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2015, Nietzsche: l'herméneutique au péril de la généalogie
Penser la diversité des langues fut la tâche commune des fondateurs de l'herméneutique contemporaine et sans nul doute le problème inaugural de cette tradition philosophique. Schleiermacher, Schlegel, Voss, Ast, mais aussi d'une façon plus singulière W. von Humboldt, ainsi que ces « poètes-philologues » dont Goethe demeure la figure de proue, tous étaient de grands traducteurs, de véritables philologues en prise avec des langues étrangères, que celles-ci soient anciennes ou vivantes. Leur réflexion sur l'acte de traduire, d'interpréter et de comprendre s'est abondamment nourrie de cette pratique de l'altérité des langues, de la résistance du sens, des transferts culturels ; et les grands concepts ou problèmes de l'herméneutique (sens littéral, cercle herméneutique, interprétation) proviennent directement de cette expérience. C'est la raison pour laquelle la question de la diversité des langues chez Nietzsche nous paraît être un témoin privilégié pour étudier la relation que ce dernier entretient avec la tradition herméneutique, et peut-être mieux déterminer la parenté ou la proximité de son questionnement avec certaines lignées issues de cette nébuleuse, sans négliger pour autant l'originalité de son approche. De plus, il nous semble que cette question nous permet d'examiner sous un tout autre jour la réflexion de Nietzsche sur le langage. En effet, tout lecteur avisé de Nietzsche connaît les célèbres textes consacrés au langage en général, au poids des mots qui grégarisent, à la croyance en la grammaire. Mais ces analyses se prolongent-elles jusqu'au problème de la particularisation en des langues diverses, irréductibles les unes aux autres ? Peut-on affirmer que Nietzsche est un penseur des langues ?
V. Bourdier, K. Bréhaux, J. Dunphy-Blomfield, P. Frath, E. Hilgert (a cura di), Res per nomen III: Référence, conscience et sujet énonciateur (ÉPURE - Éditions et Presses universitaires de Reims, Reims 2012)
Nietzsche is one of the philosophers who goes very deeply into the concept of "consciousness". In his early Basel text On Truth and Lies in a Nonmoral Sense, the notion is already regarded with suspicion: consciousness appears as a consequence of the linguistic dynamics involved in the constitution of human communities, that is as product of the habit of lying in order to follow the herd. The implications of the relationship between consciousness, language and community are thoroughly investigated in Nietzsche's mature work, in particular in the aphorism "On 'the genius of the species'" of The Gay Science. This text deconstructs belief in the individual nature of consciousness and disqualifies its definition as "self-knowledge".
Po&sie, 2013
Distribution électronique Cairn.info pour Belin. © Belin. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.
Colloque d'études nietzschéennes Université Paris 8, 2021
Aborder la question de la communication à partir de la philosophie de Friedrich Nietzsche, ou inversement, interpréter la pensée nietzschéenne à l'aune du problème de la communication peut surprendre dans la mesure où ce concept, essentiellement développé au XXème siècle, n'a pas encore sa pleine signification en cette fin de XIXème, ni même le caractère théorique ou scientifique qu'on lui attribue de nos jours. Pourtant, à travers les différents sens contenus dans le terme communication, à savoir l'annonciation, la transmission, la contagion, la propagation ou encore la connexion, on doit bien reconnaître que Nietzsche ne cesse d'organiser une partie de sa réflexion en fonction d'une ligne décisive qui, partant d'une critique radicale du langage et de la pensée, conduit à poser la nécessité d'un nouveau langage et la sélection d'auditeurs et de lecteurs à la mesure de cette exigence. Ainsi, la notion de communication paraît occuper une place centrale dans la pensée de Nietzsche non seulement parce qu'elle déterminerait de part en part son mode d'exposition, mais aussi parce qu'elle semble impliquer tous ses concepts fondamentaux : volonté de puissance comme monde de relations et de connexions, annonciation de la mort de Dieu, du surhumain ou de l'éternel retour, ce dernier renvoyant à la pierre de touche d'un enseignement dont Zarathoustra est le messager solitaire, sans oublier ce que Nietzsche nomme lui-même son art du style, son art de la nuance ou son art de l'interprétation, force est de constater l'omniprésence de ce qui est désigné dans le Gai Savoir par l'expression besoin de communication. Ce dernier, et c'est ce qu'on tentera de montrer dans ce travail, permet en outre d'articuler les versants gnoséologique et axiologique, mais aussi psychologique et physiologique de la philosophie nietzschéenne. Héritier de la Sprachkritik allemande et précurseur, selon nous, des problèmes soulevés par les philosophies du langage qui s'élaborent quelques années après sa mort, Nietzsche occupe une place originale en ce que ne cédant ni à l'une ni aux autres, il construit un modèle de la communication qui, écartant tout à la fois le concept et la loi, met en première ligne la force et l'affectivité.
Au moment de la mondialisation, de l'interdépendance économique, sociale, culturelle et informationnelle entre toutes les régions du monde, le modèle politique dominant en Europe au 20ème siècle, celui de l'État-nation, semble plus que jamais fragilisé. La souveraineté nationale s'estompe (selon les uns) ou se prolonge (selon les autres) dans le projet de l'Union Européenne. Le concept de la nation, d'un peuple autonome partageant une culture et une histoire commune, devient de plus en plus problématique et éloigné de la réalité empirique du présent – la société est de plus en plus métissée et multiculturelle, les individus de moins en moins attachés et inséparables de leur environnement d'origine. Les réflexions intellectuelles sur une société « post-nationale » se multiplient. Et pourtant, le dépassement politique effectif du cadre de l'État-nation semble être un tabou – non seulement pour ceux qui prônent le retour complet en arrière, mais aussi pour ceux qui défendent les acquis de la mondialisation et de l'intégration européenne. Presque aucun responsable politique européen ne se permet de théoriser la dissolution des États nationaux dans un ensemble nouveau, tel que l'Europe fédérale. Il ne s'agit pas ici de défendre une opinion politique quelle qu'elle soit, il s'agit tout simplement de faire un constat, qui sera le point de départ de notre travail. Ce constat est le suivant : l'idée que l'État-nation n'est plus le modèle adapté à la réalité de notre temps et qu'il faudrait donc l'abandonner est quasiment absente dans le débat public, ce qui est pourtant en disproportion flagrante avec le fait que ce modèle politique est pourtant constamment, de façon souvent sous-jacente, sous différentes formes et dans des différents types de discours, mis en question. Et il nous semble en effet qu'il représente un des enjeux cachés de tous les débats politiques portant justement sur les thèmes tels que l'Europe, la mondialisation, l'immigration, ou l'identité nationale. C'est pour cela que dans ce travail, nous essayerons de penser, d'une manière particulière, en l'occurrence celle de Nietzsche, la fin des nations et l'Europe comme un espace politique à venir. Nous allons étudier en détail la pensée nietzschéenne de la transition entre la nation et l'Europe, transition présente dans l'évolution même de la philosophie de Nietzsche. Quel chemin de pensée fallait-il prendre, en partant de la glorification de la culture allemande dans La Naissance de la tragédie, pour arriver au concept du bon européen ? Sur quelle critique du concept de la nation Nietzsche s'appuie-t-il pour le dénoncer de manière si virulente ? Quelle est cette Europe qu'il met en opposition à la nation et qui sont ces bons européens qu'il promeut ? Notre but n'est absolument pas d'arracher la pensée de Nietzsche de son contexte, celui de la fin du dix-neuvième siècle, la comparer ou l'appliquer de façon artificielle à la situation d'aujourd'hui. Nous considérons en revanche que la compréhension minutieuse de cette pensée, produite à l'époque où le problème de l'affaiblissement du modèle de l'État-nation ne se posait justement pas encore, peut être particulièrement instructive pour notre actualité. Nous allons donc reconstituer le raisonnement nietzschéen dans ses étapes distinctes à travers différents ouvrages, en s'intéressant surtout au caractère politique des concepts de nation et d'Europe. Il nous faudra donc évidemment bien saisir ce que le « politique » signifie très précisément chez Nietzsche, qu'est-ce que la « grande » et la « petite » politique, quel rapport les deux entretiennent (ou pas) avec la notion de la culture et de l'art. Mais nous allons surtout essayer de comprendre cette Europe vers laquelle la pensée nietzschéenne tend à travers la critique radicale du nationalisme.
2011
Nietzsche and the Nihilist Structures of European Culture * The present analysis focuses on the way in which the Nietzschean genealogical strategy identifies and talks about the nihilism of European history. It seeks to identify the nihilist structures of this history, to find their origins and, last but not least, to think about the possibility of overcoming nihilism. Amongst the nihilist structures that Nietzsche had in mind, the one he considered to be at the root of all the others, and thus of the European man's way of life, is metaphysics itself, understood as Platonism, otherwise explained as a separation between "the true world" (of values and ideals) and the "apparent world" (of sensitive things). In this context, Nietzsche's destruction of this metaphysical scheme becomes a decisive one. Its role is to show through which confusion of meaning, that is to say through which deception, reason set itself up as an absolute master, assuming metaphysical...
Jahrbuch für Germanistik, Peter Lang, 2013, p. 155-171., 2014
De langue maternelle allemande, écrivant ses romans exclusivement en allemand, Herta Müller ne saurait être classée sans réserve parmi les écrivains plurilingues. Pourtant, sa provenance d’une minorité linguistique dominée et la position extraterritoriale qu’elle a longtemps occupée par rapport à la littérature allemande, permet d’établir des liens avec ce groupe d’auteurs. En effet, la proximité immédiate du roumain, langue officielle et langue environnante, ainsi que la diglossie entre le dialecte du village et l’allemand standard, l’a très tôt amené à relativiser l’absolu de la langue maternelle, en faisant l’expérience d’une saisie du réel par le prisme de plusieurs langues. Cette contribution se propose d’analyser les réflexions que Herta Müller a pu mener au sujet de la langue maternelle et de l’altérité linguistique en recourant au concept de roman familial linguistique. D’autre part, il s’agit d’examiner les différentes manières dont ce plurilinguisme se manifeste dans son écriture romanesque. Jenseits der Muttersprache: Einsprachigkeit vs. sprachliche Alterität, oder: die mehrsprachige Dimension bei Herta Müller Deutsch ist die Mutter- bzw. Erstsprache von Herta Müller und es ist auch die Sprache ihrer Romane, weshalb die Autorin kaum der Gruppe der genuin mehrsprachigen Schriftsteller zugerechnet werden kann. Doch ihre extraterritoriale Position gegenüber der deutschen Literatur sowie ihre Sozialisation innerhalb einer sprachlichen Minderheit lassen durchaus Vergleiche zu. So führt bei Müller die permanente Präsenz des Rumänischen als Landessprache und Sprache des (urbanen) Alltags, sowie die Diglossie von deutscher Dorfsprache einerseits und schulischer Hochsprache andererseits von der frühen Kindheit an dazu, den absoluten Status der Muttersprache zu relativieren und sich mit den Möglichkeiten mehrsprachiger Wirklichkeitserfahrung auseinanderzusetzen. Im vorliegenden Beitrag sollen Herta Müllers Reflexionen zum Thema Muttersprache und Anderssprachigkeit in Form eines ‚Familen-Sprach-Romans’ analysiert und den Spuren eines latent mehrsprachigen Schreibens in ihrem Werk nachgegangen werden."
Études Germaniques, 2008
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POESIE, 2021
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Bulletin de l'Association Guillaume Budé, 2021
This paper tries to demonstrate how F. Nietzsche uses rhetoric, and more especially Roman rhetoric as a weapon agains Platonic philosophy and how he refuses all the doctrines that in Antiquity tried to reconcile rhetoric and philosophy. There is also in his presentation of Roman asianic rhetoric something as a distant echo of the distinction between dionysiac and apollinian attitudes.
2017
This thesis intends to analyze Nietzsche's early works as contributions to the tradition of Bildung (education, edification, culture)-a German ideal of individual development. This Nietzschean contribution constitutes as much a continuation as a critique of this tradition, which we present in this thesis through the figures of Humboldt, Schiller and Hegel. Nietzsche shares with Humboldt an ideal of radically individual humanity and a conception of personal development as thoroughgoing expression of individual nature. Nietzsche also owes Schiller an ideal of complete and harmonious individuality running against the modern principle of division of labor, which is thought to confine man to narrow specialization. Nietzsche finally enters into conflict with the Hegelian conception of Bildung, which focuses on the education of man as future citizen and thinks the task of the school teacher as negation and repression of individual nature.
2012
Dans la Grèce ancienne, on considérait la philosophie comme un remède aux maux de l’âme, comme une thérapeutique permettant à l’individu d’atteindre l’indépendance et la tranquillité d’esprit par la connaissance de soi. Il n’est pas étonnant de retrouver des échos de cette pensée sous la plume du jeune philologue Friedrich Nietzsche. Dans ses premiers écrits, Nietzsche, alors professeur à l’Université de Bâle, donne à cette préoccupation thérapeutique la forme de la Kulturkritik : le philosophe est un médecin qui lutte contre la maladie de la civilisation, en s’en prenant à la fois aux causes et aux manifestations du mal. Cette entreprise l’amène à critiquer les postures caractéristiques du moderne : l’optimisme théorique, l’esprit scientifique, le relativisme historique, l’esthétique de l’imitation, la dignité accordée au travail. Martine Béland retrace les formes de la Kulturkritik de Nietzsche en la rattachant à son projet philosophique d’entre 1869 et 1876, une époque essentielle pour comprendre la genèse de la pensée nietzschéenne.
Les Cahiers philosophiques de Strasbourg
Publié in Actes du colloque « L'esprit latin souffle-t-il sur la pensée moderne », Revue électronique Silène (Camille Dumoulié, dir.), Dans l'oeuvre de Nietzsche, cet « Allemand malgré lui », la construction de paradigmes occupe une place stratégique dans la critique radicale de la modernité démocratique qui en constitue le fil conducteur. Son objectif essentiel est en effet de penser la mort de Dieu jusqu'en ses extrêmes conséquences, c'estàdire d'éliminer les ombres résiduelles de la transcendance pour surmonter la maladie nihiliste. Cette construction relève d'une volonté interprétative qui se flatte de tordre le cou au « faitalisme » positiviste pour élaborer une interprétation fondée sur des normes de valeur autoédictées 1 . C'est ainsi que Nietzsche construit, à partir de ses lectures 2 , un réseau d'antithèses opposant d'un côté la « haute « culture hiérarchique/aristocratique/inégalitaire/classique et la modernité démocratique/individualiste/égalitaire/romantique de l'autre. De ce point de vue, on peut partir de l'hypothèse que la polarité Sud/Nord, latin/germanique, corporel /désincarné qui soustend l'ensemble de ses oeuvres ne se conçoit pas endehors de ce schéma de base articulé autour du principe de hiérarchie 3 . De là les distorsions, déplacements de perspective, « chasséscroisés » sociologiques ou historiques qui ne s'expliquent que dans cette perspective. A l'instar du « grand style » la volonté interprétative s'affirme comme une volonté souveraine qui procède par sélection, différenciation, domination ; à l'opposé de la lecture « fidèle » des textes et du respect positiviste des « faits », elle imprime la marque de sa domination en imposant « tout ce qui consiste à faire violence, arranger, abréger, omettre, remplir, amplifier, fausser, et de façon générale, à ce qui est le propre de toute interprétation» 4 .
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2012
2010
Ce qui est plus interessant est il nous semble de montrer de quelle maniere Nietzsche a utilise ses connaissances, memes lacunaires, des philosophies de l’Inde ancienne non bouddhique, pour les faire servir ses propres interets philosophiques. Nietzsche n’est pas indianiste, mais s’il n’a pas, a l’instar de Schopenhauer ou sous l’influence de Paul Deussen, fait l’effort d’approfondir ses connaissances des philosophies de l’Inde, cellesci prennent place dans des contextes-clef de sa demarche.
Fragments sur le jeune Nietzsche. Il est lieu de dire un mot sur Nietzsche et Wittgenstein, notamment à l'égard de la problématique de l'aspect que nous élaborons ailleurs 1 . On a déjà pu remarquer que bien des choses rapprochent les deux penseurs, même s'ils demeurent par ailleurs fort éloigné 2 . Néanmoins le véritable enjeu nous semble posé par la reconnaissance, chez « le dernier » Wittgenstein, et en un sens après Aristote et Nietzsche, de la puissance analogique ou imaginative du langage. Nous avons déjà montré en effet (De l'art de juger, op. cit.) que dans la seconde partie des Recherches philosophiques, ainsi que dans les manuscrits tardifs publiés sous le (*) Paru originellement sous le titre « The concealed Art of Language: Fragments on the Young Nietzsche », in Journal of Nietzsche Studies, London 1991 (tr. angl. Beardsworth).
Meta: Research in Hermeneutics, Phenomenology and Practical Philosophy, 2015
The present paper investigates Nietzsche's theory of power. The first part analyses the concept of will to power, understood as a synthesis of the multiplicity of forces. The connection between the will to power and interpretation is dealt with at length in the second chapter of this text. Interpretation means domination, organization, the adjustment of something in view of its usefulness to a dominant will to power, but also the creation of values, their infiltration into things, and not least the internalization of the belief that values are universal, because through them, domination becomes effective. The next chapters of the text focus on the main strategies of domination, i.e. the internalization of values and the language. Since values are not only the most important tools of domination, but also the main lies and illusions of man, the language provides shortcuts for giving commands and for understanding them.
Cahiers Philosophiques de Strasbourg, 2016
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