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Traité de la nature humaine, livre II) Publié avec le concours du Centre national du livre © 1991, Flammarion, Paris Édition revue et augmentée en 2015. ISBN : 978-2-0813-4958-2 N o d'édition : L.01EHPN000694.N001 Dépôt légal : mai 2015 P r é s e n t a t i o n
Voix et Images, 2000
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« L'homme ne devient pas juste en sachant ce qui est juste, mais en aimant la justice. » HANNAH ARENDT, LA VIE DE L'ESPRIT S i la philosophie est souvent décrite comme un art de vivre et une source de consolation, la tâche de la per-sonne intellectuelle qui cherche à comprendre le monde peut se révéler désespérante. En effet, comment ne pas désespérer devant le spectacle médiatique de la violence et des horreurs ? Au lendemain des attentats de Paris, et alors que des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants syriens ne trouvent plus de place sur cette terre, comment réagir face aux messages haineux, au repli identitaire et à l'obsession sécuri-taire ? Face aux trop nombreuses oppressions dans le monde, comment garder espoir en l'humanité ? Comment aimer un monde qui semble aller à la dérive ? Certains de nos contemporains, habitant des lieux privilé-giés, pourront trouver réconfort en se retranchant dans la cha-leur de leur foyer. En se barricadant à l'écart du monde, ils courent cependant le risque de devenir indifférents face au malheur des autres. D'autres trouveront leurs réponses dans le désir de soumettre le monde à leur domination afin de persis-ter dans leur position de privilégiés et pour se maintenir du « bon côté » de la relation d'oppression. Ces deux attitudes il-lustrent, quoique de manière différente, le contemptus mundi (« mépris du monde ») qu'on retrouve dans l'histoire de la phi-losophie occidentale. Platon, déçu d'une démocratie qui avait condamné à mort Socrate, proposait de fonder une forme de monarchie bienveillante avec un philosophe-roi à sa tête, méprisant ainsi la réalité du monde humain marqué par la contingence, la pluralité et la liberté. D'autres philosophes ont tout simplement choisi d'abandonner le monde en se retirant dans la solitude, dans l'attente d'une vie meilleure au-delà ou dans la création d'utopies. embrasser des causes universelles À contre-courant de cette tradition de condamnation du monde, trois femmes, Rosa Luxemburg, Simone Weil et Han-nah Arendt, ont fait preuve d'un engagement passionné pour le monde. Ces trois figures de la pensée politique contempo-raine illustrent de manière exemplaire l'amour du monde. Alors même qu'elles auraient pu se retirer de ce monde où elles ne trouvaient pas leur place, elles ont redoublé d'ardeur pour le sauver de la ruine. Elles ont sacrifié beaucoup de leur vie personnelle dans leur lutte contre les injustices ; aucune n'a eu d'enfant, mais elles ont néanmoins enfanté une riche postérité en inspirant de nombreuses femmes et hommes à poursuivre la tâche de sauvegarde du monde. Elles incarnent Dans la tâche qui nous incombe de sauvegarder le monde, Rosa Luxemburg, Simone Weil et Hannah Arendt sont une puissante source d'inspiration. Michèle Delisle, Marseille, la marche du soir 5, 2008, huile sur toile, 195 x 114 cm. Artiste invitée du n o 681 (décembre 2002).
Revue d'histoire des sciences humaines, 2019
Un monde passionnant et incertain Table ronde sur l'histoire des sciences humaines et sociales Wolf Feuerhahn et Olivier Orain : Merci à vous tous d'être présents. Nous avons souhaité saisir l'occasion des vingt ans de la revue pour discuter ensemble de notre domaine partagé et avons pour cela imaginé une série de questions. Nous aimerions en premier lieu savoir comment vous percevez l'évolution de l'histoire des sciences humaines et sociales (SHS) depuis le poste d'observation qui est le vôtre, pour essayer de mettre en valeur la diversité de vos origines, de vos parcours, de vos formations, de vos regards. Bertrand Müller : Ma position est ambivalente. J'essaye de faire de l'histoire des sciences sociales depuis plus de trente ans, mais de manière irrégulière, alternant des périodes d'engagement et des moments de retraits. La situation de l'histoire des sciences humaines aujourd'hui est assez différente de celle qu'elle était il y a quarante ans. Toutefois, j'ai l'impression que les enjeux et les positions ne sont pas très différents. Il y a une quarantaine d'années c'était un champ qui semblait s'ouvrir. C'était un peu le temps des pionniers, dans le prolongement de l'histoire des sciences qui a connu un développement plus visible. L'histoire des sciences humaines se profilait alors comme une histoire globale et plus seulement une histoire des idées et des concepts, une réflexion qui ne s'enfermait plus dans la tradition ou les mémoires disciplinaires, mais qui se nourrissait d'archives, de sources, qui cherchait à rendre compte et à comprendre les sciences sociales comme des pratiques sociales, des activités intellectuelles, inscrites dans des situations et des contextes historiques singuliers. D'ailleurs, nous commencions toujours nos papiers en affirmant, parfois de façon un peu déclamatoire, notre distance avec l'histoire des idées. Mais ce développement était trompeur. Les promesses ne se sont guère concrétisées, les manifestations éditoriales n'ont pas été accompagnées par des créations de poste demeurées très marginales.
Publications de l'Université de Provence, 2011
Aspasios , commentateur d'Aristote Après les grands successeurs d'Aristote, Théophraste et Eudème, l'aristotélisme grec, traverse une période de crise qui dure jusqu'à la première moitié du premier siècle av. J.-C 1. Les travaux d'Andronicos de Rhodes, et surtout ce qu'il est convenu d'appeler « l'édition romaine » 2 d'Aristote, datent de 70-60 av. J.-C. et témoignent d'une renaissance de l'aristotélisme. Le Commentaire à l'Éthique à Nicomaque d'Aspasios apparaît environ deux siècles plus tard. Son auteur appartient donc à la période dite de l'orthodoxie : il ne s'agissait pas alors de construire un système philosophique personnel, mais seulement d'expliquer la pensée d'Aristote et de défendre la doctrine contre le platonisme et le stoïcisme. Associée à cette période dite aussi parfois de transition, « caractérisée par un fort syncrétisme philosophique qui devait aboutir au dit médioplatonisme » 3 , la pensée d'Aspasios est longtemps restée dans l'ombre, puis fut redécouverte dans le cadre des rapports entre le médioplatonisme et l'interprétation de l'éthique aristotélicienne 4 .
A partir d'un premier exemple de sentiment, celui de l'amour sous la forme de l'amourpropre, j'aurai l'ambition de démontrer que la conception pascalienne du sentiment se fonde sur la définition cartésienne de la passion. Je désignerai ensuite, dans le corps, la source de ce sentiment , fruit de la coutume, et je définirai la psychologie pascalienne du sentiment du coeur comme une psychologie cartésienne décapitée. En effet, nous n'avons plus une raison capable de saisir la vérité dans l'évidence: sous le règne de la seconde nature, sous la domination du corps, l'évidence n'est, comme le disait Gassendi, qu'un degré de persuasion. Nous sommes donc livrés aux passions, c'est-àdire, selon la formule cartésienne, à “ certaines façons confuses de penser qui proviennent et dépendent de l'union et comme du mélange de l'esprit et du corps ”, sans pouvoir suspendre notre jugement. Nous devons donc “ travailler pour l'incertain ”, bien choisir les sentiments ou passions que nous souhaitons susciter en nous-mêmes par l'effet de l'habitude: nous nous engageons ainsi sur des sentiments incertains que rien ne distingue, formellement, d'autant de fantaisies.
Dix-septième siècle, 2001
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Annales De Bretagne Et Des Pays De L Ouest Anjou Maine Poitou Charente Touraine, 2012
Cet ouvrage constitue la version remaniée d'une thèse intitulée La chasse : organisation et institutionnalisation au XX e siècle. L'exemple du Maine-et-Loire réalisée à l'université d'Angers sous la direction conjointe de Jacques-Guy Petit et d'Eric Pierre, et soutenue en 2008. En choisissant ce thème de recherche, l'auteur a fait d'un actuel objet de polémique un nouvel objet historique. Car s'il existait jusque-là quelques travaux sur la chasse au XIX e siècle, si géographes et sociologues avaient interrogé la place de la chasse dans la gestion des espaces ruraux au XX e siècle (voir, par exemple, le numéro thématique « La chasse et la cueillette aujourd'hui », Études rurales, 87-88, 1982, et Yves
Qu'est-ce que la médecine peut nous dire sur les passions ? Quel regard les médecins portent-ils sur les passions ou, pour le dire avec un terme plus actuel, sur les émotions ? Cette interrogation peut être spécifiée dans deux directions. D'une part, du côté du malade : on peut se demander quel rôle jouent les passions dans l'apparition ou dans la guérison des maladies. D'autre part, du côté des médecins, la question se pose de savoir si les passions ou les émotions ne viennent pas parfois perturber l'exercice du jugement. La bonne pratique médicale apparaît inséparable d'une capacité à maîtriser ses émotions et ses passions (ou tout au moins à n'en laisser rien paraître 1 ).
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Cahiers jungiens de psychanalyse, 2005
Etienne Souriau. Une ontologie de l'instauration, 2015
European Review of Applied Psychology, 2009
Les passions chez Malebranche et Lamy, ou ce que la théorie des passions de Malebranche doit à son occasionalisme, in Lucie Desjardins et Daniel Dumouchel, dir., Penser les passions à l’âge classique, Paris, Hermann, 2012, p. 67-86.
Y a-t-il une affectivité politique ?, 1998
Dans Franck Salaün (dir.), _Marivaux subversif ?_ (Actes du colloque de Montpellier, mars 2002), Paris, Desjonquères, 2003, p. 320-335
Evergon: jeux de la passion/Passion Plays, Vol 1, 2009
Revue d'éthique et de théologie morale, 2009