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Qu'en était-il du futur, avant ? De l'utopie communiste au gage néolibéral de prospérité globale, les habitants du XXème siècle pensaient l'avenir comme une promesse. Mais voilà qu'un drame survint: forts de leur foi en le Progrès, ils crurent l'avoir atteint. Pris dans l’euphorie cérémoniale de la chute du mur de Berlin, un chercheur du nom de Fukuyama annonça la victoire planétaire de la démocratie libérale, la fin des conflits et la fin de l’Histoire. Et ils le crurent. Puis vint le lendemain... Texte publié en juillet 2013 dans le numéro 17 de la revue Tohu Bohu, pp.13-15.
La superstition faisant office de demande et le charlatanisme tenant lieu d'offre, le commerce de la fin du monde ne cesse de prospérer, comme l'ont encore prouvé les coûteux préparatifs menés par certains rêveurs acharnés autour du 21 décembre 2012. C'est au moins leur monde intérieur, architecture de croyances, de peurs et de désirs, qui a dû s'effondrer dans le non-événement de ce jour. Le « besoin de métaphysique », pour reprendre les mots de Schopenhauer, était ici devenu addiction, et peu importe le flacon, peu importe le lendemain, quand seule compte l'ivresse. Mais que la peur des hommes mortels soit exploitée à des fins tout à fait mondaines ne suffit pas à garantir que cette peur soit injustifiée. En effet, de même que toute chose dans le monde naît et périt, ne faut-il pas que le monde lui-même naisse et périsse ? Le tout ne doit-il pas avoir un sort à l'image de ses parties ? Même les dieux ont leur crépuscule ! Dans l'animal, certes, des parties meurent et se renouvellent alors que l'animal reste globalement le même si du moins on lui reconnaît une âme, mais cela n'empêche pas que tout animal, y compris l'homme, au bout d'une durée de vie propre à son espèce et justement déterminée par cette âme, ne meure. L'analogie en micro-et macrocosme pousse donc à croire en la nécessité de la fin du monde.
Presses Universitaires de France, 2024
Armageddon : une insignifiante place forte perdue en Galilée, qui en est venue à représenter le lieu même de la fin du monde. Car l’apocalypse est une réalité, géographique mais aussi culturelle : elle désigne d’abord le nom d’un livre énigmatique, celui de Jean, dit aussi Livre de la Révélation ; elle renvoie à une représentation du temps, entre progrès et catastrophe. Mais elle renvoie aussi à un discours politique, celui de l’évangélisme américain, repris par Reagan, Bush et Trump. C’est à l’exploration de l’image d’Armageddon dans l’histoire que s’attache ce livre. Régis Burnet et Pierre-Edouard Detal cherchent à comprendre comment l’apocalypse a pesé et pèse encore, peut-être plus que jamais, sur notre rapport au temps et sur le destin que nous envisageons pour l’humanité. Un parcours aussi fascinant qu’inattendu.
Pardès, 2013
Distribution électronique Cairn.info pour In Press. Distribution électronique Cairn.info pour In Press. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit. Article disponible en ligne à l'adresse Article disponible en ligne à l'adresse https://www.cairn.info/revue-pardes-2013-1-page-197.htm Découvrir le sommaire de ce numéro, suivre la revue par email, s'abonner... Flashez ce QR Code pour accéder à la page de ce numéro sur Cairn.info.
Metaxu, 2016
La religion de la dissociation mondiale ne cesse de progresser. Il faut faire l'analyse de la décomposition de l'esprit moderne, pour comprendre la fin programmée de la "raison", de la "liberté" et du "commun", initiée par la nouvelle Gnose. La fin du monde commun a déjà commencé. Pour conjurer l'Apocalypse, il faut sortir de l'impasse de la "voie moderne". Il faut inventer une nouvelle manière de penser le monde, Dieu et l'homme. Cette triple révolution copernicienne de la pensée est possible. Elle a même un nom, la kénose.
Frontières, 2000
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dandurand.uqam.ca
Techniques & culture, 2013
L'enfant mort-né nous place d'emblée devant le fait qu'au coeur même de la procréation il y a la mort, devant le fait que donner la vie c'est donner la mort, puisque nous y sommes tous destinés. Seulement, avec l'enfant mort-né, un collapsus temporel s'opère puisque la mort est déjà là avant l'accouchement, ou survient au moment même de celui-ci. Ceci n'est pas sans poser des questions éthiques, théoriques et pratiques aux juristes, lesquelles touchent à la notion même d'être humain et de personne. Ces questions, fréquemment discutées, sont rendues encore plus délicates du fait des progrès de la science, et plus particulièrement de la biologie qui permet de définir les divers stades de développement du zygote au foetus. Jusqu'à présent, le droit parlait « d'enfant conçu » ou « d'enfant à naître ». Nous verrons plus avant que ces notions d'embryon et de foetus ne sont pas aussi étrangères à l'enfant mort-né qu'il n'y paraît. Le Code civil, en introduisant dans son article 16 la notion « d'être humain » et de respect dû aux restes du corps humain, vient encore ajouter une notion supplémentaire : un embryon, un foetus, enfants mort-nés sont-ils des « êtres humains », notion qui n'est pas définie par le Code civil, pas plus que par la Convention Européenne des Droits de l'Homme qui y fait pourtant abondamment référence. Une des questions posée aux juristes est en effet la suivante : à quel stade de développement peut-on parler d'être humain ? Ces questions donnent lieu à des discussions enflammées, à des prises de position doctrinales plus ou moins tranchées et militantes issues d'un débat agité qui concerne notamment le droit à l'avortement par opposition au droit à la vie, les techniques néonatales, etc. : un être humain ne peut-il être qu'un individu né et vivant, ou ayant
Annales Universitatis Apulensis, Series Philologica, 2008
L’article se propose de rendre compte de la vision nouvelle et particulièrement intéressante sur le monde des enfants, réalisée par l’écrivaine roumaine Florina Ilis. Le roman, qui lui a apporté plusieurs prix ces dernières années, fait une analyse transversale de la société roumaine du début du troisième millénaire, à travers un conflit déclenché par des enfants. Ainsi, un voyage en train vers une colonie de vacances devient moyen d’initiation à la vie, à l’amour, à la guerre et, en dernière ligne, à la mort. Ces enfants proviennent de milieux différents : aux enfants riches et gâtés s’ajoutent les enfants orphelins, négligés ou abandonnés par les parents, le monde des Tziganes, univers qui est propre à notre époque cosmopolite. Les médias, la police, l’armée, les professeurs ou les parents semblent incapables, pour un temps, d’arrêter la “croisade des enfants” qui exigent de respecter leurs droits et leurs libertés. Sorcellerie, amour, internet, télévision, journaux et politique se mélangent étonnamment dans un texte fascinant où l’écrivaine nous montre les pensées de chaque personnage. “La bataille de Posada”, là où les enfants arrêtent le train et se préparent pour “l’assiège”, fait revivre elle aussi les mythes de l’histoire de l’humanité, qui paraissent ressuscités par le contexte. "La Croisade des enfants" invite ainsi à une réflexion sur les rapports entre les générations et sur les données de la société actuelle, rapports que notre article analyse en mettant l’accent sur la psychologie de l’enfant.
Les Cahiers Européens de l'Imaginaire (Éditions CNRS) , 2018
Cet essai visuel à caractère allégorique discute l'imaginaire du confin comme espace construit à partir de la notion de " bout du monde " atribuée à la région de Ushuaia, à l'extrême-sud de la Patagonie Argentine. À travers des images faites par l'auteur fin décembre 2014, ces " confins " seront revisités, depliés en multiples points de vue et considérés en tant qu'expérience d'alterité et frontière symbolique.
Dans Catherine Coquio, Jean-Paul Engélibert, Raphaëlle Guidée (dir.), L’Apocalypse, une imagination politique (XIXe-XXIe siècles), Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « La Licorne », 2018, p. 145-160., 2018
Je compare deux "techniques de la fin du monde: la bombe atomique et le réchauffement climatique. Je montre pourquoi ces deux figures de la fin du monde causée par l'humain montrent différemment les concepts du monde, de sa fin, de la science et de la responsabilité humaine.
2004
En trois générations, l’homme a consommé la moitié des ressources énergétiques fossiles, alors il n’en reste plus que pour, grosso modo, deux générations… Pollutions, risques climatiques, rapport nord-sud, accès à l’énergie pour tous, croissance économique, guerres… l’énergie fait régulièrement la une des journaux… Elle est la trame commune, le fi l rouge… et les sonnettes d’alarme retentissent dans tous les coins de la planète. Quelles sont les réponses à la problématique de l’énergie et comment les concilier avec notre façon de vivre ? Entre « accès à l’énergie pour tous » et « économie globale d’énergie », croissance et préservation des ressources, performance technologique et accès à la technologie… L’impact écologique n’est pas compris dans le prix de l’énergie. Qui paiera la facture ? Les enfants de nos enfants ? Peut-être nous, déjà ? Face à ces enjeux, chacun de nous a la possibilité (la chance) d’exprimer ses positions par la représentation démocratique. Et un pouvoir politique cela s’interpelle aussi. Ce livre participe à cette prise de conscience et donne des clés : il propose un historique de l’énergie, met en évidence les enjeux, évoque la situation de la Wallonie et lance des pistes pour agir. Le dernier chapitre explore la notion d’énergie et constitue un référentiel éclairant. Pour les jeunes de 10 à 88 ans.
Le Centre pour la Communication Scientifique Directe - HAL - Inria, 2020
L'article présente l'étude de procédés de persuasion par la peur mis en oeuvre dans les visions apocalyptiques rapportées dans les Oracles sibyllins, notamment aux livres III à V, et quelques influences décelables dans leur élaboration (Hésiode, les Tragiques, Héraclite et les Stoïciens, Prophètes de l'Ancien testament, Livre de Daniel), pour créer des motifs marquants et récurrents dans les récits annonçant la fin du monde : prédictions post eventum (événements historiquement passés, datés, mais présentés comme à venir et mêlés aux prédictions concernant les fins dernières pour donner du crédit à ces dernières), cataclysmes cosmiques, festins anthropophages, veuvage du ciel provoqué par la guerre des étoiles, annihilation universelle. Mots-clés : Oracles sibyllins, prédiction post eventum, prodrome de la fin du monde, veuvage du ciel, guerre des étoiles.
Voix et Images, 2009
The end of contemporary history as we know itThis article, written from a Franco-German comparative and cross-cutting perspective, tries to initiate a dialogue between two national historiographical traditions, which have had little contact until now. The main goal of this exercise is to take stock of the emergence, entrenchment and normalization of contemporary history on both sides of the Rhine. On the basis that we make choices within the intellectual legacy of the first academic generation within this historical sub-discipline, this article now pleads for the dissolution of contemporary history as a separate historical field. More than twenty years after the turning point of 1989, we think now is the right time to tackle the question of reintegrating the study of contemporary history fully into the historical fold. By abandoning the idea of contemporary history as different, we hope to reconfigure history as a social science of the “past-present”.
@ La Recherche du Temps
C'est véritablement un voeu pieux de dire que nous sommes vraiment déconnectés. La plupart d'entre nous sommes toujours plus ou moins connectés. » 5 L'appel à comprendre et à résister à l'impact de nos interactions avec les terminaux n'est pas seulement un exercice intellectuel. Il est aussi motivé par une réelle inquiétude : les crises de plus en plus complexes qui menacent notre espèce, le citoyen, la société et la planète se multiplient ; tout espoir d'y faire face de manière intelligente exige de toute urgence une avancée évolutionnaire dans notre capacité à comprendre des événements qui se déroulent rapidement et auxquels nous participons chaque jour. Cependant, les dispositions psychosociales provoquées par nos interactions avec le terminal diminuent les aptitudes nécessaires pour que cette avancée ait lieu. Ainsi, les deux principaux arguments que je présente dans ce chapitre sont que les interactions avec le terminal infantilisent l'utilisateur, et ce, en partie, parce qu'il offre une expérience personnalisée. Comme je le développe plus loin dans ce chapitre, l'infantilisation est un trait important du soi terminal et, par ailleurs, de la culture et de la sensibilité hypermodernes.
Voix Plurielles
Phénomène social total, l’immigration est devenue une modalité majeure de la poétique de la fiction africaine francophone postcoloniale. Le champ littéraire africain francophone dévoile, depuis le début des années quatre-vingt jusqu’à maintenant, l’émergence d’une fiction de la migration mettant en scène le sujet africain postcolonial hanté par une vision édénique de la terre de l’Autre : l’Europe occidental, qu’il considère comme un endroit propice à sa réussite. À ce titre, la lecture de Le Ventre de l’Atlantique de Fatou Diome, qui raconte la fascination qu’ont les enfants de la postcolonie pour l’Europe d’une part, et de l’autre, leur devenir, une fois arrivé dans le pays d’accueil, apparaît, de ce point de vue, fort éclairante, pour mener une réflexion sur la mythification et la démythification de l’Ailleurs-paradis.
« Descent » (1954) de R. Matheson : penser le monde après la bombe. « Descent » est une nouvelle très courte de R. Matheson publiée en mai 1954 dans le magazine If. Elle met en scène trois couples, donc un avec un enfant, qui, à l'approche de la destruction de Los Angeles par une bombe, se préparent à évacuer leurs maisons. Tous les habitants (on a donc ici affaire à la survie de tous (et non la survie d'un petit groupe) doivent se réfugier dans des « Tunnels » construits sous la ville. On ignore par qui ces tunnels ont été construits et ils ne sont d'ailleurs désignés que par le mot « tunnel », alors que la nouvelle laisse présager la reproduction de la ville à échelle souterraine. La vie sous terre se prépare pour une durée indéterminée et les personnages imaginent ce qui les attend, en fonction du peu d'informations dont ils disposent.
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