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Les principes de l’éthique médicale sont, pour l’essentiel, clairement définis. Néanmoins on ignore, pour une large part, dans quelle mesure ils sont l’objet d’une réappropriation normative par les acteurs et comment ils structurent les pratiques. Nous avons interrogé ces processus dans le champ de la psychiatrie, en nous fondant sur un recueil de données qualitatives. Celui-ci nous a permis de saisir les interprétations de l’éthique médicale émergeant des discours des soignants en psychiatrie et d’identifier sa nature. Nous en exposerons les facettes en tentant d’abord de comprendre le sens conféré à l’exclusion de l’éthique du champ de leur pratique par certains médecins. Puis nous saisirons les contours se dessinant empiriquement de l’éthique en psychiatrie pour autant qu’elle repose sur une réinterprétation de principes canoniques de l’éthique médicale. Nous montrerons enfin que cette éthique de l’action se conçoit comme une éthique que la philosophie morale décrirait comme particulariste. The principles of medical ethics are quite well defined. Nevertheless we still do not know how they are appropriated by actors neither how they structure the practices. We investigated these processes in the field of psychiatry through qualitative interviews. This survey allowed us to grasp the interpretations of medical ethics in this field. We will present them and try firstly to understand the meaning of the exclusion of ethics by some medicals from the framework of their practices. Then we will try to draw the meaning of ethics in psychiatry rising from empirical discourses and grounded on fundamental principles of medical ethics. Finally, we will demonstrate that this ethics of action can be interpreted as a kind of particularist ethics.
Sociologie, 2016
Le champ psychiatrique français est empreint d'une diversité notable de traditions qui, en dépit des découvertes des neurosciences, se perpétue. La présente étude vise à explorer une possible corrélation entre des types caractéristiques de psychiatres et des attitudes remarquables en matière d'éthique. Afin de préciser les formes de cette corrélation, nous envisagerons, en premier lieu, la fréquence avec laquelle ces médecins sont confrontés, dans leur pratique, à des situations appelant un questionnement éthique, puis la nature de ces situations et enfin le sens que la notion d'éthique prend pour chacun des types décrits.
Revista Latinoamericana de Psicopatologia Fundamental, 2018
Ce travail a pour objectif celui de relativiser les critiques psychanalytiques adressées au champ psychiatrique fondées sur la conception de l'existence unitaire, absolue et sans clivage, de quelque chose qui fonctionnerait comme étant «La Psychiatrie». En montrant les tensions existant au sein même de la psychopathologie psychiatrique par l'émergence du sujet et de sa singularité, nous cherchons à indiquer des pistes pour la construction d'une psychiatrie fondée sur une éthique du sujet et de son désir.
Dans Analyse avec fin et analyse sans fin, Freud pose la question des buts de la cure psychanalytique, et donc à la fois de sa finalité et de la mesure de son efficacité thérapeutique. S'il peut y avoir une analyse finie, c'est donc qu'il existe une limite à la symbolisation, au-delà de laquelle se rencontrerait le Réel, un Réel habité par le sexuel, nous dit Freud. Le but de l'analyse, c'est donc la résorption du symptôme dans et par le langage, jusqu'aux limites du Réel : la levée des refoulements et de l'amnésie infantile pour réécrire un passé dont certains éléments font retour dans le symptôme. Les neurosciences, d'une part, et la psychiatrie comportementale dite « athéorique », ont poussé la psychothérapie dans ses retranchements, et le psychothérapeute est sommé de prendre position, pour ou contre l'inconscient. Il lui faut se référer à une philosophie, une anthropologie, ou une science, sans quoi il verse dans la mystique, la secte ou la religion, et s'en trouve sanctionné par la loi. Pour que la psychothérapie ait droit de cité, elle doit annoncer sa finalité, tenir un discours sur sa méthode, et s'évaluer. L'exercice est donc périlleux, pour une pratique qui précède sa théorie, et qui n'existe que d'être subversive.
Cahiers de psychologie clinique, 2015
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VST - Vie sociale et traitements, 2004
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Alors que la règle du consentement tend à s'imposer dans le champ de la santé comme dans le domaine médicosocial, le recours à des formes de contrainte, dans les pratiques de soin, reste fréquent. La loi du 5 juillet 2011 a étendu l'autorisation possible de pratiques de soins sans consentement de la personne (voir Velpry, 2010 ; Vacheron et Laqueille, 2012) et ménage un statut civil réservé aux personnes faisant l'objet de soins sans consentement en psychiatrie. Néanmoins ce cadre légal général ne suffit pas à résoudre les problèmes moraux et pratiques posés par le recours à la contrainte. Le soin en santé mentale se définit couramment à partir de deux critères : l'incertitude sur les capacités d'une personne à consentir, d'une part, et l'existence de prises en charge portant atteinte aux libertés fondamentales de la personne, d'autre part. De ce point de vue, la psychiatrie est une discipline médicale qui se distingue par une forme d'exception quant à ses moyens et quant à son rapport au patient 3. « Les praticiens ont le droit, délégué par la société, de soigner contre leur volonté des individus » (Bottéro, 2011, p. 132). Une enquête de terrain menée auprès de 90 psychiatres et de 17 soignants, interrogés dans le cadre d'entretiens semi-directifs et exerçant dans différentes structures sur l'ensemble du territoire français (à l'hôpital public, en service fermé ou ouvert, en cabinet, dans des grandes métropoles, en milieu rural), entre octobre 2012 et juillet 2013 4 , permettra de saisir leur rapport à la contrainte. Parmi les psychiatres, 60 étaient des hommes, 30 des femmes. Le plus
2014
Nous sommes partis de deux questions qui peuvent ou non être unies : Que puis-je savoir ? et Que dois-je faire ? Nous avons successivement décrit deux conceptions de l’éthique : l’une philosophique et l’autre démocratique. Nous avons vu que la première a connu une évolution, dans le sens que l’éthique s’est déconnectée du domaine du savoir. D’un savoir au sujet de ce qui est, on ne peut tirer aucun devoir. Nous avons vu culminer cette histoire dans la perspective éthique de Wittgenstein. Cette dernière met en lumière la tendance naturelle de l’éthique (tendance en hacun de nous) à vouloir dire l’indicible (le Bien, le Mal, et tout ce qui justifie de devoir agir absolument de telle ou telle manière). Nous avons ensuite décrit l’éthique démocratique, dont le rôle est tout autre que celui de l’éthique philosophique traditionnelle. Alors que cette dernière cherche à justifier les discours moraux (qui visent chacun un Bien), l’éthique contemporaine cherche désormais à coordonner les points de vue divers qui habitent l’espace public vidé des repères moraux.
Approche Centrée sur la Personne. Pratique et recherche, 2006
Distribution électronique Cairn.info pour ACP-PR. Distribution électronique Cairn.info pour ACP-PR. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit. Article disponible en ligne à l'adresse Article disponible en ligne à l'adresse https://www.cairn.info/revue-approche-centree-sur-la-personne-2006-1-page-5.htm Découvrir le sommaire de ce numéro, suivre la revue par email, s'abonner... Flashez ce QR Code pour accéder à la page de ce numéro sur Cairn.info.
Vuilliomenet Jean-Philippe, 2016
Abstract : In this article, I discuss the role and epistemic status of moral principles in moral reflection by opposing two families of theories: moral generalism and moral particularism. According to a moral generalist, moral principles are indispensable to all moral decision-making because they capture universal moral truths. Therefore, a set of moral principles must be applied if we are to act well. Conversely, according to a particularist, moral principles are not good guides for moral decision-making because they do not capture universal moral truths. A set of moral principles should not be applied in order to act well. It is enough to refer to and reason from the moral and non-moral properties of events. Simple on the surface, this subject in reality covers a plurality of distinctions and strong theoretical commitments that attest to its complexity. This work has been awarded with the Humbert Prize by the University of Geneva (2017). Résumé : Dans cet article, je traite du rôle et du statut épistémique des principes moraux dans la réflexion morale en opposant deux familles de théories : le généralisme moral et le particularisme moral. Selon un généraliste moral, les principes moraux sont indispensables à toute prise de décision morale, car ils saisissent des vérités morales universelles. C’est pourquoi il faut appliquer un ensemble de principes moraux si nous voulons bien agir. A contrario, un particulariste moral défend l'idée que les principes moraux ne sont pas de bons guides pour la prise de décision morale, car ils ne saisissent pas des vérités morales universelles. Pour bien agir, il ne faut pas appliquer un ensemble de principes moraux. Il suffit de se référer et de raisonner à partir des propriétés morales et non-morales des événements. Simple en apparence, ce sujet recouvre en réalité une pluralité de distinctions et d’engagements théoriques forts qui attestent de sa complexité. Ce travail a été récompensé par le Prix Humbert de l’Université de Genève (2017)
Adolescence, 2019
Distribution électronique Cairn.info pour Éditions GREUPP. © Éditions GREUPP. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.
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Annales médico-psychologiques, 2017
Recherches en psychanalyse, 2010
Psicologia em Estudo, 2012
Isolement et contention en psychiatrie - Ethique clinique, 2020
L'Information psychiatrique, 2003
L'Information psychiatrique, 2021
Entretiens de Psychomotricité , 2012
Le Journal des psychologues, 2008
Annales Médico-psychologiques, revue psychiatrique, 2015
L'Évolution Psychiatrique, 2010
Schweizer Archiv fur Neurologie und Psychiatrie, 2011
Cliniques méditerranéennes, 2018
Cahiers de Psychologie Politique, 2013
Psn-psychiatrie Sciences Humaines Neurosciences, 2005
Annales Médico-psychologiques, revue psychiatrique, 2011
Bulletin d'analyse phénoménologique, 2009