange déchu n’est pas connue de la Bible mais elle est systématiquement admise dans l’écrit coranique. C’est dans La Vie latine d’Adam et Ève que Satan s’associe avec le serpent pour faire expulser Adam et Ève du Paradis dont lui-même a été expulsé et c’est donc cette source que plagie le Coran. Ce sont dans ces écrits que Sheitan tient l’homme responsable de sa propre déchéance et qu’une animosité féroce les oppose. Le dialogue d’Ève et Satan n’est pas connu du Coran qui ignore le réel arbre interdit et ses réels fruits.
Annuaire De L Ecole Pratique Des Hautes Etudes Section Des Sciences Religieuses Resume Des Conferences Et Travaux, 2011
Théologiques, 2003
Le peuple juif et ses Saintes Écritures dans la Bible chrétienne Point de vue d'un rabbin Jacquot Grunewald Rabbin, journaliste, écrivain Fondateur de Tribune Juive Qui, de mes pères, aurait imaginé que l'un des successeurs au siège du Grand Inquisiteur en viendrait à déclarer : « Les chrétiens peuvent apprendre beaucoup de l'exégèse juive pratiquée depuis deux mille ans ». Ce sont les mots du cardinal Joseph Ratzinger, dans sa préface au document, élaboré il y a trois ans, sur la demande de Jean-Paul II, par la Commission Biblique Pontificale, intitulé : Le peuple juif et ses Saintes Écritures dans la Bible chrétienne 1. Du travail de cette Commission, dit encore le Cardinal, doit apparaître « un nouveau respect pour l'interprétation juive de l'Ancien Testament ». Et c'est bien, soulignons-le d'emblée, l'impression générale du document. Qu'on en juge : « Les deux religions [catholique et juive] se rencontrent dans l'héritage commun de la Sainte Écriture d'Israël » (§ 11, p. 33) ; ou encore : « Jamais Dieu ne s'est résigné à laisser son peuple dans la misère. Toujours il l'a remis sur le chemin de la vraie grandeur, au profit de l'humanité entière. » (§ 28, p. 68) Même ton s'agissant de l'analyse des textes des Écritures chrétiennes. La vingtaine de théologiens et exégètes qui ont siégé pendant cinq ans pour aboutir à ce travail de quelque 200 pages, notent que « la présentation des pharisiens dans les
Les Douze Prophètes dans la LXX. Protocoles et procédures dans la traduction grecque: stylistique, poétique et histoire (edited by Cécile Dogniez and Phillipe Le Moigne ; VTS 180; Leiden: Brill, 2019), 165-175
In the Masoretic Text of Hosea, Judah and Israel are opposed to one another in several verses (Hos 1:6; 4:15; 6:10; 12:1). In the Septuagint version this opposition disappears almost systematically. In the Greek text, Judah and Israel are accused of the same crimes and threatened with the same punishments. The differences between the Hebrew and Greek text can be explained locally through misreadings and realignments. They may also reflect some kind of harmonization, reflecting the influence of other passages in the book where Judah and Israel are set in parallel. But a third factor may also play a role, namely the translator’s conception of the history of Israel. Jews of the Egyptian diaspora seem to have conceived of the relation between Israel and Judah in different terms than Jews in the homeland. For the translators of the Septuagint the Twelve Tribes were not something of the past.
CEMOTI
Nous avons délibérément choisi de présenter trois penseurs égyptiens sympathisants de l'Islam politique, de formations et de sensibilités différentes et qui ont courageusement pensé et écrit à propos de la révolution islamique iranienne à des moments où, en Egypte, les plumes et les langues de bois obéissaient aux injonctions de la censure politique. Tous trois participent à ce que l'on a caractérisé, à partir du milieu des années 70, comme la production d'un champ de pensée islamique, qui se situe à la limite d'un champ d'action qu'inaugure la mouvance islamiste avec déjà ses différentes composantes, qui se démarque d'un autre champ de la pensée islamique monopolisée jusqu'alors par la production de l'Azhar et de ses ulémas 1 et qui cherche à fonder, face à une production dite laïque, une réfléxion spécifique des relations entre le pouvoir et la société, entre l'activité politique et la culture islamique. C'est en tant que philosophe et théologien que H. Hanafi s'interroge sur le sens de la révolution iranienne et en tire des conséquences théoriques et pratiques sur "l'éveil d'une conscience islamique". C'est en tant que politologue que R. Sid Ahmed compare le revivalisme islamique en Égypte et en Iran durant la décennie 70 et le début des années 80. Enfin c'est en tant que journaliste mû par une curiosité proche de celle d'un ethnologue, et par une vision oecuménique des différences entre chi'ites et sunnites, que F. Howeidi aborde la Révolution islamique de "l'intérieur". Rendre justice à une expérience historique fondamentale calomniée par les médias, tenter de la saisir pour elle-même et dans sa résonnance sur l'ensemble de la mouvance islamique égyptienne, tel est le souci affiché par les trois penseurs. Hassan Hanafi Février 1979, la Révolution islamique c'est "l'irruption des masses dans l'Histoire... la résurrection du nassérisme au niveau populaire et islamique" 2. Dans cette formule H. Hanafi concentre à la fois sa perception des mouvements islamistes et la réalisation de ses rêves politiques, le moment de l'incarnation historique de son itinéraire intellectuel D'Égypte : trois lectures islamiques de la révolution islamique iranienne Cahiers d'études sur la Méditerranée orientale et le monde turco-iranien, 22 | 1996 10 C'est alors que, entre 1956 et 1966, il s'attelle à l'élaboration de ses deux thèses : l'une sur les méthodes d'éxégèse dans Ilm Usûl el-Din (la science des fondements de la religion) et dans le fiqh et l'autre sur la phénoménologie de l'éxégèse (essai d'herméneutique existentielle). En 1966, il publie La Crise dans les Études Islamiques ... D'Égypte : trois lectures islamiques de la révolution islamique iranienne Cahiers d'études sur la Méditerranée orientale et le monde turco-iranien, 22 | 1996
Outre-Terre, 2004
Distribution électronique Cairn.info pour Outre-terre. © Outre-terre. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.
Revue des Études Juives, 2004
Ce dossier pratique et très utile a été réalisé en mars 2008 par Antoinette Brémond, une protestante, amie du peuple juif, qui vit en Israël depuis 1986. Il est reproduit partiellement ou en totalité sur différents sites et blogues. J'ai estimé utile de le reprendre dans la rubrique de ma section sur Academia.edu. Ma seule contribution personnelle a consisté à corriger quelques menues coquilles, à ajouter des liens utiles aux termes qui risquaient de n'être pas familiers aux lecteurs. Je regrette de n'avoir pas été en mesure d'entrer en contact avec l'auteure. Qu'elle trouve ici l'expression de mon appréciation et de ma reconnaissance pour cet excellent travail. Menahem R. Macina
Bulletin de l’Académie Belge pour l’Étude des Langues Anciennes et Orientales, 2022
Analyse linguistique de 22 mots iraniens en hébreu biblique.
MIDEO, 2018
Cet article entend exposer et analyser la représentation particulière des juifs et des chrétiens dans la tradition ésotérique šīʿite imamite telle qu’elle s’est perpétuée des origines du šīʿisme jusqu’à l’aube de la modernité. Cette représentation paradoxale, radicalement différente de celle du sunnisme, est au cœur d’une conception de l’histoire sainte comme cyclique et téléologique tout à la fois, une historiosophie liée à une théologie particulière des Écritures. La première partie porte sur le schéma général de cette historiosophie, l’idée d’une histoire sainte répétitive récusant toute supériorité de l’islam en soi. La deuxième partie porte sur le rôle de juifs et de chrétiens considérés comme des alliés des šīʿites imamites aux trois périodes-clés de l’histoire sainte : avant l’islam, à l’avènement de l’islam et du vivant des Imams, à la veille de la fin des temps. Enfin, une dernière partie étudie comment l’exégèse imamite du Coran, conformément à cette historiosophie, interprète les versets apparemment hostiles aux juifs et aux chrétiens. Nous conclurons sur l’importance déterminante de cette représentation des autres dans la définition de soi du šīʿisme imamite, en nous interrogeant sur ses conditions historiques d’émergence.
Edité par Céline MASSON
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